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Category: Le PSL
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10 ans après… Numéro 100 de notre mensu
Il y a près de 10 ans, le 1er Mai 1995, le 1er numéro de l’édition en langue française de notre mensuel paraissait. Notre journal s’appelait alors Le Militant. C’était une aventure! Car si la section du CIO en Belgique existait depuis plusieurs années, nous n’étions qu’une poignée de militants francophones bruxellois à l’avoir rejointe en octobre 1994.
Guy Van Sinoy
Tout était à faire: écrire et corriger les articles, plier le jour-nal, le vendre et tenter de faire des abonnements. Le tout dans des conditions matérielles difficiles car l’organisation avait très peu de moyens. Nous avions trois vieux ordinateurs: deux d’entre-eux, fournis par des camarades hollandais, étaient pourvus de claviers qwerty (sans touches pour les accents !). Mais ces difficultés ne nous arrêtaient pas car nous étions plein d’enthousiasme d’avoir rejoint une organisation marxiste internationale capable d’aller à contre-courant de la vague de démoralisation qui avait foudroyé pas mal d’organisations et de militants après l’effondrement des pays staliniens en Europe de l’Est.
Malgré notre petit nombre, je me souviens que nous avons vendu 400 exemplaires de notre journal le 1er Mai 1995. En quelques semaines, nous avons fait plusieurs dizaines d’abonnés. Nous avons négocié avec les messageries de la presse pour être présent pendant 6 mois dans 300 kiosques !
En éditant un journal en Belgique francophone, nous avions planté un drapeau. Il fallait maintenant élargir notre petit noyau et construire une organisation. Du côté francophone, nous avions plusieurs délégués syndicaux mais pas le moindre jeune. Nous avons dû limiter notre intervention syndicale et consacrer du temps à forger des instruments pour la construction de l’organisation: le journal, les finances, le fonds de lutte,… Nous avons ramé pour intervenir dans les luttes des étudiants et des enseignants en 1996 contre les mesures d’austérité appliquées par Onkelinx car nous n’avions, à l’époque, personne dans les écoles francophones. Nous avons fait une première percée avec la lutte des travailleurs de Clabecq, fin 1996: alors que certains tournaient le dos aux ouvriers des Forges, calomniés par la presse, nous les avons soutenus de toutes nos forces en bataillant pour faire notre place. En juin 1997, nous avons gagné la majorité de l’organisation Socialisme International : cela nous a permis de prendre pied plus solidement en Wallonie. Tout au long des épisodes importants de notre développement, la diffusion de nos idées et de notre programme, grâce à notre journal, a rempli un rôle central. 1999: candidats sur les listes PC (Chambre) et Debout (Europe). 2000: campagne «Résistance Internationale» en vue du sommet de Laeken de fin 2001. Lancement de notre organisation étudiante «Etudiants de Gauche Actifs» (EGA). 2003: nouvelle campagne électorale sur les listes PC et création d’une section à Mons. 2004: récolte de 7.000 signatures de parrainage pour notre propre liste aux européennes, nouvelle section à Verviers. 2005: nouvelle section dans le Brabant wallon. Venez participer à la suite du scénario: prenez non seulement un abonnement à notre mensuel, mais prenez part activement à la construction de notre parti.
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Pas besoin d’une presse de gauche? Une réponse à la propagande du patronat et du gouvernement
Les journaux et hebdomadaires, aux mains de quelques grands groupes de presse, chantent tous la même chanson. Après avoir du, pendant plus de dix ans, accepter une politique d’austérité « au nom de l’Europe », c’est aujourd’hui le « vieillissement » de la population qui sert de prétexte. Nous devons renoncer à nos droits de pension, ne même plus penser aux augmentations de salaire et – pire encore – « restructurer » (lire : démanteler la sécurité sociale).
Mensonges. Les choses ne vont pas mal en Belgique : les actionnaires peuvent se réjouir d’obtenir le grand taux de profit depuis 25 ans! Quand au déficit dans la sécurité sociale, il ne date que de cette année, que s’est-il passé avec les surplus des années précédentes? Pour cela comme pour le reste, l’argent n’est pas venu dans notre direction! Les riches ont plus et reçoivent plus, les pauvres ont moins et reçoivent toujours moins. La seule manière de s’opposer à ce fossé grandissant est la lutte des travailleurs et de leurs familles contre le démantèlement de la sécurité sociale et des services publics. Mais où encore peut on lire une telle analyse ? Dans les pages de l’Alternative Socialiste !
Donner une voix à la lutte des travailleurs et des jeunes
« La FGTB rejette un accord salarial balancé ». « Le personnel du non-marchand doit comprendre qu’on ne sait pas obtenir tout en même temps ». « Les chauffeurs grévistes de la STIB prennent en otage les navetteurs ».
Ces quelques brefs exemples tirés de la presse contiennent tous la même idée : les travailleurs ne luttent que pour leur « propre intérêt », en d’autres termes « contre l’intérêt général ». De nouveau des mensonges ! L’ « intérêt général » défendu par ces journaux n’est que l’intérêt des grands actionnaires propriétaires des dits journaux ! Intérêt également défendu par le gouvernement – contre les intérêts de la majorité de la population !
Une première attitude positive envers la lutte du secteur non-marchand a rapidement fait place à la propagande contre ce mouvement. Quels medias défendent encore le cahier de revendications correct et complet du personnel du non-marchand ? Quel journal reconnaît que cette lutte est celle de « l’intérêt général » : un bon fonctionnement dans les soins de santé avec un personnel en nombre suffisant ni surchargé ni sous-payé? Et quel journal entre en discussion avec les travailleurs dans le secteur afin d’obtenir une meilleure stratégie ? L’Alternative Socialiste !
Et où les jeunes de gauche peuvent-ils encore raconter leur histoire ? Dans quel journal sont-ils assurés de trouver des comptes-rendus de leurs campagnes et actions ? Quel journal mène une campagne réelle pour la marche des jeunes pour l’emploi ? Contre l’élitisation de l’enseignement supérieur ? Pour un programme social s’attaquant aux causes du racisme, du sexisme et du Vlaams Belang/FN ? L’Alternative Socialiste !
Soutenez l’Alternative Socialiste – placez des vœux de mai !
L’Alternative Socialiste n’a pas d’actionnaires – et c’est très bien comme ça!
Notre journal est un instrument pour aider les travailleurs et les jeunes socialistes à exprimer leurs idées, à mener des discussions, offrir des stratégies et faire connaître leurs actions et campagnes. Mais cela ne peut se faire qu’avec le soutien des gens qui ont intérêt à ce que notre journal existe. Et ce ne sont que les travailleurs et les jeunes qui en ont assez des attaques patronales, car c’est notre argent qui arrive dans leurs poches !
Chaque année on offre aux gens la possibilité de placer une annonce dans notre journal à l’occasion du premier mai. Donnez nous ce soutien financier pour rendre notre journal encore mieux ! Vous avez le temps jusqu’à 12 avril.
Envoyez le coupon rempli (ou donnez-le à un membre du MAS) à MAS/LSP, PB 131, 1080 Molenbeek. Vous pouvez aussi le faxer au : 02/345.61.81. Mail : info@socialisme.be. Vous pouvez payer en versant sur le compte n° : 001-3907596-27 avec le message « vœux de mai ».
Tarifs: 1 page: 400 euro, 1/2page: 200 euro, 1/4page: 100 euro, 1/8 page: 50 euro, 1/16 page: 25 euro, 1/32 page: 12 euro, 1/64 page: 6 euro.
Formulaire pour les voeux de mai en PDF
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Répression contre des activistes étudiants en Israël. Appel urgent à la solidarité.
Des membres de Maavak Socialisti (notre organisation soeur en Israël) et d’autres étudiants de l’ Université de Jérusalem sont confrontés à une énorme répression parce qu’ils veulent participer aux élections pour la direction du syndicat étudiant.
Les services de sécurité de l’université se sont chargés d’ empêcher qu’ un nombre de nos meetings n’aient lieu, nos tracts ont été confisqués et toutes les affiches ont été arrachées. Dans la pratique, cela signifie que seules les organisations étudiantes des partis du gouvernement peuvent avoir une activité politique à l’ Université.
La liste "front social des étudiants" comprend des étudiants israéliens et palestiniens qui s’opposent à la direction droitière actuelle du syndicat étudiant. Un membre qui travaille sur le campus, dans un job etudiant a été licencié et ils ont refusé à un étudiant palestinien de la liste d’obtenir du temps supplémentaire pour son étude d’une deuxième langue, l’hébreu.
Ceci est clairement une attaque sur le droit de s’organiser et également une manière pour intimider des étudiants palestiniens et d’ autres afin de les empêcher d’ être politiquement actifs contre la direction actuelle
La campagne de nos camarades, avec laquelle ils mettent en avant la question du salaire des dirigeants actuels du syndicat, constitue apparemment une menace pour la manière dont la direction veut organiser le syndicat étudiant. La campagne reçoit une très bonne réaction sur le campus et jouit du soutien massif des étudiants.
Nous appelons donc à protester contre la répression et pour le droit des étudiants de s’organiser . Envoyez des mails de protestation (anglophone) au recteur de l’ Université de Jérusalem : hannah@cc.huji.ac.il. Envoyez nous aussi une copie (via info@socialisme.be) pour que nous puissions avoir, sur le plan international, une vue globale.
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Comité Exécutif international du CIO. APRES LA VICTOIRE DE BUSH: VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL?
Comité Exécutif international du CIO
LE COMITÉ POUR UNE INTERNATIONALE OUVRIÈRE (CIO), qui possède des sections dans 36 pays et sur tous les continents et dont fait partie le MAS/LSP, a tenu en Belgique son exécutif durant la 3ième semaine du mois de novembre. Les délégués – venus de tous les continents – ont brossé l’état de la situation politique et économique internationale et avancé des perspectives de développement.
Vincent Devaux
C’est reparti pour un tour
L’actualité a partout été dominée par la question des élections américaines. Bush a été réélu alors qu’il est certainement le président US le plus haï depuis longtemps. Mais s’il a remporté les élections, son soutien s’est érodé et il est loin des 90% qu’il avait dans les sondages peu après le 11 septembre.
Kerry ne représentait pas une alternative à la politique de Bush. Le slogan «Tout sauf Bush» appelant à voter démocrate a érodé le résultat de Ralph Nader (moins de 1%), seul candidat qui présentait un programme défendant les couches opprimées. Une grande partie des votes engrangés ne le sont pas sur base de la politique étrangère (Irak), ni même de sa politique intérieure, mais plutôt sur base des valeurs morales traditionnelles avancées par Bush dans sa campagne avec l’appui des évangélistes.
L’incertitude sur la ligne politique pour son second mandat est tombée. On constate qu’il va poursuivre sa politique agressive. Il a déjà déclaré qu’il voulait un budget de 2.200 milliards de $ pour le budget de la défense jusqu’en 2008 et une diminution de l’impôt sur les plus-values.
L’économie mondiale tirée par les Etats-Unis et la Chine est en porte-à-faux
Bush va devoir tenir compte de deux déficits jumeaux colossaux: le déficit public et celui de la balance des paiements. Le financement de sa dette se fait au travers de l’émis-sion de bons du trésor, les 3/4 des investissements dans des bons d’états par les banques étrangères sont le fait de l’Asie, principalement la Chine et le Japon. Si la croissance US en 2004 a été de 4.4 %, elle est due partiellement à la baisse continuelle du taux d’intérêt passant de 6.25% à 1.25% en quelques années provoquant une surconsommation et la naissance d’une bulle immobilière. La baisse d’impôt – pour les plus riches- au début de la première législature de Bush et la guerre en Irak, remplissant les poches des marchands de canons par une politique de «keynésianisme négatif», a également permis de soutenir la croissance.
La baisse du dollar permet de réduire artificiellement la dette US et permet d’écouler ses produits plus facilement sur le marché mondial et donc d’exporter la crise. Mais cette dépréciation du dollar mine la confiance des investisseurs qui choisissent de se tourner vers d’autres devises comme l’euro. L’importante croissance économique de la Chine ces dernières années (+/-9%) ne doit pas cacher son caractère inégalitaire entre les différentes provinces ; l’intérieur du pays principalement rural restant très pauvre. Le pouvoir central tente de contrôler l’ouverture de l’économie chinoise au capitalisme afin d’éviter l’implosion de cet énorme pays comme en URSS. L’économie chinoise, basée sur l’exportation de biens et l’importation d’énergie et de matières premières est très sensible à l’économie américaine et aux variations de ses taux d’intérêts. Une élévation des taux d’intérêts aurait un impact sur la croissance chinoise.Bien que les achats massifs de bons d’états US permettent de soutenir artificiellement la croissance des Etats-Unis et donc l’exportation de produits chinois, la Chine ralentit ses investissements dans la dette US car elle doit également diversifier ses investissements dans le secteur énergétique pour garantir son approvisionnement. Les deux économies sont très liées et sont actuellement la locomotive de l’économie mondiale, mais elles se soutiennent artificiellement et pourraient s’écrouler tel un château de carte.
On a vu ces derniers mois une augmentation du prix du pétrole dépassant les 45 dollars le baril, due à la combinaison d’une croissance de la consommation d’une part et à l’instabilité de certains pays producteurs d’autre part: l’Irak qui ne peut rétablir son ancienne production, instabilité politique au Vénézuela, grèves à répétition au Nigéria, affaire Ioukos,… d’autre part il y a eu peu de découvertes de nouvelles ressources pétrolières ces dernières années et les installations n’ont pas été suffisamment développées, certains économistes pensent qu’il faudra 15 ans pour rétablir la situation. La production de l’acier au niveau mondial est également sous pression de la demande chinoise. Cette montée du cours du brut a des conséquences directes sur les prix des biens à la consommation et réduit le pouvoir d’achat des populations et cela même dans des pays comme l’Iran ou le Nigéria, exportateurs de brut mais qui doivent importer des produits raffinés.
Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte en elle l’orage. (Jaurès)
Les Américains n’ont pas les moyens de leur ambition: jouer les gendarmes du monde. S’ils ont annoncé la prise de Falluja en Irak comme une victoire, provoquant le déplacement dans des conditions précaires de 200.000 personnes, il est clair que c’est plutôt une défaite et que la résistance devient plus expérimentée. De plus le risque d’une guerre civile n’est pas exclu si les Sunnites ne sont pas représentés au parlement.
La politique guerrière de Bush est partiellement responsable de la reprise de la course à l’armement. La Corée du Nord et l’Iran, qui développent un arsenal nucléaire, sont sous pression de l’Occident. Une intervention militaire en Iran n’est pas exclue mais beaucoup d’obstacles sont présents; accords gaziers avec la Chine et autres fournitures pétrolières avec autres pays, comme la Russie,… le pays est en pleine croissance ce qui n’était pas le cas de l’Irak après une guerre et une décennie d’embargo.
De plus, avec une population trois fois plus nombreuse et un pays quatre fois plus grand que l’Irak il va être plus difficile d’y intervenir. Enfin, l’administration doit compter avec le mécontentement croissant parmi la population et l’armée américaine. Une intervention en Corée du Nord pourrait dégénérer en guerre régionale avec la proximité de la Corée du Sud et de la Chine.
Une montée de la lutte des classes
Le Nigeria a déjà vu 7 grèves générales contre l’augmentation du prix de l’essence depuis qu’Obasanjo est au pouvoir et qu’il mène une politique dure de privatisation des services publics. En Chine des mouvements à caractère insurrectionnels se multiplient.
Une manif a rassemblé‚ 40 à 50.000 personnes à Wanzhou pour protester contre la bastonnade d’un travailleur par un fonctionnaire. Une grève de sept semaines a eu lieu dans une usine textile qui était privatisée, 7.000 personnes protestant contre leurs nouvelles conditions de travail et les licenciements, ce qui est une première depuis 1949. On doit également citer une occupation d’un barrage par des paysans qui est passée de 40.000 à 100.000 personnes après la mort d’un manifestant et qui a finalement obligé la police à se retirer. En Amérique Latine, la plupart des gouvernements – au Pérou, Brésil, Venezuela, Argentine,…- tiennent un discours anti-libéral. La Colombie a vu l’élection d’un président social-démocrate après 100 ans de pouvoir aux mains des conservateurs, signe de l’élévation de la conscience de la population. On voit néanmoins actuellement les limites de tous ces gouvernements qui ne cassent pas avec le capitalisme.
L’Europe entre en marche Les attaques sur les conditions de vie des ouvriers entraînent la réaction de la classe ouvrière par des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes (grèves générales en Italie…).
En Angleterre, le syndicat des pompiers a consciemment brisé ses liens avec le Labour Party qui mène les attaques sur le niveau de vie des gens. L’Allemagne qui a certainement vu les pires attaques, a vu se développer les Journées du Lundi (contre le plan Hartz IV) ainsi qu’une nouvelle formation électorale qui pourrait être le point de départ d’un nouveau parti des travailleurs. Aux Pays-Bas, le modèle « Polders », basé sur la paix sociale a montré ses limites, la manif du 9 octobre dernier contre la politique de Balkenende a rassemblé entre 200.000 et 300.000 manifestants. En Pologne, avec un taux de chômage moyen de 20-30 %la population n’a plus d’illusions sur les soi-disant bénéfices de l’intégration au sein de l’U.E.
Partout dans le monde nous voyons une montée de l’instabilité politique des tensions entre les grands blocs économiques, un pourrissement de la société dans les pays où intervient l’impérialisme et une escalade militaire. Seul un changement de société, porté par le développement de la lutte des classes peut éviter une explosion de barbarie.