Category: Le PSL

  • Meeting international a Edimbourg

    Dans le cadre d’actions de protestation contre le sommet du G8, le Comite pour une Internationale Ouvriere (CIO) a mobilise pour la manifestation ‘Make Poverty History’, ce jeudi 2 juillet. Nous avons pu diffuser nos idees socialistes vers des couches larges de la population a l’aide de tracts et du journal international (ecrit par les sections anglaises et ecossaises du CIO). Nous sommes intervenus en expliquant que pour eradiquer la pauvrete dans le monde il est necessaire de mettre fin au systeme capitaliste et a ses instruments comme le FMI, la Banque Mondiale et les accords de libre echange neo-coloniaux qui maintiennent ces pays dans la misere. Nous avons appele les gens a rejoindre notre meeting qui se deroulait le soir meme pour discuter des problemes lies a la mondialisation.

    Laurent Grandgaignage

    Lors de ce meeting des camarades d’Ecosse, d’Angleterre, d’Irlande et du Nigeria ont pris la parole. La salle etait trop petite pour accueillir les nombreux membres et sympathisants. Certains camarades n’ont malheureusement pas pu le suivre. La premiere personne qui a pris la parole etait Sinead Daly (une dirigeante de notre organisation ecossaise et membre du comite executif du SSP-Scottish Socialist Party). Ensuite il y a eu Titi Salaam du DMS (notre organisation soeur au Nigeria), Joe Higgins (parlemetaire du Socialist Party en Irlande) et Peter Taaffe (Secretaire General du Socialist Party en Angleterre).

    Sinead Daly: Quelle alternative politique face au nouveau gouvernement du Labour Party

    Pendant que l’establishment politique preche sa volonte de mettre fin a la pauvrete dans le monde, il continue a pousser une grande partie de la population dans celle-ci. Le premier ministre de l’executif ecossais, Mc Connell, a appele a participer a la manifestation ‘Make Poverty History’. Apparemment il n’a pas compris que les coupes financieres dans les services publics ont eu des consequences dramatiques pour le personnel: 25% des travailleurs vivent avec moins de 20 000 euros par an. Si on rajoute a cela la participation de Blair dans la guerre en Irak, l’appel a la campagne ‘Make Poverty History’ ressemble plus a de la recuperation politique pour redorer leur image qu’a une reelle volonte de mettre fin a la misere dans le monde. La section ecossaise du CIO (avec le Scottish Militant Labour) a joue autrefois un role important dans la construction d’une nouvelle formation politique, le SSP , comme une alternative au Labour Party. Depuis, la direction du SSP a rompu avec le CIO. L’eviction de son president, Tommy Sheridan, et la tournure a droite du parti ont eu d’enormes consequences lors des dernieres elections lors desquelles le SSP a perdu beaucoup de voix.

    La plupart des membres du SSP ne sont pas actifs et n’ont pas pris part aux dernieres elections. Dans le programme electoral, certaines revendications comme la nationalisation des principales banques et des secteurs clefs de l’economie n’ont pas ete reprises car elles etaient trop a gauche pour les dirigeants. Aujourd’hui un accent toujours plus fort est mis en avant sur les questions nationalistes.

    Malgre ces evolutions, il reste encore un enorme potentiel qu’on pourrait activer avec un programme socialiste et des perspectives clairs pour mettre fin a l’exploitation capitaliste.

    Titi Salaam: Le Nigeria, un exemple de lutte

    Notre section soeur du Nigeria DSM (Democratic Socialist Movement) est celle qui aujourd’hui grandit le plus vite malgre les difficultes auxquelles sont confrontes nos camarades: repression policiere, manque de moyen, longues distances a parcourir, … Le capitalisme a amene au Nigeria un gouvernement qui mene une politique neo-liberale, comme dans beaucoup d’autres pays africains. La mondialisation y a entraine la commercialisation, la deregularisation et la privatisation des biens et des services publics. Alors que le Nigeria est le 6e pays exportateur de petrole, ceci ne mene pas a une amelioration des conditions de vie de la population mais ne fait que remplir les poches de multinationales comme Shell et du gouvernement corrompu. Les recentes montees des prix du baril (decidees par le gouvernement nigerien) ont ete l’element declencheur de plusieurs greves generales qui ont bloque l’economie du pays ces dernieres annees. Le DSM a joue un role dirigeant dans l’organisation de ces luttes.

    L’annulation de la dettes de certains pays ‘en Voie de Developpement’ par le G8 sera loin d’ameliorer les conditions de vie de la population. Il y a au Nigeria une privatisation a grande echelle de tous les services. Les deregularisations doivent amener un climat d’investissement favorable grace auxquelles les multinationales peuvent piller plus facilement les richesses naturelles du pays. L’hypocrisie autour de l’annulation de la dette est renforcee lorsqu’on compare les montants de celle-ci a ceux de la guerre en Irak: l’argent depense jusqu’a present pour la guerre aurait suffit a rembourser la totalite des dettes des pays neo-coloniaux. Beaucoup de pays l’ont deja remboursee et ne paient aujourd’hui plus que les interets (qui sont aussi eleves que le pret lui-meme)

    Joe Higgins: la lutte contre la surexploitation des travailleurs turcs en Irlande

    Le marche libre considere de plus en plus les travailleurs comme une marchandise, comme par exemple la directive Bolkenstein. Un exemple concret de lutte pour de meilleures conditions de travail et de salaire est celle des travailleurs turcs de GAMA. Sous invitation du gouvernement, dans le cadre de grands projets de construction, des immigrants turcs sont arrives en Irlande pour travailler chez GAMA Construction International. Grace au contact avec ces travailleurs et a un examen plus approfondi de leurs condtions de vie et de travail, on s’est rendus compte qu’ils etaient surexploites par leurs employeurs: des equipements en tres mauvais etat, un salaire de plus ou moins 2 euros par heure et des semaines de travail de 80 a 85 heures dans des conditions insupportables (atmospheriques etc).

    Sachant cela, notre section irlandaise (Socialist Party) a porte l’affaire au grand jour aupres du gouvernement et de l’inspection du travail. Nous avons fait une decouverte bouleversante: 2000 travailleurs avaient, sans le savoir, un compte bancaire a l’etranger, ce qui representait une somme totale de 40 millions d’euros (pour une periode de trois ans ). Le Socialist Party a poussee les travailleurs turcs a rentrer en action pour revendiquer leur salaire non-paye et s’adresser aux delegues syndicaux. Une lutte d’ouvriers combative avec des perspectives claires peut mener a une victoire. Aujourd’hui les ouviers de GAMA ont acces a leur compte en banque et sont enfin payes correctement.

    Peter Taaffe: Comment faire entrer la pauvrete dans l’histoire ?

    Malgre les ‘bonnes intentions’ des chanteurs Bono (U2) et Bob Geldof (Boom Town Rats), celles-ci ne servent qu’a masquer les veritables questions. Le CIO ne veut pas faire, comme eux, de la ‘charite’ mais prefere etre solidaire avec ses sections dans le monde neo-colonial en les soutenant entre autre financierement. Le but est de construire des organisations politiques capables de combattre le systeme capitaliste qui est responsable de la misere et de l’exploitation dans lesquelles vivent ces pays. Aujourd’hui 538 individus possedent plus que les 3 milliards les plus pauvres de la planete. L’annulation de la dette des pays neo-coloniaux et l’assistance des ONG ne changeront rien en soi, ce n’est que la prise des grandes multinationales sous controle de l’ensemble des travailleurs qui amenera un tournant fondamental dans notre societe. Face au chaos du libre marche, une economie planifiee de maniere democratique produira pour combler les besoins de l’ensemble des populations et non poutr assouvir la soif de profits d’une minorite de capitalistes. Notre organisation represente une arme importante pour combattre le systeme actuel, nous avons un programme et des perspectives pour mobiliser les masses dans la lutte pour une alternative socialiste.

  • Socialisme 2005: Un beau succès

    Le MAS/LSP a organisé à Bruxelles, les 2 et 3 avril, un week-end de débats, de discussions et de formations politiques. Ce week-end a rassemblé 135 militants et sympathisants. Les thèmes de discussion, en assemblée générale ou en ateliers, ont porté sur le capitalisme, les privatisations, le sexisme, la directive Bolkestein, l’enseignement, marxisme, des luttes de classes à travers l’histoire, etc.

    Julie Demulder

    Nous avons également discuté des luttes dans le secteur du non-marchand: pour des soins de santé de qualité et de meilleures conditions de travail, pour la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire et pour une hausse des salaires dans le secteur. Les discussions ont aussi porté sur la stratégie et les tactiques d’actions pour combattre le capitalisme.

    Cette année, nous avons égale-ment accueilli des camarades d’organisations soeurs du MAS/LSP. Marc Treude, conseiller communal à Aix-La-Chapelle, et militant syndical, a fait un rapport sur les actions menées en Allemagne pour s’opposer à l’offensive du patronat contre les travailleurs, notamment, le passage de 35 à 40 heures de travail par semaine sans augmentation de salaire.

    Un camarade du United Socialist Party (USP), du Sri Lanka, a pris la parole pour évoquer la situation sociale sur place après le tsunami, qui a fait 40.000 morts au Sri Lanka et un nombre considérable de sinistrés. Les autorités locales ne versent aux sinistrés que des sommes dérisoires pour indemniser les familles des morts et des disparus et pour reconstruire l’habitat. Des dons considérables ont pourtant été récoltés à l’échelle mondiale pour secourir les victimes du tsunami! Les Etats-Unis, de leur côté, ont pris comme prétexte l’aide aux sinistrés pour déployer leur flotte militaire dans l’Océan indien. Pendant ce temps, les camarades de l’USP aident de toutes leurs forces les sinistrés:125 familles ont pu ainsi être sauvées. Dans cette tragédie, l’USP a perdu 88 sympathisants et 22 militants. Le Comité pour une Internationale Ouvrière a organisé une campagne de soutien aux camarades du Sri Lanka. Notre lutte est internationale et le gouvernement n’a aucun intérêt à aider la population.

    Pendant ce week-end fructueux, 8 camarades ont décidé de rejoin-dre le MAS/LSP. Un appel financier pour soutenir les prochaines activités a été lancé: nous avons récolté 2.600 euros.

    J’ai récemment adhéré au MAS/LSP. Ce week-end m’a beaucoup appris: les exposés, les discussions, et aussi l’expérience pratique de beaucoup de camarades. On sort de là, plus déterminé que jamais, à lutter contre les privatisations et à renverser le capitalisme, un système qui n’a pas toujours existé et qui n’existera pas toujours.

  • 10 ans après… Numéro 100 de notre mensu

    Il y a près de 10 ans, le 1er Mai 1995, le 1er numéro de l’édition en langue française de notre mensuel paraissait. Notre journal s’appelait alors Le Militant. C’était une aventure! Car si la section du CIO en Belgique existait depuis plusieurs années, nous n’étions qu’une poignée de militants francophones bruxellois à l’avoir rejointe en octobre 1994.

    Guy Van Sinoy

    Tout était à faire: écrire et corriger les articles, plier le jour-nal, le vendre et tenter de faire des abonnements. Le tout dans des conditions matérielles difficiles car l’organisation avait très peu de moyens. Nous avions trois vieux ordinateurs: deux d’entre-eux, fournis par des camarades hollandais, étaient pourvus de claviers qwerty (sans touches pour les accents !). Mais ces difficultés ne nous arrêtaient pas car nous étions plein d’enthousiasme d’avoir rejoint une organisation marxiste internationale capable d’aller à contre-courant de la vague de démoralisation qui avait foudroyé pas mal d’organisations et de militants après l’effondrement des pays staliniens en Europe de l’Est.

    Malgré notre petit nombre, je me souviens que nous avons vendu 400 exemplaires de notre journal le 1er Mai 1995. En quelques semaines, nous avons fait plusieurs dizaines d’abonnés. Nous avons négocié avec les messageries de la presse pour être présent pendant 6 mois dans 300 kiosques !

    En éditant un journal en Belgique francophone, nous avions planté un drapeau. Il fallait maintenant élargir notre petit noyau et construire une organisation. Du côté francophone, nous avions plusieurs délégués syndicaux mais pas le moindre jeune. Nous avons dû limiter notre intervention syndicale et consacrer du temps à forger des instruments pour la construction de l’organisation: le journal, les finances, le fonds de lutte,… Nous avons ramé pour intervenir dans les luttes des étudiants et des enseignants en 1996 contre les mesures d’austérité appliquées par Onkelinx car nous n’avions, à l’époque, personne dans les écoles francophones. Nous avons fait une première percée avec la lutte des travailleurs de Clabecq, fin 1996: alors que certains tournaient le dos aux ouvriers des Forges, calomniés par la presse, nous les avons soutenus de toutes nos forces en bataillant pour faire notre place. En juin 1997, nous avons gagné la majorité de l’organisation Socialisme International : cela nous a permis de prendre pied plus solidement en Wallonie. Tout au long des épisodes importants de notre développement, la diffusion de nos idées et de notre programme, grâce à notre journal, a rempli un rôle central. 1999: candidats sur les listes PC (Chambre) et Debout (Europe). 2000: campagne «Résistance Internationale» en vue du sommet de Laeken de fin 2001. Lancement de notre organisation étudiante «Etudiants de Gauche Actifs» (EGA). 2003: nouvelle campagne électorale sur les listes PC et création d’une section à Mons. 2004: récolte de 7.000 signatures de parrainage pour notre propre liste aux européennes, nouvelle section à Verviers. 2005: nouvelle section dans le Brabant wallon. Venez participer à la suite du scénario: prenez non seulement un abonnement à notre mensuel, mais prenez part activement à la construction de notre parti.

  • Pas besoin d’une presse de gauche? Une réponse à la propagande du patronat et du gouvernement

    Les journaux et hebdomadaires, aux mains de quelques grands groupes de presse, chantent tous la même chanson. Après avoir du, pendant plus de dix ans, accepter une politique d’austérité « au nom de l’Europe », c’est aujourd’hui le « vieillissement » de la population qui sert de prétexte. Nous devons renoncer à nos droits de pension, ne même plus penser aux augmentations de salaire et – pire encore – « restructurer » (lire : démanteler la sécurité sociale).

    Mensonges. Les choses ne vont pas mal en Belgique : les actionnaires peuvent se réjouir d’obtenir le grand taux de profit depuis 25 ans! Quand au déficit dans la sécurité sociale, il ne date que de cette année, que s’est-il passé avec les surplus des années précédentes? Pour cela comme pour le reste, l’argent n’est pas venu dans notre direction! Les riches ont plus et reçoivent plus, les pauvres ont moins et reçoivent toujours moins. La seule manière de s’opposer à ce fossé grandissant est la lutte des travailleurs et de leurs familles contre le démantèlement de la sécurité sociale et des services publics. Mais où encore peut on lire une telle analyse ? Dans les pages de l’Alternative Socialiste !

    Donner une voix à la lutte des travailleurs et des jeunes

    « La FGTB rejette un accord salarial balancé ». « Le personnel du non-marchand doit comprendre qu’on ne sait pas obtenir tout en même temps ». « Les chauffeurs grévistes de la STIB prennent en otage les navetteurs ».

    Ces quelques brefs exemples tirés de la presse contiennent tous la même idée : les travailleurs ne luttent que pour leur « propre intérêt », en d’autres termes « contre l’intérêt général ». De nouveau des mensonges ! L’ « intérêt général » défendu par ces journaux n’est que l’intérêt des grands actionnaires propriétaires des dits journaux ! Intérêt également défendu par le gouvernement – contre les intérêts de la majorité de la population !

    Une première attitude positive envers la lutte du secteur non-marchand a rapidement fait place à la propagande contre ce mouvement. Quels medias défendent encore le cahier de revendications correct et complet du personnel du non-marchand ? Quel journal reconnaît que cette lutte est celle de « l’intérêt général » : un bon fonctionnement dans les soins de santé avec un personnel en nombre suffisant ni surchargé ni sous-payé? Et quel journal entre en discussion avec les travailleurs dans le secteur afin d’obtenir une meilleure stratégie ? L’Alternative Socialiste !

    Et où les jeunes de gauche peuvent-ils encore raconter leur histoire ? Dans quel journal sont-ils assurés de trouver des comptes-rendus de leurs campagnes et actions ? Quel journal mène une campagne réelle pour la marche des jeunes pour l’emploi ? Contre l’élitisation de l’enseignement supérieur ? Pour un programme social s’attaquant aux causes du racisme, du sexisme et du Vlaams Belang/FN ? L’Alternative Socialiste !

    Soutenez l’Alternative Socialiste – placez des vœux de mai !

    L’Alternative Socialiste n’a pas d’actionnaires – et c’est très bien comme ça!

    Notre journal est un instrument pour aider les travailleurs et les jeunes socialistes à exprimer leurs idées, à mener des discussions, offrir des stratégies et faire connaître leurs actions et campagnes. Mais cela ne peut se faire qu’avec le soutien des gens qui ont intérêt à ce que notre journal existe. Et ce ne sont que les travailleurs et les jeunes qui en ont assez des attaques patronales, car c’est notre argent qui arrive dans leurs poches !

    Chaque année on offre aux gens la possibilité de placer une annonce dans notre journal à l’occasion du premier mai. Donnez nous ce soutien financier pour rendre notre journal encore mieux ! Vous avez le temps jusqu’à 12 avril.

    Envoyez le coupon rempli (ou donnez-le à un membre du MAS) à MAS/LSP, PB 131, 1080 Molenbeek. Vous pouvez aussi le faxer au : 02/345.61.81. Mail : info@socialisme.be. Vous pouvez payer en versant sur le compte n° : 001-3907596-27 avec le message « vœux de mai ».

    Tarifs: 1 page: 400 euro, 1/2page: 200 euro, 1/4page: 100 euro, 1/8 page: 50 euro, 1/16 page: 25 euro, 1/32 page: 12 euro, 1/64 page: 6 euro.

    Formulaire pour les voeux de mai en PDF

  • Répression contre des activistes étudiants en Israël. Appel urgent à la solidarité.

    Des membres de Maavak Socialisti (notre organisation soeur en Israël) et d’autres étudiants de l’ Université de Jérusalem sont confrontés à une énorme répression parce qu’ils veulent participer aux élections pour la direction du syndicat étudiant.

    Les services de sécurité de l’université se sont chargés d’ empêcher qu’ un nombre de nos meetings n’aient lieu, nos tracts ont été confisqués et toutes les affiches ont été arrachées. Dans la pratique, cela signifie que seules les organisations étudiantes des partis du gouvernement peuvent avoir une activité politique à l’ Université.

    La liste "front social des étudiants" comprend des étudiants israéliens et palestiniens qui s’opposent à la direction droitière actuelle du syndicat étudiant. Un membre qui travaille sur le campus, dans un job etudiant a été licencié et ils ont refusé à un étudiant palestinien de la liste d’obtenir du temps supplémentaire pour son étude d’une deuxième langue, l’hébreu.

    Ceci est clairement une attaque sur le droit de s’organiser et également une manière pour intimider des étudiants palestiniens et d’ autres afin de les empêcher d’ être politiquement actifs contre la direction actuelle

    La campagne de nos camarades, avec laquelle ils mettent en avant la question du salaire des dirigeants actuels du syndicat, constitue apparemment une menace pour la manière dont la direction veut organiser le syndicat étudiant. La campagne reçoit une très bonne réaction sur le campus et jouit du soutien massif des étudiants.

    Nous appelons donc à protester contre la répression et pour le droit des étudiants de s’organiser . Envoyez des mails de protestation (anglophone) au recteur de l’ Université de Jérusalem : hannah@cc.huji.ac.il. Envoyez nous aussi une copie (via info@socialisme.be) pour que nous puissions avoir, sur le plan international, une vue globale.

  • Samedi 2 Avril – Dimanche 3 Avril. SOCIALISME 2005

    Ce sont les 2 et 3 avril que se déroulera le week-end de discussion du MAS/LSP. C’est une occasion à ne pas manquer pour faire connaissance avec les idées du marxisme et le travail de notre organisation.

    Samedi 2 avril

    11h Accueil et introduction

    Pourquoi nous réunissons-nous un week-end pour nous pencher sur le marxisme et développer des idées ? Tandis que les partis bourgeois engagent de coûteuses agences publicitaires pour définir leurs positions, nous construisons avec engagement un parti où la formation politique est importante.

    14 – 16h Commissions : Introduction au marxisme

    Quatre commissions aborderont les idées de base du marxisme de manière accessible à tous.

    1. Introduction à la philosophie marxiste.

    2. Qu’est-ce que le capitalisme ? ABC de l’économie marxiste.

    3. Comment naissent les idées ? Qu’est-ce que le matérialisme?

    4. Ni rois ni empereurs. L’histoire vue par les classes opprimées.

    16h30 – 18h Commissions : les marxistes dans les mouvements de lutte

    STIB, non-marchand, Splintex, enseignement… puis, le 21 décembre, 50.000 travailleurs sont descendus dans les rues de Bruxelles en réaction à l’offensive du gouvernement et du patronat. Nous examinerons ces luttes et celles d’hier avec un regard plus large lors de ces quatre commissions.

    1. Quel service public voulons-nous ? Pourquoi le personnel mène des actions dans les services publics ?

    2. Quelle alternative pour les soins de santé ? Le vieillissement de la population est-il impossible à payer ?

    3. « Contrat stratégique d’éducation » ? Une vision marxiste de l’enseignement.

    4. La grève de 1960-61 : quand la Belgique entre en action. Une interview de Gustave Dache qui a joué un rôle crucial dans l’organisation de la grève à Charleroi

    20 – 21h La résistance s’unifie. Comment construire une alternative politique?

    Tandis que des dizaines de milliers de travailleurs participent aux actions du 21 décembre, aux mouvements dans le non-marchand, aux actions contre l’attaque du droit de grève à Splintex,… les partis traditionnels se cachent derrière des discussions sur « le thème communautaire ». Pendant ce temps, le couperet s’abat sur les services publics, la sécurité sociale et l’Etat-providence. Comment pouvons-nous lutter contre l’offensive actuelle du gouvernement et du patronat ? Avec la participation d’Anja Deschoemacker et de Guy Van Sinoy. La parole sera également donnée au camarade Marc Treude, conseiller communal à Aix-la- Chapelle (Allemagne).

    Dimanche 3 avril

    10 – 12h Commissions : les marxistes et la lutte pour construire une alternative politique

    Dans ces commissions, nous aborderons les différents éléments de la construction d’une alternative politique et des obstacles que nous allons rencontrer.

    1. Comment construire une force politique ? Comment organiser la résistance politique sur le plan local ? Avec des exemples concernant le logement, les récoltes de déchets, …

    2. Pourquoi sommes-nous contre la stratégie de laisser l’extrême- droite se brûler les ailes au pouvoir ? Avec les exemples de l’Autriche et de la France.

    3. Construire une alternative politique : l’exemple du P-SOL au Brésil. Un témoignage vivant du Forum Social Mondial de Porto Alegre par Jonas Van Vossole et Els Deschoemacker.

    4. Histoire : la relation entre les syndicats et les partis en Belgique et comment la gauche doit-elle rompre avec les partis traditionnels.

    14 – 16h Commissions : notre lutte est internationale

    Les marxistes sont internationalistes. Nous verrons ce que signifie l’internationalisme et comment il s’oppose au système capitaliste mondial.

    1. Comment la bourgeoisie utilise son internationalisme contre le mouvement ouvrier : l’élargissement de l’Union européenne et la directive Bolkestein.

    2. Notre internationalisme : une présentation du développement du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    3. L’impérialisme mène à la guerre et à la misère. Un témoignage vivant par Micha Teller s’est récemment rendu en Israël/Palestine.

    4. L’internationalisme sur le plan national. La position des marxistes envers l’Islam.

    16h30 – 18h Le Sri-Lanka après le Tsunami. Le United Socialist Party dans la résistance contre le capitalisme qui mène à la mort et à la destruction.

    Un camarade du United Socialist Party (USP) au Sri-Lanka viendra parler des conséquences du tsunami et de la lutte pour une alternative socialiste dans les régions touchées.

    Où se déroulera Socialisme 2005?

    Au « Kriekelaar », rue Gallait n°86 à Schaerbeek (près de Bruxelles- Nord). A partir de la gare du Nord : tram 52, 55 ou 56, descendre à l’arrêt « Rubens ».

    Plus d’infos?

    Plus d’infos sur Socialisme 2005 : tél. : 02/345 61 81. E-mail : info@socialisme.be . Tu veux en savoir plus sur le marxisme ? Alors visite www.marxisme.org !

    Inscris-toi maintenant !

    Le weekend coute 7 euros pour les lycéens, les étudiants et les chômeurs et 10 euros pour les travailleurs (ou 5 euros par jour). Les midis et le soir, de la nourriture sera proposée à un prix démocratique. Inscris-toi en envoyant un mail à info@socialisme.be en mentionnant si tu a besoin d’un endroit pour loger à Bruxelles et/ou d’une garderie pour enfants (prix de la garderie : 3 euros/enfant pour tout le week-end). Tu peux verser ton inscription sur le compte 001- 2260393-78 avec la mention « Socialisme 2005 ».

  • Solidarité internationale avec nos camarades en Sri Lanka

    Sri Lanka: L’USP après le tsunami

    Le United Socialist Party, au Sri Lanka, est intervenu très rapidement quand le pays était touché par le tsunami. Dans l’Est, les camarades sont intervenus à Pottuvil pour aller vers des régions plus isolées, ce qui a permis de sauver des dizaines de familles. Un groupe de camarades s’est aussi rendu dans la région tamoule pour prodiguer de l’aide et avoir plus d’informations sur la situation. Le groupe de nos camarades était le premier à atteindre le village de pécheurs de Mullathivu qui est totalement ravagé, il n’y avait plus de signe de vie. Parmi les sympathisants de l’USP il y a bon nombre de victimes et de disparus. En tout, 86 sympathisants sont portés disparus à ce jour. L’USP est autant actif sur le plan de l’organisation d’un soutien direct et de l’aide d’urgence que sur la mise sur pied d’une campagne politique pour donner une perspective.

    Campagne de solidarité en pleine vigueur

    Immédiatement après le désastre en Asie de Sud-Est les camarades du CIO ont organisé la solidarité. Dès les premiers jours, Joe Higgins, député du Socialist Party au parlement de Dublin, a fait parvenir un paquet de tablettes de purification d’eau aux camarades du Sri Lanka. Dans des écoles, les entreprises,… de l’argent a été récolté pour aider nos camarades au Sri Lanka. En Autriche, les camarades ont pu envoyer rapidement des denrées de première nécessité aux camarades du Sri Lanka, par l’intermédiaire de travailleurs du personnel de navigation aérienne avec qui ils avaient tissé des liens lors des actions de grève de 2004. Un lycéen de Hambourg a récolté plus que 400 € sur son école et au congrès d’Elevkampanjen, en Suède, 2.500 € ont été récoltés. En Belgique le MAS/LSP a déjà rassemblé plus de 1.000 € qui iront entièrement à l’USP.

  • Sri Lanka. Les tâches de secours décourageantes pour le United Socialist Party

    “L’image grotesque de la dévastation émerge doucement et nous hante. La partie Est de l’ île a été la plus touchée par le Tsunami. La ville principale, Pottuvil, a vu le pire désastre de son histoire ». Ces mots qui commencent le dernier article écrit du Sri Lanka expriment précisément la situation. Quand nous arrivions de nouveau dans la partie Est du Sri Lanka, un silence de « cimetière » nous accueilla – beaucoup de visages fatigués par les pleurs dus à la perte de leurs parents et enfants à cause du Tsunami meurtrier.

    Siritunga Jayasuriya, Secrétaire Général du United Socialist Party (cio, Sri Lanka) et Jagadish Chandra, Socialist Alternative (cio, Inde)

    Il y a des familles qui ont perdu tout le monde excepté un homme qui avait eu la chance d’ aller en ville ou qui pêchait dans la mer profonde. Il n’y a pas une seule maisonnée qui n’a pas été dévastée par la mort et la destruction dans le village de surf, mondialement renommé, Arugambay. Maintenant, tout ce qu’il reste à voir de ce qui était un gros centre touristique et une grande communauté de pêcheurs ne sont que des « rues de débris ».

    L’ équipe de secours du United Socialist Party (USP, CIO au Sri Lanka) ont visité la région de Pottuvil de nouveau ce week end du 22 au 24 janvier et ont visité tous les villages et hameaux ou le USP avait déjà une base. A part la ville de Pottuvil, Les villages comme Ullai, Sinnaullai et Komari ont vu « la danse de la mort » de leurs propres yeux. L’ équipe pouvait voir que la peur de la mer était toujours très présente, dans les yeux, à la recherche d’aide, des villageois du district de Pottuvil.

    Les mensonges du gouvernement

    Les agences gouvernementales et les media “adulateurs” ont fait beaucoup de déclarations comme quoi les premières aides rapides avaient obtenus leurs buts et avaient rencontré les victimes du Tsunami et que la majorité d’entre eux avaient été réhabilités. L’équipe du USP a pu voir d’ elle-même que tout cela n’était qu’un énorme mensonge concocté uniquement afin de pouvoir faire croire cela au monde occidental et aux pays donateurs.

    Sur le sable chaud de Arugambay, endroit où auparavant existait une ville plein d’entrain dont la majorité de la population était de langue Tamil. Mais aujourd’hui le seul souvenir de cela sont les débris et quelques sols dévastés où se tenaient de petites maisons avec beaucoup d’enfants. Les déclarations du gouvernement comme quoi ils ont mis sur pied un camp de secours pukka est une parodie de justice pour ces pauvres personnes, qui ont du construire leur propre abri avec le peu qui a pu être sauvé du désastre.

    Le gouvernement traite les victimes du Tsunami comme si ils étaient des mendiants, par exemple en ne leur donnant qu’une ration hebdomadaire de riz, lentilles, sucre,… et se lavent les mains de leur responsabilité pour quoique ce soit d’autre. La somme dérisoire de 5000 rupees pour les funérailles des victimes est le seul argent qui a été reçu de la part du gouvernement.

    Pour pouvoir frotter du sel sur les blessures des survivants de la catastrophe, le gouvernement attend d’eux de faire la queue pour s’inscrire afin de recevoir les 5000 rupees promis. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de personnes meurtries, malades et abattues qui font la queue pour cette “aide” du gouvernement. Même dans la distribution du matériel de secours comme des abris temporaires et des marchandises de première nécessité pour les familles on peut ressentir l’attitude du gouvernement dans le partage (priorité aux plus aisés…)

    Discrimination de classe

    Le Tsunami a emporté beaucoup de choses comme des maisons, des bateaux, des catamarans, des filets de pêche et d’autres moyens d’existence, mais la discrimination selon les classes sociales reste toujours bien ancrée dans la société.

    Le gouvernement a soudainement avancé le fait qu’il y a une règle comme quoi personne ne devrait construire quelque chose à moins de 100 mètres de la mer. Alors qu’il veut appliquer cette règle de manière rigoureuse, celui qui sera le plus touché par cette mesure sera le pauvre pêcheur. Certains riches et étrangers ont déjà transgressé la règle et sont en train de construire des demeures et des affaires dans les zones stipulées.

    Le communautaire Janata Vimukthi Perumuna (JVP) tire des avantages de la situation post Tsunami et il a fixé son propre agenda. Dans la région de Pottuvil par exemple, il a essayé de communautariser la ville entière en faisant de fausses déclarations sur une portion de terrain située dans une zone majoritairement musulmane en insinuant que l’on allait y poser une statue Bouddhiste.

    Centre de crise socialiste

    Le centre du USP à Pottuvil ville est devenu une sorte de centre de crise socialiste pour les personnes touchées par le Tsunami; c’est devenu un lieu de meeting pour discuter de tout ce qui les inquiètent. Le USP a essayé de remporter le défi d’organiser ses propres opérations de secours pour aider quelque unes des personnes touchées par le désastre qui sont soit liées directement ou indirectement au parti.

    On a distribué quelques objets essentiels comme du ciment, des briques, des vélos, des ustensiles ménagers et des réchauds au kérosène pour quelques camarades touchés. Mais faire du travail de secours ici, c’est comme un chat qui dit qu’il va boire toute l’ eau de l’ océan; c’était une tâche décourageante pour tous les camarades de décider comment gérer les ressources disponibles.

    Le travail fantastique fait par les camarades à Pottuvil doit être salué. Cela a poussé les camarades physiquement à leur maximum, mais ce sacrifice énorme en a valu la peine. La plupart de la population adulte s’est rendue aux meetings quand l’équipe du USP était la, et la plupart d’entre eux ont dit qu’ils allaient rejoindre l’ USP – le seul parti qui est venu sur place pour les aider au moment ou ils en avaient besoin.

    Le travail du USP dans la prochaine période

    Ce week end (29 et 30 janvier) l’ équipe du USP va aller dans le sud du pays pour amener l’aide “sponsorisée” par le parti pour les camarades et les sympathisants du USP. Une feuille spéciale a été préparée portant le nom de ‘Tsunami Janahanda’ (La voix des victimes du Tsunami) pour exposer l’attitude du gouvernement et mettre en avant un programme socialiste pour la contre-attaque. Plus tard dans le mois de février, une campagne massive avec une affiche est planifiée.

  • Comité Exécutif international du CIO. APRES LA VICTOIRE DE BUSH: VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL?

    Comité Exécutif international du CIO

    LE COMITÉ POUR UNE INTERNATIONALE OUVRIÈRE (CIO), qui possède des sections dans 36 pays et sur tous les continents et dont fait partie le MAS/LSP, a tenu en Belgique son exécutif durant la 3ième semaine du mois de novembre. Les délégués – venus de tous les continents – ont brossé l’état de la situation politique et économique internationale et avancé des perspectives de développement.

    Vincent Devaux

    C’est reparti pour un tour

    L’actualité a partout été dominée par la question des élections américaines. Bush a été réélu alors qu’il est certainement le président US le plus haï depuis longtemps. Mais s’il a remporté les élections, son soutien s’est érodé et il est loin des 90% qu’il avait dans les sondages peu après le 11 septembre.

    Kerry ne représentait pas une alternative à la politique de Bush. Le slogan «Tout sauf Bush» appelant à voter démocrate a érodé le résultat de Ralph Nader (moins de 1%), seul candidat qui présentait un programme défendant les couches opprimées. Une grande partie des votes engrangés ne le sont pas sur base de la politique étrangère (Irak), ni même de sa politique intérieure, mais plutôt sur base des valeurs morales traditionnelles avancées par Bush dans sa campagne avec l’appui des évangélistes.

    L’incertitude sur la ligne politique pour son second mandat est tombée. On constate qu’il va poursuivre sa politique agressive. Il a déjà déclaré qu’il voulait un budget de 2.200 milliards de $ pour le budget de la défense jusqu’en 2008 et une diminution de l’impôt sur les plus-values.

    L’économie mondiale tirée par les Etats-Unis et la Chine est en porte-à-faux

    Bush va devoir tenir compte de deux déficits jumeaux colossaux: le déficit public et celui de la balance des paiements. Le financement de sa dette se fait au travers de l’émis-sion de bons du trésor, les 3/4 des investissements dans des bons d’états par les banques étrangères sont le fait de l’Asie, principalement la Chine et le Japon. Si la croissance US en 2004 a été de 4.4 %, elle est due partiellement à la baisse continuelle du taux d’intérêt passant de 6.25% à 1.25% en quelques années provoquant une surconsommation et la naissance d’une bulle immobilière. La baisse d’impôt – pour les plus riches- au début de la première législature de Bush et la guerre en Irak, remplissant les poches des marchands de canons par une politique de «keynésianisme négatif», a également permis de soutenir la croissance.

    La baisse du dollar permet de réduire artificiellement la dette US et permet d’écouler ses produits plus facilement sur le marché mondial et donc d’exporter la crise. Mais cette dépréciation du dollar mine la confiance des investisseurs qui choisissent de se tourner vers d’autres devises comme l’euro. L’importante croissance économique de la Chine ces dernières années (+/-9%) ne doit pas cacher son caractère inégalitaire entre les différentes provinces ; l’intérieur du pays principalement rural restant très pauvre. Le pouvoir central tente de contrôler l’ouverture de l’économie chinoise au capitalisme afin d’éviter l’implosion de cet énorme pays comme en URSS. L’économie chinoise, basée sur l’exportation de biens et l’importation d’énergie et de matières premières est très sensible à l’économie américaine et aux variations de ses taux d’intérêts. Une élévation des taux d’intérêts aurait un impact sur la croissance chinoise.Bien que les achats massifs de bons d’états US permettent de soutenir artificiellement la croissance des Etats-Unis et donc l’exportation de produits chinois, la Chine ralentit ses investissements dans la dette US car elle doit également diversifier ses investissements dans le secteur énergétique pour garantir son approvisionnement. Les deux économies sont très liées et sont actuellement la locomotive de l’économie mondiale, mais elles se soutiennent artificiellement et pourraient s’écrouler tel un château de carte.

    On a vu ces derniers mois une augmentation du prix du pétrole dépassant les 45 dollars le baril, due à la combinaison d’une croissance de la consommation d’une part et à l’instabilité de certains pays producteurs d’autre part: l’Irak qui ne peut rétablir son ancienne production, instabilité politique au Vénézuela, grèves à répétition au Nigéria, affaire Ioukos,… d’autre part il y a eu peu de découvertes de nouvelles ressources pétrolières ces dernières années et les installations n’ont pas été suffisamment développées, certains économistes pensent qu’il faudra 15 ans pour rétablir la situation. La production de l’acier au niveau mondial est également sous pression de la demande chinoise. Cette montée du cours du brut a des conséquences directes sur les prix des biens à la consommation et réduit le pouvoir d’achat des populations et cela même dans des pays comme l’Iran ou le Nigéria, exportateurs de brut mais qui doivent importer des produits raffinés.

    Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte en elle l’orage. (Jaurès)

    Les Américains n’ont pas les moyens de leur ambition: jouer les gendarmes du monde. S’ils ont annoncé la prise de Falluja en Irak comme une victoire, provoquant le déplacement dans des conditions précaires de 200.000 personnes, il est clair que c’est plutôt une défaite et que la résistance devient plus expérimentée. De plus le risque d’une guerre civile n’est pas exclu si les Sunnites ne sont pas représentés au parlement.

    La politique guerrière de Bush est partiellement responsable de la reprise de la course à l’armement. La Corée du Nord et l’Iran, qui développent un arsenal nucléaire, sont sous pression de l’Occident. Une intervention militaire en Iran n’est pas exclue mais beaucoup d’obstacles sont présents; accords gaziers avec la Chine et autres fournitures pétrolières avec autres pays, comme la Russie,… le pays est en pleine croissance ce qui n’était pas le cas de l’Irak après une guerre et une décennie d’embargo.

    De plus, avec une population trois fois plus nombreuse et un pays quatre fois plus grand que l’Irak il va être plus difficile d’y intervenir. Enfin, l’administration doit compter avec le mécontentement croissant parmi la population et l’armée américaine. Une intervention en Corée du Nord pourrait dégénérer en guerre régionale avec la proximité de la Corée du Sud et de la Chine.

    Une montée de la lutte des classes

    Le Nigeria a déjà vu 7 grèves générales contre l’augmentation du prix de l’essence depuis qu’Obasanjo est au pouvoir et qu’il mène une politique dure de privatisation des services publics. En Chine des mouvements à caractère insurrectionnels se multiplient.

    Une manif a rassemblé‚ 40 à 50.000 personnes à Wanzhou pour protester contre la bastonnade d’un travailleur par un fonctionnaire. Une grève de sept semaines a eu lieu dans une usine textile qui était privatisée, 7.000 personnes protestant contre leurs nouvelles conditions de travail et les licenciements, ce qui est une première depuis 1949. On doit également citer une occupation d’un barrage par des paysans qui est passée de 40.000 à 100.000 personnes après la mort d’un manifestant et qui a finalement obligé la police à se retirer. En Amérique Latine, la plupart des gouvernements – au Pérou, Brésil, Venezuela, Argentine,…- tiennent un discours anti-libéral. La Colombie a vu l’élection d’un président social-démocrate après 100 ans de pouvoir aux mains des conservateurs, signe de l’élévation de la conscience de la population. On voit néanmoins actuellement les limites de tous ces gouvernements qui ne cassent pas avec le capitalisme.

    L’Europe entre en marche Les attaques sur les conditions de vie des ouvriers entraînent la réaction de la classe ouvrière par des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes (grèves générales en Italie…).

    En Angleterre, le syndicat des pompiers a consciemment brisé ses liens avec le Labour Party qui mène les attaques sur le niveau de vie des gens. L’Allemagne qui a certainement vu les pires attaques, a vu se développer les Journées du Lundi (contre le plan Hartz IV) ainsi qu’une nouvelle formation électorale qui pourrait être le point de départ d’un nouveau parti des travailleurs. Aux Pays-Bas, le modèle « Polders », basé sur la paix sociale a montré ses limites, la manif du 9 octobre dernier contre la politique de Balkenende a rassemblé entre 200.000 et 300.000 manifestants. En Pologne, avec un taux de chômage moyen de 20-30 %la population n’a plus d’illusions sur les soi-disant bénéfices de l’intégration au sein de l’U.E.

    Partout dans le monde nous voyons une montée de l’instabilité politique des tensions entre les grands blocs économiques, un pourrissement de la société dans les pays où intervient l’impérialisme et une escalade militaire. Seul un changement de société, porté par le développement de la lutte des classes peut éviter une explosion de barbarie.

  • Nouvelles du CIO

    Congrès de la section allemande

    Les 4 et 5 décembre derniers, 170 délégués du SAV (Sozialistische Alternative) se sont réunis à l’occasion de leur congrès national. La discussion principale portait sur le mouvement de lutte à l’encontre des attaques de Schröder et du patronat. Suite à cette contestation, une nouvelle initiative politique est née: le WASG. Celui-ci a décidé de lancer le parti au printemps et de participer aux élections locales à Nordrhein- Westfalen en mai 2005. Nos camarades ont développé un programme clairement socialiste au sein de ce parti. Cette année-ci, nos trois premiers conseillers ont été élus: à Aix-la- Chapelle, Cologne et Rostock. Il s’agit pour nous d’un nouveau forum permettant de diffuser des idées socialistes.

    Australie: notre premier conseiller élu

    Le 27 novembre, Steve Jolly, du Socialist Party, a été élu à Yarra (Melbourne) avec 13% des voix. Les Verts, malgré un programme de gauche sur lequel ils avaient été élus au conseil, ont mené une politique anti-sociale. Le Socialist Party a quant à lui mené des campagnes parmi des jeunes travailleurs, notamment avec Unite, un syndicat des interimaires et d’autres travailleurs mal payés. Avec Unite, nous menons des actions dans les grandes rues commerçantes contre les bas salaires et contre les contrats temporaires des jeunes. Nos camarades ont également été actifs lors des luttes contre les coups d’austérité dans l’enseignement, contre la guerre, lors d’actions syndicales etc. Steven Jolly est ouvrier du bâtiment et y est délégué. C’est cette tradition de lutte que les électeurs ont récompensé. Le MAS-LSP tient à féliciter son organisation soeur et Steve Jolly.

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