Category: Le PSL

  • [DOSSIER] 12e Congrès National du PSL/LSP: La grande récession Le début d’une période de lutte de classes plus intense

    Du 29 octobre au 1er novembre s’est déroulé le 12e Congrès du PSL (depuis 1992). La très bonne participation et les discussions politiques intenses ont permis à ce Congrès d’être une véritable réussite. Pour le PSL, un Congrès est l’occasion de discuter en profondeur afin d’arriver à une clarification politique des processus à l’oeuvre dans la société, afin de déterminer les grandes orientations de notre travail militant. Nous publions ici deux rapports de ce Congrès, et nous vous invitons à prendre connaissance du principal document de congrès, disponible sous forme de brochure à la rédaction et en ligne sur www.marxisme.be. Le rapport ci-dessous est basé sur les introductions de Nicolas Croes concernant la partie internationale et d’Anja Deschoemacker concernant la situation belge.

    Dossier tiré de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

    La crise mondiale

    Toutes les belles paroles des porte-paroles des sommets financiers au sujet de la fin de la crise ont été rattrapées par la réalité et leur autorité est sévèrement remise en question. Dans le journal britannique The Guardian, on s’est ainsi demandé si les avis du Fonds Monétaire International ‘‘sont meilleurs que ceux d’un ivrogne dans la rue?’’. Les capitalistes ont, en fait, eu de la chance que la classe des travailleurs ne dispose pas de ses propres partis de masse. Si le capitalisme survit à la crise, cela ne tient en rien à sa propre force, mais plutôt à l’absence de la diffusion massive d’une alternative.

    La spéculation et le crédit n’offrent plus de voie de sortie

    La machine capitaliste a des ratés depuis un certain temps déjà. Pourtant, ces dernières années, de gigantesques profits ont été réalisés, non pas grâce à des investissements dans la production, mais par le biais de baisses d’impôts pour les grandes entreprises et d’augmentations de la flexibilité pour les travailleurs. Les bénéfices ainsi dégagés ont été utilisés dans la spéculation. Pour maintenir debout l’économie et la vente de ce qui était produit, on a encouragé les travailleurs à dépenser non seulement leur salaire, mais aussi celui qu’ils n’avaient pas encore gagné, en stimulant le crédit. La spéculation n’a fait que grandir dans le secteur financier.

    Les contradictions internes au système ont temporairement pu être masquées par une montagne de crédit, jusqu’à ce que la machine se grippe. En 2008, 50 milliards de dollars de valeurs ont disparu avec la crise financière. Le spectre de la crise de 1930 est alors apparu mais, cette fois-ci, les gouvernements sont directement intervenus, massivement, et la collectivité a repris à sa charge le fardeau des déficits des banques. Il s’agissait à chaque fois de montants énormes, représentant des sommes de 1.400 ou 1.600 euros par habitant dans nos pays voisins. Mais cela n’a pas suffi à sortir le système capitaliste de la crise. Le commerce mondial a chuté de 11% en 2008, tandis que le chômage a augmenté à travers le monde pour devenir partout plus structurel. Rien qu’aux Etats-Unis, 8 millions d’emplois ont disparu et le taux de chômage officiel a doublé.

    Les contradictions remontent à la surface Toutes les contradictions noyées sous le flot de crédits bon marchés sont maintenant de retour sur le devant de la scène.

    L’Union Européenne est ainsi sous pression et il est clair qu’une unification européenne sur base capitaliste n’est pas une option crédible à long terme. Les pays européens n’ont connu aucune harmonisation et les pays qui connaissent des problèmes ne peuvent plus appliquer de politique de dévaluation de leur monnaie avec la monnaie unique. D’autre part, les conflits entre grandes puissances augmentent, comme entre l’Allemagne et la France.

    Tout espoir d’amélioration basé sur une relance économique limitée est vain. La relance actuelle est loin de restaurer tout ce qui a été perdu. Cela a conduit à une discussion sur la poursuite d’une politique de stimulation de l’économie ou l’application d’une politique d’austérité de coupes budgétaires.

    Obama s’est retrouvé isolé au sommet du G20 de Toronto, en juin, mais même s’il prêchait une politique de stimulation, les différents états fédérés des Etats- Unis appliquent des politiques d’austérité. A certains endroits, les transports en commun ont même tout simplement été supprimés !

    Où est le mouvement ouvrier organisé ?

    Les partis sociaux-démocrates, comme les PS ou le parti travailliste en Grande- Bretagne, étaient autrefois des partis ouvriers-bourgeois (ouvriers à leur base, bourgeois à leur direction), mais ce sont maintenant des partis totalement bourgeois. Dans de nombreux pays, même le taux de syndicalisation et l’implication active dans les syndicats ont reçu de grandes claques. Il n’y a plus de large conscience socialiste, même confuse, avec en conséquence le fossé existant actuellement entre les conditions matérielles ainsi que les nécessités objectives et la conscience des masses.

    Même là où des mouvements de masse se développent, le problème de la direction reste un facteur compliquant, comme en France ou en Grèce. Même les forces de gauche les plus conséquentes n’ont apporté ni des mots d’ordre capables de construire le mouvement ni un programme nécessaire pour aller de l’avant. A un journaliste qui lui demandait quelle solution il défendait, un porte-parole du KKE (le parti communiste grec) a ainsi répondu que le KKE était pour la révolution, mais que comme les travailleurs n’étaient pas prêts, ils ne pouvaient rien faire.

    Mais les mouvements et mobilisations se poursuivent. La grève générale du 29 septembre en Espagne a mobilisé 10 millions de grévistes, et différentes journées d’action en France ont mis 3,5 millions de manifestants dans les rues. Même là où les directions syndicales ne prennent pas la moindre initiative, des actions se développent, comme en Irlande ou en Grande-Bretagne (ou respectivement 40.000 et 50.000 étudiants ont manifesté). La journée d’action européenne du 29 septembre était un bon pas en avant, l’idée d’une journée d’action européenne était très bonne, mais aucun mot d’ordre n’est venu pour un plan d’action européen vers une grève générale européenne. Cette idée n’a pas non plus été défendue par les nouvelles formations de gauche (le NPA en France, Syriza en Grèce,…). Comme pour illustrer cela, on avait déjà pu lire au début de cette année dans le Financial Times que la gauche restait absente au moment précis où se présentait tant d’opportunités pour elle.

    Le capitalisme menace notre avenir

    Le capitalisme n’a que la crise à nous offrir. La crise économique est désastreuse pour notre niveau de vie, mais nous sommes aussi sous la menace de la crise écologique. Le capitalisme rend plus terribles les conséquences de chaque catastrophe naturelle, catastrophes d’ailleurs largement considérées comme des “opportunités” pour réaliser ensuite plus de profits.

    Ce système ne fait que menacer notre niveau de vie; il est grand temps de construire et d’organiser les forces capables de lui résister, avec une direction politique adéquate pour enfin parvenir au changement de société crucial qui s’impose.

    Belgique: de la crise vers la politique d’austérité

    Ces trois dernières années, la crise s’est exprimée à différents niveaux: une crise bancaire, une crise de l’économie réelle et une crise des dettes. Le chômage a augmenté et tous les services publics connaissent des pénuries de moyens. Cet élément est dominant en Belgique, mais l’accent est mis sur la crise politique, même si l’atmosphère actuelle est à ce niveau différente de celle de 2007. A l’époque, les médias étrangers parlaient de la scission à court terme du pays. Aujourd’hui, on s’est rendu compte que ce n’était pas si simple que cela, et notre pays est de plus loin d’être l’exception en termes de crise politique.

    La crise économique n’est pas finie

    La crise politique a eu pour conséquence que le tournant vers une politique d’austérité dure n’a pas encore été adopté. Mais la politique d’austérité, nous la connaissons depuis des années déjà, avec le sous-investissement chronique des routes, des écoles,… et des services publics. L’objectif était de réduire la dette de l’Etat, processus renforcé par la pression de l’Union Européenne. L’argument a été resservi durant 30 ans pour ne pas investir mais, quand la dette de l’Etat a été réduite à 80% du Produit Intérieur Brut (les richesses produites en une année dans le pays), il a fallu sauver les banques et la dette est remontée à 100%. Deux décennies de perte de pouvoir d’achat et de diminution de services publics de plus en plus chers ont été jetées à la poubelle en un weekend.

    Ce qui arrive maintenant en Irlande avec la nouvelle opération de sauvetage pour l’Anglo Irish Bank illustre que nous pouvons nous attendre à de nouveaux problèmes dans le secteur. Cela signifie qu’une grande partie des garanties peuvent être utilisées, et la Belgique s’est porté garante à hauteur de 25% de son PIB. Nous connaissons déjà un chômage chronique de 700.000 personnes (en prenant également en compte les chômeurs les plus âgés), 100.000 personnes travaillent sous le système des chèques services et beaucoup de jeunes et de femmes travaillent à temps partiel ou en intérim, passant d’un contrat précaire à l’autre.

    Des riches plus riches, des pauvres plus pauvres

    Entre 2000 et 2008 les bénéfices des entreprises avaient doublé et, en 2008 toujours, le taux d’impôt réel des sociétés était de 13,6% (le taux officiel est de 33%). Sept des plus grosses entreprises ont été tellement créatives au niveau fiscal qu’elles n’ont même pas dû payer d’impôt. Ces cadeaux fiscaux ont pillé les caisses de la sécurité sociale pour sécuriser les profits. Cette année encore, 9 milliards d’euros auront été distribués au patronat. La politique néolibérale assure que la Belgique soit un pays pauvre avec une bourgeoisie riche. C’est aussi pourquoi notre pays n’est pas visé par les spéculateurs, malgré la crise politique et la dette élevée de l’Etat.

    La pauvreté est aujourd’hui un phénomène en pleine extension, y compris parmi ceux qui travaillent. Concernant ce dernier point, les données les plus récentes datent d’avant la crise économique, et il est incontestable qu’elles ont augmenté depuis. Presque la moitié des travailleurs ne peut pas épargner 100 euros par mois !

    La casse sociale mène à la division

    Dans les années ‘80, les sociaux-démocrates et les chrétiens-démocrates ont prétendu que notre pays connaissait des soins de santé accessibles et de qualité et qu’il était un modèle d’Etat Providence. Ce constat était sans aucun doute exagéré mais, depuis lors, les soins de santé ont subi une offensive spectaculaire et de grandes brèches ont été ouvertes pour le privé.

    La pénurie de moyens conduit à la division. On a joué sur cet élément au niveau national, mais aussi entre les syndicats et les mutuelles, pour limiter la norme de croissance du budget des soins de santé par exemple, alors que de plus en plus de personnes sont concernées. Ceux qui souffrent d’une maladie chronique ou d’un handicap courent de grands risquent de connaître la pauvreté. Une régionalisation accrue des soins de santé ne conduira qu’à plus de coupes budgétaires.

    Les partis nationalistes flamands veulent renforcer les sous-nationalités existantes (les communautés) et les transformer en Etats fédérés. C’est l’idée derrière la ‘‘révolution copernicienne’’ du CD&V. Mais une scission des soins de santé entraînera des différences de salaires et rendra plus difficile encore à la région la plus pauvre d’avoir suffisamment de personnel.

    Le mouvement ouvrier a besoin de son propre instrument politique

    Des réponses existent déjà dans le mouvement ouvrier face aux propositions de mesures antisociales et à celles qui sont déjà appliquées. Les syndicats disposent d’arguments, mais d’aucun instrument politique pour les faire valoir. Les bonnes dispositions des dirigeants syndicaux envers leurs actuels partenaires politiques privilégiés des partis traditionnels pèsent sur le développement du mouvement des travailleurs.

    Dans notre pays, appliquer une thérapie de choc, une offensive brutale contre les acquis des travailleurs, serait contre-productif au vu de la force potentielle des syndicats. On lui préfère la ‘’tactique du salami’’, une attaque étape par étape pour vider ces acquis de leur substance sans nécessairement les supprimer. A cela est liée une tactique de diviser-pour-mieux-régner. Si la division entre catholiques et laïcs a perdu de son importance, l’expression organisationnelle de cette division a toujours son importance aujourd’hui avec l’existence de deux grands syndicats.

    Une réforme d’Etat pour la casse sociale

    Une politique de division peut exploser au visage de la bourgeoisie, comme cela s’était produit avec la question scolaire. C’est ce à quoi nous assistons maintenant avec la surenchère communautaire instrumentalisée ces dernières années pour éviter toute confrontation de classe sur le plan national. Le meilleur exemple est l’enseignement, où les économies ont été réalisées région par région, avec pour résultat le manque de place que nous connaissons aujourd’hui dans les écoles. Les seules réponses étaient d’augmenter le nombre d’élèves par classe ou d’utiliser du préfabriqué ‘’provisoire’’.

    La bourgeoisie souhaite une réforme d’Etat pour briser la sécurité sociale. Les attaques contre les pensions des fonctionnaires pourront plus facilement être menées sur le plan régional. Une fois l’offensive passée dans une région, cela servira d’argument pour passer à l’attaque dans l’autre. Mais la tentative d’atteindre l’étape d’une nouvelle réforme d’Etat et de recourir aux oppositions nationales a explosé au visage de la bourgeoisie, avec trois ans d’instabilité politique (ce n’est pas encore fini) et la détérioration de la position du principal instrument politique de la bourgeoisie : le CD&V.

    En Flandre, tous les partis traditionnels sont discrédités, ce qui a ouvert l’espace à toutes sortes de petites forces populistes. Avec son cartel conclu avec la N-VA et l’utilisation, particulièrement forte, de la question nationale, le CD&V s’est considérablement éloigné du syndicat chrétien, son allié traditionnel. Aux dernières élections, la CSC/ACV a ainsi appelé à voter pour les “forces démocratiques” et à ne surtout pas voter pour la N-VA. L’appel de vote n’était donc plus exclusivement orienté vers le CD&V. Le programme que défend la CSC/ACV dans le cadre de la réforme d’Etat ne correspond pas à celui du CD&V. Une rupture totale entre ce parti et le syndicat chrétien n’est pas encore directement à l’ordre du jour, mais est à terme inévitable. La même chose vaut pour la FGTB/ABVV, même si ce dernier a encore appelé à voter exclusivement pour le SP.a aux dernières élections. Mais la présidente du SP.a Caroline Gennez a été très claire: pour se rétablir dans les suffrages, le SP.a ne compte pas se rapprocher de la FGTB/ABVV et de sa campagne contre la N-VA, campagne qu’elle a qualifiée de stupide. Tant les sociaux-démocrates flamands que les verts trouvaient que la note de Bart De Wever était une bonne base pour les négociations. Que reste-til encore à gauche dans ces partis ?

    Vers de nouvelles élections ?

    Les négociations gouvernementales durent encore. La N-VA a joué à beaucoup de petits jeux et le PS a fixé les limites à ne pas dépasser, pas seulement en tant que parti francophone le plus fort, mais aussi en tant que porte-parole de la bourgeoisie belge. En Flandre, l’opération visant à tacher le panache blanc de la N-VA a déjà commencé depuis un petit temps. Il n’est pas encore exclu que la NVA parvienne à un accord pour former un gouvernement, mais De Wever devra alors baisser son pantalon. Il avait qualifié sa note de base minimum, même après qu’elle ait été détruite par des académiciens. Si ce parti ne veut se limiter qu’à ce contenu, il se trouvera de plus en plus isolé. C’est la stratégie observée par tous les partis traditionnels. Même les libéraux de l’Open VLD ont refusé de voter d’urgence la scission de BHV.

    Un phénomène électoral comme la N-VA peut être brûlé de différentes façons, la participation gouvernementale en est un. Il est encore possible que la N-VA remporte à nouveau des élections, mais que signifient ces votes si on n’est pas capable d’en faire quelque chose ? Ce scénario est encore possible à l’issue de la présidence belge de l’Union européenne. Et même si la N-VA fait partie d’un gouvernement, le manque de confiance sera tel qu’une chute rapide n’est pas à exclure. La bourgeoisie veut en finir avec la N-VA et veut un repositionnement du paysage politique flamand à droite ou au centre-droit, avec un nationalisme flamand pragmatique comme lien.

    Il nous faut un nouveau parti des travailleurs

    La question d’un nouveau parti des travailleurs deviendra de plus en plus une question cruciale. Les critiques contre le SP.a et Groen sont déjà fort présentes, mais le PS sera également touché par le discrédit. Le prochain gouvernement devra mener une politique d’assainissement et ne disposera que de très peu d’espace pour tempérer ses attaques. Le premier test arrive déjà avec les négociations de l’Accord Interprofessionnel, s’il sera toutefois possible d’arriver à un accord entre partenaires sociaux, entre patrons et syndicats. A l’occasion de ces négociations, une lutte généralisée n’est pas à exclure. Si aucun Accord Interprofessionnel n’arrive, des actions peuvent avoir lieu dans les secteurs où de gros bénéfices ont été réalisés.

    Le PSL doit être préparé à une période complexe et difficile. Mais malgré la confusion présente, sous la surface vit une grande colère. Nous devons être présents là où cette colère pointera. C’est là que notre parti doit se renforcer, tant en termes de membres qu’au niveau de son influence et de son autorité auprès de couches plus larges. Nous devons être présents pour aider à disperser le plus rapidement possible la confusion et le brouillard en apportant la perspective de la lutte contre le système lui-même, vers une société démocratiquement planifiée.

  • Après une année 2010 combative et pour bien commencer 2011, venez réveillonner avec nous !

    Comme c’est désormais la tradition, les sections de Bruxelles et du Brabant du Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij organisent le 31 décembre un repas de réveillon du nouvel an, suivi bien entendu d’une fête jusqu’aux petites heures du matin… Nous vous y convions toutes et tous pour venir partager avec nous ce moment dans un esprit convivial et militant. Le prix du repas est de 25€ pour les salariés (20€ en prévente) et 20€ pour les non-salariés (15€ en prévente). Un babysitting, des animations ainsi qu’un repas à 5 € seront également prévus pour les enfants de moins de 12 ans.

  • [PHOTOS] 12e Congrès National du PSL-LSP

    Le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij a tenu son 12e Congrès ce week-end. Nous organisons un Congrès tous les deux ans. Il ne s’agit pas pour nous d’un événement anodin avec beaucoup de blabla avant de retourner dans le quotidien. Notre Congrès a pour objectif de lancer un débat politique collectif concernant la situation objective dans laquelle nous nous trouvons, en fonction de quoi nous discutons ensuite de la meilleure manière d’adapter notre travail. Cette année, l’enthousiasme était particulièrement frappant, notamment dopé par nos interventions de solidarité en France. Nous reviendrons sur ce Congrès dans les jours à venir, mais voici déjà quelques photos.

    Par Johan, Soo Ra et Nico

    Pour tous les membres, ce Congrès a été l’opportunité d’avoir une meilleure compréhension de la situation économique, politique et sociale dans laquelle nous vivons et sommes politiquement actifs. Ce Congrès a été préparé dans nos sections à travers tout le pays à l’aide d’un texte de perspective préparé par notre Bureau Exécutif et débattu une première fois lors de notre Comité National des 11 et 12 septembre. Après cela, la discussion a été organisée dans les différentes sections. Un texte organisationnel a également été soumis à discussion un peu plus tard. Par après, des sections et/ou des membres ont pu diffuser leurs contributions et amendements. Le texte de perspective sera publié sur notre site www.marxisme.be, sous la rubrique “documents du parti.”

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  • Elections en Suède: nos camarades suédois gardent leurs sièges aux communales

    Les élections législatives et communales ont eu lieu le 19 septembre dernier en Suède. Aux législatives, l’Alliance du Premier ministre Fredrik Reinfeldt (libéral) a perdu sa majorité absolue et l’extrême-droite fait son entrée au Parlement, avec 20 sièges. Aux élections communales, nos camarades de Rättvisepartiet Socialisterna gardent leurs sièges communaux à Lulea (3) et à Hanige (2), à Stockholm. Nous reviendrons sur ces élections sur ce site mais, en attendant, voici quelques photos de la campagne de nos camarades suédois.

  • Week-end Retrouvailles à Liège

    Chaque année, le week-end Retrouvailles à Liège est l’opportunité pour une multitude d’organisations de présenter leurs activités. Le PSL était présent au stand tenu par le Front des Gauches ainsi qu’au stand de notre campagne antifasciste et anticapitaliste Résistance Internationale. L’appel pour la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats ce 29 septembre à Bruxelles a pu compter sur un très bon écho, de même que l’idée d’un plan d’action national de défense de l’emploi. Au cours de toutes ces discussions, nous avons pu vendre pas moins de 164 exemplaires de notre mensuel Lutte Socialiste.

  • Construire le CIO : diffuser les idées socialistes à travers le monde

    La crise capitaliste conduit à un intérêt croissant pour les idées et les campagnes socialistes du CIO

    A la mi-juillet s’est déroulée, à Gand, l’école d’été du CIO. Cette semaine très réussie a réuni plus de 400 participants. La dernière session de discussion était consacrée à la construction du Comité pour une Internationale Ouvrière, dans cette période de crise mondiale économique et politique.

    Rapport de l’école d’été du CIO par Michael O’Brien, Socialist Party (CIO-Irlande)

    La session a débuté par un montage vidéo consacré aux récents mouvements de protestations qui ont pris place sur tous les continents, et auxquels le CIO a activement participé, et en a même initié certains. Niall Mulholland, du Secrétariat International du CIO, a introduit la discussion, en résumant les expériences de différentes sections au cours de l’année écoulée, en parlant de leurs percées mais également des défis auxquelles elles ont dû faire face.

    La plupart des sections du CIO ont connu une croissance de leurs effectifs pendant l’année passée. Malgré l’ampleur de la crise et l’absence d’une alternative claire pour les travailleurs, Niall a souligné qu’il serait une erreur de faire un lien automatique entre le déclenchement d’une récession et le fait que des jeunes et travailleurs y répondent en tirant immédiatement des conclusions socialistes. En général, la conscience politique tend à être en retard sur les évènements. La précédente période de domination idéologique néolibérale, les obstacles pratiques que constituent les directions syndicales de droite et l’absence d’une alternative politique de gauche à une échelle de masse ont été autant d’éléments qui ont constitué un frein pour le développement d’une réponse militante plus active de la part des travailleurs et des jeunes. Cela étant dit, les évènements poussent clairement une grande partie de la jeunesse et des travailleurs à entrer en opposition face au système, et il existe une couche qui se radicalise de plus en plus et qui est attentive aux idées du socialisme et du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    Toutes les sections du CIO ont fait l’expérience d’une accélération du rythme de leur activité ces derniers mois, car les sujets sur lesquels se battre et faire campagne ne manquent pas. L’année dernière a aussi vu un renouveau de l’activité du CIO dans des endroits comme l’Espagne, le Portugal et Taïwan. ControCorrente, en Italie, a rejoint le CIO, le Mouvement pour le Parti Socialiste fait campagne pour construire le CIO au Québec,…

    Niall s’est particulièrement concentré sur le développement du CIO en dehors de l’Europe. Le CIO est actif dans des pays tels que la Malaisie ou encore la Bolivie. Au Brésil, la section du CIO a obtenu un grand succès lors de sa fusion avec un autre groupe de gauche pour former Liberté, Socialisme et Révolution. Des discussions et une collaboration avec d’autres groupes de gauche voient le jour dans des pays variés, y compris en Turquie.

    Les socialistes rencontrent des situations difficiles

    Niall a aussi fait état que, dans certaines parties du monde comme au Sri Lanka et au Nigéria, la période à laquelle les socialistes sont confrontés est actuellement très difficile à cause des guerres, de l’oppression nationale, d’une généralisation extrême de la pauvreté et d’un recul des luttes de masse. Les sections du CIO au Sri Lanka (le Parti Socialiste Unifié) et au Nigéria (le Mouvement Socialiste et Démocratique) ont accompli le miracle de maintenir leurs forces, construites à travers des années en développant leur politique et leur programme, ce qui les place dans une bonne position pour une croissance substantielle lorsque la situation leur sera plus favorable.

    Un des développements les plus frappants cette année a été celui rencontré par le CIO au Pakistan avec le Mouvement Socialiste du Pakistan, qui a récemment pu tenir une école de cadres rassemblant plus de 100 personnes. Etant donné la pauvreté énorme au Pakistan et le manque d’infrastructures, la construction d’une organisation socialiste dans ces conditions relève de l’exploit. Cette section a aussi vu la fédération syndicale qu’elle a lancée, la Fédération Progressiste des Travailleurs du Pakistan, augmenter son nombre de membres pour atteindre les 500.000 membres.

    Niall a aussi évoqué les différentes activités dans lesquelles les sections européennes du CIO ont été impliquées, ce qui a été développé plus en détail dans la discussion. Le rôle pratique qu’une organisation internationale comme le CIO peut jouer a été démontré par la semaine de solidarité et d’action initiée par Joe Higgins, notre député européen, et soutenue par le groupe de la Gauche Européenne du Parlement Européen en juin, contre les attaques d’austérité qui pleuvent sur la classe ouvrière grecque. En conséquence, les sections du CIO ainsi que d’autres partis de gauche ont organisé des protestations, des piquets de grève et des meetings dans toute l’Europe.

    Avec la croissance numérique du CIO se présente le défi de développer politiquement et organisationnellement des camarades expérimentés pour qu’ils participent et mènent des luttes dans leur quartier, leur lieu de travail ou d’étude.

    Dans la discussion qui a suivi, le camarade Brett des Etats-Unis a fait état d’une série d’interventions que Socialist Alternative (CIO-USA) a fait dans les luttes récentes, notamment avec une grève des infirmières à Philadelphie, avec le mouvement anti-guerre contre l’envoi de troupes en Afghanistan par Obama et avec le « Grassroots Education Movement », qui a été mis en place en réponse à la privatisation à venir de l’éducation.

    Christel, de ControCorrente (CIO-Italie) a parlé du travail avec les postiers en lutte contre la privatisation. Suite à l’initiative d’un jeune camarade dans la petite ville d’Abruzzo, une manifestation contre l’extrême droite de Forza Novo a eu lieu.

    Gary a parlé du travail du Socialist Party en Irlande du Nord, où les problèmes du sectarisme compliquent pas mal l’activité de nos camarades. Néanmoins, les effets des coupes sociales se font ressentir et notre parti a récemment été à l’initiative d’une manifestation réussie à Belfast, avec le soutien de nombre de syndicats. Ce genre de travail a créé les bases pour le développement de nouvelles sections du Socialist Party.

    Kyriakos, de Xekinima (CIO-Grèce), a décrit le travail des camarades dans l’alliance de gauche Syriza, ainsi que notre travail dans d’autres secteurs, et particulièrement parmi la jeunesse. Xekinima a traversé une période de croissance rapide dans les années récentes et développe ses efforts pour former plus de cadres.

    Greg, du Socialist Party (CIO-Angleterre & Pays de Galles), a montré des chiffres prouvant la croissance dans le nombre de nouvelles adhésions ces derniers mois, particulièrement remarquable parmi les syndicalistes. Une nouvelle dynamique a permis au parti de refonder des sections dans plusieurs villes. Le week end ‘‘Socialisme 2010’’ en novembre, les campagnes contre les coupes budgétaires dans les quartiers et les syndicats seront les principaux axes de travail du parti.

    Ioshe du Mouvement de Lutte Socialiste (CIO-Israël) a parlé de la participation des membres du CIO dans les mouvements de protestation contre l’attaque contre la flotille d’aide humanitaire à Gaza, ainsi que contre les colonies en Cisjordanie. Les camarades ont aussi gagné de nouveaux membres suite à leur participation aux campagnes pour les droits des LGBT en Israël.

    La lutte pour le socialisme en Inde, en France et en Belgique

    Vishwa, de la Nouvelle Alternative Socialiste (CIO-Inde) est intervenu sur le travail des camarades contre les activités des compagnies minières, qui se sont vues offrir par le gouvernement les ressources naturelles indiennes et qui tire du profit de l’exploitation effrénée des travailleurs et de l’environnement. Le livre du CIO, Le Marxisme dans le monde d’aujourd’hui, a été traduit dans une quatrième langue en Inde, afin d’apporter aux idées socialistes un profil encore plus grand dans le sous-continent.

    Alex de la Gauche Révolutionnaire (CIO-France), a décrit comment la section française a participé au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où les camarades font campagne pour que celui-ci adopte un programme socialiste. Le CIO en France mène également des campagnes antiracistes et pour les droits des écoliers.

    Bart du Linkse Socialistiche Partij / Parti Socialiste de Lutte (CIO-Belgique) a décrit comment le CIO développe la formation socialiste de ses membres après une croissance significative du parti. Alors qu’il n’y a pas eu de lutte généralisée en Belgique depuis une certaine période, il y a eu quelques mouvements importants de la jeunesse et des luttes industrielles isolées auxquelles les membres du CIO ont apporté leur soutien.

    Pour clore l’école d’été 2010, Tony Saunois du Secrétariat International a souligné qu’il s’agissait de la plus grande école d’été depuis plus de 20 ans, ce qui est une autre indication des progrès que le CIO a fait pendant l’année passée. Avec cette croissance arrive aussi le défi de former des cadres – ce qui peut être fortement accéléré dans le contexte de la crise économique et l’augmentation du tempo de la lutte des classes, ce qui permettra à de nouveaux membres du CIO d’acquérir rapidement, à plus ou moins court terme, une expérience vitale.

    Tony a aussi souligné l’importance de l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats pour des actions à l’échelle européenne le 29 septembre prochain contre les coupes sociales et les plans d’austérité. A cette date, une grève générale aura également lieu en Espagne. Le CIO en Europe participera aux grèves et aux manifestations qui se tiendront ce jour ci, là où ce sera possible.

    L’école d’été se conclut sur les notes de l’Internationale, chantée dans plus de douze langues, alors que les participants se préparent pour les luttes futures. A cette date, il y aura également une grève générale en Espagne. Le CIO, à travers l’Europe, va participer aux grèves, manifestations et diverses initiatives qui auront lieu ce jour-là, partout où cela nous sera possible.

    Cette école d’été du CIO a été clôturée par l’Internationale, chantée dans une douzaine de langues différentes, avec un grand enthousiasme de la part des participants, qui sont prêts pour les luttes à venir.

  • Ecole d’été du CIO – Reportage-photos (2)

    Voici encore quelques photos de la semaine de discussion de l’école dété du Comité pour une Internationale Ouvrière. Un grand merci à Emilie, Pablo, Stéphanie, Kirk et Lenny pour leurs photos. Plusieurs rapports de discussions arriveront dans les prochains jours.

  • Ecole d’été du CIO – Reportage photos

    Ce vendredi, c’était le dernier jour de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière. Cette semaine de discussions intenses a été clôturée par une session consacrée à la construction de notre organisation à travers le monde. Cette discussion a été particulièrement intéressante, surtout au vu de la participation de plus de 400 personnes à la semaine, issus de 25 pays différents. Très clairement, de grande opportunités font face au CIO, et cette semaine nous a préparé à relever les nombreux défis à venir. Plus d’informations suivront au cours de cette semaine.

    Jente

  • Grèce: L’eurodéputé Joe Higgins prend la parole lors d’un meeting crucial de Syriza à Athènes

    Lors d’un meeting très important de Syriza à Athènes le 14 mai dernier, Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party (CIO-Irlande), a pris la parole aux côtés d’Alexis Tsipras (président du groupe parlementaire de Syriza), de Manolis Glezos (Bloco de Esquerda / Bloc de Gauche, Portugal) et de Jean-Pierre Brar (Parti Communiste Français).

    Par Harris Sideris, Xekinima (CIO-Grèce), Athènes

    Le meeting a été un franc succès, avec la participation d’entre 2.000 et 2500 membres et sympathisants de Syriza (SyRizA, Synaspismós Rizospastikís Aristerás – Coalition de la Gauche Radicale), coalition à laquelle participe la section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière, Xekinima.

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    A lire aussi:

     

    • Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
    • Manifestation de solidarité avec le peuple grec à Bruxelles
    • Message de solidarité du GUE/NGL
    • Joe Higgins “Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché”
    • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
    • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
    • L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
      [/box]Joe a fait un discours très puissant, qui a touché le cœur de quasi chaque personne présente, apportant un message de solidarité aux travailleurs grecs et soulevant la nécessité d’une lutte commune à travers l’Europe pour contrer les attaques des patrons.

      Joe a salué les luttes de la classe ouvrière grecque et de Syriza, clamant que : ‘‘Ils vous demandent de suivre l’exemple de l’Irlande. Mon conseil aux travailleurs de Grèce est : n’acceptez pas la politique de coupes et d’attaques imposées par le gouvernement irlandais aux travailleurs irlandais. Et mon conseil aux travailleurs irlandais de Dublin, qui m’ont élu au Parlement Européen, est ceci : suivez l’exemple de lutte et de résistance fourni par les travailleurs grecs!’’

      Concernant la crise de la dette, il a déclaré que: ‘‘Nous devons refuser de payer pour la crise causée par les patrons. Nous luttons aux côtés des travailleurs en Grèce. Nous disons non à la dictature du FMI et des marchés.’’

      Il a ensuite poursuivi par l’annonce de l’initiative d’eurodéputés de gauche en faveur d’une semaine d’action commune contre la nouvelle austérité à travers toute l’Europe, avec une mention particulière pour la solidarité dont a aujourd’hui besoin la classe ouvrière grecque. Cette initiative a été lancée par Joe Higgins lui-même, mais implique maintenant des eurodéputés de partis de gauche en Grèce, en Chypre, en France, au Portugal, au Danemark et en Suède. Il a expliqué que :

      ‘‘Nous appelons à une semaine d’action de solidarité du 21 au 26 juin, et nous appelons les partis de gauche, les organisations sociales et les syndicats à mobiliser pendant cette semaine, en solidarité avec la classe ouvrière en Grèce et avec tous les travailleurs européens qui sont confrontés aux mêmes problèmes.’’

      Il a également expliqué que: ‘‘La crise actuelle en Europe n’a pas été provoquée par la dette grecque, mais est le résultat de la crise à laquelle est confrontée le système capitaliste sur le plan mondial…’’

      Concernant les tâches des partis de gauche pour contrer la crise capitaliste, Joe a insisté sur le fait que : ‘‘Nous devons rompre avec la domination des marchés, renationaliser le système bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la société, de sorte que nous puissions diriger les investissements vers les besoins de la société, assurer les pensions, créer des services publics et redonner un travail à des milliers de travailleurs.’’

      L’audience a croulé sous les applaudissements lorsque Joe a commenté le rôle des marchés concernant la dette: ‘‘Ce ne sont ni les travailleurs irlandais, ni les travailleurs grecs qui ont emprunté des milliards. Que les marchés aillent se faire voir, effaçons les dettes ! Ce sont après tout que des spéculateurs : ils ont joué, et ils ont perdu.’’

      La contribution dynamique de Joe a intrigué et suscité les éloges de nombreux camarades et sympathisants. Ce n’est pas un accident si Joe a été applaudi par le public à chaque fois qu’il terminait une phrase, démontrant dans la pratique la puissance et l’attraction des idées et des propositions du marxisme révolutionnaire, en particulier dans le contexte actuel de grave crise capitaliste.

  • Fortis, BHV, chaos capitaliste… c’est leur crise !

    Aux élections de ce 13 juin, le PSL-LSP sera présent dans toute la Belgique. En Wallonie et à Bruxelles-Hal-Vilvorde, le PSL participe aux listes unitaires du "Front des Gauches", qui regroupent 6 partis de gauche (le PC, le PSL, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution) ainsi que des indépendants tels que Christine Pagnoulle, présidente d’Attac-Liège. A côté du matériel commun qui arivera sous peu, nous allons utiliser notre propre tract, dont voici le texte.

    Tract du PSL

    > Tract en format PDF

    Le gouvernement est-il tombé parce qu’il ne peut pas garantir que chaque enfant puisse trouver une école pour le 1er septembre ? Parce qu’il supprime des emplois dans les services publics au lieu des 200.000 emplois qu’il avait promis ? Parce qu’il a prêté 30 milliards pour sauver les banques alors que notre sécurité sociale est pillée depuis 30 ans ? Non !

    Si nous nous rendons aux urnes ce 13 juin, c’est parce que les politiciens traditionnels sont embourbés dans le conflit autour de BHV. Ce conflit, qui concerne une frontière linguistique, des compétences juridiques et des droits démocratiques, n’a pas pour objectif de résoudre les problèmes sociaux rencontrés à Bruxelles et dans sa périphérie, mais au contraire de détourner l’attention loin de ça ! Quelle que soit la langue, les problèmes liés à la pauvreté, au chômage, aux loyers exorbitants, au sous-financement des services publics comme l’enseignement, etc. sont extrêmement importants pour tous les travailleurs qui y vivent. Aucun de ces problèmes ne trouvera de solution avec la scission de BHV ou tout autre mécanisme technique communautaire ! Seul un programme politique qui lutte pour que chacun bénéficie de droits démocratiques, d’un logement à prix abordable, d’un emploi bien payé, d’un enseignement décent, etc. est à même de résoudre les tensions croissantes.

    Flamands, Wallons, Bruxellois ? Nous sommes tous Grecs !

    Partout en Europe, les gouvernements se préparent à faire payer la crise aux travailleurs. Les banques ont été sauvées, et le sont encore, et c’est à nous de régler la note. Quelques pays sont même au bord de la faillite, et les gouvernements y imposent des plans d’austérité sauvages à leur population.

    En Belgique aussi, tous les partis traditionnels sont d’accord : après ces élections, nous allons devoir nous serrer la ceinture. “Nous” ? Tout comme en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ici aussi il s’agira des simples contribuables. Et ce alors que cela fait déjà des années que seule une toute petite élite bénéficie des profits record créés en Belgique !

    Le revenu “moyen” des Belges n’a jamais été aussi grand, mais 17% de la population vit pourtant sous le seuil de pauvreté. Les profits sont pour les riches, les coupes budgétaires sont pour “tout le monde”.

    Notre réponse : Des emplois, des logements sociaux, des services publics et un enseignement pour tous

    En 2009, 50.000 emplois ont été perdus, et on s’attend à 90.000 licenciements en 2010. Même les entreprises qui ont enregistré d’énormes profits balancent des travailleurs à la rue. La réponse des politiciens ? Encore plus de cadeaux aux patrons ! Mais attention, car à travers le travail intérimaire, les contrats flexibles, les attaques contre notre salaire brut et notre sécurité sociale, c’est tout notre bien-être social qui est en train d’être démoli. Avec le capitalisme, notre avenir est subordonné à leurs profits.

    En autorisant les entreprises à continuer à intensifier leur taux d’exploitation, on assure des crises encore plus graves. Nous concluons que produire pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, en respectant notre environnement, ne peut se faire que si la majorité de la population a en mains le contrôle de la production. Partageons les richesses, au lieu de diviser les travailleurs !

    Stop à la politique de “diviser pour mieux régner”

    Aucun parti représenté au Parlement ne représente les intérêts de tous les travailleurs et de leurs familles, ce qui laisse un espace pour la surenchère communautaire. Ces chamailleries de politiciens autour de BHV passent largement au-dessus de la tête de beaucoup de gens.

    Il y a beaucoup de chances qu’un nombre record d’électeurs décident cette fois de rester chez eux ou de voter blanc. D’autres électeurs dépités vont chercher une voix qui puisse quand même exprimer leurs plaintes d’une façon ou d’une autre.

    Un nouveau parti pour et par les travailleurs est plus que jamais nécessaire ! Seule une résistance unifiée de la classe des travailleurs, unie en un mouvement combatif, peut empêcher que ce soit à nous de payer cette crise.

    Les syndicalistes combatifs, les activistes et les militants politiques des deux côtés de la frontière linguistique doivent se serrer les coudes pour que ce combat arrive également sur le plan politique.

    Pour l’unité des travailleurs et pour le socialisme

    La résistance est possible, comme l’ont démontrés les travailleurs d’InBev et de Bayer. Les emplois y ont été sauvés et les salaires maintenus. Un mouvement de lutte généralisé manque toutefois encore. Pour commencer, il nous faut un plan d’action national pour déjouer les attaques contre notre niveau de vie et pour défendre nos emplois et notre sécurité sociale.

    Mais cela ne suffira pas. Au final, seule une société basée sur les besoins de la majorité et non pas sur les profits de quelques-uns peut résoudre les problèmes causés par le capitalisme. Le socialisme démocratique n’est pas qu’une belle idée, mais aussi une nécessité !

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    > Front des Gauches: Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS

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    C’est de manière mûrement réfléchie que le Parti Socialiste de Lutte participe à ces élections avec des affiches bilingues. Nous sommes un parti national avec des sections à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Nous défendons les intérêts de tous les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur langue. Lors de ces élections, nous voulons encore plus insister sur le besoin de l’unité dans la lutte. A Bruxelles et en Wallonie, le PSL participe d’ailleurs au “Front des Gauches”, une alliance de six partis de gauche.

    Nous sommes membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (www.socialistworld.net). La crise internationale et l’attaque contre les droits de la classe ouvrière européenne orchestrée par l’Union Européenne signifie qu’une résistance unifiée est aussi nécessaire sur le plan européen. Joe Higgins, député européen membre de notre parti-frère irlandais, a pris l’initiative d’une semaine d’action européenne pour la fin juin. Plus d’informations sur www.joehiggins.eu

    Des représentants des travailleurs avec un salaire de travailleur

    Nos salaires et pensions sont impayables, nous dit-on. Les parlementaires s’assurent quant à eux un bien beau salaire. Ils ne sont pas touchés par les conséquences de leur politique néolibérale. Pour le PSL, les représentants politiques et syndicaux du mouvement ouvrier doivent recevoir le salaire moyen des travailleurs. Ainsi, nous pouvons éviter que la course aux postes devienne plus importante que le programme.

    Soutenez le PSL, rejoignez les véritables socialistes !

    Pour nous, le socialisme, ce n’est pas qu’un slogan de 1er Mai, mais quelque chose que nous construisons chaque jour. C’est la conclusion logique de la lutte et en même temps sa motivation principale. Les élections sont une partie importante de notre lutte, mais ne sont pas le seul terrain sur lequel nous défendons notre programme. Le PSL n’est encore aujourd’hui qu’un petit parti, mais très actif là où la lutte est nécessaire. C’est ainsi que le PSL, en union avec d’autres organisations, appelle cette année à l’organisation de marches des jeunes pour l’emploi locales dans toutes les villes de Belgique.

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