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Category: Namur
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Namur : Réaction aux déclarations du Bourgmestre
Fin juin, une action contre l’intrdiction d la mendicité avait été menée conjointement par le PSL et VEGA.Le Bourgmestre de namur Mr Prévot a répondu dans la presse au début d’opposition auquel il fait face sur différents dossiers. Voici la réaction du Parti Socialiste de Lutte (PSL) qui s’oppose à la politique néolibérale du bourgmestre.
Mr Prévot expert pauvreté
Mr Prévot a affirmé dans la presse qu’après réunion avec les équipes de police et les travailleurs sociaux, l’évaluation du « règlement mendicité » à moyen terme était positive.
Notons tout d’abord que les travailleurs sociaux et les policiers communaux ont un devoir de réserve. Lorsque le bourgmestre affirme de telles choses il se fait donc uniquement le porte-parole de la majorité communale.
Les associations qui sont en droit de s’exprimer et qui travaillent au quotidien avec des personnes en situation de précarité se sont toutes prononcées contre ce règlement. Les actions devant le conseil communal et le recours au Conseil d’Etat en sont la preuve.
Mr Prévot criminologue
Quand Mr Prévot affirme que les réseaux criminels ont quitté la ville, il détruit sa propre base argumentaire. Il a déclaré depuis le début vouloir lutter contre les réseaux criminels pour justifier la mise en place de ce règlement. Après deux mois d’application, il déclare que ces réseaux sont partis. Mais soyons sérieux, si ces déclarations reflètent la réalité, c’est que ces réseaux ont été identifiés et localisés. Pourquoi alors ne pas les avoir arrêté ? Pourquoi les avoir laissé quitter la ville ? Que font la police et le numéro deux du gouvernement wallon ?
Une fois de plus nous avons la démonstration que la lutte contre les réseaux mafieux n’était que l’excuse de la majorité communale pour se lancer dans une chasse aux pauvres.
Mr Prévot grand démocrate
Suite à l’énorme travail du collectif de défense du parc, le bourgmestre a été forcé de concéder une défaite symbolique. Plus de 13 000 signatures ont été réunies contre une pièce majeure du projet de ville de la majorité communale.
Afin de reprendre la main, Mr Prévot a déclaré qu’il organiserait une consultation populaire. Mais les questions qui seront posées aux Namurois sont orientées d’une telle manière qu’elles frisent l’absurde. Si l’organisation de la consultation est une demi-victoire pour le collectif, les moyens dont dispose le bourgmestre et la malhonnêteté dont il fait preuve rendront la campagne difficile.
Pour viser la victoire, nous pensons qu’il faut continuer et amplifier la campagne de terrain en organisant des débats contradictoires et des actions collectives qui font vivre l’opposition. Nous pensons aussi qu’il faut faire de cette consultation un outil contre la vision néolibérale de la ville qu’à la majorité communale. Le sujet ne doit pas se limiter à la question des arbres : il s’agit d’organiser les Namurois contre une vision mercantile de la ville et ses conséquences sociales désastreuses.
Nous voulons une ville de qualité pour tous. Une ville où l’ensemble de la communauté défini son avenir de manière réellement démocratique.
Pour cela il faut lutter contre la pauvreté et l’appauvrissement. Lutter contre la gentrification et lutter pour des services communaux et des logements sociaux de qualité, à l’opposé du programme de la majorité.
Le PSL lancera ou se joindra à toute initiative allant dans ce sens.
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Action réussie contre l’interdiction de la mendicité
Plus d’une soixantaine de personnes se sont rassemblées avant le Conseil Communal ce jeudi soir à Namur pour protester contre le projet de règlement anti-mendicité concocté par la majorité communale. Lors de cette action des membres du PSL et de VEGA, les deux organisations à l’origine du rassemblement, ont remis au bourgmestre un tapis et un balai symbolisant sa politique hypocrite. Si l’on en croit les méthodes de Maxime Prévot, déplacer les mendiants hors du centre-ville permettrait de combattre la misère et ses conséquences désastreuses.
Par Pierre (Namur)
Il faut dire qu’après 30 ans de politique néolibérale au service des grandes entreprises et des millionnaires toujours plus nombreux, les politiciens traditionnels commencent à comprendre qu’ils ne parviendront jamais à gérer les conséquences de plus en plus catastrophiques de leur politique. Et puisqu’ils n’ont aucune alternative à opposer à ce modèle, ils tentent de masquer le désastre en faisant fuir les pauvres des villes. Alors que le chômage fait rage et qu’avoir un emploi n’est même plus l’assurance de pouvoir mener une vie décente, ces partis organisent délibérément l’exclusion des chômeurs et la répression des plus pauvres.
A l’aide de slogans comme « Combattons la pauvreté et non les pauvres ! » ou « 11 900 nouveaux millionnaires en 2013 en Belgique, qui profite ?! », nous avons crié notre colère et discuté de la nécessité d’une politique communale qui vise à satisfaire les besoins de l’entièreté de la population et non des seuls plus riches. Au-delà de ce règlement, il nous faut construire un mouvement qui rassemble tous ceux qui ont la volonté de bloquer les attaques antisociales en cours à tous les niveaux de pouvoir. Malgré nos différences et dans le respect de celles-ci, nous avons besoin d’unir les forces de toutes les organisations, associations, syndicalistes et partis politiques réellement de gauche ou simple citoyen pour mener ce combat commun.
Défendons le droit à la ville pour tous !
C’est au capitalisme qu’il faut s’en prendre, pas à ses victimes !
Pour un front de résistance commun à l’austérité !
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La guerre aux pauvres est déclarée !
Ces trente dernières années, nous avons assisté à ce que les Anglo-saxons appel un backclash, c’est-à-dire à un retour de bâton. Malgré une création de richesses toujours plus importante, les inégalités sociales n’ont fait que croître. En effet, la part des richesses produites dévolues au capital n’a cessé d’augmenter, au contraire de celles destinées aux travailleurs. De la sorte, les capitalistes ont temporairement réussi à globalement renverser le rapport de force à leur avantage.
Par Alain (Namur)
Ce retournement de situation se traduit également au niveau idéologique : la concurrence et la compétitivité sont élevées au rang de loi d’airain et guident ainsi toutes les politiques qu’elles soient macro ou micro économique. Les travailleurs sont mis sur un ring et le dernier qui reste debout remporte la coupe.
Pour les perdants aucune compassion, ils n’avaient qu’à s’entraîner davantage, ils n’avaient qu’à avoir de meilleurs gants, ils n’avaient qu’à se doper ou tricher. Malheureusement, ceci n’est pas qu’une image. Aujourd’hui, des journalistes n’hésitent plus écrire – et ce sans risquer de se faire renvoyer – que certains SDF profitent des infrastructures mises en place pour les sans-abri. Certains “bien-pensants”, sans avoir aucune idée de ce que représentent la pauvreté et la paupérisation, s’imaginent qu’on peut “faire carrière dans le sans-abrisme” […] “par manque de volonté ou d’ambition personnelle” (voir l’article de Cédric Flament dans Vers l’Avenir du 18 avril 2014).
Constat, objectif celui-là, mais que les journalistes néo-libéraux ne font pas :
Près de 10% des Belges possèdent près de 45% de la richesse nationale. Les 50 premières entreprises de Belgique ne payent même pas 1% d’impôt des sociétés (quand on déduit tous les cadeaux fiscaux). La fortune des grosses familles a augmenté, pour certaines (Spoelbergh, Berghmann, Boel, etc.) de plus de 100% depuis 2000. Face à ce constat, ils ne se posent pas la question de savoir comment cela a pu se produire et comment, dans le même temps, on fait face au chômage de masse et la paupérisation de larges couches de la population.
Ces journalistes et ces soi-disant “bien-pensants” semblent ne s’être jamais demandés ce que veut dire s’endormir sans un toit avec le ventre vide. Il ne leur vient pas à l’idée de réfléchir à comment un processus de marginalisation sociale se met en place. Le système dans lequel on vit est violent et les gens qui se retrouvent à la rue sont l’une des manifestations de cette violence sociale et matérielle du système capitaliste.
Ils nous disent que l’augmentation des mendiants pose divers problèmes : sécurité, traite des êtres humains… Mais les victimes, ce sont bel et bien les mendiants. Le fait de déplacer la mendicité ne va ni faire disparaître ces personnes, encore moins résoudre leurs problèmes, ni les éventuels réseaux mafieux derrière certains mancheurs.
Le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, qui se dit “Humaniste” et membre d’un parti “Humaniste”, a décidé d’être courageux. Il l’a dit dans le Vers l’Avenir “tant pis si ça fâche…”. Durant les vacances d’été, il veut faire passer une réglementation interdisant la mendicité dans le centre-ville. Après que son parti et lui-même aient voté les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises, il se dit que le bon sens veuille qu’on attaque ceux qui sont victimes de sa politique.
Comment appel-ton quelqu’un qui est fort avec les faibles et faible avec les forts ? Un lâche !
Au PSL, nous pensons qu’il est temps d’à nouveau renverser le rapport de force par la lutte et par l’action collective du mouvement des travailleurs et des jeunes. Toutefois, renverser temporairement le rapport de force ne suffit pas. Nous devons aussi renverser ce système de production capitaliste qui ne fonctionne bien qu’en nous appauvrissant et en détruisant la planète.
Rassemblement citoyen : non à la criminalisation de la pauvreté à Namur !
Ce 26 juin, 17 h 30, devant l’Hôtel de ville de Namur.
Suivant les exemples de Liège et de Charleroi et face à l’augmentation de la mendicité, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, a déclaré vouloir prendre cette décision « courageuse » : LA MENDICITÉ SERA INTERDITE EN CENTRE-VILLE DE NAMUR !
LA PAUVRETÉ NOUS CONCERNE TOUS !
20% des Belges les plus riches détiennent 61,3% du patrimoine,
20% des plus pauvres en détiennent 0,2%,En Wallonie : 1 enfant sur 4 vit sous le seul de pauvreté, 1 offre d’emploi pour 40 demandeurs !
AUJOURD’HUI LES MENDIANTS ET DEMAIN ?
La pauvreté n’est pas une fatalité ! Elle est le résultat de politiques d’austérité et de l’incapacité de nos dirigeants de lutter efficacement contre les causes de la misère. Cacher les mendiants ne détruit pas la pauvreté !
Crise de l’emploi et expulsion du chômage côté pile, répression des pauvres côté face : nous refusons cette politique créatrice de misère.
Rassemblement citoyen le jeudi 26 juin à 17h30 devant l’Hôtel de Ville, le jour du conseil communal.
Nous offrirons au bourgmestre un cadeau symbolisant sa politique hypocrite.A l’initiative du PSL et de VEGA.
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Combattons la pauvreté, pas les pauvres!
Une septantaine de personnes s’est réunie devant l’Hôtel de Ville de Namur le jeudi 24 avril suite à un appel de la section namuroise du PSL. L’action visait à dénoncer l’intention de la majorité communale d’interdire la mendicité dans le centre-ville. Des militants de plusieurs partis de la gauche radicale et du milieu associatif ont été rejoints par des jeunes et de simples passants pour empêcher la ville de mettre en place ses mesures antisociales.
Par Pierre (Namur)
A Liège avec l’interdiction de la soupe populaire, à Andenne où la police peut désormais « saisir » l’argent récolté par les mendiants, à Charleroi avec des artistes de rues qui doivent au préalable être jugés par une commission… Les mesures communales visant à réprimer les mancheurs se succèdent, concoctées par ces mêmes partis traditionnels qui organisent notre misère à d’autres niveaux de pouvoir. A l’heure où plusieurs dizaines de milliers de chômeurs vont voir leur allocation s’évaporer et où les CPAS tirent la sonnette d’alarme, on assiste à une répression croissante des pauvres. Nos bourgmestres veulent des « smart cities » : des villes en concurrence entre elles qu’ils veulent vendre aux riches, aux investisseurs, aux touristes, et où les pauvres n’ont donc qu’à se faire plus discrets.
A Namur, après une campagne électorale basée sur les thèmes du « respect » et de la « qualité de vie », le ton a vite été donné dès l’installation du conseil communal : remplacement d’un seul départ à la pension sur deux chez les fonctionnaires communaux, refus de toute discussion à propos de la revalorisation salariale de 1% demandée depuis de nombreuses années, lancement du projet de construction d’un centre commercial malgré les innombrables voix s’y opposant,… Une vision néolibérale de la ville que la majorité communale ne veut pas entendre contester : l’interpellation citoyenne déposée par une ASBL de lutte contre la pauvreté en vue du conseil communal de ce 24 avril a été refusée sous prétexte qu’elle manquait de neutralité !
Ce rassemblement a été un succès. D’abord parce que ce type d’action ne se voit pas très souvent à Namur, et que ses conseillers communaux n’ont pas l’habitude de se faire chahuter. Ensuite, parce qu’il semble qu’elle a provoqué des remous dans la majorité, certains de ses élus s’opposant désormais à la mesure. Enfin, parce qu’elle a permis de rassembler différentes composantes de la vraie gauche et d’associations de lutte contre la pauvreté, et nous a permis de prendre contact avec plusieurs jeunes venus sur base du bouche-à-oreille avec lesquels nous sommes maintenant en discussion.
Rien n’est gagné pour autant et il est possible que le collège revienne à la charge, mais les organisations présentes sont d’accord d’organiser de nouvelles actions d’une autre ampleur si nécessaire. Au PSL nous mettons constamment en avant la nécessité d’un front de résistance face aux mesures d’austérité et nous pensons que ce genre d’action peut en poser les bases. A tous niveaux de pouvoir et quel que soit les résultats des élections du 25 mai, notre capacité à bloquer les attaques antisociales va dépendre du niveau d’organisation et de cohésion des militants – politiques, associatifs et syndicalistes – de gauche combattifs.
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NAMUR, Combattons la pauvreté, pas les pauvres!
La Ville de Namur réfléchit actuellement à « limiter la mendicité dans les zones très fréquentées de la capitale wallonne ». Autrement dit, il s’agit d’interdire la présence de mendiants dans le centre-ville. Ces déclarations du bourgmestre sont survenues quelques jours à peine après que les médias aient relayé l’augmentation du nombre de personnes émargeant au CPAS, alors que ceux-ci sont déjà sur la paille. Crise de l’emploi et expulsions du chômage côté pile, répression des pauvres côté face : un rassemblement avait été organisé pour protesté contre cette politique créatrice de misère jeudi 24 avril dernier.
Diverses organisations avaient souscrit à l’appel : le Mouvement VEGA, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, les Jeunes Organisés Combatifs (JOC), le MG Namur, le PTB Namur, le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA).
Photos, par Daniel (Charleroi)
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Le musée du capitalisme, un musée qui ouvre le débat
Un musée pas comme les autres a ouvert ses portes à la Bibliothèque Universitaire de Namur. Ce musée met en scène le système de production capitaliste. Il sera ouvert de février à juin à Namur avant de changer de ville. Nous y avons rencontré Bénédicte, l’une des membres de l’équipe créatrice afin de discuter un peu plus en profondeur de leur démarche.
Il y a un musée du communisme, le capitalisme méritait aussi son musée
C’est après avoir visité le musée du communisme à Prague qu’a germé l’idée de créer un musée du capitalisme. L’initiative a été lancée autour d’une quinzaine de personnes. Pendant plus d’un an, le groupe fondateur a réfléchi de « manière horizontale » afin de se mettre d’accord.
Vu l’ampleur du projet et la diversité des idées concernant la signification du capitalisme, la mise au point du contenu du musée ne fut pas nécessairement facile. Les organisateurs ont tenu cependant à prendre toutes les décisions sur le mode du consensus et d’impliquer leur entourage lors de week-end de débats sur l’avancement du projet.
Le projet a pu être financé par différents canaux, outre les dons privés et le crowdfunding, le Bureau International de la Jeunesse et la fédération Wallonie-Bruxelles ont participé au financement du projet. En plus de partir d’une initiative d’un groupe de jeunes, ce musée est aussi une ouverture à la discussion et au débat sur le système qui nous entoure. Une cinquantaines de visites sont prévues pour différents groupes de jeunes et d’écoles, dans un souci d’œuvrer pour « l’éducation permanente ». L’équipe développe aussi des partenariats avec Annoncer la Couleur et article 27.
Une inauguration qui augure un grand succès
450 personnes étaient présentes lors de l’inauguration et beaucoup d’entre elles se sont portées spontanément volontaires pour aider comme guide bénévole. Cela illustre que le capitalisme est de plus en plus en débat et en questionnement. Les retours que reçoivent les organisateurs sont pour la plupart forts enthousiastes à propos de l’initiative et il est clair que dans les travées du musée, les débats et les discussions sur la scénographie et les définitions qui ont été choisies lancent la réflexion sur le capitalisme, sa dynamique et ses limites. Des contacts sont déjà en place pour faire voyager le musée, qui passera par Bruxelles en janvier 2015.
Un musée à visiter absolument, un système à reconstruire
La section namuroise du PSL était présente lors de l’inauguration et a revisité le musée par après. Nous avons pu rencontrer plusieurs membres de l’équipe de base qui sont tous ouverts à la discussion. Nous invitons tous ceux qui en ont l’occasion à aller le visiter : l’entrée est à prix libre, l’accueil est de qualité. Nous ne partageons pas l’ensemble de ce qui y est écrit, mais nous soutenons amplement ce genre d’initiative. C’est aussi le signe que de plus en plus, dans toutes les couches de la population, l’envie de discuter et de remettre en cause ce système émerge. Pour nous, ce musée est un signe de plus que ce système doit être mis aux archives de l’histoire de l’humanité.
ASBL Musée du Capitalisme
Tel: 0032 495 67 58 61
contact@museeducapitalisme.org
Site internet : www.museeducapitalisme.org -
Une vision désespérément néolibérale de la ville
Communiqué de presse du PSL-Namur suite à la déclaration de politique générale de la ville
Le 3 décembre dernier, les conseils communaux se sont installés dans tout le pays. À Namur, la nouvelle coalition CDH-MR-ECOLO a lu, par la voix de son bourgmestre Maxime Prévot, sa Déclaration de politique générale pour les 6 ans à venir. Celle-ci se compose de 4 parties : la première partie concerne la vision de la majorité en place des principaux enjeux pour la ville, la deuxième met en avant la stratégie de la majorité, la troisième aborde les projets, la dernière parle de la méthode. Nous publions ici la réaction du PSL à ce document qui trace les pas de notre ville pour 6 ans.
La majorité communale a décidé de se placer résolument dans l’optique du ”city marketing”. Quand le bourgmestre dit ”il existe une véritable concurrence entre les villes pour attirer les activités économiques et nous devons donc faire de la publicité pour attirer l’attention”, il reprend le discours tenu dans la plupart des grandes villes qui visent non pas tant au développement du bien-être des citoyens, mais bien à l’attraction de capitaux et de gens aisés dans la ville.
La déclaration de politique générale est en forte contradiction avec la campagne électorale où le bourgmestre mettait en première priorité ”un véritable plan logement pour tous”, une ville ”où le respect fait encore sens” ou encore ”une politique de proximité propre à notre ville à la campagne.” Le MR disait ”votre qualité de vie, la qualité de notre ville, c’est notre engagement.” ECOLO affirmait dans ses tracts que ses priorités pour les 6 prochaines années étaient ”l’aménagement durable de la ville en garantissant la qualité de vie…”, “la lutte contre les inégalités en créant plusieurs milliers de logements économes en énergie…”
Désormais, le bourgmestre et sa majorité nous parle de “smart city” et “d’intensité culturelle”. Leur vision se résume à faire de Namur une “ville qui bouge”, au détriment des autres communes de la province de Namur. Nous entrons en compétition avec des communes comme Vresse-sur-Semois où le revenu annuel moyen par habitant est de 11.795 euros, ou d’Andenne où il est à 13.723 euros (à Namur : 15.460 euros – source BEP). Cela alors que l’indice qui mesure les inégalités (l’indice de GINI) indique que notre commune est celle de la province où les inégalités sont les plus élevées.
Les vrais enjeux sont concrètement absents
Très peu de solutions et de mesures concrètes sont apportées aux problèmes de la majorité de la population namuroise. Quid des problèmes du logement, du chômage et de l’emploi décent ? Pas grand-chose, juste des déclarations de bonnes intentions, du type : “Le développement des logements publics pour maintenir à tout le moins les 10% actuels” ou encore “rénovation des quartiers sociaux avec les sociétés de logements de service public.”
Déjà durant la période électorale, le débat organisé par Carrefour des Cultures et le MOC mettait en lumière la volonté de la majorité actuelle d’abandonner la question sociale au seul secteur associatif, sous-alimenté en financement et en personnel. L’austérité que mènent les partis traditionnels à tous les niveaux ne va faire qu’aggraver les choses.
Austérité dure pour les travailleurs communaux
Au-delà des mots, la véritable nature de la coalition communale en tripartite est révélée dès qu’est abordée la question des fonctionnaires communaux. Dans ce domaine, une austérité dure est appliquée sans aucune marge de discussion :
”Nous devons cependant le dire d’entrée de jeu : la revalorisation salariale de 1 % demandée depuis quelques années n’est pas encore à l’ordre du jour…”.
De même, l’emploi public n’est pas épargné, Sarkozy a donné des idées aux politiciens namurois :
”Une rigueur que l’on s’imposera aussi notamment en ne remplaçant sur la période 2013-2018 que la moitié au maximum des départs à la pension.”
On le voit, le CDH, le MR et ECOLO ont des idées de grandeur et pour cela ils veulent atteindre la lune avec un pétard. Sans un bon service public de qualité et proche des citoyens, Namur ne peut devenir une “ville où le respect fait encore sens”… Le service public dans la commune : c’est le service administratif au citoyen, c’est la gestion des déchets, c’est l’enseignement, c’est le CPAS, c’est le logement social,…
L’hypocrisie comme pratique politique
La majorité semble déplorer les politiques d’austérité dont elle se dit victime : “les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le dos des communes […] qui sont le fruit pour l’essentiel de décisions externes à notre ville et plus précisément des décisions du gouvernement fédéral ou régional.” Quelle ironie sachant que l’on retrouve ces mêmes partis au pouvoir au niveau régional et fédéral !
La crise du capitalisme impose de choisir son camp. La majorité communale a choisi le sien, celui qui est contre nous : contre les travailleurs, contre les allocataires sociaux, contre les jeunes. Elle mène une politique qui ne favorise que la partie aisée de la population et tente de se défaire de ses responsabilités en rejetant la faute sur les autres échelons de pouvoir.
G. Orwell a écrit : ”En ces temps de mensonges et de tromperies universelles, dire la vérité devient un acte révolutionnaire”. Ne nous laissons pas enfumer, il faut organiser la lutte contre l’austérité à tous les niveaux. Luttons pour une société qui réponde aux besoins de la majorité sociale, luttons contre cette politique de pénuries permanentes ! Pour une véritable politique communale de gauche, organisons-nous !
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Namur: Non à l’expulsion!
A St-Servais (Namur), une famille de quatre personnes originaire d’Albanie s’est vue déboutée de la procédure d’asile. Elle risque l’expulsion à tout moment et ne reçoit plus d’aide sociale. Cette famille s’était refait une nouvelle vie depuis six ans à St-Servais, Un comité de soutien à été créé. Celui-ci a lancé une pétition et a déjà recueilli 950 signatures. Une petite manifestation aura lieu le 25 janvier.
Des cas de ce genre sont monnaie courante. Pour l’Etat et le patronat, les étrangers ne représentent qu’une main-d’œuvre bon marché, taillable et corvéable à merci. Dans une période de crise économique et de taux élevé de chômage, il est plus intéressant pour la bourgeoisie de maintenir dans l’illégalité des familles entières pour les rapatrier brutalement dans leur pays d’origine quitte à les déraciner une fois de plus et même à les exposer à la répression.
De tels exemples montrent que cette société est tournée vers l’exploitation de la misère pour en tirer un maximum de profits. Un tel comité est indispensable pour faire pression sur le ministre de l’Intérieur. Plus la mobilisation sera forte et plus les chances de remporter la lutte est grande. Mais pour donner dans les faits les mêmes droits aux étrangers qu’au reste de la population, une société socialiste est indispensable.