Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Invervention policière massive sur le campus d’Anvers. Un responsable EGA arrêté.

    La fédération étudiante UNIFAC organisait jeudi 10 mars au soir, au UFSIA, à Anvers, un débat sur le foulard, avec plusieurs orateurs, entre autre Filip Dewinter. Un groupe d’immigrés s’est vu interdit d’entrer la salle, et tout d’un coup la police est arrivée sur le campus. Les étudiants qui protestaient contre l’intrusion policière furent traités de manière inacceptable. Le responsable d’EGA/ALS à Anvers, Jan Vlegels, a même été arrêté administrativement parce qu il protestait contre la présence policère dans les batiments de l’universités.

    Geert Cool

    Les Etudiants de Gauche Actifs avaient au même moment que le débat sur le foulard d’ UNIFAC, leur propre activité sur le même campus. Quand on a appris qu’il y avait des problèmes, on est allé voir ce qu’il en était. On a alors vu qu’un groupe d’immigrés étaient défendu de rentrer la salle, et un tas de policiers venait de s’introduire sur le campus. On trouve intolérable que la police puisse intervenir dans les murs de l’université! D’autant plus que le rectorat en avait donné son accord! L’utilisation des forces de l’ordre était inadmissible, et a mené à la criminalisation des personnes qu’on interdisait d’entrer.

    EGA/ALS ne tolèrent aucune présence policière sur les campus, et là en plus, il s’agissait clairement de stigmatiser les immigrés présents. Quand Jan Vlegels (d’EGA/ALS) a mis en avant cette position, il fut arrêté pour « perturbation de l’ordre public ». Il n’a été libéré qu’à 1h du matin, et la police a refusé de faire un procés verbal les faits.

    Nous voulons préciser que nous n’étions pas responsables des tensions qui s’amplifiaient. Un article dans le journal « Gazet van Antwerpen » aujourd’hui semble pourtant l’insinuer: « Les Etudiants de Gauche Actifs organisaient une soirée/film dans un autre auditoire, et sont venus à l’appel des cris. La nervosité était complète, et les tensions augmentaient. Certains ont poussé, tiré…»

    Ceci est une version assez ambigue des faits. Si il y avait de la nervosité, c’était dû au fait que des étudiants se voyaient interdire l’accès au débat, et que d’un coup il y avait 12 combis et une trentaine de flics qui ont envahi l’université!

    Nous luttons clairement contre cette attitude repressive!

    Nous défendons le droit à la libre expression, et le droit d’organiser une véritable opposition contre la politique antisociale du gouvernement. C’est cette politique antisociale qui met pression sur les universités et Hautes Ecoles afin de faire des économies de budget, ce qui mène irrémédiablement à un climat montant de tensions. C’est dans ce contexte d’attaques que se mène la censure et la repression.

    Nous ne l’accepterons pas, et EGA/ALS luttera encore et toujours pour nos acquis et contre les attaques qui visent à nous les reprendre!

  • EGA est menacé à GAND

    La manifestation anti-nsv en décembre l’a déjà montré : Etudiants de gauche Actifs à Gand restent forts ! Apparemment ce n’est pas la vision du rectorat. Depuis le jour où nous avons pu mobiliser 1500 étudiants dans la lutte contre le racisme et la politique antisociale du gouvernement et de ceux qui l’ appliquent sur les universités, la répression contre EGA a augmenté.

    Boris Van Acker

    L’université de Gand augmente la pression sur les Etudiants de Gauche La lutte contre EGA est menée au sein du PFK (Organisation philosophique et politique ), une maison de discussions sans but, dans laquelle chaque organisation politique étudiante doit être reconnue si elle veut avoir les droits d’une organisation étudiante sur le campus. Cela signifie concrètement pour pouvoir organiser des activités dans les bâtiments de l’université, recevoir des subsides, …

    Le PFK n’est en fait rien de plus qu’un levier pour les bureaucrates de droite qui après leurs études ambitionnent un poste dans les partis au pouvoir. Si une organisation étudiante autant active politiquement que EGA a également un siège dans cette organisation et a réussi à toucher des couches plus larges d’étudiants avec ses idées, cela crée des frustrations parmi ces pseudos intellectuels néo-libéraux.

    Ils ont lancé une première attaque durant cette année académique, il y a deux mois, juste après la manifestation anti-nsv. A ce moment le KVHV (Fédération des étudiants catholiques flamands du supérieur) lançait une proposition de changement de statuts, où il était mis qu’ « une organisation faisant parti du PFK ne peut pas empêcher les activités d’une autre organisation faisant également parti du PFK »

    Deux semaines après un de leur meeting, ces mêmes étudiants ont accusé ALS (EGA en Flandre) d’avoir empêcher physiquement leur “débat pluraliste” d’avoir lieu.

    En réalité, ce “débat pluraliste” n’était rien d’autre qu’un meeting avec comme orateur principal, une grande figure du Vlaams Belang: Van Hecke. D’un débat, on ne pouvait pas parler, parce que l’autre orateur, originellement prévu, n’avait pas été prévenu par les étudiants du KVHV qu’il devait s’exprimer aux côtés d’un militant d’extrême droite, et lorsqu’il s’en est rendu compte, il a refusé d’ y participer.

    EGA/ALS a toujours défendu que les gens du Vlaams Belhang (ou d’ une autre organisation d’extrême droite) ne peuvent pas avoir le droit à une tribune dans les universités. En ce sens, nous avons appelé à une action de blocage.Nous avons mobilisé en une journée une centaine d’anti-racistes capables d’empêcher l’accès au meeting.

    “Contre le terrorisme de gauche”, il fallait réagir, et pour ce faire, il fallait changer les statuts, ce qui ne signifie, en realité, rien d’autre que de limiter les libertés démocratiques des organisations étudiantes.

    Il y eût un premier vote au sein du PFK qui a rejeté le changement des statuts à faible majorité. Néanmoins, la proposition fut reportée à nouveau à l’ordre du jour de la reunion suivante. Cette fois là, les grandes figures de droite présentent sur l’université ont été mobilisées afin de faire pression et faire passer la motion. Ainsi, Dominique Van Acken, chef de la direction des bâtiments et Nicolas Courant, chef des activités etudiantes, sont venus dans le seul but d’attaquer notre organisation. Mais une fois de plus, la motion fut rejetée.

    “Toujours continuer la lutte contre l’extrême gauche”, telle est la devise des partis droitiers. Ainsi, le 09/03, ALS s’est vu recevoir une invitation à la reunion du PFK pour mardi prochain, avec à l’ordre du jour une proposition remarquable. Le CDS (les étudiants chértiens démocrates) et le LVSV (étudiants libéraux), ont proposé une motion de méfiance contre ALS. Si cette motion est votée, ça signifie pour EGA/ALS, la perte de leur reconnaissance sur l’université.

    ALS/EGA est accusé de plusieurs “crimes”:

    Le non respect de la déclaration universelle des droits de l’homme, le non respect de la constitution Belge, du conseil d’Europe et de la Belgique, ainsi que d’avoir sali le renom de l’ONU et celui de l’université. A côté de ces grands mots, le dossier portant ces accusations est pitoyable, dépourvu de fondement, et ne comporte aucune assise solide.

    La question d’empêcher un meeting avec l’extrême droite, c’est ce qu’ils qualifient “d’atteinte à la déclaration des droits de l’homme”. A côté de ça, nous sommes accusés du terrible crime d’avoir collé en dehors des endroits prévus à cet effet, ce qui fut qualifié “d’atteinte au droit de propriété”. Enfin, nous ne respectons pas la réglementation de la sécurité, parceque nous organisons des stands.

    Tout cela n’est guère convaincant, mais nous ne pouvons accepter ces tentatives visant à museler la gauche. L’argumentation prétextant qu’empêcher un meeting d’extrême droite va contre la déclaration des droits de l’homme est facilement démontable. En effet, cette déclaration inscrit que la libre expression n’est pas absolue, si ce droit est utilisé dans le seul but d’aller à l’encontre des droits d’autrui.

    Hors, le meeting, comme expliqué ci dessus, n’était que la permission de la propagande d’un parti condamné pour racisme et insitation systématique à la haine et à l’intolérance.

    Selon les principes de Nuremberg, il en va du devoir de chacun de protester contre l’atteinte aux droits d’autrui. Cette action de protestaion était de notre devoir.

    En ce qui concerne les autres accusations, c’est de la rigolade, un approfondissement de la contre argumentation n’est donc pas necessaire. Peut être seulement ceci: le travail d’EGA est plus large que seulement limité au nombres de ses membres. Nous travaillons avec d’autres organisations, et comptons une périphérie enorme de sympathisants. La force de nos campagnes est donc portée par de nombreuses personnes, c’est pourquoi nous n’avons pas toujours un contrôle sur l’utilisation de notre matériel (par conséquent, du collage sauvage de nos affiches). Il est donc en ce sens absurde de nous en faire porter la responsabilité.

    Il parait alors évident que ces attaques contre EGA ne sont pas contre nos attitudes, mais bien contre nos idées. Les critiques exprimées par EGA contre la politique antisociale que mènent le gouvernement et la direction de l’université, sont soutenues par beaucoup d’étudiants. L’idée que l’on puisse développer une certaine conscience politique chez les étudiants sur le neolibéralisme, la privatisation de l’enseignement, la récupération de nos acquis sur l’université, la croissance de l’extrême droite nourrie par ces attaques, … en effraient beaucoup.

    Cette tentative d’empêcher la diffusion de nos idées auprès des étudiants ne nous empêchera pas de continuer à le faire. Nous allons continuer, comme nous l’avons toujours fait, la lutte contre les attaques sur nos acquis démocratiques (eux mêmes obtenus par des luttes antérieures) .

    L’enseignement doit garantir une éducation et une vie sur l’université, où tout le monde à le droit et la possibilité de se forger un esprit critique et de lutter librement pour la démocratisation de l’enseignement et l’ensemble de la société.

    Détruire toute opposition, c’est aller dans le sens inverse. Nous voulons mettre clairement en avant qu’EGA/ALS n’est pas un cercle qui se laisse écraser, nous jouons un rôle dirigeant dans la lutte pour un enseignement démocratique et contre le racisme, nous sommes vus par beaucoup d’étudiants comme un instrument pour défendre leurs revendications. Faire taire EGA signifie une atteinte à nos acquis democratiques sur l’université.

  • EGA-Liège participe aux élections étudiantes

    En septembre 2004, l’unversité de Liège a vu son minerval (taux intermédiaire) augmenter de 55%. C’est dans ce cadre que s’est créé le CECAM (Collectif Etudiant Contre l’augmentation du Minerval) dans lequel EGA a joué un rôle moteur.

    Aude Tornabene

    En effet, suite à la mesure d’augmenttion, le CECAM a mobilisé 400 étudiants pour un rassemblement dont la finalité fut la prise du rectorat. Le recteur, devant le soulèvement n’a eu d’autre choix que de remettre le minerval à son taux initial.

    Par rapport à cette action, la Fédération des Etudiants a eu une position réfractaire qui a progressivement évolué de façon mensongère, en faisant passer les résultats obtenus par le CECAM pour les leurs. Devant cette usurpation, le CECAM s’est transformé en SAE’L (Syndicat Autonome des Etudiants Liègeois) qui propose une liste alternative à la Fédé dans laquelle EGA a 8 membres qui y militent activement avec une méthode et un programme clairement socialiste révolutionnaire.

  • Plus de dépenses dans les cabinets, moins de bourses pour les étudiants…

    La ministre précédente de l’Enseignement supérieur en Communauté française, Françoise Dupuis (PS), est partie sur un dernier pied-de-nez aux étudiants : une modification des critères d’obtention des bourses. Une douche froide. Mais on sait depuis lors que le PS s’y connaît en matière de douche…

    Simon Hupkens

    La presse bourgeoise semble découvrir cette mesure, mais Etudiants de Gauche Actifs fait campagne sur le sujet depuis la rentrée. En effet, un nouveau critère est pris en compte depuis cette année pour statuer sur l’obtention d’une bourse d’étude : il s’agit des revenus cadastraux des parents de l’étudiant(e). Lorsque ceux-ci tirent un revenu locatif d’un bâtiment autre que leur habitation, le boursier est purement et simplement privé de ses droits. Cette mesure est présentée comme progressiste puisqu’elle assimile toute personne touchant des revenus immobiliers à un riche bourgeois.

    Le PS, qui a perdu prise avec la réalité sociale depuis déjà pas mal de temps, ne semble pas s’apercevoir que ce genre de revenus constitue un complément modeste pour beaucoup de travailleurs. La FEF (Fédération des Etudiants francophones) fait remarquer à juste titre que le seul fait de donner en location un garage fait perdre le droit à la bourse. Cette mesure prend de court un grand nombre d’étudiants pour qui l’aide de la Communauté est indispensable à la poursuite de leurs études.

    Du côté de l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur, Marie-Dominique Simonet (CDH), on assure vouloir trouver une solution, refrain déjà entendu en octobre lorsque les hautes écoles sont sorties dans la rue pour protester contre leurs mauvaises conditions d’étude. La mollesse des engagements de la ministre sur ce sujet incite à penser que la mobilisation étudiante doit impérativement reprendre cette année pour contrer les mesures antisociales des partis bourgeois avant que les études ne soient réservées exclusivement aux gosses de riches.

  • La violence fasciste à Liège

    Mercredi 15 décembre 04, un de nos membres étudiants été victime d’une agression par deux skinheads en pleine ville. Il semble que les deux individus n’aient pas apprécié les propos antifascistes qu’ils lui avaient entendu prononcé un peu plus tôt dans un café proche.

    EGA-ULg

    Bien qu’il ait réussis à se débarrasser de ses agresseurs, notre camarade s’est retrouvé avec une fracture du bras. Les fascistes à Liège ne sont pourtant ni nombreux ni organisés. Comme partout ailleurs en Wallonie, ils ne représentent rien d’autre que quelques excités marginaux. Pour autant, comme on le voit, ces excités ne pas inoffensifs. Cela montre bien quelles sont les options fondamentales de ce genre de personne : leur violence n’est que le reflet d’une morale autoritariste fermée sur elle-même qui refuse par avance toute idée de dialogue et de démocratie.

    Lorsque nous sommes confrontés à un adversaire politique, nous avons l’habitude de lui opposer la discussion et le débat politique. Mais face aux fascistes, il n’y a pas de discussion possible. La seule option que nous ayons est d’isoler leurs militants et de dénoncer leur idéologie raciste et antisociale.

    Sous couvert d’un discours favorable aux travailleurs, les partis fascistes (comme le front national par exemple) ne sont que les avatars de la société capitaliste. Ils comptent sur le mécontentement de la population pour la gagner à un programme de ségrégation raciale, de démantèlement des droits des femmes et de destruction des acquis sociaux. C’est pourquoi le MAS, comme parti ouvrier, s’est toujours montré très actif sur le terrain des luttes antifascistes.

    Ce qui est arrivé à notre camarade ne peut que renforcer notre détermination à lutter pour une société dont sera exclue toute idéologie de violence et de haine.

  • Congrès national d’EGA

    Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.

    Tim Joosen

    Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.

    Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.

    Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.

    Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!

  • EGA partout présent pour dire NON A BOLOGNE!

    Rentrées académiques à l’ULB, ERASME et à l’UCL

    L’Université Libre de Bruxelles entamait ce 15 septembre 2004 sa journée de rentrée axée cette année sur l’application du Processus de Bologne. A cette occasion on nous tint un respectable discours sur le grand bienfait de la prétendue nouvelle mobilité renforcée par la mise en place des académies universitaires, sur le grand avantage que représentait la flexibilité accrue des diplômes sur le marché de l’emploi, sur la facilité de l’accès à toutes les merveilleuses infrastructures de l’ULB, bien sûr tenue par le grand Recteur de l’université: monsieur de Maret.

    Charlotte Garnier

    Le représentant du Bureau Étudiant Interfac (BEA) a pris la parole pour vanter les mérites de Bologne et en émettant quelques réserves, tout en remerciant les autorités académiques «qui font tout pour arranger les choses»…Face à ces mensonges, il est heureux qu’Étudiants de Gauche Actifs ait été présent dès 9 heures du matin avec le journal L’Égalité qui contient un dossier spécial sur Bologne: privatisations des restaurants universitaires, disparition du minerval intermédiaire, diminution des attributions de bourses, restructuration du campus avec des aires réservées aux activités de privé (librairies, kiosques à journaux, hausse du prix des kots). Le foyer étudiant, lieu convivial qui résistait encore à l’envahiseur vient d’être privatisé, alors que Solvay, la faculté la plus élitiste, vient de faire un appel d’offre à des investisseurs privés pour la construction de ses nouveaux bâtiments,…

    Des réactions: les 1ères années de bachelier ignoraient tout de l’ancien système. Le soir, à la première réunion d’Étudiants de Gauche Actifs une quinzaine d’étudiants étaient présents et se sont montrés intéressés par notre organisation. Le lendemain nous étions présents au campus d’Érasme (faculté de médecine): peu d’étudiants étaient présents, mais nous avons rencontré des gens surtout intéressés par le numerus clausus et peu à Bologne.A l’UCL, la semaine suivante, EGA a tenu un stand. L’accueil des étudiants fut chaleureux et nous avons vendu une cinquantaine du mensuel Alternative Socialiste.

  • Contre l’austérité, une seule voie: la mobilisation

    Enseignement supérieur

    Depuis quelques années, les attaques contre les droits des étudiants se sont intensifiées: hausse du minerval, exclusion des études, baisse de l’encadrement… Les mesures antisociales orchestrées par le patronat et relayées par ministres et recteurs ont connu un nouveau pic l’année passée avec la mise en application des accords de Bologne. La mainmise sur l’enseignement public serait extrêmement lucrative pour les entreprises et c’est ce à quoi le patronat s’est attelé en lançant le processus de Bologne. Sous la rhétorique rassurante du ministère de l’Enseignement à propos de la mobilité en Europe, il s’agit en fait de faire passer l’enseignement à la concurrence au plus grand détriment de la qualité et de l’accessibilité des études supérieures.

    Simon Hupkens

    Dans la foulée, les budgets alloués aux universités et hautes écoles sont de plus en plus faibles, ce qui pousse les directions à augmenter le minerval de façon détournée et à réduire l’encadrement tout en muselant le mécontentement tant des étudiants que du personnel enseignant et administratif. Cette tendance peut être constatée dans les hautes écoles où les directions réclament de plus en plus fréquemment des DIC (droits d’inscription complémentaires) et dans les universités où l’augmentation du minerval est à l’ordre du jour.

    Face à cette situation de recul des acquis étudiants, il importe de réagir. Les représentants étudiants officiels s’étonnent de voir que leurs négociations avec les autorités académiques n’aboutissent à rien d’autre que des promesses de «réguler la situation». C’est que les recteurs et autres directeurs de hautes écoles ne se préoccupent pas de la situation des étudiants tant qu’ils n’y sont pas forcés. C’est pourquoi la mobilisation de masse et la grève sont les meilleurs moyens dont disposent les étudiants, les enseignants et les chercheurs pour faire valoir leurs droits.

    Depuis cinq ans, Etudiants de Gauche Actifs, le groupe étudiant du MAS travaille à organiser les étudiants sur cette base dans toutes les universités du pays pour résister à la pression des lobbies industriels et patronaux: informer et sensibiliser mais aussi agir pour stopper la régression sociale dans l’enseignement en liant les luttes étudiantes à celles des travailleurs. EGA a notamment lancé l’année dernière des actions contre la privatisation des restaurants universitaires, les augmentations du coût des études et a soutenu les réfugiés de l’ULB. La rentrée va voir de nouvelles attaques de plus en plus frontales contre nos acquis. C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à construire et à renforcer le mouvement étudiant radical pour résister au démantèlement du service public et construire une alternative à l’enseignement du business.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop