Category: Féminisme

  • [PHOTOS] Slutwalk-Bruxelles : Stop au sexisme ! (3)

    Cet après-midi, quelques centaines de manifestants ont participé à la première ‘Slutwalk’ (littéralement ‘Marche des salopes’) à Bruxelles. Cette manifestation contre le sexisme fait partie d’une protestation internationale contre le sexisme, à l’origine en réaction aux propos sexistes d’un policier à Toronto. Le PSL a participé à cette action, et a mobilisé pour y faire venir des gens de tout le pays. Nous avons voulu aider à donner à cette manifestation un caractère combatif, au niveau du contenu comme de la forme. Voici un premier reportege-photos, en attendant d’autres informations sur cet évènement.

    Par Jean-Marie (Gand)

  • Les ‘salopes’ marcheront aussi sur Bruxelles

    25 septembre – 14h30 Bruxelles-Nord

    Le 25 septembre se déroule à Bruxelles la ‘‘Marche des Salopes’’. Ce rassemblement est né au Canada, suite à une séance de ‘‘prévention’’ où un policier a expliqué aux étudiantes ‘‘qu’elles ne devaient pas s’habiller en ‘salopes’ pour éviter d’être agressées’’. Suite à ces propos, le 3 avril, des milliers de femmes sont sorties dans les rues de Toronto. Le mouvement s’est propagé comme une traînée de poudre, en France, en Australie, en passant par la Corée, l’Inde,… Femmes et hommes se mobilisent dans 70 pays !

    Par Laure (Bruxelles), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Le mouvement vise à dénoncer et à lutter contre les agressions sexuelles tout en revendiquant le droit de s’habiller librement. ‘‘It’s a dress, not a yes’’ (C’est une robe, pas un oui), ‘‘Real men don’t rape’’ (Les vrais hommes ne violent pas), ‘‘Ne nous dites pas comment nous habiller. Dites aux hommes de ne pas violer’’,… voilà le genre de messages véhiculé lors des manifestations. En Belgique, 7 viols sont commis par jour, selon l’association ‘‘SOS viols’’. En France, on estime que sur 75.000 femmes violées, seules 10% portent plainte, et 1% de ces plaintes aboutissent à une condamnation ! Même topo en Angleterre, où 14 départements de la police britannique sur 52 ont récemment révélé que sur 19 806 personnes arrêtées pour viol, 12 842 avaient finalement été relâchées sans jugement.

    En parallèle au mouvement, il y eut la fameuse affaire DSK. Là encore, lumière a été faite sur la considération que la société capitaliste et ses dirigeants portent aux femmes et au viol. ‘‘Un troussage de domestique’’, ‘‘Certains viols sont plus graves que d’autres’’, Il n’y a quand même pas mort d’homme…’’ sont autant de propos nauséabonds sortis tout droit de la bouche de responsables politiques pour l’occasion.

    L’idée selon laquelle une fille qui s’habille sexy est provocante et augmente les risques de se faire violer de par sa tenue est totalement fausse. Tout d’abord, la majorité des viols ne se déroulent pas au coin de la rue, mais au sein de la famille. La plupart du temps, les victimes connaissent leur agresseur, les fringues qu’elles portent n’ont donc absolument aucun rapport. L’agresseur agit par besoin de domination, non par pulsion sexuelle engendrée par la vision soudaine d’une petite culotte. Le sexisme et les violences faites aux femmes sont encore omniprésents et banalisés dans la société. L’ultime paradoxe réside peut-être dans le fait que la société, les médias, les firmes cosmétiques, poussent d’un côté les jeunes femmes à s’habiller sexy (il y a des strings pour fillettes de 9 ans à H&M…) et que de l’autre, elle les culpabilise si elles se font violer en leur répliquant qu’elles étaient sans doute trop provocantes.

    Le sexisme a donc encore de longues années devant lui si on ne réagit pas. C’est pourquoi, avec le PSL, nous participerons à cette marche des ‘‘salopes’’, de même que nous continuerons, partout où nous sommes présents, sur les lieux de travail, dans les écoles, les unifs, les quartiers, etc., à lutter contre le sexisme et le système qui l’engendre.

  • N’acceptons aucune discrimination !

    Ces dernières années, on nous a répété que tous les problèmes de discrimination avaient été résolus : l’égalité légale pour les homosexuels et les femmes avait été obtenue et le dernier élément de discrimination – le ‘‘plafond de verre’’, c’est-à-dire les obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des postes élevés au travail – était en train de rompre.

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    Action du personnel hôtelier lors de la parution de DSK devant le juge.
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    Mais lutter pour les droits des femmes ou ceux des LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans) reste nécessaire, comme en témoignent la violence homophobe croissante dans des villes comme Bruxelles et Anvers ou encore l’omniprésence du sexisme et de la violence contre les femmes dans notre société. Ces derniers temps, de nouveaux exemples ont encore attiré l’attention sur ces problèmes. Le fait que Berlusconi est un homophobe en plus d’être effroyablement sexiste était déjà connu de longue date. Mais l’affaire Dominique Strauss-Kahn (DSK) a aussi éclaté.

    Lorsqu’il a dû paraître devant le juge, 200 travailleuses du secteur hôtelier ont manifesté devant le tribunal, une action organisée par le syndicat du personnel hôtelier. Ce syndicat comprend 30.000 membres à New York et a remarqué que beaucoup de travailleurs du secteur sont victimes d’abus sexuels, et mène donc campagne à ce sujet. La femme de chambre qui est la victime présumée de l’affaire DSK est d’ailleurs membre de ce syndicat, et c’est suite au travail du syndicat qu’elle a osé parler.

    En Italie, en février dernier, un million de femmes (et d’hommes) sont descendus en rue de 230 villes de tout le pays pour protester contre le sexisme, dans un pays où le ministre de l’Egalité des chances est une ancienne miss Italie… Plus tard se sont aussi déroulées les ‘‘Slutwalks’’.

    La société capitaliste est totalement pénétrée de sexisme, c’est une société où la femme est présentée comme objet sexuel, comme une marchandise à ‘‘embellir’’ à l’aide de l’industrie cosmétique.

    Parallèlement, nous devons nous opposer à toutes les tentatives réactionnaires destinées à revenir sur nos droits, comme c’est le cas avec les réactionnaires anti-avortement. Cette offensive est notamment soutenue par l’archevêque Léonard et d’autres personnalités religieuses, qui participent chaque année à une manifestation ‘‘pour la vie’’.

    Nous défendons le droit des femmes à faire leur choix en toute liberté, de préférence d’ailleurs avec une prolongation du délai durant lequel il est possible de se faire avorter. Mais nous lions ce combat à celui pour une vie décente, avec de bons salaires et de bonnes allocations sociales, afin d’assurer qu’aucune femme ne choisisse d’avorter principalement pour des raisons financières.

    Le PSL souhaite à nouveau participer à la mobilisation pour un rassemblement ‘‘pro-choix’’ contre le rassemblement anti-avortement qui se tiendra fin mars 2012. Vous voulez collaborer à cette protestation ? Contactez-nous : femmes@socialisme.be

  • Est-ce de la faute des femmes si elles sont violées ?

    C’est ce qu’a déclaré un officier de police canadien lors d’une présentation concernant la sécurité : ‘‘Les femmes devraient éviter d’être habillées comme des salopes pour éviter d’être agressées’’. En réaction à cette énième provocation ont commencé les ‘‘slutwalks’’ ou ‘‘Marches des salopes’’, sous le slogan : “Le corps des femmes n’est pas à disposition.”


    Mise à jour importante Depuis la rédaction de cet article, l’organisation d’une slutwalk a été décidée pour la Belgique. Celle-ci se déroulera le dimanche 25 septembre prochain, à partir de 14h30 à la Gare du Nord. Le PSL participaera à cette manifestation antisexiste, et vous invite à en faire de même.


    3.000 personnes avaient ainsi manifesté à Toronto, plusieurs milliers défilant par la suite dans les rues de dizaines et dizaines de villes (Sydney, Londres,…) tandis que de nouvelles dates sont prévues à travers le monde jusqu’en septembre au moins. Le corps des femmes n’est pas à disposition et un habit, ce n’est pas un oui !

    En Belgique, 7 viols sont commis chaque jour (estimation de SOS-viols). Des enquêtes belges indiquent également que 41% des femmes et 21% des hommes ont connaissance de faits de harcèlement sexuel dans leur milieu professionnel. Il a fallu attendre les années ’90 pour que le viol au sein du mariage soit reconnu comme un délit dans notre pays… Comme dans les autres pays, seule une infime minorité des viols entraînent une condamnation effective.

    L’excuse selon laquelle les femmes provoquent elles-mêmes le viol avec leur tenue et en flirtant est encore aujourd’hui largement répandue. Les jeunes filles entendent aussi ce genre de choses de leurs mères (‘‘tu es bien certaine de vouloir porter ça ?’’) mais le pire est que cette excuse soit régulièrement prise en considération par les agents de police et les juges.

    De l’autre côté, les filles sont poussées à mettre des vêtements ‘‘sexy’’ de plus en plus jeunes (strings pour fillettes de neuf ans, barbies avec lingerie sexy,…) et il est quasiment impossible de se souvenir d’un produit (sauf peut-être une poudre à lessiver ou d’autres produits réservés à ‘‘la bonne femme de ménage’’) qui n’a pas été promu avec des pubs basées sur le sexisme. Quant à celles qui refusent de porter des vêtements ‘‘sexy’’ ou de se comporter selon cette logique, elles sont qualifiées de ‘‘prudes’’.

    Viol et habits, ça n’a rien à voir. Même des nourrissons et des femmes âgées sont violés ! De plus, la plupart des actes de violence sexuelle se font dans le cadre familial, et pas uniquement quand une femme se balade en babydoll. Le plaisir et la motivation des violeurs ne viennent même pas principalement du désir sexuel, mais surtout du sentiment de domination, ce qui explique l’inefficacité de la castration chimique pour les violeurs. Le viol est aussi utilisé comme arme de guerre afin d’humilier et de soumettre des communautés entières et les régimes dictatoriaux partout au monde recourent au viol pour briser les opposants politiques féminins (et parfois aussi masculins).

    Toute la société devrait mener la lutte contre le sexisme, dans toutes ses structures, tout comme la lutte contre le racisme ou l’homophobie. Mais pour cela, il faut retirer le contrôle de la société hors des mains de ceux qui ont intérêt à diviser la grande majorité de la population avec des préjugés et des discriminations.

  • Défendons le droit à l’avortement – C’est aux femmes de décider et de disposer de leur corps

    Le 27 mars, une deuxième soit-disant ‘‘Marche pour la Vie’’ s’est déroulée à Bruxelles, avec environ 3.000 personnes. Un rassemblement de protestation contre cette Marche a été appelé en toute vitesse et a mobilisé quelques centaines de personnes. Le droit à l’avortement est toutefois largement soutenu dans la société. Même des organisations comme Vie Féminine, qui considérait que l’avortement était inacceptable à l’époque où cette loi a été votée, défendent aujourd’hui le maintien de la loi.

    Par Anja Deschoemacker, article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste

    Le danger de cette Marche n’est pas qu’elle puisse avoir le soutien d’une majorité parlementaire mais plutôt qu’on puisse être confronté dans un proche avenir à des piquets devant les centres d’avortement pour culpabiliser et intimider les femmes qui s’y rendent. Aujourd’hui, il y a peu de discussions sur la loi concernant l’avortement, on trouve peu de réponses face aux faux arguments du camp anti-avortement. Si ce camp est capable de croître par manque d’opposition, une pression sera instaurée sur le financement de ces centres (financement qui laisse déjà largement à désirer aujourd’hui). Dans différents pays, le droit à l’avortement est d’ailleurs surtout menacé par les assainissements sur le financement des centres.

    Les organisateurs de la Marche ont des arguments capables de susciter une certaine sympathie, comme leur plaidoyer en faveur d’une autre approche de la société envers les personnes handicapées. Ils comparent la loi belge sur l’avortement à la pratique d’avortement du régime nazi. Mais cela ne tient pas debout : les femmes qui n’allaient pas produire de bons ariens étaient obligées d’avorter et/ou d’être stérilisées avec le but de libérer la société de personnes ‘‘inférieures’’. La femme enceinte n’avait aucun choix.

    Le PSL lutte pour de meilleurs soins de santé, et donc pour plus de moyens, plus de personnel, plus d’équipements, notamment afin d’intégrer les personnes handicapées dans la société et d’alléger la charge des soins qui repose sur leurs familles. Aujourd’hui, une partie de plus en plus grande des soins aux malades, aux personnes âgées, aux personnes qui ont un handicap,… est rejetée sur le dos des familles. Il faut leur offrir un espace pour respirer et la possibilité de pouvoir encore faire d’autres choses en plus des soins. Toutefois, de nombreuses familles n’ont ni la portée ni les moyens de prendre ces choses en main sans conséquences dramatiques pour leur qualité de vie.

    Les jeunes organisateurs de cette Marche réactionnaire affirment qu’ils ne sont pas de droite, mais qu’ils sont au contraire les champions progressistes des droits de l’Homme, des droits des personnes à naître dans ce cas-ci. Ils disent ne pas vouloir attaquer celles qui ont avorté, mais justement les aider. Différentes générations et d’innombrables femmes partout dans le monde se sont ‘‘trompées’’, selon eux, en se battant pour le droit à l’avortement.

    Dans le climat actuel, avec une couche de la population qui cherche refuge dans les valeurs traditionnelles, cela peut encore avoir un certain succès. Si nous ne voulons pas les laisser faire, il nous faut mettre sur pied un contre-mouvement actif et ne pas attendre de mobiliser à la dernière minute. Nous appelons toutes les forces qui défendent le droit à l’avortement à discuter ensemble pour construire une large campagne sur ce thème. Le PSL s’engagera dans chaque campagne sérieuse défendant le droit à l’avortement.

    Nous pensons qu’une telle campagne doit aussi dire que les femmes ne devraient pas avorter uniquement sur base de motivations financières et qu’il est inacceptable que la société rejette toute la responsabilité des enfants sur le dos de la mère. Nous devons nous battre pour que donner naissance ne conduise pas à la pauvreté et/ou ne pousse pas les femmes à revenir au foyer.

  • [PHOTOS] Défendons le droit des femmes à disposer librement de leur corps !

    Hier, une seconde ‘‘Marche pour la Vie’’ contre le droit à l’avortement a été organisée en Belgique, un rendez-vous international de réactionnaires où se côtoyaient l’Archevêque Léonard (pour qui le SIDA serait une "justice immanente" et l’homosexualité "anormale"…) et des membres du groupuscule d’extrême-droite "Nation". Une contre-action avait été lancée à l’initiative de la Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF), un "Rassemblement festif et familial" qui a réuni quelques centaines de personnes et où le PSL était présent. Notre camarade Anja Deschoemacker a notamment pu prendre la parole. Construisons le mouvement de défense du droit des femmes à disposer librement de leur corps !

    Par Els (Bruxelles)

  • [PHOTOS] Défendons le droit des femmes à disposer librement de leur corps ! (2)

    Hier, une seconde ‘‘Marche pour la Vie’’ contre le droit à l’avortement a été organisée en Belgique, un rendez-vous international de réactionnaires où se côtoyaient l’Archevêque Léonard (pour qui le SIDA serait une "justice immanente" et l’homosexualité "anormale"…) et des membres du groupuscule d’extrême-droite "Nation". Une contre-action avait été lancée à l’initiative de la Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF), un "Rassemblement festif et familial" qui a réuni quelques centaines de personnes et où le PSL était présent. Notre camarade Anja Deschoemacker a notamment pu prendre la parole. Construisons le mouvement de défense du droit des femmes à disposer librement de leur corps !

    Par Pablo V. (Bruxelles)

  • Protestation contre la prétendue ‘‘Marche pour la Vie’’

    Hier, quelques centaines de personnes – femmes, hommes et enfants – se sont réunis sur la Place d’Espagne à Bruxelles pour y faire entendre leur protestation contre la ‘‘Marche pour la Vie’’ qui se tenait au même moment et où, tout comme l’an dernier, on pouvait trouver aussi bien l’Archevêque Léonard que des militants de toutes sortes d’organisations de l’extrême-droite. Le PSL était présent avec une vingtaine de militants.

    L’atmosphère était combative et, parmi les participants, la discussion était vive au sujet de la manière de réagir contre ces tentatives de construire une opposition à la loi sur l’avortement. Nous avons mis en avant que nous ne pouvons en aucun cas laisser l’argument social de la plus grande pauvreté des femmes dans notre société aux opposants de l’interruption volontaire de grossesse (de nombreuses femmes décidant d’avorter faute de moyens pour élever un enfant).

    Ceux qui défendent le droit de choisir ne doivent pas se limiter à la défense du droit à l’avortement, mais doivent également défendre le droit d’avoir des enfants sans que les mères (et avec elles leurs enfants) ne risquent de sombrer dans la pauvreté ou la dépendance du conjoint. Nous avons aussi défendu la nécessité de construire une campagne en allant rechercher le soutien de nos alliés naturels dans le mouvement syndical, les mouvements sociaux, le mouvement de défense des droits des femmes et des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels),… C’était d’ailleurs l’essentiel du de la prise de parole d’Anja Deschoemacker, porte-parole du PSL et responsable de sa commission femmes, durant la tribune libre.

    Les militants du PSL ont tenu un stand très fréquenté, où nous avons vendu 25 exemplaires de notre mensuel Lutte Socialiste / Linkse Socialist, avec en supplément un dossier sur l’avortement déjà publié sur ce site. Nous avons encore vendu des badges avec le message ‘‘Avortement : un droit !’’

  • Femmes et homos, même combat ! Nos corps nous appartiennent !

    Aujourd’hui se déroule une manifestation de forces réactionnaires destinée à remettre en question l’avortement, c’est-à-dire un des principaux acquis des femmes: le droit à disposer de leur corps ! Une contre-manifestation va également prendre place, à laquelle participera le PSL, sa commission femmes, mais aussi la commission LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels). Voici ci-dessous le tract que cette dernière commission a réalisé à cette occasion.

    Tract de la commission LGBT du PSL

    L’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes.

    En effet, depuis le début du Mouvement de Libération des Femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a considérablement contribué à l’émancipation des femmes. Ce combat a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive».

    Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités. Par ailleurs, ceux-là même qui attaquent aujourd’hui les droits des femmes sont les premiers à attaquer les droits des LGBT. En Europe, les quatre dernier pays qui ne reconnaissent pas le droit à l’avortement (Italie, Irlande, Pologne et Chypres) sont les mêmes pays qui répriment les droits des LGBT :

    • Pour Berlusconi, «il vaut mieux payer pour coucher avec des mineures que d’être gay» dans un pays où les agressions homophobes sont quotidiennes.
    • Pour Iris Robinson, présidente de la commission d’enquête sur la santé au parlement irlansais, «l’homosexualité me donne la nausée, c’est répugnant. Il est nécessaire de proposer une cure de conversion aux homos.»
    • Pour Kazinsky, «les homosexuels sont tous des pervers» L’arrivée au pouvoir de la droite de Kazinsky marquera aussi le retour de l’interdiction de l’avortement en Pologne.
    • «L’homosexualité est une invention dégoûtante, un nouveau crime insupportable» selon l’influant Mgr Chrysostomos alors que Chypres voit déjà une interdiction totale de l’homosexualité.

    Aujourd’hui, le chef de l’Eglise catholique belge, Mgr Léonard, appelle à défiler main dans la main avec le Vlaams Belang et un groupuscule néo-nazi (Nation). Les diocèses d’Anvers, Bruges, Tournai, Hasselt, Malines et Gand ainsi que des Jésuites appellent également leurs ouailles à défiler contre l’avortement. Les intégristes de Chrétienté Info ont même loué un car depuis Paris pour l’occasion. Les anti-IVG pourront ainsi compter sur la présence de Philippe Isnard, ce professeur d’histoire suspendu après avoir projeté un clip anti-IVG ultra-trash à des élèves âgés de 14 à 16 ans, ainsi que l’imam britanique Majid Katme. Tous se battent pour une société où la place de la femme est à la maison à faire des enfants, et où les LGBT sont désignés comme des « anormaux ».

    Ce samedi 14 mai, nous vous invitons à continuer le combat et à participer à nos côtés à la Gay Pride de Bruxelles pour l’émancipation de toutes et de tous !

    Saviez-vous qu’au moment où les filles du MLF imprimaient des tracts à Paris, les célèbres émeutes de Stonewall explosèrent à New York après une descente policière de trop. Pendant plusieurs jours, environ 2.000 émeutiers affrontèrent les forces de l’ordre. Ces émeutes représentent le point de départ du mouvement de libération homosexuel. En juin 1970, la première Gay Pride a eu lieu pour commémorer l’anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d’autres villes et, aujourd’hui, des Gay Prides sont organisées chaque année, partout dans le monde pour commémorer ces émeutes. Mais la partie est loin d’être gagnée. Pour nous, les femmes et les homos, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

    • Maintien sans concession du droit à l’avortement.
    • Avoir un enfant ne doit pas être un luxe ou un sacrifice financier. Pour des allocations familliales à la hauteur du coût des enfants avec un logement et un revenu décent.
    • Le droit à avoir des enfants doit aussi être défendu : plus de moyen pour la recherche et pour la gratuité de la Procréation Médicalement Assistée.
  • Défendre le droit à l’avortement, en Belgique et dans le monde

    La loi qui régit le droit à l’avortement en Belgique fête ses 21 ans début avril. Contrairement à un tas d’autres pays, il n’y a presque pas eu de résistance à cette loi une fois celle-ci votée. L’année dernière, les initiateurs de ce qu’ils appellent la ‘‘Marche pour la Vie’’ avaient décidé de changer cela et de commencer à mobiliser les forces anti-avortement en Belgique. Ce 27 mars, ils organisent leur deuxième ‘‘Marche pour la Vie’’. Ils veulent notamment construire un mouvement actif de protestation contre l’avortement autours d’une mobilisation annuelle.

    Les véritables socialistes et les défenseurs des droits des femmes ne peuvent pas laisser passer cela sans réagir. Le PSL a décidé de suivre l’appel de la Fédération Laïque des Centres de Planning Familiaux pour une contre-action. Pour l’an prochain, un front plus large doit être construit afin de rendre impossible à ces forces réactionnaires de culpabiliser les femmes qui prennent le choix difficile d’avorter.

    Dans le cadre de cette discussion, nous publions l’article suivant qui compare la situation dans les pays où l’avortement est légal à ceux où il est illégal.

    Avortement illégal = avortement non sécurisé

    Quand on parle de l’avortement en Belgique, il est important de cadrer cette discussion le contexte mondial. Grâce à la loi de 1990 qui autorise l’avortement, celui-ci peut avoir lieu dans des conditions de sécurité alors que, dans le monde, pleins de femmes meurent ou deviennent stériles suite à un avortement fait dans de mauvaises conditions.

    Par Nathalie, Malines

    La défense de la légalisation de l’avortement s’associe à une campagne sur la santé sexuelle. Le nombre d’avortements non sécurisés et la mortalité qui en découle sont plus élevés dans les pays où l’accès légal à l’avortement est insuffisant. 26% de la population mondiale vit dans 72 pays (essentiellement en voie de développement) où l’avortement est totalement interdit ou seulement permis afin de sauver la vie de la femme. Il y a plus d’avortements non sécurisés dans les 82 pays qui ont les lois les plus restrictives : jusqu’à 23 avortements non sécurisés pour 1000 femmes entre 15 et 49 ans. Dans les 52 pays où l’avortement à la demande de la femme est légal, on voit une grande différence : deux avortements non sécurisés pour 1000 femmes en âge de faire des enfants ont lieu.

    Les conséquences mortelles des avortements non sécurisés illustrent aussi le niveau général des soins de santé et l’accessibilité d’un service médical post-avortement. Les chiffres de mortalité pour les avortements non sécurisés restent les plus élevés dans les pays où l’avortement est illégal. Dans ces pays, le ratio de mortalité des avortements non sécurisés est de 34 mères sur 100.000 nouveaux nés vivants. Ce ratio diminue systématiquement à mesure que l’avortement est légalisé dans de nouveaux pays. Dans les pays où l’avortement est légal sur la demande de la femme, ce chiffre tombe à moins de 1 morte par 100.000 nouveaux né en vie.

    Même dans les pays où le chiffre de mortalité des mères diminue grâce à l’amélioration de l’accès aux soins de santé, les lois restrictives sur l’avortement mènent à beaucoup de décès parmi les mères.

    La légalisation de l’avortement et l’accès au service d’interruption volontaire de grossesse ne fait pas augmenter la demande d’avortements. Au contraire, le seul effet de la légalisation est d’assurer le remplacement des procédures jusque là clandestines, non sécurisées et parfois mortelles, par des procédures légales et sécurisées. Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé de février 2011 illustre que l’interdiction légale de l’avortement n’a pas d’influence sur le nombre d’avortements pratiqués. En Afrique, où l’avortement est illégal dans la majorité des pays, le ratio d’avortements est à 29 alors qu’en Europe, où l’avortement est légal dans la plupart des pays, le ratio est à 28.

    Les probabilités qu’une femme décide d’avorter sont aussi grandes dans un pays en voie de développement que dans les pays industrialisé. En 2003, il y avait dans les pays développés 26 avortements pour 1000 femmes et 29 pour 1000 femmes dans les pays en voie de développement. Ces chiffres démontrent que les femmes avortent que ce soit légal ou pas.

    L’avortement est un phénomène qui existe et qui, fait dans de mauvaises conditions, peut avoir un effet dévastateur sur la santé des femmes. La question n’est pas si on est ‘‘pour’’ ou ‘‘contre’’ l’avortement, si on le trouve ‘‘chouette’’ ou pas. Pour nous, la question n’est pas en premier lieu basée sur des considérations éthiques ou des expériences morales et personnelles. La légalisation de l’avortement permet une prise en charge dans des centres reconnus, qui combinent leur pratique à des campagnes indispensables de prévention sur les grossesses non désirées. Cela diminue la mortalité féminine due aux avortements non sécurisés.

    Le nombre d’avortements est le plus bas dans les pays où c’est un droit légal !

    Aujourd’hui, il est clair que le nombre d’avortements est le plus bas dans les pays où l’interruption de grossesse à la demande de la femme est légal et où il existe un accès à des services sécurisés qui font également de la prévention concernant les grossesses non désirées, comme en Belgique. C’est notre tâche de continuer à défendre ce droit à la reproduction saine des femmes.

    Depuis la loi du 3 avril 1990, l’avortement, pendant les 12 premières semaines de la grossesse, n’est plus un acte pénal en Belgique, si toutefois certaines conditions sont remplies. La première consultation et l’intervention doivent se faire dans une ‘‘institution de soins de santé’’ (un centre d’avortement ou certains hôpitaux). Ces dernières doivent avoir leur propre service d’information et une équipe pluridisciplinaire capable d’accompagner les femmes et de les informer de toutes les lois et décrets auxquels elles peuvent faire appel afin de résoudre sa situation d’urgence. La femme doit déclarer qu’elle se trouve dans une situation de nécessité, mais la loi ne donne pas une définition de celle-ci. La décision revient donc totalement à la femme, la seule à décider si elle est ou non en situation d’urgence. Une fille mineure peut aussi décider seule si elle désire garder son enfant ou pas. Une période d’attente obligatoire de six jours entre la première consultation dans le centre et l’avortement dans le même centre est imposée. Pour ces soins, nous ne devons payer que quelques euros de ticket modérateur en Belgique, ce qui rend l’avortement accessible à toutes les couches de la population.

    L’enregistrement obligé des interruptions de grossesse est suivi par une Commission Nationale d’Evaluation. Elle a été mise sur pied le 30 aout 1990 afin de contrôler l’exécution et l’évaluation de la loi d’avortement du 3 avril 1990. Selon ses données de 2007, 18.033 femmes se sont faites avortées en Belgique. Depuis le début de l’enregistrement en 1993 jusque maintenant, le nombre d’avortements a augmenté de 7.701 interventions. Mais ces chiffres doivent être nuancés: il existe des interruptions de grossesse réalisées dans notre pays par des femmes qui ne sont pas domiciliées en Belgique et, parallèlement, il existe des Belges qui vont à l’étranger pour avorter. Enfin, la Commission d’Evaluation enregistre aussi un nombre de déclarations tardives.

    En 2007, 18.706 femmes résidant en Belgique ont avorté. Depuis 1993, le nombre d’interruptions de grossesse a augmenté de 38,8%. Dans l’avant-dernier rapport (2004-2005), on assiste à une augmentation de 4,6%. Il reste incertain que ces chiffres montrent effectivement une montée du nombre d’interruptions de grossesse dans notre pays. Les experts partent de l’idée que la croissance du chiffre est simplement la conséquence d’un meilleur enregistrement dans les hôpitaux et les centres cliniques. Le ‘dark number’, le nombre d’interventions non enregistrées, devient dès lors de plus en plus petit. Les chiffres d’avortements en Belgique continuent tout de même à faire partie des plus bas au monde, comme ceux des pays voisins, les Pays-Bas et l’Allemagne.

    La Commission d’Evaluation publie un rapport tous les deux ans. Le rapport, apparu le 9 septembre 2010 concernant la période du premier janvier 2008 jusqu’au 31 décembre 2009 formule nombre de recommandations destinées à faire baisser le nombre d’interruptions volontaires de grossesse. La prévention des grossesses non désirées, et donc la diminution du nombre d’interruptions de grossesse, commence nécessairement en stimulant le respect de soi et de l’autre. Aussi bien les femmes que les hommes doivent être conscients de leur fertilité et doivent prendre leurs responsabilités.

    Une bonne prévention demande des moyens et un climat d’ouverture au lieu de culpabiliser et criminaliser les femmes

    Cela commence avec l’éducation sexuelle des jeunes. La Commission met en avant qu’une éduction spécialisée et une formation adaptée sont indispensables, à l’école ou ailleurs, pour apprendre à gérer des relations affectives et sexuelles ainsi que leur fertilité. L’amélioration de la qualité de cette formation présuppose l’intégration de l’éducation sexuelle et relationnelle dans les programmes de formation des futurs enseignants. C’est seulement une éducation actualisée, rendant possible un meilleur accès à toutes les formes de contraception, qui peut donner des résultats. Cela doit être lié à une revendication pour plus de moyens pour l’enseignement en général : dans les classes trop grandes, même un enseignant mieux formé ne saurait mener à bien une formation autour de sujets si sensibles.

    Les jeunes, femmes et hommes, devraient avoir la possibilité de parler librement de la sexualité et de leurs relations. La responsabilité de prévention des grossesses non désirées et donc aussi de l’avortement est l’affaire tant des femmes que des hommes. Le tabou sur le sexe et ses conséquences possibles fait obstacle à cette évolution. Comme l’avortement est une solution d’urgence pour une grossesse non désirée, qui est de la responsabilité de la femme et de l’homme, aucun tabou ne devrait bloquer la communication autour de ce thème. C’est justement de ça que le mouvement pro-life et l’église catholique sont coupables.

    Il ne suffit évidemment pas d’avoir le droit à l’avortement. Afin d’effectivement faire baisser les chiffres d’avortements, il est extrêmement important de combiner la légalisation avec une bonne politique de prévention. A côté de l’éducation sexuelle pour stimuler la responsabilisation des gens, les moyens de contraception doivent être promus afin de minimaliser le risque d’une grossesse non désirée. Il est important que l’éducation sexuelle et les contraceptifs soient accessibles à toutes les couches de la population. En Belgique, les contraceptifs restent beaucoup trop chers. Nous sommes pour des moyens de contraception de qualité, gratuits et accessibles à tous.

    Des études scientifiques nous montrent que la plupart des femmes avortent sans forme persistante de stress émotionnel. Quelques femmes subissent un stress émotionnel doux, tout de suite après l’avortement, combiné à un sentiment de chagrin, de solitude, de gêne, de culpabilité et de regret. Seul un petit groupe ressent un stress émotionnel sérieux, caractérisé par le deuil, la crise et la dépression suite à un avortement. Beaucoup d’études montrent que les sentiments les plus présents justes avant, pendant et juste après l’avortement sont la peur, la culpabilité et la gêne.

    Il est important de montrer que ces sentiments se développent plus dans les endroits où les femmes vivent dans une société avec une morale patriarcale et restrictive. Une grande confusion existe dans les sentiments liés à l’avortement. Le soulagement n’exclut pas le chagrin et le deuil. Presque la moitié des femmes lient l’avortement plus à des sentiments pénibles qu’à des sentiments positifs sur le plus long terme. Car le plus souvent les femmes avortent pour sauver quelque chose qui est d’une importante réelle pour elles et/ou pour d’autres mais jamais parce que c’est ‘‘chouette’’. L’avortement est une forme de prise de responsabilité.

    La qualité du soutien offert à la femme pendant le processus de décision a une influence importante sur le bien-être de la femme après l’avortement. Le plus grand facteur de risque pour le stress émotionnel semble être la pression du partenaire masculin pour l’avortement. Une femme doit toujours pouvoir décider librement si elle veut ou non interrompre sa grossesse. Il faut donc assurer que les femmes peuvent résister à la pression sociale de ceux qui veulent les pousser à l’avortement ou qui veulent justement leur interdire. Un bon soutien social et un climat qui accepte l’avortement sont d’une grande importance.

    Il faut défendre aussi le droit d’avoir des enfants

    En Belgique, seule la femme a le droit de décider si elle veut ou pas avoir un enfant. Quand une femme choisit d’avorter car elle ne veut pas d’enfant à ce moment-là, c’est également totalement justifié. Les facteurs externes qui font que les femmes choisissent l’avortement doivent cependant diminuer. Pour cela, il est important d’étudier les raisons pour lesquelles les femmes avortent afin d’agir là-dessus.

    Une des données la plus remarquable dans le dernier rapport de la Commission d’Evaluation (février 2010) était que 25% du nombre total d’interruptions de grossesse enregistré ont lieu dans la Région de Bruxelles Capitale. Près de 28,9% (en 2009) des femmes déclarent se trouver dans une situation de difficultés matérielles dans la région avec le plus haut chiffre de chômage. Pour les années étudiées ici, un peu plus que 15% des femmes invoquent des difficultés financières, professionnelles ou de logement comme situations d’urgence.

    Les femmes et les hommes ont le droit d’avoir des enfants et ne peuvent pas être limités par d’autres raisons que leur libre choix. Ainsi des motifs financiers ne devraient pas influencés le choix à avorter. Les travailleurs ont le droit à un revenu stable qui permet de vivre confortablement, et ce en augmentant les salaires et toutes les allocations sociales. Les allocations familiales doivent également couvrir réellement les coûts de l’éducation d’un enfant et des services publics qui permettent aux femmes de combiner travail et famille. Ce programme doit assurer qu’aucune femme ne doit choisir l’avortement pour des raisons essentiellement financières.

    La lutte pour le droit à l’avortement – et le droit à la santé en général – ne peut pas être considérée de façon déconnectée de la lutte sociale pour des meilleures conditions socio-économiques pour chacun. Les soins de santé doivent être accessibles pour tous, riches et pauvres, hommes et femmes et doivent alors être gratuits. La lutte des femmes n’est pas ne lutte des femmes contre les hommes. Une stratégie de division des travailleurs pour diriger rend les luttes sociales pour des meilleures conditions de vie impossibles. C’est donc une affaire des hommes et des femmes pour laquelle nous luttons de manière unifiée pour nos droits.


    Sources:

    • Rapport de l’OMS avec des faits sur les avortements provoqués partout dans le monde, publié en février 2011.
    • Rapport de l’OMS sur les avortements non sécurisés, 2008.
    • Sensoa, dossier ‘avortement en Belgique: faits et chiffres (octobre 2009).
    • Rapport de la Commission National de l’Evaluation concernant les interruptions de grossesse, publié le 9 septembre 2010.
    • ‘Avortement pour toujours fini?’, Riemslagh, M., Vanmechelen, B. (2003)
    • Broen A.N., Moum, T., Bodtker, A.S., Ekeberg,O., The course of mental health after miscarriage and induced abortion: a longitudinal 5 year follow-up study. (2005).
    • Trybulski, J., The longterm phenomenae of women’s postabortion experiences. (2005).
    • Kero, A., Högberg, U., Lalos, A., Wellbeing and mental growth- long term effects of legal abortion (2004).
    • Aléx, L., Hammarström, A., Women’s experiences in connection with induced abortion – a feminist perspective. (2004).
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