Action de solidarité avec les enseignants-stagiaires au Maroc

Nous étions une trentaine de militants progressistes marocains et du PSL à participer ce samedi à une action de sensibilisation en solidarité avec les enseignants-stagiaires au Maroc. (Voir notre précédent article – ainsi qu’en arabe sur le site de nos camarades tunisiens). Nous avons aussi été rejoints par quelques militants kurdes.

Nous sommes évidemment encore loin des mobilisations que la gauche marocaine pouvait mettre en place dans les années ’70-’80. C’est le reflet d’un recul de conscience politique qui a frappé toute la population – qu’elle soit marocaine, belge ou autre – depuis les années ‘90 à la suite de la chute du Mur de Berlin et du virage à droite de la social-démocratie et de toute la gauche réformiste que cela a entrainé. Nous n’avons pas voulu nous limiter aux militants convaincus et simplement faire une action devant l’ambassade du Maroc où devant un autre lieu symbolique en rapport au régime marocain.

Au-delà de la solidarité avec les enseignants-stagiaires, nous avons voulu contribuer par cette action au rassemblement de ce qui reste de la gauche marocaine à Bruxelles. Au Maroc comme en Belgique, c’est la politique néolibérale en faveur des multinationales qui détruit nos conquêtes sociales et plonge la population dans la pauvreté. Si la gauche n’offre pas d’issue sous la forme de luttes collectives, ce seront des populistes de toutes sortes qui rempliront le vide. Dans la communauté marocaine, malheureusement, des intégristes ont profité de l’absence de la gauche dans les quartiers pour entrainer nos jeunes dans des aventures catastrophiques.

C’est dans ce cadre que nous avons choisi la Place Anneessens comme lieu d’action. Nous avons surtout voulu toucher la population locale afin de la conscientiser à partir de la lutte des enseignants-stagiaires, mais aussi concernant le fait que le régime vient d’augmenter l’âge de la retraite et de supprimer les subventions pour les produits de première nécessité comme la farine, le sucre, le gaz et le carburant. Cette dernière mesure pèsera aussi sur la communauté à l’étranger qui devra probablement aider les familles sur place à supporter cette augmentation du coût de la vie.

Nous voulons ensuite reconquérir nos quartiers en offrant ensemble – avec les travailleurs et les autres exploités en Belgique – une réponse collective face aux manques de moyens dans l’enseignement, contre le chômage, contre l’insalubrité dans les quartiers et contre toutes les tentatives de nous diviser dans le but d’assurer le règne de l’élite dominante.

Photos : PPICS

Solidarité avec les enseignants stagiaires en Maroc // Photos de PPICS

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