Your cart is currently empty!
3e journée de grèves régionales : Louvain
Ce 8 décembre, les piquets étaient nombreux dans et autour de Louvain. Deux équipes du PSL-Louvain, soutenues par quelques camarades de Gand, s’y sont rendus afin de discuter avec les grévistes de la mobilisation dans leur entreprise et de la suite à donner à la lutte.
Par Peter
En de nombreux endroits, les piquets de grève étaient plus importants qu’à l’accoutumée, à l’instar de la SNCB, et comprenaient également nombre de nouveaux et jeunes militants. A la gare, quasiment aucun train n’est passé. Au piquet de la société de transport en commun De Lijn, les grévistes nous ont expliqué que, sur la centaine de chauffeurs, à peine 3 ou 4 s’étaient présentés pour travailler. Mais si certains collègues se sont présentés, ce fut souvent, comme on nous l’a expliqué au Centre administratif flamand (Vlaams Administratief Centrum), parce qu’ils ‘‘ne pouvaient pas se permettre de perdre de l’argent’’ en partant en grève. Cela illustre à quel point la situation est devenue difficile pour une bonne partie d’entre nous. Si les projets austéritaires de ce gouvernement sont concrétisés, les choses empireront très significativement.
A AB InBev, où la grève était totale, un piquet bien fourni bloquait l’entrée de la société. Sur place, les militants se souvenaient encore du soutien du PSL il y a quelques années dans le cadre d’une de leur lutte et notamment de la déclaration de solidarité de la section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge). Nous avons eu d’excellentes discussions concernant ce qui devait survenir après le 15 décembre. Sur tous les piquets, les syndicalistes étaient parfaitement conscients que nous ne sommes encore qu’au début d’un long combat. Les grèves devront se poursuivre une fois le Nouvel An passé si nous voulons balayer ce gouvernement par la grève.
A l’administration communale se trouvait une tente qui accueillait un piquet animé. La grève était également bien suivie. Un représentant du SP.a d’une commune voisine nous a déclaré, en nous achetant notre journal, que le SP.a ne suffisait plus. À d’autres piquets, la discussion sur l’alternative politique s’est aussi engagée avec des militants du PTB, qui nous ont aussi acheté notre journal et ont abordé les différences entre PTB et PSL. C’est évidemment une bonne chose que le PTB fasse entendre une autre voix que celle de la pensée unique néolibérale au Parlement, et le PTB est plus grand que le PSL. Mais le PSL tente, avec des propositions concrètes, de non seulement soutenir la lutte en cours, mais aussi de faire des suggestions concernant la stratégie, les tactiques et le programme nécessaires pour construire le meilleur rapport de forces dans le cadre de la lutte, avec un orientation claire vers un changement fondamental de société. Nous ne voulons pas limiter un parti à sa construction sur la scène électorale, mais aussi en faire un véritable outil destiné à obtenir des victoires dans les entreprises, les écoles,… tout en rendant rendre le mouvement plus politiquement conscient en développant des propositions allant dans le sens d’une transformation socialiste démocratique de la société.
Pour la suite de la lutte, il sera nécessaire de soumettre à la discussion, de préférence en assemblées générales du personnel, un nouveau plan d’action allant crescendo après Nouvel An, vers une grève générale de 48 heures.
Mais si nous voulons balayer non seulement ce gouvernement des riches mais aussi toutes les autorités qui appliquent la politique d’austérité, il sera crucial de développer notre propre instrument politique en tant que relai du mouvement social, de même que l’organisation démocratique du mouvement, à partir de la base. De cette manière, il serait possible de nous débarrasser de Michel 1er et de lancer le débat sur la manière d’atteindre une alternative anticapitaliste.