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Category: Bpost
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La politique européenne de libéralisation menace 5000 emplois à bpost
La politique européenne de libéralisation est des plus néfastes pour nos services publics, et le personnel de la poste peut déjà particulièrement en témoigner. Chaque année est un nouveau bain de sang social avec une réduction drastique du personnel tandis que les ‘‘réformes’’ se succèdent rapidement. L’élément central a systématiquement été d’augmenter la flexibilité et la dégradation progressive de la prestation de service aux utilisateurs. Mais ce n’est pas encore fini et de bien sombres nuages sont encore à l’horizon.
Après la fermeture de nombreux bureaux de poste et l’augmentation de la flexibilité des postiers via les divers plans ‘‘Georoute’’, il semble maintenant que tout cela n’est pas suffisant pour la Commission européenne ! Cette dernière examine actuellement le soutien des autorités à bpost, et l’entreprise pourrait avoir à rembourser des centaines de millions d’euros. Même le subside public annuel de 321 millions d’euros pour mission de service public (paiement des pensions à domicile, distribution du courrier électoral, vente de timbres d’amendes et distribution de journaux) est en pleine ligne de mire. En tout, ce ne sont pas moins de 5.000 emplois qui sont menacés.
Ces dernières années, bpost nous a été présenté comme l’exemple type de la politique de libéralisation. En un temps record, les attaques se sont succédées contre la prestation de service et le personnel. En réaction, différentes grèves locales ont eu lieu, bureau par bureau, pour lutter notamment contre l’introduction des plans Georoute ou encore contre la fermeture de bureaux de postes. Hélas, il n’y a pas eu de véritable lutte nationale unifiée, et toutes ces mesures ont finalement pu être imposées.
Le résultat de cette politique de casse sociale est une entreprise rentable – dont une part importante du profit réalisé s’envole vers les caisses de l’actionnaire privé CVC – avec un topmanager de haut vol avec un salaire extravagant et moins de personnel, des conditions de travail plus éprouvantes et une qualité de service diminuée. Pour la Commission européenne, ce n’est pas encore suffisant.
Le quotidien économique L’Echo / De Tijd a dévoilé que des documents internes circulent dans les cercles gouvernementaux au sujet d’une enquête européenne consacrée à l’aide ‘‘illégale’’ de l’Etat, ce qui menace directement 5.000 emplois. Sans le soutien du gouvernement, la livraison des journaux et des retraites est mise en péril, et la distribution de journaux concerne à elle seule 2500 emplois.
En 2010, le nombre d’équivalents temps plein (ETP) a chuté pour la première fois sous les 30.000. En 2008, il y avait une moyenne de 31.460 travailleurs, pour 30.030 en 2009 et 29.324 en 2010. Cela signifie donc qu’il y a eu une diminution de 1430 emplois et puis une autre de 706. En sept ans, 12.000 emplois ont disparu, et la direction veut en faire disparaitre 6300 autres d’ici 2017. Ce carnage social provient du fait que le personnel n’est pas entièrement remplacé quand il part en retraite. Des 2000 départs naturels en pension, seule la moitié est remplacée, avec des conséquences très négatives. Mais de juteux profits sont ainsi réalisés dans le service public. Pour l’exercice 2010, 209,6 millions d’euros de bénéfice ont été versés aux actionnaires, pour un bénéfice total d’exploitation de 319,2 millions d’euros. Le CEO de bpost, Johnny Thijs, s’est quant à lui mis 1,07 million d’euros en poche.
Au-delà du massacre annuel ‘’habituel’’ sur l’emploi, la Commission européenne veut donc s’en prendre à 5000 autres. Plutôt que de couper dans les dividendes aux actionnaires, la Commission souhaite s’attaquer au personnel. Selon la direction de bpost, cela n’est pas encore à l’ordre du jour, le rapport de la Commission européenne n’étant pas encore terminé. Les syndicats ont eux aussi déclaré que les nouvelles publiées dans L’Echo sont ‘‘très prématurées’’.
Il est vrai qu’aucune décision n’a encore été prise, mais la direction du processus de libéralisation est on ne peut plus claire. Peut-être bien que cette attaque contre les emplois n’arrivera pas, mais si nous nous ne faisons rien, cette logique sera exécutée. La direction n’a jamais hésité à sabrer joyeusement dans l’emploi et les conditions de travail ‘‘au nom de l’Europe’’. Le gouvernement perçoit chaque année environ un tiers de l’aide publique en retour sous forme de dividendes tandis que les actionnaires privés ont pu se mettre en poche des centaines de millions d’euros ces dernières années. Et c’est cette logique que veut appuyer la Commission Européenne. Un marché postal libéralisé signifie que des bénéfices doivent être faits. Point.
La meilleure manière d’assurer de pouvoir éviter toute nouvelle attaque éventuelle est d’enfin organiser sérieusement l’opposition aux politiques de libéralisation ainsi que la résistance au bain de sang social annuel de bpost. La livraison de courrier est un service public et non pas une vache à lait pour les actionnaires privés, ce qui signifie un service de qualité et centralisé, effectué par des travailleurs aux bonnes conditions de travail et avec de bons salaires.
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Grève à B-Post dimanche soir, rapport de Bruxelles X
A la suite de la journée de grève nationale de ce vendredi 11 février, les travailleurs de B-post ont repris les actions de blocage dans les grands centres de tri au nord comme au sud du pays ce dimanche soir. Des militants du PSL étaient présents au piquet du dépôt de Bruxelles X dimanche et lundi soir.
Par Nico M (Bruxelles)
- Model 9 Tract pour et par des facteurs combatifs.
Cette action prend place dans la continuité de la journée de grève nationale du vendredi 11 février. Et clairement sur place, le sentiment était qu’après cette journée de grève, le mouvement devait continuer, la lutte doit se construire plutôt que de s’arrêter là et de retourner tous au boulot en attendant les négociations.
Au piquet, les travailleurs reviennent sur le constat qu’à B-post, les conditions de travail n’ont fait que se détériorer et que les annonces de restructurations de la direction s’inscrivent dans cette dynamique de déconstruction d’un service au profit d’une minorité d’actionnaires assoiffés de dividendes. Le constat est clair au piquet : la priorité est mise sur ces dividendes, la qualité du service diminue sans cesse, les conditions de travail deviennent impossible… et on veut encore nous faire avaler d’autres assainissements ?
Les restructurations à B-post s’inscrivent dans l’agenda de libéralisation du service postale censé être effectif en… 2011. Quand allons-nous tirer les conclusions qui s’imposent : la libéralisation des services publics n’amènent qu’une dégradation du service et des conditions de travail avec, dans certains cas, des conséquences dramatiques. Les chemins de fer britanniques connaissent des accidents à répétitions suite aux économies faites sur la sécurité. En France, la vague de suicides chez France Telecom est due à la pression d’un management demandant toujours plus de rendement, etc.
Face aux attaques de la direction, les travailleurs au piquet demandent une réponse combative de la part des syndicats. ‘‘Une journée de grève ne servira à rien, il faut un plan pour bloquer durablement l’entreprise et nous faire entendre’’. La volonté de lutter pour leurs conditions de travail n’est pas à mettre en question parmi les travailleurs de B-post, et ils l’ont une nouvelle fois montré. Sur le piquet, des postiers du Brabant Wallon notamment sont venus soutenir le blocage. ‘‘A Gand aussi ce soir ils bloquent’’ nous confirme un délégué de la CSC.
Les médias ont mis en avant ces actions dans l’optique de la réunion de mardi matin entre syndicats et direction. Or sur le piquet les travailleurs expliquent : ‘‘La direction va proposer des aménagements minimes, mais les contrats D1 (ceux qui concernent les nouveaux statuts des postiers ‘auxiliaires’, NDLA) existent depuis plus d’un an maintenant. La conclusion n’est pas de négocier des aménagements mais de stopper cette course à la flexibilité dont les pires conséquences sont payées par les travailleurs et le service à la population. La surcharge de travail est déjà énorme, conséquence des multiples suppressions d’emplois les dernières années. Ils veulent nous faire travailler à temps plein pour un peu plus de 1000€ par mois, sous le statut d’ouvrier !’’
C’est la volonté de maintenir la pression qui s’exprime sur le piquet. Bien que dimanche le sentiment que le travail va reprendre lundi dans la journée est présent, les discussions prennent place pour voir à reprendre le blocage lundi en soirée. Et ce lundi vers 22h le blocage reprend à Bruxelles X. Les nouvelles sur le piquet ce soir là arrivent : il semble que seul le centre bruxellois est à l’arrêt. Mais la volonté de ne pas s’arrêter à la réunion entre partenaires sociaux de mardi est présente. Des discussions prennent place sur les possibilités et la méthode pour élargir et ne pas se rester isolés. Certains militants syndicaux parlent de la possibilité de motiver d’autres postiers du Brabant Wallon à venir sur le site de Bruxelles X pour jeudi soir.
De ces actions, les syndicats doivent organiser un plan d’action combatif, discuté avec les délégations dans les bureaux et les dépôts. Cette colère doit pouvoir se concrétiser dans une lutte organisée par les travailleurs pour faire reculer la direction. ‘‘Grève au finish’’ lance un travailleur dimanche soir. Ce qu’on entend sur le piquet, c’est le développement de différentes idées concrètes pour organiser cette lutte ; une tournante au niveau national pour organiser collectivement le blocage par équipes qui se relaieraient par exemple.
Nous soutenons ces actions car nous sommes contre la destruction des acquis sociaux du personnel, de même que nous sommes pour une prestation de service de qualité. Nous défendons dans cette optique un service public de qualité en dehors des mains des actionnaires et des bourses. Il faut tenir des assemblées du personnel partout où c’est possible, dans chaque dépôt ou bureaux pour convaincre l’ensemble des travailleurs du recul social qu’engendrent tous les plans de la direction. De ces assemblées, un plan d’action national doit en sortir pour ne pas lutter bureaux par bureaux et se laisser diviser par la direction.
Partir en action ensemble est nécessaire pour stopper la politique d’austérité, seule la lutte paie !
Socialisme 2011
Chaque année, le Parti Socialiste de Lutte organise un weekend public de débats et de formation, ”Socialisme 2011” cette année. Nous y accueillerons environ 300 participants. Durant trois meetings en plénière, deux sessions et 16 commissions, la lutte syndicale ne sera jamais très éloignée. De plus, ce sera l’occasion de rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. A l’ordre du jour, il y aura entre autre une discussion sur les grèves générales avec Gustave Dache, auteur d’un livre sur ’60-’61 ; un meeting international avec des syndicalistes de France, d’Irlande et de Grande-Bretagne ; des témoignages de syndicalistes venant de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre sur la façon dont ils réagissent face à la question communautaire ; et une commission concernant les syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems, secrétaire licencié du SETCa BHV industrie.
=> Socialisme 2011 – Le menu pour les syndicalistes combatifs
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Bpost: Ensemble, en grève pour nos droits et la prestation de services
Ce vendredi 11 février 2011, il y a grève à Bpost, après des années d’économies au détriment de la prestation de services et du personnel. La goutte qui a maintenant fait déborder le vase est ”le plan stratégique 2020” et le dossier concernant les ‘‘facteurs auxiliaires’’ qui traîne déjà depuis un moment. Plus de 10.000 statutaires devraient ainsi être remplacés par 7.000 facteurs auxiliaires en équivalent temps plein.
Model 9 Tract pour et par des facteurs combatifs. PDF
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Action à Charleroi en 2009. Depuis lors, de nouveaux chiffres ont été connus: en 2009, Johnny Thijs a gagné 1 million d’euros. Le salaire pour les facteurs auxiliaires a été augmenté jusqu’à 9,8 euros de l’heure. Thijs a obtenu 25% d’augmentation, contre 16% pour les facteurs auxiliaires, et eux à partir d’un salaire de misère proprement scandaleux.
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A travail égal salaire égal!
Le terme de ‘‘facteur auxiliaire’’ pourrait laisser penser qu’ils sont là pour aider les facteurs dans leur travail. Mais en réalité, ces facteurs auxiliaires vont véritablement remplacer les facteurs.
Ces facteurs auxiliaires effectueront un même travail que les facteurs classiques, mais avec de plus mauvais salaires et conditions de travail. C’est une lourde violation du principe ”à travail égal salaire égal”!
Suite à l’annonce de la grève, le patron de la poste, Johnny Thijs, a déclaré qu’il était prêt à parler des salaires des postiers de secours (9,8 euros brut de l’heure). Une journée nationale de grève entraîne un résultat. Maintenant, il faut maintenir la pression pour que les facteurs auxiliaires obtiennent réellement un salaire égal pour un travail égal!
De lourdes pertes d’emplois dans les bureaux locaux
Ces dernières années, il y a eu environ 2.000 départs naturels de statutaires chaque année, remplacés par un millier de travailleurs avec de plus mauvaises conditions sociales, en intérim,… Résultat: des 40.000 membres du personnel en 2003, il ne doit pas maintenant en rester plus de 30.000.
Le nouveau plan stratégique qui doit être appliqué en 2011-2015 a pour but la transformation totale du tri, du transport et de la distribution. Cela signifie que le travail serait davantage automatisé et centralisé dans les grands centres de tri, avec en conséquence de lourdes pertes d’emplois dans les bureaux locaux.
Une partie du travail du facteur est aussi en danger. Les tournées seraient organisées par numéros de maison et le nombre de bureaux de distribution diminuerait de 589 à seulement 55. Les centres de tri deviendront de grandes usines de courrier. ‘‘Le personnel devra aller travailler dans un des grands centres de tri’’ déclara la direction. A terme, Bruxelles X deviendra l’unique centre de distribution.
Encore plus de flexibilité
La flexibilité devrait aussi augmenter. Le personnel travaillerait ainsi moins de temps en été (5 à 6 heures) et en hiver de 9 jusqu’à même 10 heures ! Et cela sans la moindre compensation. La productivité serait plus sévèrement contrôlée et serait augmentée au travers de tout un tas de moyens de pression.
Bpost aurait aussi recourt à toutes sortes de sous-traitance pour les tâches administratives ou encore pour les services de mails, et le nettoyage, les restaurants, les multi-snacks,… seraient totalement sous-traités. Ce sont là des méthodes pour s’en prendre aux statuts, ou plutôt à ce qu’il en reste.
Ensemble en action
Nous soutenons l’action de grève du 11 février parce que nous sommes contre la destruction des acquis sociaux du personnel, nous voulons que soit respecté le principe ”à salaire égal travail égal”, de même que nous voulons une prestation de services de qualité, ce que devrait être un service public pour la population ! Avec cette grève, les travailleurs de Bpost peuvent mettre une pression massive sur la direction.
Le personnel doit élaborer un plan d’action avec les syndicats afin de parvenir à totalement balayer ces projets. Cela ne pourra s’effectuer qu’en tenant des assemblées de discussion et d’information démocratiques et que si les syndicats de Bpost s’orientent vers un plan d’action combatif. Lutter bureau par bureau ne suffira pas, nous devons lutter ensemble. Il faut également faire appel au mécontentement qui vit parmi les usagers. Les économies appliquées des années durant ont aussi mis la prestation de services sous pression, notamment avec la fermeture des bureaux de poste. Le personnel et les utilisateurs ont des intérêts identiques dans la lutte contre le la libéralisation du marché du courrier, où la recherche de bénéfice est centrale au détriment de la prestation de services.
Partir en action ensemble est nécessaire pour stopper la politique d’austérité !
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Libéralisation : La mort du facteur
Bpost suivra-t-il bientôt l’exemple néerlandais ?
TNT Post est la plus grande entreprise postale des Pays-Bas et compte quelques 75.000 travailleurs, dont 12.500 facteurs à plein temps. TNT Post est le successeur de ce qui était autrefois le service public postal, maintenant filiale de la société TNT qui comprend TNT Express (transport), TNT Fashion Group (mode) et TNT Business Solutions (consultants). La voie de l’avenir ?
Par Christophe
Les travailleurs de TNT Post ont lancé une grève nationale le 16 novembre dernier pour protester contre la proposition de la direction de remplacer tous les facteurs par des distributeurs de poste, meilleurs marché. La direction veut du personnel à mi-temps (12 heures par semaine) qui travaille pour des bas salaires (environ 8 euros de l’heure). Cerise sur le gâteau, les facteurs doivent en plus travailler avec leur propre bicyclette… de tels ‘‘Mc Facteurs ™’’, il y en a déjà 13.000 aux Pays-Bas, chiffre que la direction veut pousser jusqu’à 35.000, au détriment de 11.000 emplois à plein temps, dont 3.100 licenciements directs. Après le succès de la grève du 16 novembre dernier et les 10.000 manifestants dans les rues de La Haye, les travailleurs veulent poursuivre leurs actions.
TNT reçoit même des millions d’euros de subsides européens pour se débarrasser des travailleurs à temps plein et les remplacer par des contrats précaires. En 2009, TNT a ainsi reçu 4,1 millions d’euros du Fonds Social Européen pour recruter et former des travailleurs à mitemps. L’entreprise a également obtenu 5,5 millions d’euros pour la formation des postiers qu’elle veut licencier ! Ce type de mesures ne sont pas inconnues chez Bpost, cela n’est en fait que la résultante de la politique de libéralisation du marché du courrier. Les conditions de travail et de salaire sont attaquées dans tous les pays afin d’être suffisamment ‘‘compétitives’’. Pour le personnel et pour la prestation de services, cela signifie concrètement une spirale vers le bas.
Aux Pays-Bas, la libéralisation de la poste a conduit tout droit à une situation où trois entreprises postales se disputent le terrain à coups de bas tarifs. Mais les restructurations successives minent la qualité de la distribution du courrier et la pression au travail est bien trop élevée. Des quartiers passent ainsi parfois plusieurs jours sans la moindre distribution tandis que l’arrivée de nombreux contrats précaires augmente la pression sur tout le personnel. Finalement, le résultat de la politique de libéralisation, c’est la fin du facteur et du service postal !
Bpost quasiment prêt à la libéralisation…
La direction estime que Bpost est presque prêt pour la libéralisation. Les bénéfices ont augmenté pour atteindre les 240 millions d’euros en 2009, et le résultat de 2010 sera encore meilleur : résultats obtenus au détriment du personnel et des services.
Des dizaines de bureaux de poste ont été fermés, il ne reste aujourd’hui que 29.600 des 40.000 travailleurs de 2003 et le patron Johnny Thijs veut encore réduire le personnel ! Chaque année, 2.000 travailleurs quittent l’entreprise (plus de la moitié des travailleurs a plus de 45 ans), mais le patron ne veut en remplacer que la moitié et donc liquider 1.000 postes chaque année ! D’après Thijs, cela doit réduire ‘‘les frais du personnel’’. Pas question, par contre, de mettre en question son salaire personnel de 1 million d’euros en 2009. En 1994, le topmanager de La Poste gagnait six fois l’équivalent du salaire moyen d’un facteur. En 2009, ce chiffre était monté à 45 fois. Ça aussi, c’est la réalité des libéralisations !
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La libéralisation ramène les services postaux au temps du Far West
Début mars, des postiers venus de partout en Europe se sont rassemblés au Parlement européen pour une réunion co-organisée par le parlementaire européen Joe Higgins, du Socialist Party en Irlande (le parti-frère du PSL). L’objectif de cette rencontre était de discuter des différentes expériences concernant la libéralisation totale du marché de la poste d’ici 2011 ainsi que de la défense du service et des conditions de travail.
Article de Finghin Kelly, collaborateur de l’eurodéputé Joe Higgins au Parlement Européen
Le marché européen du courrier est immense et pesait en 2007 un chiffre d’affaires de 94 milliards d’euros. La libéralisation prévoit de donner au secteur privé sa part du gâteau. Comme leur seul objectif est de faire sans cesse plus de profits, cela signifie des économies sur le dos du personnel et du service. Joe Higgins affirme: «S’ils privatisent, c’est parce que beaucoup de profits peuvent être réalisés.»
Dans l’Union Européenne, 1,4 million de travailleurs sont concernés. Dans les entreprises privées qui arrivent sur ce marché, les salaires sont invariablement plus bas que dans le public. Une étude de la fédération syndicale internationale UNI a calculé que les salaires y sont en moyenne 20% plus bas.
Un postier néerlandais donnait un exemple des conditions de travail dans ces nouvelles entreprises: «Ce sont de véritables cow-boys. Ils payent le personnel à la pièce et non par heure et si un travailleur ne réussit pas à tout faire, il ne gagne rien. Cela entraîne des salaires très bas.» L’existence de telles entreprises met aussi sous pression les salaires chez TNT (principal fournisseur européen de services de courrier express). Au lieu de l’augmentation salariale promise, la direction veut réaliser des économies de 25% pour les deux années à venir.
François, un postier de Bruxelles, a parlé des conséquences des libéralisations pour le personnel: «En 1991, il y avait encore 43.000 postiers en Belgique, pour moins de 30.000 maintenant. (…) «Les jeunes travaillent maintenant avec des contrats temporaires de six mois aux pires conditions. Cela ne signifie toutefois pas que ceux qui travaillent depuis déjà longtemps à La Poste gagnent beaucoup. Après 37 années de service, j’arrive à 25.000 euros brut par an, contre de 800.000 à 900.000 euros par an pour la direction. En un an, c’est plus que ce que j’ai gagné durant toutes ces années!» Un postier allemand racontait encore que les entreprises privées payent 50-60% de moins que l’ancien service public. Les postiers allemands sont dépendants de l’assistance sociale pour survivre.
Les libéralisations détruisent aussi le service. Des services moins rentables sont remis en cause, comme la livraison de courrier dans les régions éloignées. Un syndicaliste allemand racontait ainsi: «la livraison dans certaines régions ne va plus être garantie.» Des milliers de bureaux ferment partout en Europe, un désastre pour l’emploi et sur le plan social. «Les bureaux de poste et la livraison du courrier jouent un rôle social important», a déclaré Joe Higgins. Des 17.000 anciens bureaux de poste, en France, 8.000 ont déjà fermé leurs portes et la direction ne veut garder à terme que 3.600 bureaux. Le postier bruxellois disait encore: «La Poste perd son côté social. Nous devons livrer toujours plus rapidement et tous les gestes sont chronométrés. Nous avons par exemple 9 secondes pour mettre notre casque. Comment le personnel de La Poste peut-il encore rentrer en contact avec le public, certainement avec les personnes âgées, si nous devons travailler sous cette forme de pression?»
Les entreprises privées se concentrent sur les éléments les plus rentables, le reste est pour le gouvernement. Au privé les profits, à la collectivité de supporter les charges. En Finlande, l’entreprise publique ne réalise plus 30-80 millions d’euros de bénéfice comme c’était précédemment le cas, la collectivité doit maintenant contribuer à hauteur de 150 millions d’euros au fonctionnement des entreprises privées à la campagne.
Joe Higgins a aussi parlé de la résistance contre les libéralisations: «Le processus de libéralisation est bien avancé. Le mouvement syndical aurait dû lutter dès le début contre les libéralisations et les privatisations. On n’aurait jamais dû permettre d’arriver à la situation actuelle. Les services postaux doivent revenir aux mains du public sous contrôle démocratique du personnel et de la collectivité.»
La revendication de la fédération syndicale internationale UNI pour un «moratoire sur la poursuite des libéralisations» était considérée comme étant trop légère. Un postier grec a ainsi déclaré: «Mon pays est sous pression, les travailleurs et les postiers sont sous pression. Les directives sont liées à la politique générale de l’UE: une politique néolibérale. Un moratoire temporaire ne suffit pas.» Le 14 avril, l’UNI mènera une action au Parlement Européen, le PSL y sera présent. La résistance doit être organisée et coordonnée par les syndicats. Terry Kelleher, un facteur irlandais et conseiller communal du Socialist Party a conclu: «Les syndicat sont partout forts dans les services postaux. Ils doivent combattre et mener des actions pour défendre les syndicalistes, le service et l’emploi. Nous devons préparer des actions à la base, coordonnées au niveau national et européen, et lutter ensemble. Voilà ce qui devrait être le travail syndical.»
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LA POSTE: Vache à lait pour le privé ou service à la population ?
L’attaque européenne contre les services postaux se mène également dans notre pays. On y retrouve les mêmes éléments : d’un côté les attaques contre les salaires et les conditions de travail du personnel, de l’autre la baisse de la qualité du service pour la majorité de la population. Libéraliser signifie moins de services pour plus d’argent avec un seul gagnant: les gros actionnaires de la poste privatisée.
Par Geert Cool
Les arguments avancés par les partisans des “réformes” successives sont le volume de courrier constamment en baisse et la libéralisation dictée par l’Union Européenne.
La diminution du volume de courrier est toutefois remise en doute, l’année 2007 ayant ainsi connu une légère hausse. De plus, l’envoi de courriers publicitaires non adressés a augmenté. Diverses entreprises de courrier affirment que la diminu-tion du volume s’est stabilisée. Selon La Poste, la baisse de 4,5% connue dans la première moitié de 2009 est imputable à la crise économique. Ce qui n’empêche pas les profits de rester stables. Sans même tenir compte d’un profit exceptionnel de 117 millions d’euros (qui vient d’une opération de gestion), le profit serait resté stable (103 millions d’euros pour les six premiers mois).
En neuf ans, le nombre de membres du personnel a baissé de 44.000 à 32.000. 12.000 emplois de moins, c’est cinq fois le nombre d’emplois menacés à Opel-Anvers! La productivité, qui a augmenté de 30% en quelques années, n’a pas entraîné de meilleurs salaires. Les dirigeants s’en sont beaucoup mieux tirés. En 1994, le PDG de La Poste recevait 6 fois le salaire d’un employé de base ; en 2009, il l’empoche 45 fois !
Les partis traditionnels mènent la même politique à travers toute l’Europe : privatisations et libéralisations. Se cacher derrière l’obligation de suivre les directives européennes est hypocrite : ce sont les mêmes partis, à l’Europe comme sur le plan national, qui détricotent les services. Le but de la libéralisation est clair: faire plus de profit. Interrogé sur l’avancée de la libéralisation, le Ministre Van Ackere a déclaré que très peu de «progrès» avait été enregistré: «La productivité a augmenté de 40% ces quatre dernières années, surtout par le non-remplacement du personnel qui part en pension. Qui plus est, la marge bénéficiaire est passée de 8,7 à 12,8%.» Les actionnaires ont déjà pu empocher 1 milliard d’euros !
Pour garder ces profits à niveau, la direction veut économiser encore plus sur le personnel et sur les services. Seuls 650 bureaux de poste devraient survivre, et les effectifs devraient encore diminuer. Le projet de mettre en place des MacFacteurs sous la forme de facteurs à temps partiel et à bas salaire (qui recevraient 8,43 € de l’heure pour trois heures de tournée par jour) a été mis au frigo grâce aux actions spontanées du personnel. Mis au frigo, mais pas à la poubelle. Il est possible que cette proposition revienne bientôt sous une autre forme.
Qu’attendent donc les directions syndicales pour utiliser cette première victoire afin d’organiser le personnel et le mobiliser dans une lutte pour une poste de qualité avec un véritable personnel aux conditions de travail et de salaire décentes ? Il faut un plan d’action démocratiquement discuté pour organiser le large mécontentement contre la casse des services publics.
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La Poste : Non au McFacteur!
Ces dernières années, les travailleurs de La Poste ont vu pleuvoir les coups sur eux: des bureaux ont été fermés, un plan Georoute a suivi l’autre,… La colère contre la privatisation et la politique d’assainissement est grande. Mais à l’exception d’une manifestation nationale en mars dernier, la protestation est restée limitée à des actions isolées, bureau par bureau. D’une telle façon, l’introduction du Mc facteur – le «facteur de quartier» qui travaille à temps partiel pour un salaire de famine – ne sera pas stoppée. Nous avons besoin d’une résistance et d’une lutte généralisée.
- Archives "La Poste"
Ces derniers jours, différentes actions se sont déroulées dans diverses régions, et il est maintenant question de grève généralisée des travailleurs de La Poste du côté francophone, ce à quoi la direction a de suite réagi en annonçant qu’il n’était pas question de grève du côté néérlandophone. Si l’opposition n’est pas vigoureusement organisée, la direction trouvera toujours une façon de semer la discorde.
Durant plusieurs années, la politique de libéralisation a fortement diminué le nombre de travailleurs: alors qu’il y avait autrefois 40.000 emplois, il y en a maintenant 8.000 de moins. Un emploi sur cinq a disparu. 8.000 emplois, c’est encore trois fois Opel-Anvers. Les autorités n’ont accordé aucun soutien, au contraire, ce sont elles qui ont imposé la libéralisation.
Maintenant, la direction de La Poste veut remplacer un grand nombre de facteurs par des livreurs de courrier qui devront se contenter d’un salaire de famine. La direction pense particulièrement à des femmes au foyer et des étudiants qui distribuerons le courrier trois heures par jour. Des McFacteurs en d’autres termes. Du reste, il est certain que cette expérience sera renouvelée ailleurs: pourquoi des femmes au foyer et des étudiants ne pourraient-ils pas être utilisés comme chauffeurs de bus aux heures de pointe par exemple? Cela n’est peut-être pas encore pour demain, mais si des contrats de trois heures par jour à 8,43 euros de l’heure sont permis, d’autres n’hésiteront pas à suivre cet exemple.
Le personnel de La Poste est actuellement déjà très flexible. Nombreux sont ceux qui travaillent depuis déjà plusieurs années comme interimaires avec des contrats d’une semaine. D’innombrables bureaux ont été fermés. Les facteurs travaillent le chronomètre à la main, avec de plus grandes rondes à effectuer. Mais pour le patron de La Poste, un salaire de 8,43 euros de l’heure n’est pas «salaire de famine» – qu’il accepte alors lui-même un salaire semblable – parce qu’il est possible grâce aux primes d’aller jusqu’à 10 euros brut de l’heure. En plus, ajoute-til, «c’est justement le but que les facteurs de quartier aient encore un autre revenu».
À terme, La Poste veut remplacer 4.000 facteurs par 8.000 facteurs de quartier. La direction veut mettre en place une trentaine de projets-pilotes au cours des prochaines semaines, ce qui divise la résistance. C’est l’introduction de ces facteurs mal payés et à temps partiel qui a donné lieu à la manifestation de mars 2009. Beaucoup de travailleurs et de travailleuses de La Poste ont considéré cette manifestation comme quelque chose qui aurait dû arriver depuis longtemps et espéraient qu’un plan d’action coordonné au niveau national arriverait. Il est assez regrettable que cela n’ait pas été le cas.
Il est grand temps d’avoir un plan d’action avec des journées d’action nationales revendiquant une Poste de qualité avec un vrai personnel qui bénéficie d’un emploi à part entière et d’un traitement honnête. Cela signifie de s’opposer à la libéralisation et que La Poste redevienne un service public où la prestation de service et le respect pour le personnel sont à nouveau des élément centraux.
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A La Poste moderne … des conditions de travail du 19ème siècle
Enfin, les dirigeants syndicaux reconnaissent que la coupe est pleine ! La libéralisation imposée par l’Europe n’est pas devenue une modernisation, mais un retour au 19ème siècle. Nous avons déjà perdu 8.000 des 40.000 postes de travail, soit 1 sur 5. Des centaines de bureaux sont fermés. La charge de travail est devenue inhumaine. Au lieu de préparer La Poste au futur, les actionnaires danois ont pris la fuite avec nos efforts. Chers dirigeants syndicaux, nous ne voulons pas laisser échapper un peu de vapeur; nous voulons par contre un plan d’action pour sauver une poste moderne, donc entièrement publique, et avec des conditions de travail humaines!
Model 9, bulletin d’information et d’action de travailleurs de La Poste qui sympathisent avec les idées du PSL
Il y a des années, Modèle 9 avait averti du fait que la libéralisation allait se faire aux dépens de l’emploi et d’un rythme de travail inhumain. Modèle 9 est le journal d’action du personnel de La Poste adhérant ou sympathisant avec le Parti Socialiste de Lutte (PSL, ex-MAS). La majorité des postiers était d’accord avec nous, mais pensaient qu’après coup, ce serait supportable. Les dirigeants syndicaux espéraient pouvoir éviter le pire. Après trois générations de Géoroute, de fermeture de bureaux, de réorganisation, de cleaning, de Poststation etc. il est clair que ce n’est pas supportable. Si la coupe est pleine, c’est parce que les conditions de travail sont devenus insupportables.
“Cette libéralisation se fera quand-même”, nous a-t-on dit. Il fallait “moderniser”, ne pas “s’accrocher de façon conservatrice aux acquis du passé”. Les journalistes, les politiciens et les patrons se répétaient sans arrêt. Et nous avions fait grève pour limiter les dégâts. Nous devions le faire les mains menottées, bureau après bureau, au lieu de le faire tous ensemble. Combien d’entre nous sont encore nommés? Nous avons concédé le travail en intérim, des contrats hebdomadaires, signés à la fin de la prestation. Maintenant ils veulent nous remplacer par des livreurs de poste à 500 € le mois.
Nos dirigeants syndicaux ont raison, lorsqu’ils disent que « la coupe est pleine ». Mais ce ne sont pas seulement l’augmentation de la charge de travail aux guichets, l’outsourcing et la libéralisation « sauvage » à laquelle nous nous opposons. On nous a vendu jadis la libéralisation puisque des clauses sociales étaient prévues. Il faut malheureusement constater que la libéralisation, “sauvage” ou pas, mine non seulement les conditions de travail, mais menace la Poste elle-même. Maintenant que les actionnaires danois se sont enfuis avec la recette, La Poste est pour moitié aux mains d’un fonds d’investissement obscur qui demain, lorsque ce sera plus rentable ailleurs, pourra carrément retirer la prise. La libéralisation n’est pas moins risquée pour La Poste qu’elle ne l’était pour les banques!
Le Parti Socialiste de Lutte présentera des listes lors du scrutin tant pour l’Europe que pour les Régions. Nous défendons les services publics et l’abolition des directives européennes de libéralisation…
MODELE 9 SOUTIENT LES REVENDICATIONS SYNDICALES:
- Une poste de qualité avec une vision pour l’avenir.
- Un vrai statut « facteurs distributeurs » pour l’avenir.
- Une poste en bonne santé et à nouveau au service de la population.
- Des emplois décents et une rémunération honnête.
- La compensation totale de la perte de revenus.
Pour Modèle 9 ceci ne peut se faire dans le cadre d’une poste libéralisée, qu’il s’agisse d’une libéralisation « sauvage » ou « domestiquée ».
- Un retour à une juste proportionnalité entre les rétributions du top management et les salaires les plus bas.
- Un engagement politique qui respecte à nouveau les travailleurs afin qu’ils ne soient pas poussés vers la mendicité.
La Poste doit redevenir un service public. Des managers excessivement rémunérés ne nous ont rien apportés. Une politique qui respecte les travailleurs en est une qui casse avec le libéralisation et annule les accords sur le niveau Européen concernant la libéralisation de la poste! Qu’attendent nos syndicats à revendiquer cela de nos politiciens ?
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La Poste – L’EUROPE NOUS REJETTE AU 19EME SIECLE
À Bruxelles, les syndicats diffusent un tract intéressant qui critique la politique de libéralisation et de flexibilité pour les travailleurs menée à La Poste. La libéralisation signifie moins de services pour plus d’argent tandis que le personnel est pressé au maximum pour augmenter les juteux bénéfices des actionnaires. Les revendications des fédérations syndicales sont correctes: une Poste de qualité avec un véritable personnel, des emplois décents et des salaires honnêtes,… Une tension de salaire dans de justes proportions est également demandée de même qu’une politique qui respecte les travailleurs.
Tract du front commun syndical (CGSP, CSC-Transcom, SLFP)
L’EUROPE NOUS REJETTE AU 19EME SIECLE
Chaque réorganisation à La Poste mène à une perte d’emplois, et cette perte d’emplois est plus élevée que la soi-disant « diminution de volume » Autrement dit: les emplois disparaissent mais la charge de travail augmente ! Il suffit de regarder Georoute III, Collecte, fermeture des bureaux, réorganisation Retail, réorganisation Cleaning, les collaborateurs des services centraux, etc.
Pour le personnel, la coupe est pleine
alors que nos actionnaires danois veulent réaliser une opération juteuse en revendant leurs actions pour 370 millions € alors qu’ils ont investi 150 millions € il y a seulement quatre années.
CE N’EST PAS LA CRISE POUR TOUT LE MONDE. C’EST PLUS QUE SCANDALEUX !
STOP A LA DESTRUCTION DE LA POSTE !!!
- Non à l’augmentation de la charge de travail aux guichets
- Non a l’ outsourcing
- Non à une libéralisation sauvage
- Non à une classe de travailleurs pauvres
ET QUE VOULONS NOUS OBTENIR ?
- Une poste de qualité avec une vision pour l’avenir.
- Un vrai statut « facteurs distributeurs » pour l’avenir.
- Une poste en bonne santé et à nouveau au service de la population.
- Des emplois décents et une rémunération honnête.
- La compensation totale de la perte de revenus.
- Un retour à une juste proportionnalité entre les rétributions du top management et les salaires les plus bas.
- Un engagement politique qui respecte à nouveau les travailleurs afin qu’ils ne soient pas poussés vers la mendicité.
TENEZ-VOUS PRETS POUR DES ACTIONS ET SUIVEZ LE MOT D’ORDRE DE VOTRE SYNDICAT
Position du PSL
Nous soutenons la lutte des travailleurs de La Poste contre la politique de libéralisation de l’Union Européenne et de ses États membres. Tous les partis traditionnels ont une responsabilité dans l’application de cette politique. Au milieu années des ‘90, la plupart des pays européens avaient des gouvernements sociaux-démocrates et les libéralisations ont été nombreuses durant cette période. C’est à ce moment qu’ont été jetées les bases des problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui les services publics. Tous partis établis ont coopéré à cela.
Aucun parti traditionnel ne prend le parti des intérêts des travailleurs. Le PSL se présentera aux élections de juin – sur une liste commune avec la LCR pour les élections européennes – non pas parce que nous pensons pouvoir faire la différence au niveau électoral, mais bien parce que nous voulons utiliser cette période afin d’accentuer la nécessité de construire un nouveau parti large, un parti des travailleurs, qui puisse être le relais politique des revendications de la base syndicale.
A côté de la popularisation de cette discussion, nous mettrons en avant la question de meilleurs services publics, c’est-à-dire de services publics avec plus de financement public et avec un véritable statut pour le personnel. Nous nous opposons à la politique de libéralisation qui affirme que les profits sont centraux. Un service public, comme La Poste, doit offrir ses services à la population, pas à un petit groupe d’actionnaires.
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LA POSTE: non à la fermeture des bureaux de poste
La libéralisation de La Poste fait déjà sentir ses effets mais la direction veut encore fermer 198 bureaux cette année. Libéraliser signifie moins de services pour un coût plus élevé pour le client. Or, 2.330 grands clients représentent 65% de toutes les recettes de La Poste. Pourquoi faudrait- il encore offrir des services corrects aux millions d’autres utilisateurs de La Poste ?
Les nombreuses fermetures de bureaux vont mener à des problèmes : les files d’attente seront proportionnelles au nombre de bureaux fermés. La violence avec laquelle La Poste va être privatisée pourrait être semblable à ce qui s’est passé aux Pays Bas. TNT et la Banque de la Poste hollandaise ont annoncé que 250 bureaux de poste allaient être fermés et que 1.850 emplois seraient perdus. Le service se déplace vers le système néerlandais des points de poste. Et les services de la Banque de la Poste vont être repris par ING.
En Belgique, la poste planifie ses assainissements. Au lieu des 14.000 facteurs d’aujourd’hui, la direction veut aller vers 9.000 facteurs et 6.000 contractuels à temps partiel. La direction a annoncé que, tous les ans, 1.500 départs naturels vont continuer à avoir lieu. En 2007, le nombre de membres de personnel a baissé de 1.785 unités !
La libéralisation n’est clairement pas dans l’intérêt du personnel et pas non plus dans celui des utilisateurs ! Mais qui en profite alors ? Les actionnaires des partenaires privés – CVC Capital et La Poste danoise – ont reçu un dividende global de 30,4 millions d’euros, en hausse de 50% par rapport à l’an dernier.
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