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Category: Elections 2010 et 2009
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Des affiches en contradition avec la loi linguistique?
La commune de Denderleeuw a demandé au PSL-LSP (appelé “SLP” dans le mail de la commune) d’adapter son affiche bilingue et de masquer le texte en français, qui serait en contradiction avec la législation linguistique. Un responsable communal nous a ainsi écrit: “Cela s’oppose à la législation linguistique puisque la commune de Denderleeuw est une commune uniquement néerlandophone. Nous demandons donc au parti SLP de retirer immédiatement ses affiches bilingues ou de recouvrir le texte en français.”
Communiqué de presse du PSL-LSP
Le PSL-LSP mène une campagne nationale avec une affiche identique en français et en néerlandais. Nous agissons de la sorte afin de protester contre la surenchère communautaire et pour mettre en avant la défense des intérêts des travailleurs, qu’importe leur langue, leur origine ou leur sexe. C’est visiblement une opinion inacceptable pour la commune de Denderleeuw.
Cette demande au nom de la législation linguistique s’attaque à la liberté d’expression. A Denderleeuw, la législation linguistique n’est très clairement pas utilisée dans le cadre de la communication entre les autorités et les habitants, mais également pour les partis et leurs positions politiques. Le PSL-LSP ne va pas accepter cette limitation de la liberté d’expression. Nous avons donc demandé que la commune laisse nos affiches intactes.
La langue utilisée ainsi que le contenu des affiches du PSL-LSP est un sujet sur lequel la commune de Denderleeuw n’a pas à se prononcer. Les responsables de cette commune n’ont à déterminer ni la langue que nous utilisons ni notre nom de parti. Si le conseil communal de Denderleeuw veut des affiches unilingues sous le nom de ‘‘SLP’’, il est tout à fait libre de créer un tel parti, de produire ses propres affiches et de lancer ses campagnes.
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Le MOC soumet son cahier de revendications au PS, au CDH, au MR, à Ecolo et au Front des Gauches
J’ai rarement vu un débat aussi professionnel que celui organisé par le Mouvement Ouvrier Chrétien mardi soir dernier à l’Aéropolis, le quartier général du MOC. Des politiciens des quatre partis traditionnels francophones et du Front des Gauches ont été soumis aux questions de toutes les organisations qui composent le Mouvement Ouvrier Chrétien. Le PSL-LSP a enregistré ce débat qui a duré deux heures. Voici un rapport de cette soirée.
Par Eric Byl
Anja Deschoemacker en débat avec les partis établis
La manière dont ce débat a été pris au sérieux s’est reflétée dans les représentants envoyés par les différents partis. Ainsi, pour le PS, Laurette Onkelinx en personne s’était déplacée, de même que Joëlle Milquet pour le CDH, Sarah Turine pour ECOLO, Serge de Patoul pour le MR et Anja Deschoemacker pour le Front des Gauches. Chaque organisation du MOC avait 8 minutes pour exposer une problématique et poser 2 questions concrètes en découlant, après quoi les représentants politiques avaient 4 minutes pour commenter leur façon de voir les choses et répondre aux deux questions.
Jean Hermesse, le secrétaire général de la Mutualité Chrétienne, a expliqué chiffres à l’appui à quel point l’inégalité sociale a un effet négatif sur la santé. Il a lancé un appel à la solidarité et à la réduction des frais supportés par le patient. La première question de la Mutualité Chrétienne était: êtes-vous prêts à intervenir pour limiter les frais hospitaliers du patient, et de quelle façon concrète ? La deuxième : quelle mesure trouvez-vous prioritaire pour créer à terme une offre de soins de santé adaptée au vieillissement de notre population ?
Je n’étais certainement pas le seul dans la salle à me rendre compte que les politiciens avaient adapté leur rhétorique face aux auditeurs. Nous avons donc pu entendre des politiciens traditionnels qui ont pourtant, tous sans exception, participé à la politique néolibérale de ces 30 dernières années, défendre à l’unisson l’universalité des soins de santé publics. Pas ‘‘d’économies sauvages’’ et une franchise maximale de 200 €, a répondu Joëlle Milquet. De même que Laurette Onkelinx et Sarah Turine, elle a défendu de conserver le taux de croissance de 4,5% du budget de la santé publique. Laurette Onkelinx a ajouté qu’une partie pouvait être mise de côté, pour le fonds de vieillissement par exemple. Elle a également souligné que le récent accord dans le non-marchand ouvrait la voie à la création de 10.000 emplois, mais elle a oublié de mentionner que ce développement reste très loin derrière l’ampleur des tâches qui incombent à la santé publique.
Sarah Turine a plaidé pour la prévention, par une alimentation plus saine et un meilleur environnement entre autres. Elle pense peut-être que ceux qui font leurs courses à l’Aldi ou au Lidl y vont tout simplement par choix ? Que la santé est moins bonne dans les quartiers surpeuplés de Bruxelles, par exemple, nous le savons, mais où trouver de l’argent pour avoir une petite maison avec jardin ? Elle a également parlé de revoir le rôle du médecin généraliste et d’interdiction tout supplément sur les honoraires.
Même le représentant du MR a déclaré que tout le monde devait être assuré. Mais, selon lui, le secteur privé a un rôle à jouer, dans l’aide aux personnes âgées par exemple. Aucun mot au sujet du fait que le gouvernement a décidé de garder le taux de croissance du budget des soins de santé, mais seulement à condition que cela puisse également être utilisé pour combler les déficits d’autres secteurs de la sécurité sociale. Anja Deschoemacker s’est déclarée contre la commercialisation des soins de santé, comme quelques autres. Elle a parlé des conditions de travail dans ce secteur et a aussi plaidé pour l’intégration de l’assurance de santé et de l’assurance hospitalisation dans l’assurance de maladie ordinaire, et cela pour tout le monde, pas seulement en Flandre
Au nom de la CSC, le secrétaire général Claude Rolin a accentué la nécessité de donner une priorité absolue au premier pilier de retraite (géré par l’Etat) et de lutter contre le chômage, pas contre les chômeurs. Ses questions étaient : comment pensez-vous préserver et développer la retraite légale ? Que proposez-vous pour promouvoir l’emploi, à côté de la formation, de l’accompagnement et de l’activation des chômeurs et des plans de création d’emplois?
De Patoul a surtout constaté que beaucoup de postes vacants n’ont pas trouvé de travailleur. Bref, il y a des lacunes en termes de formation. Lui-même il ne doit pas postuler pour ce genre d’emplois, sinon il aurait pu constater que les patrons ne sont pas très chauds pour engager des jeunes et qu’ils préfèrent attendre jusqu’au moment où ces jeunes veulent faire ce boulot presque gratuitement. Joëlle Milquet a bien entendu défendu son plan win-win. Selon elle, cela a aidé 12.000 jeunes peu scolarisés à trouver un emploi. Elle n’a pas précisé combien de ces jobs sont de véritables emplois qui ne tiennent pas simplement à l’argent mis sur la table par la collectivité. Laurette Onkelinx veut revoir le principe de la Déduction des Intérêts Notionnels pour lier cela à la création d’emplois et pour sanctionner les sociétés qui ne consacrent pas 2% de leur chiffre d’affaires à la formation. Sarah Turine, de son côté, défend les emplois verts. Pris globalement, tous les partis traditionnels veulent plus de formation et, avec quelques nuances, veulent créer des emplois en diminuant les charges patronales.
Anja Deschoemacker a souligné que, depuis déjà 30 années d’une telle politique, nous avons pu constater que les diminutions de charges ne créent pas d’emploi. Ces partis traditionnels qui se plaignent maintenant de notre manque de formation sont les mêmes que ceux qui, depuis des années, entretiennent le sous-financement de l’enseignement. Anja a aussi défendu l’élargissement des services publics avec des emplois statutaires au lieu d’inventer de nouveaux plans de création d’emplois. Suffisamment d’études démontrent que ces plans de création d’emplois coûtent plus aux caisses de la collectivité que l’engagement de fonctionnaires.
Tous les partis ont plaidé d’accorder la priorité au premier pilier de retraite. Sarah Turine veut faire dépendre la déductibilité des caisses de retraite de l’éthique et la durabilité des investissements. Milquet et Onkelinx trouvent que le deuxième pilier doit être généralisé vers une sorte de capitalisation collective, une sorte de premier pilier bis. Seul De Patoul trouvait que les deux piliers doivent être équivalents. Anja a reconnu le besoin de renforcer le premier pilier, mais a plaidé contre les charges sur le deuxième et troisième pilier, après que les millions de personnes y aient été poussés parce que les allocations du premier pilier ont été vidées.
Finalement Thierry Jacques, le président du MOC, a formulé 3 questions pour la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, les Equipes Populaires et pour Vie féminine. Pour les Equipes Populaires: que vous pensent de la proposition d’une base de données centralisée qui comprenne tous les comptes des contribuables pour que l’information se trouve à disposition plus rapide comme l’exemple de la base de données FICOBA en France ? Pour le JOC : quelles alternatives et adaptations proposez vous concernant le système de travail d’intérim ? Et finalement pour Vie féminine : quels sont vos plans concernant l’inégalité entre hommes et femmes et comment agir concrètement?
Evidement, tout le monde a plaidé de s’attaquer à la fraude fiscale, y compris le MR. Le CDH a indiqué qu’aux USA, la fraude fiscale est considérée comme un crime, alors qu’il s’agit plutôt d’un sport en Europe. Pour le PS, la création d’une base de données ne va pas assez loin. Avec Ecolo, le PS plaide pour une forme d’impôt sur les bénéfices des fortunes. Le MR a continué à souligner que la fraude sociale doit aussi être combattue. Mais nous n’avons pas à attendre beaucoup si la lutte contre la fraude fiscale connaît à l’avenir la même intensité que lors des législatures précédentes. Anja a répété les propositions du Front des Gauches concernant un impôt sur les grandes fortunes et une plus grande progressivité de l’impôt.
En réponse à la question de la JOC, la plupart des politiciens se sont limités à dénoncer les abus du travail intérim. Même le représentant du MR a admis que l’intérim ne devrait servir que d’emploi temporaire, comme si le MR ne sait pas que d’innombrables travailleurs sont gardés très longtemps dans l’intérim. L’abus massif de travail d’intérim par La Poste, par exemple, n’a été touché par aucun politicien traditionnel. Anja a plaidé pour des contrats convenables et à durée indéterminée et pour des contrats statutaires dans les services publics. Elle a également défendu une drastique réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.
Alors que, pour certains, l’égalité entre hommes et femmes augmente, pour la grande majorité elle recule, a reconnu le CDH. Cela a un rapport avec le recul social global. Onkelinx a déclaré que dans le gouvernement, il avait été convenu de d’abord tester l’effet de chaque mesure sur l’inégalité, avant de les voter. Ecolo a plaidé pour l’obligation du congé parental. Anja a confirmé ce dernier à condition que les allocations soient alors fortement augmentées. Elle a tout de suite mis l’accent qu’aussi longtemps que les déficits sociaux existent, il va toujours y avoir des discriminations, parce qu’une discussion surgira inévitablement sur la distribution de ces pénuries. Avec cette position, elle a provoqué le premier et unique applaudissement.
La soirée a été clôturée par Thierry Jacques. Le MOC rédigera un rapport du débat, probablement à titre d’information pour ses membres. Il a semblé accorder sa préférence pour un Olivier, CDH, Ecolo est le PS. Néanmoins, le Front des Gauches a été félicité par différents spectateurs pour la contribution très forte de sa représentante, Anja Deschoemacker.
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Ce mercredi 9 juin: Meeting International : Tous ensemble contre leurs crises !
Ce grand meeting international se déroulera à Bruxelles et acceuillera des orateurs du Front des Gauches ainsi que des parlementaires européens de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique. Venez nombreux assister à cet évènement qui vous permettra d’entendre des orateurs de Belgique bien entendu, mais aussi de Grèce, du Portugal, d’Irlande, de France et du Luxembourg.
Où? Au Garcia Lorca, à partir de 19h, rue des foulons, 47-49 à Bruxelles. En tram: arrêt Lemonnier (lignes 3 et 4) – En train: à deux pas de la Gare du Midi
Avec des parlementaires européens GUE/NGL:
- Syriza (Grèce)
- Bloco de Esquerda (Portugal)
- Socialist Party (Irlande)
- Front de Gauche (France)
- Nouveau Parti Anticapitaliste (France)
- Déi Linke (Luxembourg)
Liste des orateurs du Front des Gauches:
- Robert Tangres (PC), tête de liste Sénat
- Anja Deschoemacker (PSL-LSP), tête de liste BHV
- Céline Caudron (LCR), tête de liste Hainaut
- Annick Letecheur (PH), tête de liste Namur
Partout en Europe: Tous ensemble contre leurs crises!
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Les élections vont-elles adoucir les querelles communautaires?
Le 13 juin, on vote à nouveau. Une solution pour résoudre les querelles qui ont entraîné la chute de Leterme II ? Rien n’est moins sûr. Les résultats peuvent rendre encore plus difficile la formation d’une coalition stable. Mais, sur l’essentiel, tous les partis traditionnels sont néanmoins d’accord : les travailleurs et leurs familles doivent payer la crise.
Pa Eric Byl
La bourgeoisie belge a un problème. Trente années de politique néolibérale ont totalement vidé d’autorité ses instruments politiques. Les partis qui se réfèrent au mouvement ouvrier devraient donc voler de victoire en victoire, mais ce n’est pas le cas. Pourquoi ?
Le mouvement ouvrier puise sa force de son nombre, au contraire de la bourgeoisie qui tire sa force de son capital. Mais ce nombre est seulement une force potentielle, elle doit être organisée pour être efficace. C’est ce que font les syndicats, pas toujours dans la mesure réclamée par la base. Mais la lutte pour les intérêts des travailleurs ne peut pas uniquement se gagner syndicalement, les décisions politiques ont un impact sur nos conditions de travail et de vie. Sur ce terrain aussi, les travailleurs ont besoin d’une représentation.
A l’époque, la social-démocratie et quelques représentants du Mouvement Ouvrier Chrétien jouaient encore ce rôle. Mais rien de cela ne subsiste encore. Ils sont devenus les loyaux exécutants de la politique du patronat, plus efficaces que la droite officielle qui se heurte facilement aux syndicats. En Grèce, les ‘‘socialistes’’ ont remplacé les conservateurs au gouvernement puisqu’ils sont plus aptes à faire avaler aux travailleurs le plan d’assainissement le plus dur de leur histoire. En Belgique, les partis sociauxdémocrates se présentent comme des ‘‘partis responsables’’, ils vendent la politique du patronat dans un emballage ‘‘social’’.
Le nombre de travailleurs qui se laissent encore piéger par cela diminue constamment. Ceux qui votent encore pour les sociaux-démocrates le font généralement pour ‘‘éviter le pire.’’ Pourtant, les dirigeants de la FGTB continuent à s’agripper à cette idée. En Wallonie, cela passe encore puisque personne n’est mieux placé que le PS pour présenter le démantèlement social comme un progrès social, si nécessaire en recourant aux luttes de nos ancêtres: ‘‘créateurs de progrès depuis 125 ans’’, dit le PS. En Flandre cela ne marche plus depuis longtemps déjà. Des aventuriers racistes, populistes et nationalistes occupent l’espace laissé vacant. Mais au lieu de rompre les liens entretenus avec le SP.a pour l’ABVV (l’équivalent flamand de la FGTB) et avec le CD&V pour l’ACV (l’équivalent flamand de la CSC) et de mettre en avant une véritable alternative, les dirigeants syndicaux ne font rien autre qu’appeler les travailleurs à voter, encore une fois, pour leurs bourreaux soi-disant pour ‘‘éviter pire’’. Il en résulte un morcellement politique énorme. Pour restaurer leur position électorale, les partis traditionnels sont prêts au harakiri.
Comme Verhofstad au début de sa carrière, le tout nouveau président de l’Open-VLD Alexander De Croo, est prêt à tout faire pour attirer l’attention, même si cela fait sauter l’establishment au plafond. En faisant tomber le gouvernement, il parie gros. Un accord sur BHV aurait conduit à une victoire électorale éclatante pour le CD&V. Au CD&V, ils doivent avoir pensé qu’au VLD, le sens de l’Etat allait finalement prendre le dessus sur les intérêts électoraux. Mais non. Ceci dit, De Croo n’a fait que répéter l’exemple donné par le CD&V.
Il y a quelques années, le nationalisme flamand, y compris la NVA, était à deux doigts de la mort. C’est le CD&V qui l’a réanimée pour des raisons purement électoralistes. Marianne Thyssen, la présidente du CD&V, prétend que le CD&V veut ‘‘continuer à se mobiliser pour une économie sociale, pour une politique de soutien aux faibles et pour le maintien du dialogue communautaire.’’ C’est exactement le contraire de la pratique du CD&V de ces dernières années. ‘‘Chez nous, il n’y aura pas de gros mots ou d’ultimatum’’, ajoutet- elle. Quelle hypocrisie !
Les partis francophones reprochent également à l’Open-VLD son manque de responsabilité. Mais même les retombées volcaniques n’ont pas pu retenir Maingain d’envoyer une torpille communautaire à partir de la Méditerranée. Lorsque Jean Gol, du PRL, a offert au FDF une bouée de sauvetage avec son cartel, il ne pouvait évidemment pas savoir que le FDF allait par la suite peser sur son successeur au MR, Didier Reynders.
Les partis traditionnels francophones sont maintenant très aimables entre eux, mais, néanmoins, le PS n’a pas pu se retenir d’évoquer la responsabilité partielle du MR pour cette crise. Le CD&V et le MR ne sont pourtant pas les premiers partis traditionnels à avoir ouvert les portes pour accueillir des nationalistes et/ou des régionalistes dans leurs rangs pour des raisons électorales. Pendant la crise des Fourons, le PS avait déjà accueilli un cheval de Troie du régionalisme, José Happart.
La peur s’est installée. Ces élections seront les plus communautaires depuis des années. Seule une grande coalition avec les quatre familles traditionnelles – chrétien-démocrates, sociaux-démocrates, verts et libéraux – peut avoir la possibilité de temporairement démêler l’écheveau du fil communautaire. Cela libérera le chemin pour le ‘‘vrai défi’’: renflouer le trou creusé par la reprise des dettes bancaires dans le budget, aux frais des travailleurs et de leurs familles. Cela demande une révision de la loi de financement, pour que les régions et les communautés contribuent à cet effort Mais c’est plus facile à réaliser sans les inconditionnels du communautaire, d’où les tentatives de l’establishment pour améliorer la position électorale du CD&V et du SP.a, qui sont tout le temps sous les feux de la rampe. Le pire scénario serait que la N-VA devienne incontournable. Dans ce cas, nous serions à nouveau repartis pour quelques années de querelles communautaires pendant lesquelles ‘‘le vrai défi’’ serait mis au frigo. Dans ce cas, l’establishment mènerait la stratégie du pourrissement, des gouvernements se suivront à un rythme accéléré, et la N-VA serait alors rendue responsable de la situation.
Quel que soit la coalition qui suivra ces élections (une grande coalition à quatre ou une formule avec la NVA), l’enjeu de ces élections est de faire payer la facture de la crise aux travailleurs et à leurs familles. Seule une résistance massive et un nouveau parti des travailleurs avec un soutien des grands syndicats peuvent assurer que les responsables de la crise vont devoir mettre les mains dans leurs propres poches.
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Meeting du Front des Gauches réussi à Bruxelles-Hal-Vilvorde
Vendredi dernier s’est tenu le meeting du Front des Gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde. Une centaine de personnes étaient venues écouter les orateurs de Vélorution, du CAP, du PH, du PC, de la LCR et du PSL-LSP (dans l’ordre des prises de parole). Le débat qui a suivi les présentations a permis d’aborder la question communautaire évidemment, mais également la meilleure manière de riposter face à la crise. La question de l’importance cruciale d’un plan d’action national de défense de l’emploi a été soulevée, mais également la nécessité d’une riposte européenne, comme l’ont mis en avant plusieurs eurodéputés de la Gauche Unitaire Européenne.
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Bruxelles: Débat du MOC ce 1er juin à 18h00
Le Mouvement ouvrier chrétien (MOC) a adopté son mémorandum politique. Celui-ci, ainsi que les priorités politiques qui en découlent, tant pour le MOC que pour ses organisations constitutives, seront présentées aux présidents et hauts représentants de partis lors de ce meeting. Cette rencontre est non seulement publique, mais vous êtes cordialement invité(e)s à rejoindre ce bel exercice démocratique.
Invités : Joëlle Milquet (cdH), Sarah Turine (Ecolo), Laurette Onkelinx (PS), un(e) représentant(e) du MR, Anja Deschoemacker (PSL-LSP, tête de liste pour Bruxelles-Hal-Vilvorde pour le Front des Gauches).
Le mardi 1er juin 2010, de 18h à 20h
Aéropolis (rez-de-chaussée – salles 4 et 5)
chaussée de Haecht 579, 1030 Bruxelles
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Agenda Front des Gauches – Bruxelles-Hal-Vilvorde
Voici l’agenda du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde. D’autre arriveront bientôt, notamment après la réunion ouverte de ce soir à Liège, qui va poursuivre et élargir l’organisation des tractages, collages,… Pour plus d’informations à Bruxelles-Hal-Vilvorde, n’hésitez pas à prendre contact!
Meeting (bilingue) régional de Bruxelles-Hal-Vilvorde du Front des Gauches
Ce vendredi 28 mai 2010 à 19h30 à Espace Marx (4, rue Rouppe—1000 Bruxelles) .
Avec des candidats de chaque organisation et des indépendants, avec distribution du matériel de campagne.
Le Front des Gauches se présente à vous à travers ses candidat-e-s pour la liste à la Chambre à Bruxelles-Hal-Vilvorde:
- Anja Deschoemaker (Tête de liste à la Chambre à BHV, PSL-LSP)
- Vladimir Caller (2e effectif, PC)
- Pauline Forges (3e effective, LCR, JAC)
- Réginald de Potesta de Waleffe (4e effectif, Vélorution)
- Gilles Smedts (6e effectif, PH)
- Raouf Ben Ammar (11e effective, CAP)
- Philippe Santini (dernier effectif, candidat d’ouverture)
Bar et stands. Entrée libre, venez nombreux-euses !
Autres dates à retenir ;
Meetings locaux avec de nombreux candidats
- Mardi 01/06/2010 à 19h30 à St Gilles , local UPJB rue de la Victoire, 61 1060 Bruxelles
- Mercredi 02/06/2010 à 19h30 à Ixelles, café « Chez Jo » Chaussée de Wavre, 6 1050 Bruxelles (proximité porte de Namur)
- Mercredi 02/06/2010 à 19h30 à Molenbeek, local Randstad – 45-47 rue du jardinier 1080 Bruxelles (M°Ribaucourt ou Compte de Flandre)
- Jeudi 03/06/2010 à 19h30 au Dolle Mol – rue des Eperonniers – 1000 Bruxelles
Stands de Week-end :
- Samedi 29 mai de 10h30 à 13h00 : marché place Flagey
- Samedi 29 mai de 15h00 à 19h00 : place Saint Gery
- Dimanche 30 mai de 10h30 à 13h00 Marché des abattoirs Anderlecht
- Dimanche 06 juin de 10h30 à 13h00 Marché du Midi
- Samedi 12 juin de 110h30 à 13h00 Marche du Parvis de St Gilles
Prenez Contact avec la coordination de la campagne dans tout l’arrondissement B-H-V :
- Affichage : Arne (0486 36 01 68)
- Tracts : Gilles (0497 54 27 41)
- Media & Co: Boris (0472 299 192)
Il y aura du matériel disponible aux endroits suivants :
- Café Dolle Mol, rue des Eperonniers, – 1000 Bruxelles de 16h00 à 02h00
- Local PSL, Rue du Jardinier, 45-47 à 1080 Bruxelles de 9h00 à 20h00 en semaine et de 10h à 16h les weekends. (02 345 61 81)
- Local de la LCR – 20 rue Plantin à 1070 Bruxelles à partir de lundi 31 mai de 17h à 21h00
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Résistance sous la pluie contre la politique antidémocratique du conseil communal de Sint-Pieters-Leeuw
Ce matin une quinzaine de militants du Front des Gauches, du Parti Socialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) et du Comité voor een Andere Politiek ont été à la Weerstandsplein (Place de la Résistance) afin de protester, sous la pluie, contre la façon antidémocratique dont cette commune traite les élections. Par manque de panneaux électoraux, que la commune refuse d’installer, nous avons collé nos affiches sur le panneau destiné au Centre Culturel.
Anja Deschoemacker, membre du Parti Socialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) et tête de liste néerlandophone et bilingue pour la liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde
La bourgmestre Vanlinthout n’est qu’un exemple parmi les différents bourgmestres de Hal-Vilvorde qui boycottent les élections. Ou plutôt qui prétendent boycotter les élections. En effet, son parti (le CD&V) participe à fond à ces élections, avec plusieurs des bourgmestres « boycotteurs » sur leur liste. En fait la seule chose vraiment « boycottée » est la campagne des partis qui ne sont pas d’accord avec la bourgmestre, des partis qui offrent un autre message que la surenchère communautaire menée par tous les partis traditionnels flamands.
La bourgmestre évite ainsi que d’autres partis ne puissent parler aux habitants de Sint-Pieters-Leeuw sur le fait que leur conseil communal ne mène pas une politique qui pourrait amener une réelle solution pour, entre autre, le problème du prix des logements qui grimpe de façon continue dans la région. Elle se cache lâchement derrière la surenchère communautaire pour échapper à sa propre responsabilité sur ce terrain et cela ne peut évidemment pas être dénoncé.
Nous avons collés nos affiches sans aucune illusion sur le temps qu’elles vont rester en place, sans aucun doute la bourgmestre va les faire retirer très vite. Après cela, nous sommes allés nous sécher dans le café De Weerstand-La Résistance sur la place. Apparemment nous ne sommes donc pas les seuls à Sint-Pieters-Leeuw à s’opposer à la surenchère communautaire du conseil communal…
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Grippe A H1/N1: Bilan gouvernemental non autorisé…
L’avantage que les élections anticipées offrent aux partis traditionnels, c’est que ces élections n’offrent que peu de temps pour effectuer un réel bilan de l’action gouvernementale. Ainsi, la campagne électorale passera sous silence certaines mesures tel que : l’évaluation des éco-chèques, les mesures de crise, l’activation des chômeurs, les intérêts notionnels, le plan dit ‘Win-Win’, la prolongation des centrales,… dans la même catégorie on peut ajouter, la gestion de la grippe A H1/N1 par le gouvernement et représenté ici par la ‘socialiste’ Laurette Onkelinx.
Par Alain (Namur)
La grippe, une affection qui tue… et qui rapporte beaucoup
La grippe A H1/N1 a été désignée par l’organisation mondiale de la santé comme une pandémie. A ce titre, des mesures énergiques et couteuses ont été mises en place par les pouvoirs publics pour protéger la population.
Un des secteurs économique qui a le plus profité de cette agitation est très certainement l’industrie pharmaceutique. En 2009, 1 euro sur 11 dans le secteur a été généré par la grippe A ! C’est tout d’abord les vaccins, mais aussi pour les savons mis en vente afin de prémunir les gens de la contagion. Il faut ajouter à cela le coût non chiffré pour la collectivité. Dans différentes entreprises privées ou publiques, des plans de continuité ont été mis en place afin de se préparer aux absences supplémentaire.
Actuellement, de plus en plus de demandes d’enquêtes sont en cours pour voir si certains experts ‘‘qui font autorité’’ n’ont pas exagéré la menace du fait de leur lien avec l’industrie Pharmaceutique…
Onkelinx s’écrase devant le grand capital au détriment de la santé publique
La ministre de la santé, Laurette Onkelinx a eu à gérer la crise de la Grippe A. On aurait pu penser que ce qui aurait guidé l’action de la ‘socialiste’ aurait été la santé publique. Il n’en fut rien. En réalité, les leaders du PS sont tellement habitués à ramper devant les patrons que s’en est devenu un mode de fonctionnement ‘‘normal’’.
La ministre a signé un contrat pour 12.6 millions de doses de pandemrix pour un total de 110,2 million ramener à une septantaine de millions (Le Soir du 6 mai 2010) avec la firme GSK. Pour la firme, ce fut un contrat très juteux, sans aucune contrepartie puisque selon les termes même du contrat :
‘‘GSK n’octroie aucune garantie quelconque concernant la fourniture du vaccin pandémique, et toute obligation de garantie qui pourrait résulter de la loi ou de toute autre norme juridique, que ce soit en relation avec le maintient de la qualité après livraison, l’efficacité ou la sécurité du vaccin pandémique(…) est, de la manière la plus largement permise par la loi, exclue de la présente convention…’’ D’autres parties du contrat stipulaient qu’en cas de décès, l’Etat était responsable de l’indemnisation et de la prise en charge des frais judiciaire… La firme justifie ces clauses par le fait que le vaccin n’avait pas passé toutes les étapes de validation normale et dans l’urgence il ne pouvait pas garantir de la sécurité du vaccin !
Un gouffre financier pour l’état, le jackpot pour les actionnaires de GSK
Sur 12.6 millions de doses achetées, à peine 2 millions ont été prescrites. Selon le professeur Remiche (droit des affaires, KUL), le coût de production du vaccin est de 3 à 4 euros alors que l’Etat a acheté la dose à 9 euros (Le Soir du 7 mai 2010). Il n’y a eu aucun appel d’offre alors qu’en cas de menace pour la santé publique, le législateur peut faire tomber le brevet afin d’ouvrir le marché et faire ainsi diminuer les coûts. Ceci n’est même pas une mesure révolutionnaire puisque c’est un professeur de droit des affaires qui rappel que c’est mis tel quel dans la législation…
Les leçons de la grippe A H1/N1
Au regard de toute cette affaire, on peut en tirer quelques conclusions. Tout d’abord il est nécessaire que les personnes qui font autorité dans le secteur de la santé publique soient indépendantes de l’intérêt des lobbys. Pour cela il faut un secteur public fort de recherche scientifique et d’évaluation du risque, il faut des investissements massifs et publics dans la recherche.
Il faut nationaliser le secteur de l’industrie pharmaceutique et mettre celui-ci sous contrôle des travailleurs et de la population. Nombre de maladies orphelines ne trouvent pas de traitement faute de rentabilité ! Aussi, les mesures de sécurités attenantes à la production d’un vaccin sont bradées dans le but d’arriver premier sur le marché.
Dans l’économie actuelle, la production de vaccin équivaut pour l’actionnaire à la production de chips, c’est une valeur d’échange qui est produite à dessein de dégager un profit. Seule une économie planifiée peut dépasser cette contradiction inhérente au mode de production capitaliste.
Une économie démocratiquement planifié basé sur les besoins sociaux, dans le cas du secteur pharmaceutique : la santé des personnes au delà de la rentabilité, nous permettra de d’assurer au mieux la santé de tout un chacun. .