Category: Nouveau parti des travailleurs

  • Soirée ''Place au peuple !'' : un beau succès

    Ce dimanche soir, le Parti de Gauche-Bénélux et Rood! (une initiative politique large à laquelle participe le PSL en Flandre) avaient organisé une soirée électorale pour commenter le premier tour des élections présidentielles françaises qui a pu compter sur la présence de plus de 80 personnes étaient présentes. Le résultat des élections a été commenté par Erik De Bruyn (de Rood!) et Bernard Wesphael (qui vient de quitter ECOLO et de lancer un nouveau mouvement politique).

    Photos de Maxime

  • Comment transposer la dynamique du Front de Gauche en Belgique ?

    Un jour d’avril, le Moustique a dévoilé sur son site que ses internautes s’étaient largement prononcés en faveur de ‘‘cette sympathique grande gueule de Jean-Luc Mélenchon’’ dans un sondage sur les présidentielles françaises. Le candidat du Front de Gauche avait obtenu 32% de soutien et arrivait en tête. Bien entendu, il ne s’agissait pas là d’un véritable sondage, mais ce résultat a illustré à quel point la dynamique de cette campagne à la gauche du PS et de verts avait débordé des frontières de l’hexagone.

    Par Nicolas Croes

    Dans le contexte de l’actuelle crise mondiale du capitalisme, travailleurs, jeunes, chômeurs et pensionnés à qui les gouvernements veulent faire payer la crise observent la riposte des masses de pays en pays. Un bon score aux présidentielles françaises pour un candidat refusant les plans d’austérité aurait un impact certain dans toute l’Europe, et à fortiori en Belgique.

    Chez nous aussi la dynamique de la campagne du FdG a impressionné. Il y a évidemment le talent d’orateur du ‘‘tribun Mélenchon’’ et notamment la façon dont il a, pour reprendre les termes du Vif, ‘‘consciencieusement tabassé Marine Le Pen’’ dans un débat télévisé. Son audace, sa pugnacité, la confiance qu’il affiche dans son projet et l’enthousiasme que cette approche suscite sont les signes d’une nouvelle époque pour une gauche qui doit résolument sortir de l’attitude défensive héritée des années ’90 pour oser aller de l’avant.

    Le FdG a aussi à son actif les plus grands succès populaires de la campagne avec les spectaculaires meetings en plein air qui ont réuni 120.000 personnes à Paris, autant à Marseille, 50.000 à Toulouse, etc. A Lille, le stade de 15.000 places n’a pas suffit et 8.000 personnes assistaient encore au meeting à l’extérieur grâce à un écran géant. Cette mobilisation est sans précédent en période électorale. Le succès fut tel que Sarkozy et Hollande ont tenté de relever le défi, en vain, malgré les moyens financiers extraordinaires à leur disposition. Durant ces meeting massifs, des militants parcouraient inlassablement la foule avec des ‘‘kits militants’’, des fardes comprenant quelques tracts du FdG, une liste de soutien à renvoyer une fois remplie au bureau national de campagne, quelques autocollants du candidat,… Au dos de la farde, on pouvait lire : ‘‘En un mot se résume tout un Etat d’esprit, un engagement, une façon de vivre : militer. Que ce mot nous parle à tous.’’

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    Comment parvenir à un vrai changement ?

    Le vrai ‘‘changement’’ ne viendra pas d’une victoire du PS au 2ème tour de la présidentielle, même si beaucoup souhaitent voir Sarkozy perdre. Tant que les multinationales, les banques etc. seront aux mains des grands capitalistes, l’économie continuera d’aller de crise en crise et les travailleurs resteront exploités pour le seul profit des grands patrons et grands actionnaires. Il nous faut bien plus que cette ‘’VIe république’’ à laquelle appelle Mélenchon, il faut totalement renverser le capitalisme.

    Mais en parlant du socialisme, Mélenchon permet d’ouvrir ce débat, en France comme chez nous. Le FdG revendique la nationalisation des grands groupes de l’énergie (Total, Areva, EDF, GDF etc.), refuse les licenciements ‘’boursiers’’, défend la nécessité d’un ‘’secteur public bancaire’’, revendique la hausse du salaire minimum, le remboursement à 100% des dépenses de santé, la ‘’planification écologique’’ de l’économie, etc.

    Prendre le pouvoir signifie d’en finir avec le capitalisme. Il faut s’en prendre aux fondements de cette société : une économie et des moyens de production confisqués, aux mains d’une poignée de riches et de grands actionnaires. Il faut les exproprier tous et planifier la production sous la gestion et le contrôle des travailleurs et de la population. Il faut se battre pour une vraie nouvelle société, basée sur les besoins de tous, une société socialiste.

    Ceux qui produisent doivent décider. Par nos luttes, dans les entreprises, les lieux d’études, les quartiers, des comités de lutte doivent se créer et décider. A partir de ceux-ci, un vrai gouvernement des travailleurs pourra émerger, pour organiser l’économie et la société de manière planifiée et démocratique.
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    Cette tentative de transformer un soutien passif en un soutien actif, de pousser le soutien électoral à devenir un soutien militant, est incontestablement l’une des réussites de cette campagne. Cette approche a été également illustrée par le slogan de la campagne : ‘‘Prenez le pouvoir !’’ ou encore par les ‘‘résistance ! résistance !’’ massivement scandés durant les meetings.

    La campagne du FdG et ses slogans, notamment ‘’prenez le pouvoir’’, appellent au renversement du pouvoir des capitalistes, des banquiers, et des politiciens à leur service. Au delà de l’élection, quel que soit le vote (pour le Nouveau Parti Anticapitaliste ou le FdG), il sera nécessaire de lutter ensemble. En France, comme en Belgique, il manque une véritable stratégie collective pour les diverses résistances, de même qu’un outil politique de masse. Après le premier tour des élections, le 1er mai est déjà une première occasion de descendre massivement en rue tous ensemble. Le mouvement qui s’enclenche autour de la campagne peut se construire et s’élargir dans toute la population avec l’objectif de préparer les luttes à venir contre l’austérité autour d’un programme de luttes et d’actions.

    Et en Belgique ?

    Des centaines de militants de la FGTB, et d’autres, se sont rendus aux meetings de Paris et de Lille. Fin mars, le président de la Centrale Générale de la FGTB et son secrétaire général ont publié un communiqué intitulé ‘‘Mélenchon, viens vite en Belgique!’’ Dans ce texte, on trouve entre autres la phrase suivante : ‘’Ici aussi, il y a de la place pour une gauche plurielle, syndicale et associative.’’ C’est tout à fait vrai. La colère gronde de plus en plus ouvertement contre le PS, à la tête de ce gouvernement d’austérité. ‘’Le PS nous a trahis, humiliés et abandonnés’’ déclaraient ainsi des militants de la CGSP dans un tract. Plusieurs délégations syndicales flamandes ont aussi écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw (voir notre édition précédente) afin d’exiger que les liens entre le syndicat et la social-démocratie soient brisés. Lors de la grève générale des services publics du 22 décembre, des militants de la centrale des employés de la CSC s’étaient aussi rendus devant le siège du PS pour y dénoncer la politique de droite du parti de Di Rupo.

    Le débat concernant un éventuel Front de Gauche belge a aussi été stimulé par les annonces de Bernard Westphael, qui a quitté ECOLO et ouvertement déclaré qu’il veut construire un nouveau parti, proche du FdG français. Le 18 avril dernier, un de ses proches a déclaré que “plusieurs personnalités issues du monde syndical, associatif et même entreprenarial ont signé son manifeste et pourraient rapidement le rejoindre“. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? L’initiative politique que l’ancien fondateur d’ECOLO envisage correspond-t-elle vraiment à celle de Mélenchon, qui essaye de donner une expression électorale aux mobilisations sociales qui se sont produites avant la campagne électorale et qui se produiront encore à n’en pas douter ? Considère-t-il le même type de programme que celui de Mélenchon? Et qu’est-ce que ‘‘l’entreprenariat’’ en pensera ? Où alors essaye-t-il juste de surfer sur la vague qu’a provoqué la campagne de Mélenchon ? Mieux vaudrait alors l’annoncer de suite.

    Nous avons besoin d’un relai politique démocratique, ouvert et capable de fédérer respectueusement les différents courants de la gauche. Le Front de Gauche français affiche ainsi systématiquement les sigles des différents courants qui le composent sans que cela ne soit vu comme un problème. Pour nous, les syndicats ont un rôle primordial à jouer dans ce processus. Ils peuvent mieux que personne rassembler tous les opposants à l’austérité, les organisations de la gauche dite radicale mais aussi de très nombreuses personnes qui ne sont pas encore politiquement engagées. Ils peuvent aussi assurer une orientation basée avant tout sur les luttes plutôt que vers les élections.

    Imaginons un instant ce que donnerait une campagne de meetings organisés par les diverses centrales et délégations syndicales, avec une invitation à Mélenchon, et culminant pourquoi pas avec un meeting monstre place Schuman à Bruxelles, face aux bâtiments de la Commission Européenne, un peu à la manière du meeting de la Bastille. Ce serait une très bonne impulsion pour une campagne visant à construire un Front de Gauche en Belgique. Les élections communales peuvent être l’occasion de stimuler le débat, mais le véritable objectif devrait être 2014, ce qui laisse le temps de construire patiemment une initiative politique large de façon démocratique, avec l’implication active de centaines puis de milliers de personnes à travers tout le pays.

  • Appel pour construire un Front de Gauche à Charleroi

    On vous donne rendez-vous LE SAMEDI 21 AVRIL À 16H à la salle de la Terrasse (sur la place du palais des Beaux-Arts à Charleroi)

    Camarades,

    Alors qu’il est clair que nous, les travailleurs, ne sommes aucunement responsables de la crise, le gouvernement néolibéral de Di Rupo est bien décidé à nous la faire payer. L’austérité est le modèle de l’ensemble de la classe politique et c’est le PS qui dirige. Comme l’ont dit des camarades de la CGSP début janvier, « le PS nous a trahis, humiliés et abandonnés ». Lorsque des camarades sont allés trouver Di Rupo quelques jours plus tard, il leur a répondu que les syndicats conduisent « les citoyens vers l’abîme ». Il est devenu évident que le PS ne représente plus les travailleurs. Les militants de la CSC l’ont également compris et avaient d’ailleurs coloré la façade du siège du PS d’un bleu symbolisant sa politique libérale.

    Alors qu’il y a peu, certains s’aventuraient encore à dire que le PS était un moindre mal, on peut dire aujourd’hui qu’il devient le le cheval de Troie du néolibéralisme. Lors des assemblées interprofessionnelles on a entendu dans de nombreux endroits des délégués appeler à « casser les liens avec le PS ». A Charleroi, un délégué a même qualifié le PS « d’ennemi de la FGTB ». En Flandre, des délégations syndicales de la FGTB ont lancé un appel afin que la FGTB coupe ses liens avec le SPa et tende la main aux différents groupes véritablement de gauche pour qu’un programme réellement en faveur des travailleurs soit défendu politiquement.

    Ce n’est pas par ECOLO qu’un tel programme sera défendu. Ils sont loin d’être une alternative, ils ont beau se faire passer pour l’opposition au niveau fédéral, ils n’ont pourtant pas voté contre les mesures d’austérité. Et à la région, ils participent directement à la mise en place de l’austérité. Enfin, ne parlons même pas des autres partis qui sont de manière évidente les ennemis politiques des travailleurs.

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    Des délégations syndicales combatives réclament un prolongement politique

    Des délégations syndicales néerlandophones ont écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw. Ce récent appel, publié dans le lien ci-dessous, exprime une opinion partagée par de nombreux délégués et militants.

    • En savoir plus

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    Il est clair que les syndicats ne peuvent plus compter sur les partis traditionnels pour être leur relais politique. Les travailleurs ne peuvent compter que sur leur propre force, nous avons besoin d’une nouvelle formation qui se ferait le porte parole des luttes concrètes des travailleurs tout en portant un projet de société ou les 99% auraient véritablement leur mot à dire.

    Il existe un espace pour de nouvelles formations véritablement de gauche, comme le montre la fulgurante ascension du Front de Gauche de Mélenchon en France, ou encore en Grèce, ou les partis de gauche atteignent ensemble 40% dans les sondages alors qu’ils étaient presque insignifiants il n’y a encore pas si longtemps. Un tel espace existe aussi en Belgique, mais il ne se comblera pas tout seul, les nouvelles formations politiques ne tombent pas du ciel.

    Des organisations militent depuis longtemps afin de stimuler la création d’une telle formation politique. Une formation qui aurait l’ambition de rassembler l’ensemble de ce qui existe à la gauche du PS et d’ECOLO et qui pour cela sera donc ouvert à l’existence en son sein de toutes sortes d’idées et de courants différents.

    Afin de transformer les paroles en actes, un certains nombre de militants politiques, syndicaux et associatifs se sont rencontrés et sont parvenues à présenter une liste Front des gauches lors des dernières élections. Aujourd’hui, des listes de rassemblement à la gauche du PS et d’ECOLO se préparent dans diverses Communes. Dans notre région de Charleroi, un groupe Front des Gauches existe déjà à Courcelles avec un élu communal.

    C’est dans ce contexte que des militants Carolo lancent cet appel à construire une liste large « Front de Gauche » pour les prochaines élections communales sur Charleroi. Nous invitons chaque syndicaliste, chaque travailleur, chaque jeune, chaque citoyen combatif, mais aussi toutes les organisations syndicales politiques ou associatives qui ne se retrouve plus représentée ni par le PS ni par ECOLO et qui pensent comme nous que les politiques néolibérales doivent être combattues à tous les niveaux, à venir discuter avec nous de la construction de ce Front de Gauche Carolo.

    Pour un Front de Gauche Carolo.

    Contactez-nous :

    • Benjamin Dusaussois (PSL) 0477 75 21 49 benjamin.dusaussois@gmail.com
    • Jean-François Gonzette (PC) 0471 99 57 72 jeanfrancoisgonsette@gmail.com
  • Des délégations syndicales combatives réclament un prolongement politique

    Des délégations syndicales néerlandophones ont écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw. Ce récent appel, publié ci-dessous, exprime une opinion partagée par de nombreux délégués et militants.

    Ces derniers appellent la direction de la FGTB/ABVV (qui doit tourner le dos au SP.a) a rassembler les partis de gauche et les groupes de pression et offrir ensemble un véritable projet social et politique de gauche aux milliers de militants politiquement orphelins. Pour les délégations de la CSC/ACV, la situation n’est pas meilleure. Il existe des initiatives similaires qui insistent pour rompre les liens avec les partis sociaux-chrétiens afin de s’impliquer dans ce projet.

    Si les militants, les délégations, les secteurs et les régionales approuvent massivement cet appel, nos dirigeants syndicaux ne pourront plus continuer à ignorer le message. Tant que nous ne disposons pas de prolongement politique pour défendre nos revendications et obtenir des victoires, les choses n’iront pas en s’améliorant. Nous resterons bloqués dans une situation où la social-démocratie et la démocratie chrétienne auront le champ libre et continuerons à désarmer les militants.

    Leur austérité – que nous payons cash dans les entreprises – et la facture de la dette risque encore de s’alourdir, parce que de nombreux membres découragés par l’absence d’alternative politique s’orientent vers l’opposition la plus visible même si elle est, comme la NVA, populiste et économiquement de droite.

    Un large parti de gauche, ou un front de différentes organisations, unissant tous les opposants à la casse sociale permettra d’à nouveau convaincre tous ceux qui sont électoralement démoralisés.

    Un tel parti serait composé de politiciens qui, à l’instar des dizaines de milliers de délégués syndicaux qui travaillent au quotidien pour leurs collègues, auraient un salaire de travailleur et non pas de gestionnaire. Les actuelles divergences politiques ne vont pas disparaître d’un coup, tous les syndicalistes s’en rendent bien compte. L’ère des partis qui considéraient chaque désaccord comme un problème à éliminer est heureusement derrière nous. Le débat démocratique et le respect des majorités et des minorités rend possible de surmonter des désaccords en les considérant pour ce qu’ils sont : non pas des signes de déloyauté mais des contributions à un débat, chose à laquelle nous sommes habitués dans notre travail syndical.


    Camarade Rudy, camarades de la FGTB,

    Nous n’irons pas par quatre chemins : nous en avons soupé de notre soi-disant relais politique. Le président du SP.a qui se distancie des grèves et est fier de ne pas être syndiqué. Une ministre de l’emploi qui, du haut de la théorie, prend des mesures absurdes qui ne résisteront jamais à la pratique. Le ministre de l’économie qui verrait bien une adaptation de l’index. Ce n’est pas un relais politique, camarade Rudy, c’est une résistance politique.

    Il faut tourner la page, c’en est assez du statu quo. En tant que FGTB nous avons assez de propositions pour le monde du travail, pour une société plus sociale, pour un autre monde. Des propositions normales, grâce auxquelles les gens qui travaillent se porteront mieux, la pratique le montre tous les jours ! Ces propositions auraient pu aider des dizaines de milliers de gens ces dernières semaines, ces derniers mois.

    Un petit aperçu :

    En 2011, 67.169 Flamands ont frappé à la porte d’Eandis (le distributeur de gaz et d’électricité en Flandre, NDLR) parce qu’ils ne pouvaient pas payer leurs factures d’électricité et de gaz. Nous avons déjà dans le passé payé notre TVA en amortissant les centrales nucléaires et nos prix sont, de même que le taux de cette TVA, plus élevés que dans les pays voisins. Qu’en est-il de notre position de consommateurs, pour ne pas parler toujours de notre position concurrentielle ?

    • Diminuer la TVA de 21 à 6%!
    • Prix maxima pour l’énergie!

    En 2011, Fortis a fait 6 milliards d’Euros de profits nets, impose une austérité de 3% à son personnel, distribue 10.000 voitures que la population devra payer et distribue en plus de cela encore un dividende de 1,2 Euros par action. Toute honte bue !

    • Il faut une banque publique où l’argent épargné est de l’argent t épargné !
    • L’Etat ne peut être garant que pour l’épargne, pas pour les spéculations.
    • Régulation du secteur financier!
    • Qu’ils spéculent s’ils le veulent, mais, s’ils se cassent la figure, nous ne voulons pas continuer à essuyer les plâtres!

    Nokia, Bekaert, Crown Cork. Des milliers de gens sans emploi ! Des entreprise qui font des profits mais licencient quand même du personnel, comment peut-on trouver ça normal ? Ce ne sont pas des cas exceptionnels : des milliards de chèques en blanc sont distribués à des entreprises qui n’offrent pas un seul emploi en contrepartie. Plus grave encore, ils emploient notre argent pour licencier des gens ! Des entrepreneurs ont fondé plus de 45.000 fausses entreprises pour ne pas devoir payer d’impôts. Le paysan De Clerck peut frauder 400 millions d’euros et l’Etat doit encore lui dire merci, nous lui devons 22.500 euros alors que c’est lui qui nous est redevable de 400 millions. Le monde à l’envers ! Le secrétaire d ’Etat progressiste à la lutte contre la fraude fiscale crie fièrement du haut de sa tour Saint Pierre à Ostende : 700 millions d’Euros, voilà ce qu’il va tenter de récupérer sur la fraude. 700 millions sur un total calculé de 40 milliards annuellement. Le filet qui devrait ramener un gros poisson ne ramène que des goujons. Celui qui dit qu’il n’y a pas d’argent est un menteur. La lutte contre la fraude fiscale, à elle seule, devrait rapporter 40 milliards !

    • Plus de chèques en blanc aux entreprises, notre argent doit être investi dans des emplois, et de la recherche et du développement !
    • Les entreprises qui font des bénéfices ne peuvent plus continuer à licencier dans le seul but de maximiser leurs profits!
    • Une lutte sérieuse contre la fraude fiscale et sociale!

    Les services publics ne sont plus des services au public, tout tourne pour l’argent et le profit. Un train sur sept est en retard, plus de soixante trains sont supprimés tous les jours. Quand les médias en parlent, cela devient une bonne nouvelle : six trains sur sept sont à l’heure. Les gens qui sont quotidiennement les dupes de ces soixante trains supprimés, la télé ne les filme jamais ! On économise quatre milliards dans la sécurité sociale, on veut gagner de l’argent sur la santé des gens. On ne veut plus garantir que les frais des soins de santé de base, pour le reste nous devrons prendre des assurances. C’est ce qu’on lit aujourd’hui dans les médias ! Le riche aura ainsi droit à une meilleure santé. Ce n’est pas un progrès, c’est un recul camarade! Pour nous, c’est clair : les services publics ne peuvent servir qu’à rendre des services, et pour cela ce sont les services rendus qui doivent être au centre, et plus le profit. Les services publics et tout ce qui a trait à la Sécurité Sociale doivent donc être socialisés. Qu’il y ait des gens qui n’en ont jamais assez, nous en sommes bien conscients. Le privé peut donc rester libéralisé, mais il doit être soumis à une réglementation stricte. Il faut en finir avec les excès des bonus, des parachutes dorés et des traitements exubérants. Le sens des réalités, ce n’est pas seulement pour Monsieur Toulmonde, c’est pour chacune et chacun!

    Ce ne sont que quelques propositions, camarade Rudy. Des propositions qui n’ont pas d’écho chez notre résistance politique, mais qui ont de l’écho auprès de beaucoup de travailleurs ordinaires. Tu sais camarade : ceux qui sont les citrons des partis néolibéraux et de l’Europe asociale de Merkozy.

    Nous sommes certains que beaucoup de travailleurs peuvent se retrouver dans ces propositions. Pour pouvoir les réaliser, il faut que ces propositions deviennent des objectifs de combat. Pour cela, nous avons besoin d’un vrai relais politique. Nous savons les partis de gauche et les groupes de pression comme le PTB, Rood !, PSL, LCR et Vonk sont favorables à ces propositions et qu’ils peuvent les défendre s’ils arrivent à surmonter leurs divergences. Nous sommes certains aussi que des gens dans le SPa et dans d’autres partis peuvent accepter ces propositions. De même que les milliers de militants qui se retrouvent sans domicile fixe au sein de la gauche.

    C’est à la FGTB de rassembler tous ces gens de sorte que nous ayons de nouveau un vrai parti pour le monde du travail. Il est temps que nous à la FGTB on laisse tomber les politiciens centristes du SPa s’ils ne veulent pas défendre nos valeurs et nos propositions et que nous tendions la main à ceux qui veulent s’embarquer dans un vrai projet social et politique de gauche !

    Camarade Rudy, nous annonçons la couleur et nous le ferons aussi en direction du sommet du SPa, vers les partis de gauche ainsi que vers nos propres militants, et les autres. Nous diffuserons cet appel parmi eux de même que nous le diffuserons au sein de la FGTB, en espérant que nombreux seront ceux qui se rangeront derrière cette requête.

    Salutations combatives,

    Délégations syndicales :

    SETCa /CENTRALE GENERALE RAFFINERIE TOTAL ANVERS – FGTB CHIMIE BAYER ANVERS – TRAVAILLEURS D’AGFA GEVAERT – SETCa CENTRALE GENERALE BRC ANVERS – FGTB EVONIK ANVERS – DAF FGTB

  • Brisons tous les liens avec les partis de l’austérité !

    ‘‘Le PS nous a trahis, humiliés et abandonnés’’, ‘‘Au pays des belles promesses, les travailleurs meurent de faim car le PS a sacrifié les travailleurs sur l’autel de l’accord gouvernemental !’’ C’est ce qu’on pouvait notamment lire dans le tract de la CGSP distribué début janvier lors de vœux du ministre-président de la Région Wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte (PS). Quelques jours plus tard, la CGSP s’est rendue à la réception du bourgmestre de Mons, Elio Di Rupo. Le n° 1 du PS et du gouvernement a eu pour réponse de dire que les syndicats conduisent ‘‘les citoyens vers l’abîme’’. Relais politique des travailleurs, le PS ?

    Par Eric Byl

    Des propos similaires à ceux de leurs camarades de la CGSP ont pu être entendus à Anvers lors d’une réunion de militants, de la bouche de délégués de grandes entreprises privées (notamment dans la pétrochimie et de la métallurgie) mais aussi de tous les services publics et des soins de santé. A cette réunion, le président de la FGTB Rudy De Leeuw a tenté de minimiser la responsabilité des ‘socialistes’ dans le plus grand projet d’austérité de l’histoire du pays, en se concentrant sur la Hongrie, l’Espagne, Merkozy et la Banque Centrale Européenne. Mais il ne fallait pas écouter que ce qui sortait de la tribune, et ceux qui ont prêté l’oreille aux propos tenus dans la salle ont entendu un autre son de cloche.

    Le 18 janvier, le président des métallos de la FGTB Wallonie-Bruxelles a écrit un article (disponibles sur www.metallos.be) dans lequel il affirme : ‘‘Peut-être, politiquement, sommes-nous à un bout du chemin : l’année prochaine, il y aura 25 ans que les socialistes sont revenus au pouvoir en Belgique. Si nous en sommes là aujourd’hui, ils ne peuvent nier leur responsabilité, et elle tient en un constat : la droite au pouvoir mène des politiques de droite, la gauche au pouvoir n’a pas mené des politiques de gauche et, aujourd’hui, joue carrément à droite.’’

    Même à la CSC, la désillusion est profonde envers le rôle actuellement joué par le PS. Le 22 décembre, des militants du syndicat des employés de la CSC, la CNE, avaient ainsi manifesté devant le siège du PS Boulevard de l’Empereur et coloré sa façade d’un bleu symbolisant la politique libérale du parti de Di Rupo.

    Plan Global, déduction des intérêts notionnels, Pacte des Générations, ‘‘chasse aux chômeurs’’, sous-financement de l’enseignement,… la droite aurait eu bien plus de mal si le PS s’était trouvé dans la rue à organiser la lutte plutôt qu’à appliquer ces politiques aux Parlements et aux gouvernements ! La ‘‘politique du moindre mal’’ a constitué la meilleure façon d’instaurer des mesures néolibérales par la manière ‘‘douce’’. C’est sur cette base que le SP.a n’attire déjà plus que 13% des voix en Flandre. La gauche officielle y a pratiquement disparu de la scène politique, et le vote anti-establishment s’exprime maintenant avec Bart De Wever. A-t-on vraiment envie que cette situation s’étende à tout le pays ?

    Il faut rompre tous les liens qui unissent les syndicats aux divers partis traditionnels MAINTENANT ! Combien de trahisons encore avant qu’une partie conséquente des militants syndicaux refuse de continuer à se battre une main liée au dos ? Nous avons urgemment besoin de notre propre relais politique.

  • ‘‘Le PS nous a trahi, humilié et abandonné’’

    C’est ce que dénonçaient les tracts des militants de la CGSP du Hainaut occidental venus manifester ce dimanche à Tournai, alors que le ministre-président de la Région Wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, présentait ses vœux de nouvel an. ‘‘Le PS a sacrifié les travailleurs sur l’autel de l’accord gouvernemental’’ proclamait encore, avec raison, le tract de la CGSP. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois…

    Nous avons déjà à de nombreuses reprises abordé sur ce site, dans notre mensuel et dans nos tracts la nécessité de rompre les liens qui unissent les structures syndicales aux partis traditionnels, PS en tête (lire, entre autres, Rompre les liens entre les directions syndicales et les partis de l’austérité MAINTENANT !). Ce constat, nhous ne sommes pas les seuls à le constater, et cette situation est critiquée de plus en plus fortement.

    Après les déclarations de Nico Cué, le président des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB (notamment dans son article ‘‘‘‘Un ‘‘socialiste’’ au ‘‘16’’, le socialisme au tapis.’’), après l’action des militants de la CNE (syndicat des employés de la CSC) devant le siège du PS Boulevard de l’Empereur à Bruxelles ce 22 décembre, après encore la manifestation des militants de la FGTB de Verviers devant le siège local du PS ce même jour de grève générale des services publics, voilà une autre action destinée à dire : ‘‘Ils ne nous représentent plus.’’

    Des années durant, le PS a tenté de se cacher derrière ‘‘l’Etat CVP’’, puis ‘‘les partis flamands’’. C’est, maintenant que Di Rupo est premier ministre, particulièrement plus difficile de faire reporter la responsabilité de la politique de casse sociale sur les autres. Nous voyons où nous ont conduit toutes les belles déclarations concernant le rôle de ‘‘moindre mal’’ joué par le PS : le gouvernement Di Rupo 1er sera rentré dans l’histoire comme le parti le gouvernement le plus rapidement confronté à une grève générale, et avec dans ses valises le plus grand plan d’austérité. La colère gronde parmi la base syndicale, et plus largement parmi la population, face aux hausses des prix, aux attaques contre les pensions, le chômage des jeunes,…

    Il est plus que nécessaire de lutter contre ce gouvernement et son avalanche d’assainissements. Le 30 janvier a été avancé comme date pour une grève générale des services publics et du privé, et cette grève doit être sérieusement organisée, avec une bonne campagne de sensibilisation et de mobilisation. Un plan d’action doit être démocratiquement élaboré avec la base syndicale pour repousser toutes les attaques et défendre nos conditions de vies contre l’avidité de la dictature des marchés. Mais il faudra plus.

    Comme peut-on encore imaginer que les dirigeants de la FGTB, Anne Demelenne et Rudy Deleeuw, assistent encore aux bureaux de parti du PS et du SP.a ? Continuer à entretenir des liens avec les partis de l’austérité, c’est partir au combat une main liée au dos. Il est grand temps de rompre ouvertement tous les liens qui unissent encore les syndicats et les partis traditionnels, et de se lancer dans la construction d’un nouveau parti des travailleurs. Ce dont nous avons besoin pour renforcer nos luttes, c’est d’un outil politique qui soit le prolongement des revendications de la base syndicale et qui pourrait rassembler tous ceux qui veulent lutter contre la logique d’austérité et la politique néolibérale.

  • Rompre les liens entre les directions syndicales et les partis de l’austérité MAINTENANT !

    Le gouvernement Di Rupo 1er a déjà engrangé un beau record : celui du gouvernement belge à avoir été le plus vite confronté à une grève générale de l’histoire ! Comme le disait Nico Cué, le président des métallos de la FGTB pour la Wallonie et Bruxelles, en titre de son édito du 9 décembre, ce gouvernement c’est ‘‘Un ‘‘socialiste’’ au ‘‘16’’ [rue de la Loi, siège du Premier ministre], le socialisme au tapis.’’ Pourquoi encore entretenir la moindre illusion envers le rôle joué par le PS ?

    Peu avant le nouvel an, on a pu découvrir dans les pages du Soir et du Standaard, dans le cadre d’une série consacrée à la formation du gouvernement, que le formateur avait à de nombreuses reprises rencontré les membres de l’Action Commune durant l’automne. Celle-ci regroupe historiquement la FGTB et son pendant néerlandophone l’ABVV, le PS, le SP.a et les Mutualités socialistes francophones et flamandes. Le président de la FGTB wallonne, Thierry Bodson, a déclaré à ce sujet que "Elio avait un grand cahier devant lui, il nous donnait la liste des horreurs. On disait que c’était la ‘cata’ et lui répondait que ce n’était pas possible de faire autre chose! A aucun moment, il n’y a eu vraiment concertation." Un négociateur a dit aussi que les experts du PS étaient en liaison étroite avec le service d’études de la FGTB. Conclusion : les directions syndicales étaient parfaitement au courant des mesures qui allaient tomber, et contre lesquelles les militants ont fait grève par la suite. Ils savaient aussi qu’aucun changement significatif n’allait arriver dans la feuille de route du gouvernement en formation.

    Reste que, entre le 4 juillet, date à laquelle Di Rupo a publié sa note de négociation, et le 15 décembre, date de la concentration syndicale du Heysel, fort peu de choses ont été faites pour se préparer au combat. A tel point que le lendemain de la concentration syndicale, dans les pages du Soir, la première question posée par les journalistes à Anne Demelenne (secrétaire générale de la FGTB) et Claude Rolin (secrétaire générale de la CSC) était : ‘‘Vous mobilisez un peu tard non ?’’ (16/11/11)

    Cette relation étroite entre la direction la FGTB et le parti d’austérité qu’est le PS sape totalement l’idée que le dialogue social est passé par-dessus bord et que les syndicats ne savaient pas quelles mesures allaient venir. Mais cela sape aussi la crédibilité des protestations massives contre ces mesures, connues à l’avance du sommet syndical.

    Les partenaires de l’Action Commune, nous les connaissons. Tout juste après la manifestation syndicale nationale du 2 décembre, le vice-premier ministre Johan Vande Lanotte (SP.a) avait déclaré dans les pages du Soir : ‘‘Avant même d’avoir un gouvernement, on a déjà manifesté ! On est déjà en train de préparer la grève. Ce n’est pas comme ça que marche, une démocratie ! […] Évitez de vous mettre hors-jeu ! Restez dans le jeu ! Deux millions d’affiliés… Cela donne des responsabilités’’ (6/12/2011). En gros : laissez nous vous plumer, s’il vous plait… Est-ce avec ce genre de personnage qu’un syndicat de combat doit entretenir des liens ? Nous ne le pensons pas, et sommes loin d’être les seuls.

    Dans son édito du 9 décembre, Nico Cué concluait que ‘‘le PS est tout heureux d’être «responsable» et d’avoir «sauvé les meubles». Ceux de Laeken? Les travailleurs vont payer cash l’exorbitant loyer du «16, rue de la Loi». Ce n’est pas ce qu’ils voulaient. A gauche, nous avons besoin d’une politique de gauche. Comme de pain. D’une gauche offensive. D’une gauche qui rende les coups plutôt que de les encaisser. D’une gauche qui fasse changer la peur de camp. D’une gauche qui permette enfin d’envisager pour nos enfants un avenir meilleur que leur présent.’’ En disant cela, il traduit un sentiment qui vit particulièrement fort à la base de la FGTB, mais aussi de la CSC. Ainsi, lors de la grève générale des services publics du 22 décembre dernier, des militants de la CNE s’étaient rendus devant les locaux du PS à Bruxelles, Boulevard de l’Empereur. Ils étaient venus dénoncer que ce parti, pour lequel de nombreux militants de la CSC avaient voté, est devenu bien libéral. La police avait essayé de les déloger.

    Que peut-on encore attendre d’un parti comme le PS, dont les fédérations ont approuvé à la quasi-unanimité l’accord gouvernemental fédéral et la participation du PS à la tête de l’austérité ? Qu’est ce que ça vaut encore un parti ‘‘de gauche’’ qui applique une politique de droite ? Plan Global, déduction des intérêts notionnels, Pacte des Générations, ‘‘chasse aux chômeurs’’, sous-financement de l’enseignement,… la droite aurait eu bien plus de mal si le PS s’était trouvé dans la rue à organiser la lutte plutôt qu’à appliquer ces politiques aux Parlements et aux gouvernements !

    La ‘‘politique du moindre mal’’ a constitué la meilleure façon d’instaurer des mesures néolibérales par la manière ‘‘douce’’. C’est sur cette base que le SP.a n’attire déjà plus que 13% des voix en Flandre. La gauche officielle y a pratiquement disparu de la scène politique, et le vote anti-establishment s’exprime maintenant avec Bart De Wever. A-t-on vraiment envie que cette situation s’étende à tout le pays ?

    Il faut rompre les liens qui unissent les syndicats aux partis d’austérité, et MAINTENANT ! N’importe qui sait très bien que l’on ne part pas vers une victoire facile en allant se battre une main liée au dos. Les luttes syndicales ont besoin de disposer de leur propre outil politique, d’un prolongement pour leurs revendications. Le PS et le SP.a sont tout le contraire de ce prolongement. Cela signifie qu’Anne Demelenne et Rudy De Leeuw doivent prendre leurs distances des réunions de Bureau du PS et du SP.a. Rudy Deleeuw doit aussi quitter la présidence du SP.a à Denderleeuw, ville où le SP.a est en coalition avec entre autres… la NVA !

    Tant que les syndicats renverront leur base vers le PS, le CDh ou Ecolo, le populisme menacera. Les syndicats doivent rompre leurs liens avec les partis ”amis” et construire un vrai parti des travailleurs avec des hommes politiques qui bossent au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Ils n’existent pas ? Prenons-les hors des dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement sans aucun intérêt personnel !

    Un tel parti des travailleurs doit être pluraliste et ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre cette politique qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. En Flandre, Rood !, le mouvement d’Erik de Bruyn (ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti) est un essai en cette direction. A Bruxelles et en Wallonie, ce potentiel existe aussi. Il est urgent d’aborder largement cette question.

    [VIDEO] Action de la CNE devant les locaux du PS

    [VIDEO] La police intervient lors de l’action de la CNE aux portes du PS

  • Y a-t-il encore un parti qui défende nos intérêts ?

    Les partis traditionnels dévalisent les travailleurs et leurs familles

    Leterme l’avait déjà promis : on ne peut pas économiser 2-3 milliards d’euros par an sans que “la population” ne doive elle aussi mettre la main au portefeuille. Mais les 10 milliards d’euros qui devront être trouvés l’an prochain afin de ramener le déficit budgétaire à 2,8% du PIB ne pourront l’être que sur base d’une attaque drastique contre la sécurité sociale.

    Par Yan (Anvers)

    Voler aux pauvres pour donner aux riches

    Ou bien y aurait-il une alternative ? Les entreprises de notre pays ont engrangé en 2009 (année de récession !) 94 milliards d’euros de profit avant imposition, desquels elles n’ont payé que 11 milliards d’euros en impôts sur les sociétés (soit 11,8%). Est-il irréaliste de penser faire un effort à ce niveau-là ? Selon les partis traditionnels, c’est hors de question. Dès qu’on parle d’impôt sur la fortune, on nous répond que ce ne serait “pas applicable parce qu’il n’y a pas de cadastre sur la fortune”. Si les négociateurs osent ne serait-ce que soulever la question de la hausse de la taxe nucléaire à hauteur de 750 millions d’euros, le patron de GDF-Suez-Électrabel menace immédiatement de bloquer tous les investissements en Belgique. Les plus riches n’auront pas leur sommeil perturbé par l’austérité…

    En bref : les travailleurs et leurs familles payent la note, et les patrons restent hors d’atteinte. Cela fait déjà 20 ans que nous n’entendons plus aucun des partis traditionnels faire la moindre objection par rapport à cela : ‘‘Pourquoi devr-ions-nous encore augmenter l’énorme pression fiscale des entreprises ? Elles vont toutes s’en aller ! Non, nous ferions mieux de continuer à grignoter les allocations de tous ces chômeurs profiteurs, à attaquer les conditions de travail et de salaire, à réduire les pensions des fonctionnaires – qui sont d’ailleurs beaucoup trop nombreux. Ces chômeurs, ces travailleurs et ces pensionnés, eux, ne peuvent fuir nulle part.’’

    Chaque jour, nous sommes harcelés par toutes sortes d’argumentations, sans que personne n’y réponde. Si cela démontre bien une chose, c’est que nous autres, petites gens, ne disposons plus d’un parti qui se batte pour défendre nos droits, d’une formation qui fournisse une expression politique à la lutte des travailleurs d’ArcelorMittal, ou des travailleurs et travailleuses des chemins de fer. Le PSL pense qu’un tel parti, avec des syndicats combatifs, est nécessaire pour mettre fin à la casse sociale.

    C’est pourquoi nous nous sommes impliqués dès le début dans Rood!, une initiative large qui débute en Flandre autour d’Erik De Bruyn (ex-membre du SP.a), dont nous avons déjà beaucoup parlé dans ce journal. Rood! veut poser les bases pour un nouveau parti de gauche en Flandre, pour commencer, puis dans toute la Belgique. Grâce à la notoriété de son porte-parole en Flandre, en tant que socialiste reconnu, Rood! peut déjà compter sur l’intérêt de toute une série de syndicalistes, de jeunes et de travailleurs.

    Rood! a confirmé son potentiel. Remplira-t-il les attentes ?

    Le fait que Rood! ait été repris dans un récent sondage d’opinion de la Gazet van Antwerpen à propos des élections communales à Anvers a été révélateur. Le résultat de 1,1% que Rood! a reçu dans ce sondage – avant même d’avoir commencé à mener une véritable campagne publique – montre tant son potentiel que le long chemin que l’initiative a encore à parcourir. Dans le même sondage, le PTB obtenait 2,5%, ce qui n’est pas assez pour un siège au conseil communal. Pour l’instant, on dirait que le PTB refuse toute collaboration électorale sur une base égale. C’est dommage, car une concentration des forces avec d’autres militants de gauche et de syndicalistes pourrait créer une dynamique qui pourrait faire progresser de quelques pas la reconstruction d’une alternative de gauche.

    L’expérience pratique a montré que Rood! pourrait se développer en une formation qui poserait la base pour un nouveau parti des travailleurs en Belgique. Pour cela, une orientation vers le mouvement ouvrier est cruciale. Si Rood! intervient dans les mouvement de grève avec un programme qui part des besoins qui vivent dans la société, qui exige les moyens requis et qui refuse toute austérité, alors il peut devenir un facteur politique important.

    Rood! peut créer des structures démocratiques qui permettent aux syndicalistes combatifs et aux autres militants de discuter d’un programme et d’une stratégie pour les mouvements de lutte, sur base de leur propre expérience. Les mastodontes lourds et monolithiques qu’étaient les anciens partis sociaux-démocrates appartiennent au passé. Les courants politiques actuels méritent leur place dans de nouvelles formations de gauche. Le PSL veut participer à la construction de Rood! de manière loyale, tout en continuant la discussion avec toutes les personnes impliquées – sans poser d’ultimatums – quant à la nécessité d’avoir un programme qui rompe avec le capitalisme et qui ouvre la voie pour une société socialiste démocratique.

  • Une bonne contribution aux discussions sur un nouveau projet de gauche

    Depuis fin septembre, le nouveau livre d’Erik De Bruyn est disponible dans les librairies flamandes. De Bruyn s’est fait connaître avec sa candidature à la présidence du SP.a, le parti social-démocrate flamand, en 2007, où il avait obtenu 33% des votes contre Caroline Gennez. Quatre ans plus tard, De Bruyn continue, avec ‘Rood’, en dehors de la social-démocratie. Son nouveau livre est une bonne occasion de mener le débat concernant le projet de gauche qu’il nous faut. Même si ce livre n’existe qu’en néerlandais, nous pensons qu’il est utile de publier notre critique dans les deux langues, car il s’agit d’une contribution au débat entourant l’ouvrage.

    Par Bart Vandersteene, membre de la direction de Rood

    Ce livre donne un aperçu du fonctionnement interne du SP.a et des possibilités très limitées pour construire une opposition de gauche au sein de la social-démocratie. Malgré son bon résultat en 2007, les portes étaient fermées pour De Bruyn au bureau du parti (au niveau national ou régional) de même que pour une place éligible aux élections.

    En avril de cette année, SP.a-Rood a décidé de quitter le parti. ‘‘Juste au moment où l’opinion publique se lance contre l’establishment, le parti ne réussit pas à capter l’esprit et se trouve de l’autre côté des barricades’’ (p.75). Nous pensons que cette méfiance et cette aversion contre l’élite datent de plus longtemps déjà et qu’elles se sont longtemps orientées contre le SP.a, un parti qui a participé au pouvoir (à différents niveaux) depuis 1988 et qui, au fur-et-à-mesure des années, cache de moins en moins qu’il défend une variation de la même politique néolibérale en faveur des riches et puissants. Cela a conduit depuis longtemps à l’existence d’un vide politique à gauche.

    La décision de quitter le SP.a a eu un bon impact sur le contenu du livre. De Bruyn est plus clair dans ses analyses du capitalisme et au sujet de la nécessité d’une alternative socialiste. Les mouvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont aussi eu un effet contagieux sur Erik. Cependant, nous sommes en désaccord avec certaines de ses conclusions. Il va trop loin dans le rejet des formes organisées de la politique par les jeunes espagnols. L’aversion légitime contre les partis traditionnels ne met pas de côté la nécessité d’un parti démocratique des travailleurs et des jeunes.

    ‘‘La démocratie et la participation doivent être des réflexes de chacun à chaque niveau. La démocratie et la participation sont beaucoup trop importants pour les externaliser à de soi-disant experts qui en font leur profession (…) L’avenir appartient aux réseaux, aux structures participatives.’’ (p. 197) Les réseaux sont utiles, mais pour un engagement à plus long terme, approfondi et démocratique avec des procédures de décision et des structures, il nous faut autre chose. L’absence de parti large de la classe ouvrière ne signifie pas qu’il y a ‘‘une ère post-parti politique’’.

    Erik De Bruyn a des doutes concernant l’appel ‘pour un nouveau parti des travailleurs’, un appel soutenu par le PSL depuis les années 1990. ‘‘Les solutions socialistes sont rejetées par l’opinion publique comme étant irréalistes (…) L’affaire ne peut pas être résolue simplement par la création d’un nouveau parti des travailleurs. La gauche doit s’orienter envers des couches plus larges, sans tomber dans un discours du centre. La crise touche les travailleurs, mais aussi les cadres, les indépendants et les petits entrepreneurs.’’ (p. 93) La gauche doit ‘‘aller plus loin que le concept dépassé du ‘nouveau parti des travailleurs’. D’un côté l’élément d’un parti des travailleurs doit être mis en avant, mais de l’autre côté il doit être beaucoup plus audacieux que ça.’’ (p. 189)

    La crise capitaliste frappe partout et toutes les couches de la société. Les cadres et les petits indépendants reçoivent aussi quelques gifles. Certains cadres sont mis de côté, comme tous les travailleurs. Des petits entrepreneurs ne tiennent pas le coup dans la compétition avec les grandes chaînes et les multinationales. Ils sont aussi menacés par les parasites tels que les banques et Electrabel. La seule façon d’y échapper, c’est de suivre la seule classe dans la société qui peut édifier une autre organisation sociale. C’est la classe ouvrière. Bien sûr, un ‘parti des travailleurs’ sera ouvert à d’autres couches, mais dans sa composition et son programme – dans son caractère – il doit être un ‘parti des travailleurs’, avoir un caractère et des méthodes ouvrières.

    Il y a clairement un nombre de sujet sur lequel nous avons des désaccords avec Erik. Il limite ses revendications à ce qui est possible dans le cadre du capitalisme. Nous pensons que cela conduit à des dangers. Cela explique probablement pourquoi Erik continue à répandre des illusions dans le socialisme ‘réinventé’ en Amérique-Latine. Malgré des réformes positives au Venezuela et en Bolivie, Chavez et Morales refusent surtout de rompre fondamentalement avec la logique capitaliste. Cela conduit à une impatience et à une frustration croissantes parmi les masses, de même que la menace de la contre-révolution. Une réponse socialiste part des besoins concrets et essaie de les lier en revendications et slogans concrets avec la nécessité d’un changement fondamental de société. Le manque d’un tel programme est néfaste pour les nouveaux partis de gauche dans des pays dans l’œil du cyclone, comme pour le Bloc de Gauche au Portugal.

    Dans sa critique des dictatures staliniennes, Erik écrit que la chute des ces régimes est due à ‘‘l’absence de deux facteurs : la démocratie et le marché.’’ L’élément important du ‘socialisme dans un pays’ est oublié dans le texte. Ce qu’Erik veut dire avec ‘absence de marché’ est un mystère pour nous. Que tous les secteurs clés deviennent tout de suite gratuits et soient donc en dehors de la sphère d’échange économique, comme l’enseignement et les soins de santé, nous semble évident. Est-ce qu’Erik trouve que l’Union Soviétique est allée trop loin? Lorsque nous parlons du ‘marché’, il ne s’agit en général pas de l’organisation de la consommation (comme avec le marché du dimanche matin) mais de la production (le ‘libre marché’). Avec l’économie planifiée nous n’entendons pas l’expropriation des petits commerçants, mais bien des secteurs clés de l’économie. Est-ce que ces secteurs doivent être gérés par un régime public ou laissés au ‘libre marché’ pour que les capitalistes puissent prendre les meilleurs morceaux et les profits ? Est-ce qu’Erik trouve que le marché aurait dû jouer un rôle plus important ?

    Les propositions du livre pour des réformes d’Etat nous semblent faibles, sans toucher aux intérêts de l’élite économique et politique actuelle. L’approche sur la société multiculturelle et le port du voile reste également un point de discussion et de désaccord.

    Malgré ces critiques, nous trouvons dans ce livre une impulsion importante à la discussion sur la construction d’un nouveau projet de gauche. Nous recommandons le livre et voulons utiliser cette occasion pour mettre en avant nos différences de manière ouverte et honnête. Le fait que Rood veut constituer un mouvement large et ouvert avec en son sein diverses organisations et positions politiques est enrichissant.

    Enfin, encore un avertissement vis-à-vis d’une confiance trop exagérée dans les nouveaux médias. Erik propose une ‘‘plate-forme participative sur l’internet’’ pour ‘‘utiliser la connaissance et l’expertise collective des gens, comme précurseur d’une société socialiste radicalement démocratique et autogérée’’ (p. 191). Nous pensons que les outils de communications offrent de grandes opportunités, mais ils ne peuvent pas remplacer une réelle participation dans les discussions et les réunions. Une participation politique à l’ordinateur semble accessible, mais c’est beaucoup moins contraignant, plus volatile et il y manque un élément important : la dynamique démocratique de groupe.


    ‘La rédaction de Lutte Socialiste vend le livre ‘De terugkeer van de dwarsliggers’ à 14 euros (et 3,5 euros d’expédition). Dans les librairies, le livre est vendu à 17,5 euros. Commandez ce livre en versant sur le n° de compte de Socialist Press 001-3907596-27 avec ‘De Bruyn’ en mention.

  • Il faut une gauche forte, combative et conséquente

    Les derniers sondages dévoilent une N-VA aussi “incontournable” en Flandre que le PS l’est en Wallonie. La N-VA a grimpé jusqu’à 33,5% (contre 28,2% l’an passé). Le PS obtient de son côté un score similaire aux élections dernières avec 35,6%. Cela signifie-t-il un ferme tournant à droite de l’électeur flamand ? Pas en première instance, selon nous.

    Bart Vandersteene

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    A la réunion de lancement de Rood! à Gand, le 15 juin dernier, environ 80 personnes étaient présentes. Le PSL soutient Rood! et veut défendre de façon conséquente la nécessité de la création d’une nouvelle formation politique large de gauche.
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    La propagande de droite et libérale menée des années durant a certainement eu un impact sur la manière dont une grande partie de la population réfléchi vis-à-vis de nombre de sujets brûlants. Mais le score de la N-VA est avant tout l’expression de la faiblesse de ses opposants politiques. La N-VA défend un programme de droite et anti-social, mais comment les partis traditionnels pourraient-ils le dénoncer de façon crédible ? Comment le SP.a pourrait attaquer Bart De Wever sur le fait qu’il veut poursuivre les privatisations alors qu’eux-mêmes ont bradé sans scrupules Belgacom, La Poste, la SNCB, De Lijn,… avec des libéralisations et/ou des privatisations ?

    La N-VA fait tout pour maintenir une image de parti d’opposition, de parti qui n’a pas encore souillé ses mains à la politique, malgré leur participation au gouvernement flamand. Là, le parti a déjà montré quelle est sa démarche au pouvoir, en allant chercher Philippe Muyters dans les rangs de l’organisation patronale flamande extrémiste Voka pour en faire un ministre des Finances et du Budget…

    De qui la N-VA défend-elle les intérêts ?

    En 2010, la Belgique comptait 75.000 millionnaires en dollars, une croissance de 9,8% en comparaison de 2009. Pour les plus riches, la crise a rapidement été digérée. Ces 75.000 personnes (soit 0,7% de la population) font la pluie et le beau temps. S’ils estiment que les impôts sont trop élevés, ils menacent alors de quitter le pays et d’aller à Monaco ou un autre paradis fiscal. Que les travailleurs osent défendre des revendications salariales et ils menacent de délocaliser la production pour se faire plus d’argent ailleurs.

    De Wever & Co défendent, avec finesse, les intérêts de ceux qu’ils représentent réellement, c’est-à-dire ce 1% des plus riches et ceux qui espèrent un jour faire partie de ce club. Subtilement, avec des répétitions méthodiques et en l’absence de toute contestation, ils créent de nouvelles ‘‘évidences’’, des interprétations qu’une partie grandissante de la population accepte comme étant la vérité : ‘‘les pensions ne sont plus payables’’, ‘‘les salaires sont trop élevés’’, ‘‘plus de compétences pour la Flandre pourrait tout résoudre’’,…

    Nous avons besoin d’une gauche qui défende avec la même résolution le camp des 95% restant de la population : les familles de simples travailleurs, l’un avec un meilleur salaire que l’autre, l’un avec un peu plus d’épargne que l’autre. Qu’importe, ils ont tous en commun de vivre du travail salarié et de préférer payer leurs impôts pour une grande piscine communale plutôt que de devoir construire une piscine trop petite et trop chère dans leur jardin. Pour ces 95%, un mécanisme de solidarité collectif pour les soins de santé et la sécurité sociale est bien meilleur qu’une assurance individuelle. Ce sont ces 95% qui ressentent maintenant la crise, pour qui les emplois deviennent incertains, pour qui trouver un logement décent est devenu quasiment inabordable, pour qui les services coûtent toujours plus cher, pour qui la facture énergétique est une charge très lourde,…

    Fin de cette année, le gouvernement Leterme va devoir accoucher d’un programme d’austérité, ce qu’il prétend pouvoir réaliser sans mesures antisociales. Illusion. Une augmentation de l’âge des pensions, des attaques contre l’indexation salariale, une baisse du budget pour les soins de santé, la détérioration de la sécurité sociale, le démantèlement des services publics,… Tout ça, c’est ce qui nous attend.

    Au Parlement, aucun parti ne s’oppose résolument à cette logique politique qui fera payer la crise à la population, alors qu’elle n’en est en rien responsable. Nous voulons soutenir chaque initiative allant en direction d’une représentation politique des intérêts des simples travailleurs. C’est pourquoi nous nous engageons dans des initiatives plus larges comme Rood ou le Front des Gauches.

    Rood en Flandre, le Front des Gauches en Belgique francophone

    Fin avril, l’opposition de gauche officielle au sein du SP.a a définitivement tourné dos au parti et a initié le mouvement indépendant ‘‘Rood’’ (Rouge en néerlandais). Depuis lors se sont tenues les premières réunions à Anvers, Gand, Bruxelles, Hasselt, Herentals et Louvain. En septembre, nombre d’autres villes sont encore prévues. Le PSL/LSP participe à cette initiative, qui a selon nous le potentiel de grandir vers un large mouvement de gauche. Pour cela, il faut un profil combatif et le mouvement doit adopter un programme clairement socialiste.

    Le Front des Gauches (FdG) n’a pas pu utiliser l’année écoulée depuis sa participation électorale afin de s’imposer plus fortement dans le paysage politique. Le FdG est une coalition de six organisations, dont le PSL, le PC, la LCR et le PH. Juste avant les élections précédentes un accord avait été conclu pour se présenter aux élections comme FdG, une liste qui a eu un respectable 1,15% (28.000 voix). Les divergences d’opinions concernant la manière de poursuivre cette initiative ont conduit à ce que le Front n’est aujourd’hui pas plus avancé qu’il y a un an, c’est-à-dire une coopération électorale de six organisations. Selon nous, le potentiel est réel de pouvoir rassembler en une initiative large des centaines de gens de gauche qui ne sont actuellement pas organisés.

    Le travail à faire est encore grand avant de pouvoir parvenir à constituer des formations de gauche aussi fortes que celles dont dispose la droite. Mais cette nécessité devient sans cesse plus urgente aux yeux de beaucoup de personnes, et cela est en soi un grand potentiel. Le PSL appelle chacun à rejoindre les initiatives existantes. Ce n’est qu’avec une participation et une implication de couches plus large que les actuels militants de gauche qu’elles peuvent devenir des réussites.

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