Category: National

  • Nous aussi nous sommes indignés

    Bas salaires, austérité, pénuries dans les services publics, pollution,…

    Pour avoir un avenir, nous devons organiser la résistance !

    Depuis plusieurs mois, le système capitaliste tremble sur ses bases, une tempête de révoltes et de révolutions s’est abattue sur le monde : des révoltes en Grèce aux révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en passant par le mouvement des Indignés espagnols. Chacun avec ses propres mots, ces mouvements dénoncent le capitalisme et ses larbins.

    Par Navid (Bruxelles)

    Le capitalisme est un système basé sur l’exploitation et l’inégalité. Il marque chaque parcelle de notre vie, de la naissance à la mort, avec le manque de places dans les crèches publiques, des classes surpeuplées dans les écoles, un manque d’enseignants, des études de plus en plus chères sans garantie d’avoir autre chose qu’un emploi précaire, voire pas d’emploi du tout, sans encore parler des retraites sans cesse repoussées plus loin ! La logique de profits (à court terme et pour une minorité) du système capitaliste attaque et détruit sur son passage chacun des acquis sociaux durement gagnés par les mouvements de masses. On serait indigné pour moins que ça ! Partout, la collectivité souffre de la soif de profit du privé. Après avoir sauvé les banques, les gouvernements veulent faire payer les dettes aux travailleurs et aux jeunes avec des plans d’austérité massifs (services publics au régime sec, diminutions de salaires, augmentation de taxes,…)

    En Espagne ou encore en Grèce, la colère s’est transformée en actions de masses, en occupations de places, en grèves, et même en grèves générales en Grèce ! Quant à nous, ce n’est pas parce que le gouvernement est en ‘‘affaires courantes’’ (ce qui ne le gène d’ailleurs pas pour envoyer des soldats en Libye ou pour imposer un Accord Interprofessionnel pourri…) que l’austérité n’arrivera pas : tous les partis traditionnels appliquent depuis la même politique antisociale depuis des années, au profit des banques, des actionnaires et des patrons ! Certains partis moins traditionnels (comme la N-VA ou le Vlaams Belang) surfent sur les vagues de mécontentement que provoquent ces partis pour se présenter comme des partis ‘‘anti-establishment’’ et faire valoir leurs idées réactionnaires en tentant de diviser la population selon leurs langues, leurs religions, leurs origines,… Mais quel que soit le futur gouvernement, tous les partis traditionnels nous ont promis une pluie acide d’austérité (autour de vingt milliards d’euros d’austérité)…

    Nous devons être prêts à riposter ! Notre force sera d’avoir pu prévoir les évènements : profitons du temps que nous avons devant nous pour nous organiser dès aujourd’hui dans nos écoles, nos universités, sur nos lieux de travail, dans nos quartiers,… Ce n’est pas à nous de payer la crise des banques et des actionnaires ! Nous devons nous battre contre ce système en liant les luttes des jeunes et des étudiants à celles des travailleurs, c’est-à-dire ceux qui peuvent bloquer l’économie et attaquer les capitalistes là où ça leur fait mal : dans leurs portefeuilles !

    Prenons exemple sur la résistance en Grèce et en Espagne. Le mécontentement est large et la résistance se développe à travers tout l’Europe. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne et un plan d’action européen ? Cela signifierait clairement que nous refusons tant la politique d’austérité que les tentatives de nous diviser. Ensemble, nous sommes plus forts, et nous pouvons transformer le mécontentement en actions de masse combatives et démocratiquement discutées. C’est ce que défend le PSL, et nous vous invitons à nous rejoindre.

  • Le train des eurodéputés bloqué par des syndicalistes et des jeunes indignés

    Ce matin, à la gare du Midi, une centaine des syndicalistes et de jeunes ont bloqué le train spécial prévu pour les eurodéputés, reliant Bruxelles à Strasbourg.

    Rapport et photos de Boris

    L’action était organisée par les comités d’action Europe qui s’opposent au projet de "gouvernance économique" de l’UE qui sera au cœur des débats cette semaine à Strasbourg et qui devrait être voté le 23 juin à Bruxelles. La commission européenne veut imposer l’austérité partout en Europe pour faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs et à leurs familles. En voulant imposer des amendes aux pays qui n’atteindrait pas les critères économiques, elle veut presser les gouvernements à ne pas reculer devant les protestations de masse et continuer les coupes budgétaires, les privatisations et la baisse de salaires. "Tous ensembles, tous ensembles !" ou "Austérité, Précarité, ils sont fous, indignez-vous !", tels étaient les slogans scandés ce matin. Le mouvement des jeunes et des travailleurs en Espagne et en Grèce est une source d’inspiration ici.

    Cette action pour les comités d’action Europe est le lancement de la mobilisation pour le rassemblement prévu le 22 juin à 18h place Schuman à Bruxelles contre le sommet de l’UE du 23-24 juin, suivi d’une assemblé sur le modèle d’occupation des places en Espagne et en Grèce.

  • Estivage avec le formateur Elio Di Rupo

    La seule chose certaine, c’est que chaque gouvernement nous fera payer pour la crise d’une façon ou l’autre !

    Après ‘‘explorateur royal’’ et ‘‘clarificateur’’, nous pouvons ajouter “estivage’’ à notre dictionnaire politique. Ce n’est pas que beaucoup de monde ait confiance en cette nouvelle phase pour trouver une solution mais, au moins, il ne faudra pas se casser la tête cet été ! Le PSL appelle toutefois à rester vigilant : qu’importe la mesure dans laquelle partis flamands et francophones peuvent être sur des planètes différentes, ils semblent être bien d’accord sur ceux à qui présenter la facture de la crise. A nouveau, il ne s’agira pas des grandes entreprises et des détenteurs de capitaux.

    Par Anja Deschoemacker

    En Flandre, on sonne le tocsin concernant le manque de personnel pour les soins aux personnes handicapées, l’aide à la jeunesse ou les maisons de repos (où, malgré des prix bien plus élevés qu’une pension moyenne, on utilise massivement des antidépresseurs et des calmants pour faire face à la surcharge de travail). Mais les militants syndicaux reçoivent du ministre-président Kris Peeters une réponse identique à celle que les enseignants francophones ont reçue du ministre-président Rudy Demotte : il n’y a pas de moyens, priorité au dés-endettement.

    La réforme d’Etat sert aussi d’excuse pour expliquer pourquoi il est impossible de renforcer la politique sociale et les services publics. Les fonctionnaires bruxellois (qui attendent leur nomination en masse) entendent du ministre-président Charles Picqué qu’il faut un refinancement de la Région Bruxelles-Capitale.

    L’histoire du gouvernement en affaires courantes n’est pas différente. Le gouvernement a par exemple postposé l’adaptation au bien-être de nombre de pensions. Sur ce sujet, le gouvernement est capable de prendre une décision, y compris en étant affaires courantes. Mais prendre position pour dire que les grandes entreprises et les riches doivent stopper leur évasion fiscale légale, semi-légale et illégale, là, ce n’est ‘‘évidemment’’ pas possible en affaires courantes : interdiction de toucher aux intérêts notionnels. Aucun parti ne propose d’ailleurs d’abolir cette mesure, ni même de la réduire fondamentalement une fois qu’un vrai gouvernement installé.

    Elio Di Rupo n’a pas dit grand-chose dans son discours annonçant sa fonction de formateur, mais il a de suite clarifié qu’il accepte totalement de trouver les 17 à 20 milliards d’euros d’assainissement pour obtenir un budget équilibré en 2015. Le PS affirme s’opposer à une politique d’austérité dure, mais cette somme dans un délai aussi court représente la plus grande opération d’austérité de l’histoire de Belgique.

    Concernant le refinancement nécessaire pour la sécurité sociale (non pas à cause du vieillissement de la population, mais à cause de la diminution systématique des contributions patronales), Laurette Onkelinx a elle aussi été très claire. Même si la Banque Nationale et le Bureau du Plan évoquent l’augmentation des impôts des entreprises (en diminuant l’impact de la déduction des intérêts notionnels), elle propose de son côté une Cotisation Sociale Généralisée, procédé par lequel ce que les patrons ne payent plus pour les salaires globaux sera payé… par tout le monde, avec son salaire net !

    Que nous ayons après l’été un nouveau gouvernement, toujours un gouvernement en affaires courantes avec compétences élargies ou des élections, cela ne changera finalement que peu de choses. La seule chose sur laquelle nous pouvons compter, c’est notre propre force et notre mobilisation. Six Belges sur dix s’inquiètent de la crise politique, et ils ont évidemment raison.

    Mais si nous ne gardons pas les yeux ouverts sur l’unité des partis traditionnels concernant la sauvegarde des intérêts de la minorité super riche et leur volonté de refiler la facture de la crise à la grande majorité de la population, nous allons droit dans le mur. Ils ne sont peut-être pas d’accord sur la manière de nous faire payer la crise, mais aucun de ces partis n’a comme priorité de défendre bec et ongle nos conditions de vie et celles de nos enfants.

  • Cure du FMI pour la Belgique : Tuer la poule aux œufs d’or

    A nouveau, aucune surprise à la lecture du rapport annuel du Fonds Monétaire International sur la Belgique. En bref : l’économie ne fait pas trop mal, mais des nuages orageux pointent à l’horizon. Pour les éviter, il faut une réforme des pensions, assainir sur les soins de santé et revoir notre système d’indexation automatique des salaires. Le rapport du FMI sonne comme un écho à ce que l’esta-blishment tente de nous faire croire depuis déjà longtemps. Un tel rapport est en effet rédigé sur base de données mises à disposition par le gouvernement belge.

    Par Eric Byl

    Pour le gouvernement et le patronat, cela tombe bien qu’on l’entende aussi d’une autre bouche. Le rapport nous frotte la manche pour le bilan actuel, après quoi il suggère un bon rasage, de 0,75% du PIB par an, soit 2,7 milliards d’euros, sans quoi le budget de 2015 ne serait pas en équilibre. A nous de voir. Mais, au cas où l’on penserait faire le mauvais choix, le FMI nous indique que la confiance des marchés sur le fait ‘‘que notre pays est résolu à repousser la dette de l’Etat’’ est affaiblie.

    L’économie belge a cependant ses points forts. La consommation se rétablit plus vite ici que la moyenne de la zone euro. Les raisons qui expliquent cela sont les mêmes que celles qui permettent de comprendre ce qui nous a préservé du pire pendant la crise bancaire, notamment les ‘‘stabilisateurs automatiques’’. Avec ce terme, on parle de la sécurité sociale – qui nous protège mieux contre une trop forte perte de revenu – et de l’indexation automatique des salaires – qui doit protéger notre revenu quand les prix gonflent. Malgré les plaintes du patronat, notre position concurrentielle est d’ailleurs excellente.

    Ici, un travailleur produit par heure plus de valeur que ses collègues à l’étranger, seuls les travailleurs du Luxembourg et de Norvège font mieux. Par conséquent, les exportations belges augmentent plus rapidement que la moyenne de la zone euro et, selon le FMI, la force de concurrence va encore augmenter dans les deux années à venir avec l’augmentation limitée (une baisse en réalité – EB) des salaires réels. En bref : ce ne sont pas les travailleurs qui sont fautifs.

    Quels sont alors les points faibles? Malgré l’augmentation de la consommation, tant à l’intérieur que chez nos partenaires commerciaux, notre pays reste à l’arrière de la zone euro sur le plan des investissements. De plus, nos patrons sont plus rapides que la moyenne pour augmenter les prix pour faire grossir leurs revenus. Le FMI pointe aussi que le gouvernement belge et notre secteur bancaire sont susceptibles d’infection ‘‘si les troubles sur les marchés financiers se ravivent’’. Et ça, c’est une chose certaine : la Grèce et l’Irlande ne vont pas échapper à un ajustement de leur dette et le Portugal aussi doit frapper à la porte du fonds de stabilité européen. Le risque est réel que l’Espagne ou même le Royaume-Uni suive cet exemple, et la Belgique n’est alors plus en dehors de la zone de danger.

    Les familles belges disposent cependant d’une fortune financière de 900 milliards d’euros, proportionnellement quasiment le double des Pays-Bas, de la France et de l’Allemagne. Si on compte également l’immobilier, on parle alors de 1760 milliards d’euros.

    Conclure sur cette base que la Belgique est un pays avec un gouvernement pauvre et une population riche n’est toutefois pas correct, cette fortune n’étant dans les mains que d’une petite minorité. 70.000 de nos compatriotes sont millionnaires en dollars. Jusqu’à l’introduction de l’euro, 80% des 331 milliards d’euros de la dette de l’Etat étaient aux mains de ces belges ultra-riches. Pour leurs propres intérêts, ils seraient sans doute intervenus quand le gouvernement a connu des difficultés. Mais nos politiciens sont entrés dans le projet néolibéral de la zone euro. A cause de cela, 65% de la dette d’Etat belge sont dans des mains étrangères. Pour la dette à courte terme, il s’agit même déjà de 93%.

    Ces investisseurs étrangers ne vont certainement pas hésiter à retirer leur argent quand la solvabilité du gouvernement belge sera en danger. Afin d’éviter ce scénario, le FMI propose de tuer la poule aux œufs d’or, c’est-à-dire de s’attaquer justement à la sécurité sociale ainsi qu’à l’indexation automatique des salaires.

  • Il faut une alternative politique à la pensée unique néolibérale

    En Belgique la crise n’a à ce jour pas frappé au point qu’un ravage soit nécessaire dans les dépenses sociales pour sauver les banques, et surtout les profits des grands actionnaires de celles-ci. Mais ce n’est qu’une question de temps avant que la facture de la crise ne doive être payée ici aussi.

    Par Bart Vandersteene

    La somme à assainir est encore sujette à discussions, mais les partis au Parlement sont unanimes pour affirmer que ces coupes sont nécessaires et inévitables. On parle d’un assainissement à la hauteur du Plan Global (1993). Il est utile de se rafraichir la mémoire à ce sujet : gel salarial de deux ans, érosion de l’indexation des salaires avec l’instauration de l’index-santé, deux milliards de coupes dans les dépenses sociales, une augmentation de la TVA de 19,5 à 20,5%,… Ce type de plan est le scénario minimal pour les années à venir, sans nouvelle phase dans la crise économique et si les banques belges restent stables.

    Les profits des grandes entreprises montent, les salaires et les bonus des managers ont recommencé leur ascension, mais les travailleurs et leurs familles vont devoir payer pour une crise pour laquelle ils ne sont en rien responsables. Vous avez déjà entendu un parlementaire remettre ça en question, vous ?

    Dans tous les pays européens frappés, les partis sociaux-démocrates appliquent docilement la politique d’austérité. Ils se sont une fois encore rangés dans le camp de ceux qui mettent les intérêts des banques et des grandes entreprises avant ceux de la population travailleuse. Il est plus que correct qu’ils soient électoralement punis pour cela. Seule la menace que les choses seraient encore pires sans eux leur garantit un certain soutien. La résistance à la logique d’austérité renforce la nécessité d’une alternative politique.

    En Irlande, l’United Left Alliance a gagné cinq parlementaires aux dernières élections, dont deux sièges pour nos camarades de notre parti-frère le Socialist Party. En Angleterre, pour les élections communales du 5 mai, environ 200 candidats présentent une nouvelle initiative ; la Trade Unionist and Socialist Coalition. Des dizaines de représentants importants des syndicats défendent, ensemble avec des militants réellement socialistes et combatifs, un programme qui s’oppose aux attaques antisociales. Au Portugal, le Bloc de Gauche et le Parti Communiste (ensemble presque 20% dans les sondages) discutent pour la première fois de leur histoire des possibilités de coopération.

    La crise actuelle du capitalisme est un test pour la gauche et le PSL veut aider à construire une gauche plus forte. En Belgique francophone, le Front des Gauches est né des dernières élections (avec six organisations participantes, dont le PSL). Ce Front a de suite franchi le cap de 1%. En Flandre, la Table Ronde des Socialistes rassemble des socialistes combatifs de différents courants. Le samedi 29 octobre aura lieu une nouvelle Journée du Socialisme (700 personnes avaient participé à la première édition). De plus un membre du SP.a, Erik de Bruyn, qui avait obtenu plus de 30% des voix en 2007 lors des élections pour la présidence du parti en 2007, vient d’annoncer qu’il voulait créer une nouvelle initiative ‘‘Rood!’’

    Ces ébauches de coopération sont importantes et le PSL veut y participer de façon constructive, mais il faut plus. La meilleure alternative à la pensée unique néolibérale est un nouveau parti des travailleurs rassemblant tous les courants qui veulent se battre contre la logique capitaliste. Un tel parti sera beaucoup plus que le rassemblement des organisations politiques de gauche existantes. Il doit être le résultat de la conclusion tirée parmi des groupes importants des travailleurs, de syndicalistes et de militants qu’il faut reconstruire une nouvelle force politique à leur initiative.

  • Question du mois : Y a-t-il toujours des discriminations ?

    2011, cela fait maintenant trois ans que la crise du capitalisme frappe les travailleurs. Les discriminations déjà bien présentes avant ne diminuent pas, au contraire, elles s’amplifient.

    Le sous-financement chronique de l’enseignement opéré par les partis traditionnels depuis les années ‘80 a créé une situation catastrophique : surpopulation des classes, pénurie de profs, bâtiments en ruine,… Dans cette situation, comment imaginer qu’un prof puisse éduquer la jeunesse aux diversités (orientations sexuelles, histoire de l’immigration…) ? Ainsi, contrairement à l’avis de tous les spécialistes de la petite enfance et de la jeunesse, aucun cours n’est réservé à l’éducation affective et sexuelle ni à l’histoire de l’immigration, ou encore aux multiculturalités. Cette pénurie renforce les préjugés déjà présents dans la société au lieu de les combattre.

    Cette politique néolibérale touche tous les secteurs de la société, tous les lieux de vie. Le manque d’emplois pousse les travailleurs à être en concurrence les uns contre les autres pour se disputer le peu de postes disponibles. Aussi, 20.000 familles sont en attente d’un logement à Bruxelles, le gouvernement ne fait rien. Les propriétaires privés ne se privent pas dès lors de sélectionner leurs locataires favoris excluant très souvent les immigrés, les mères célibataires, les couples homosexuels…

    Pour se donner bonne figure, les gouvernements votent des lois ‘‘anti-discriminations’’ et mettent en place des Chartes, des Labels, des politiques diversifiées, des écoles à discrimination positive…

    Pour les travailleurs, cela ne change strictement rien. Pour combattre toutes les discriminations, il nous faut refinancer l’enseignement à hauteur de 7 % du PIB, créer de l’emploi en partageant le temps de travail, un plan massif de construction de logements publics de qualité… Bref, une société où chacun a sa place et ne doit pas se battre pour ramasser des miettes.

  • Réforme d’état : Pour améliorer nos conditions de vie ou pour les détruire ?

    Quatre ans déjà que la Belgique est dans les griffes d’une bagarre communautaire, rien d’autre ne semble encore avoir d’importance pour nos politiciens. Pour les grandes entreprises, les banques et les riches, ce n’est pas un problème : leurs revenus montent, leurs intérêts sont défendus, ils continuent à s’enrichir avec les cadeaux structurels qu’ils ont reçu des politiciens bourgeois dans le passé, entre autres, l’opération de sauvetage des banques, les intérêts notionnels, la baisse des contributions patronales à la sécurité sociale, les diminutions d’impôts pour les plus hauts revenus…

    Tract régional du PSL-Bruxelles


    DEBAT et barbecue ce 22 mai, avec Anja Deschoemacker, auteur du livre: "La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire." Habitant à Saint-Gilles, elle a été tête de liste de la liste bilingue du Front des Gauches à Bruxelles-Halle-Vilvorde lors des élections de 2010. (Informations ci-dessous)


    Pour la grande majorité de la population bruxelloise, il y a cependant un problème, un très grand problème, même. Un chômage et une pauvreté énorme et toujours grandissante, un manque de logements abordables, un manque de places dans les écoles…. Mais face à chaque revendication pour une augmentation des salaires et des allocations sociales, pour plus d’investissements dans la construction de logements sociaux, pour assez de moyens pour les services… le gouvernement en affaires courantes répond par un « cela tombe en dehors de nos compétences ». Imposer aux travailleurs pour les deux années qui viennent une augmentation salariale de maximum 0,3%, ça, le gouvernement sait le faire. Par contre, imposer aux banques et aux grandes entreprises rentables – qui ont vu l’année passée leurs profits monter de plus que 33% – qu’ils payent ne fusse qu’une partie de la facture de la crise qu’ils ont causée eux-mêmes, en revanche, ça, ce n’est pas possible !

    Et ce qui est la politique dominante au plan fédéral, l’est aussi sur le plan régional. Le personnel des services régionaux bruxellois, comme des services communaux, ne se fait qu’à peine encore nommer. Plus de la moitié sont des contractuels, qui n’ont pas de sécurité de travail et qui ne peuvent pas s’attendre à une pension convenable. Malgré cette utilisation de forces de travail très bon marché, la région et les communes réussissent quand même à avoir un manque de personnel partout.

    Il y a un manque dans tous les équipements et services sociaux mais la réforme d’état qui se prépare n’a pas pour but d’en finir avec ces pénuries. Bien au contraire. La réforme d’état – comme elle se négocie entre les partis dominants dans les deux parties du pays – a pour objectif explicite d’augmenter l’austérité. Les discussions sur la loi de financement ne parlent pas de la création d’assez de moyens pour une politique sociale, mais d’où les coupes budgétaires vont se faire. Si le gouvernement fédéral reçoit moins de moyens, cela va surtout se faire dans la sécurité sociale. Si les communautés reçoivent moins de moyens – ou plus de compétences sans le budget entier – cela va surtout se faire dans l’enseignement. Si ce sont les régions qui reçoivent moins de moyens, ce sont surtout aux fonctionnaires régionaux que l’on va imposer des coupes. Parce qu’aucun parti, même pas ceux de la coalition Olivier soi-disant de gauche, n’est prêt à chercher plus de moyens chez la petite minorité super riche qui domine la société.

    Au lieu de ça, une politique de « diviser pour mieux régner » est déployée. La situation dans l’enseignement bruxellois en est un exemple très clair. Dans les années qui viennent, il faut créer 15.000 places supplémentaires dans l’enseignement à Bruxelles, mais les deux Communautés se disputent à propos de qui doit payer. Et ce sont les enfants bruxellois de toutes les communautés qui vont en subir les conséquences ! Cela montre comment un manque de moyens mène à la discrimination et à la négation du droit démocratique de chaque enfant à pouvoir avoir un enseignement de qualité.

    La clé de la solution réside dans l’augmentation des moyens pour garantir la démocratie et pour en finir avec toute discrimination. Le PSL veut que les besoins des travailleurs et des pauvres soient garantis par une augmentation des salaires et des allocations, par les services publics gratuits et de qualité, par assez de logements sociaux – qu’importe la langue ou l’origine nationale. Ni sur le plan fédéral, ni sur le plan régional nous ne pouvons compter pour cela sur un système basé sur la course aux profits. Pour atteindre nos revendications, il ne faut pas une réforme d’état, mais un changement de système. Il n’ y a que dans une Belgique socialiste (ou une fédération de régions socialistes et indépendantes) que nous pouvons arriver à un accord sur la manière de mieux partager entre nous les moyens sans qu’on ne nous appauvrisse tous.


    Pas de crise pour les patrons du Bel 20 !

    • 16,357 Milliards € de profits en 2010 (33,1 % de + qu’en 2009 !)
    • Augmentation des salaires et des bonus de + 20%

    Pour eux, les cadeaux :

    • sauvetage des banques : 22 Milliards € + 79 Milliards € de garantie. (Après l’Irlande, la Belgique est le pays qui a dépensé le plus par habitant pour sauver les banques !)
    • intérets notionnels : 5,7 Milliards € en 2009
    • baisse des cotisations patronales : près de 9 Milliards € en 2010
    • avantages extra-légaux pour les hauts revenus : 10 Milliards €
    • fraude fiscale : entre 16 et 20 Milliards € pour 2009

    Et pour nous ?

    • Nos salaires selon l’AIP du gouvernement : + 0% en 2011 et + 0,3% en 2012
    • 20,8 % de chômage à Bruxelles (31,7 % pour les – de 25 ans), soit +129 % en 20 ans.
    • Plus d’un Bruxellois sur quatre survit sous le seuil de risque de pauvreté
    • En moyenne, une famille bruxelloise consacre plus de 30% de son budget pour le logement. (Plus de la moitié de la population a droit à un logement social mais à peine 8% des habitants voient ce droit satisfait).

    Soirée débat et barbecue

    Dimanche 22 mai, 61 rue de la victoire, Saint-Gilles

    17h : début du BBQ

    19h : début du débat : "Réforme d’Etat : pour améliorer nos conditions de vie ou pour les détruire?"

    Tarifs pour le BBQ (l’entrée au débat est libre) : non-salariés : 7 € en prévente / 9 € sur place // Salariés : 10 € en prévente / 12 € sur place.

    Prenez contact avec nous via: bxl@socialisme.be – 02/345.61.81 ou 0485/64.34.32

  • Ils organisent notre misère, organisons notre lutte!

    Selon la Banque Nationale, fin 2010, le Belge avait en moyenne 66.700 euros d’économies et de placements. Mais où sont mes 66.000 euros ? Et les vôtres ? En fait, ce chiffre reflète surtout le fossé gigantesque entre riches et pauvres dans un pays où, selon l’Union Européenne, il y a 2,2 millions de personnes sous le seuil de pauvreté et où le patron de Delhaize gagne en 3 jours plus que ce que gagne en un an une caissière avec une ancienneté de cinq ans…

    Nous avons derrière nous les mobilisations syndicales contre la proposition de norme salariale scandaleuse de 0,3% et, maintenant, l’indexation automatique des salaires, déjà vidée d’une bonne partie de sa substance, est dans le collimateur de l’Union Européenne. Mais pour nos patrons, il en va autrement. Ainsi, le patron le mieux payé du Bel20, Carlos Brito d’AB Inbev, a reçu l’an dernier pas moins de 4,4 millions d’euros. Le second est le patron de GDF Suez, propriétaire d’Electrabel : 3,1 millions d’euros en 2010. Ensuite arrive le patron de Belgacom (2,5 millions d’euros), celui de Dexia (1,8 millions d’euros) ou encore celui de Bpost (1,07 million d’euros). A tout cela, il faut encore rajouter les bonus, les stocks options, les primes de bienvenue et autres parachutes dorés.

    S’il existe une reprise économique très incertaine et fragile, elle profite aux spéculateurs et grands actionnaires, car le cauchemar continue pour la toute grande majorité de la population mondiale. Et même si nous ne subissons pas encore en Belgique des plans d’austérité de l’ampleur de ceux qui frappent le Royaume-Uni (plus de 100 milliards d’euros en moins dans les dépenses d’Etat en quatre ans…), la Grèce (qui en est à son quatrième plan d’austérité!), l’Irlande, le Portugal ou l’Espagne, les effets de la hausse des prix, de la pénurie d’emplois, de la multiplication de l’emploi précaire et mal payé,… sur le niveau de vie des travailleurs sont tout de même dévastateurs.

    La colère qui découle de cette situation est immense, et on a pu la voir s’exprimer aux quatre coins du globe ces derniers temps : au Wisconsin (Etat-Unis) ou encore à Londres, avec une manifestation de 700.000 personnes, la plus grande manifestation depuis les années ’80. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le processus révolutionnaire a illustré de manière éclatante l’actualité et la puissance des mobilisations de masse ainsi que la force de la classe ouvrière quand elle entre en mouvement. De l’Amérique à l’Asie, de nombreux travailleurs entrent en lutte les yeux tournés vers ces régions.

    Mais en Belgique aussi, les actions syndicales de ces derniers mois ont pu démontrer que quelque chose se produisait sous la surface des choses. La colère est présente, l’envie d’en découdre également. Mais les militants syndicaux savent que pour transformer la colère et la rage en action efficace, il faut bien plus qu’une promenade à Bruxelles. Une large campagne de sensibilisation dans les entreprises ainsi qu’un plan d’action soigneusement planifiés et préparés avec la base sont nécessaires pour construire le puissant rapport de force dont nous avons besoin.

    En ce mois de mai qui débute par la Fête internationale des travailleurs, quelques semaines à peine après les commémorations de la grève générale de l’hiver 60-61 en Belgique, le passé nous rappelle que ce sont les mobilisations de masses et la pression des grèves et de la rue qui nous ont permis d’obtenir des acquis sociaux. Regardons ce passé et tirons-en les leçons nécessaires pour mieux lutter au présent et nous forger le meilleur avenir qui soit : un avenir dénué de l’exploitation capitaliste, un avenir socialiste.

  • [PHOTOS] Manifestation “Stop au nucléaire”

    Sous le soleil et les drapeaux, de multiples tendances écologistes et de gauche de Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, se sont réunies hier Gare du Nord à Bruxelles, à l’appel de la coalition ‘‘Climat et Justice Sociale’’. À deux jours des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl, et alors que l’étendue des dégâts de la catastrophe de Fukushima devient de plus en plus dramatique jour après jour, les quelque 1.500 manifestants voulaient dénoncer les dangers du nucléaire.

    Par SooRa (Gand)

    • Rapport de la manifestation
    • Photos par Jean-Marie (Gand)
    • Photos par Barbara (Pays-Bas)

  • [PHOTOS] Manifestation “Stop au nucléaire” (2)

    Sous le soleil et les drapeaux, de multiples tendances écologistes et de gauche de Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, se sont réunies hier Gare du Nord à Bruxelles, à l’appel de la coalition ‘‘Climat et Justice Sociale’’. À deux jours des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl, et alors que l’étendue des dégâts de la catastrophe de Fukushima devient de plus en plus dramatique jour après jour, les quelque 1.500 manifestants voulaient dénoncer les dangers du nucléaire.

    Par Barbara (pays-Bas)

    • Rapport de la manifestation
    • Photos par SooRa (Gand)
    • Photos par Jean-Marie (Gand)

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