Category: Jeunes en lutte pour l’emploi

  • Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi soutiennent les travailleurs en grève contre l’AIP 2011-2012

    Nous nous joignons à tous les travailleurs en grève contre le projet d’accord interprofessionnel car nous ne pouvons que constater que celui-ci ne présage rien de bon pour l’ensemble des travailleurs, en ce compris les jeunes.

    Tract des Jeunes en Lutte pour l’Emploi

    Ainsi, d’une part le projet prévoit, sous le couvert d’une harmonisation des statuts espérée par tous vers le haut pour les ouvriers, des régressions significatives pour la plupart des employés. Pas les employés d’aujourd’hui, non, les négociateurs (puisque c’est à la mode) ont bien prévu de faire passer la pilule en douceur, comme à chaque fois, afin d’éviter la révolte. Ce sont donc les employés de demain, les jeunes qui, après avoir galéré dans des études trop couteuses, des missions Intérim à la semaine et peut-être enfin dans un boulot stable mais avec une pression dingue, récolteront la maigre semence que nos dirigeants auront semé…

    De plus, les augmentations de préavis accordées pour les ouvriers seront facturées à la collectivité puisque c’est l’ONEM et donc la sécurité sociale qui se chargera de réduire la note du patronat en cas de licenciement. – Devrons-nous bientôt cotiser pour payer notre propre licenciement et non plus pour nous assurer un revenu de remplacement puisque le droit au chômage est lui par contre sans cesse remis en question ?

    En outre, cet AIP ne prévoit aucun mieux par rapport au revenu minimum et maintien la dégressivité salariale dont sont victimes les jeunes jobistes. Il préserve donc les injustices, la pression et la concurrence entre les travailleurs.

    Enfin, comment pouvons-nous encore croire en un futur convenable lorsque l’index des salaires est aussi insidieusement remis en question ? Lorsque le coût de la vie ne fait qu’augmenter le groupe des 10 préfère-t-il affamer la population à petit feu pour mieux engraisser les boursicoteurs plutôt que de maintenir des salaires dignes des richesses que nous contribuons à créer ?

    Nous disons non à l’AIP 2011-2012 tel qu’il nous est présenté aujourd’hui car les balises qu’il fixe sont le garde-fou des employeurs mais la potence des générations à venir !

    Nous disons oui à la grève qui reste le meilleur moyen de pression légal pour exprimer notre mécontentement et montrer notre force à ceux qui bradent nos salaires et oublient que leur argent vient de notre travail et de notre humanité.

    Nous sommes solidaires car nous ne pouvons accepter que notre système de solidarité soit utilisé pour faciliter le turn-over dans les entreprises pour plus de rendement dans la poche des actionnaires et des patrons.

    Nous sommes solidaires car nous ne pouvons accepter que notre système de solidarité soit instrumentalisé pour nous dresser les uns contre les autres.

  • Assemblée des Jeunes en lutte pour l’emploi – Hainaut

    Après une série de marches en Wallonie, dont celle du 28 octobre à Charleroi où nous étions près d’une centaine, nous rassemblons tous les Jeunes en lutte ce vendredi 17 décembre 2010 à partir de 20h pour faire le point sur l’actu et voir ensemble comment nous allons organiser nos prochaines actions.

    JLE-Hainaut

    Participe à la suite des aventures des Jeunes en Lutte pour l’Emploi, donne ton avis, ton opinion, propose des idées d’actions,… c’est le moment, c’est l’endroit, personne ne pourra le faire mieux que toi!

    Fais passer le mot, tous les jeunes qui se sentent concernés sont invités

    (Soirée musicale à partir de 22h)

    Adresse de la soirée: Centre Jeunes TABOO, Rue Basslé n°8, 6000 CHARLEROI

  • Jeunes en lutte pour l’emploi : Interview d’Aisha Paulis

    Après la Marche des jeunes pour l’emploi de Bruxelles, nous avons discuté avec Aisha Paulis, membre du PSL et du Comité Jeunes en lutte pour l’emploi de Bruxelles. Inutile toutefois de revenir sur la nécessité d’une telle campagne, aujourd’hui, à Bruxelles, 1 jeune sur 3 est au chômage. Dans certains quartiers, comme celui de ‘‘Maritime’’ à Molenbeek, ce chiffre atteint même les 70% pour les moins de 26 ans !

    Article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

    Lutte Socialiste : Quel est ton bilan de la Marche des Jeunes à Bruxelles ?

    Aisha Paulis : ‘‘Je pense que c’était une bonne première action. Des étudiants du secondaire et du supérieur étaient présents mais aussi des jeunes travailleurs, quelques délégués syndicaux et des chômeurs. Cela démontre clairement que l’unité nécessaire à ces jeunes est possible. Ils ont manifesté dans les rues de Bruxelles avec des slogans tels que ‘‘les vieux dans la misère, les jeunes dans la galère, de cette société là, on n’en veut pas’’ ou ‘‘contre le chômage et les emplois précaires, 32 heures sans perte de salaire.’’’’

    ‘‘Nous sommes passés dans des quartiers populaires où ces questions d’emploi précaire, de chômage et de discriminations vivent très fortement. C’était bien sûr l’opportunité de faire connaître notre campagne. Des gens s’arrêtaient autour du cortège et soutenaient notre initiative : des passants ont donné directement 5 euros de soutien, en disant que c’était une bonne chose que les jeunes se bougent. En général, l’écho dans le quartier des Marolles était très bon, mais certains pensent encore qu’une telle action ne sert à rien. Pourtant on n’aura de cadeaux ni des patrons ni des politiciens. Si nous voulons un avenir, nous devons commencer à nous organiser et lutter. Pour moi, cette action est une réussite si elle est vue comme une étape dans la construction de la campagne. Nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant. Il y avait une centaine de participants et, pour un début, c’est déjà très bien.’’

    LS : Justement, quelle est la dynamique de construction du comité?

    AP : ‘‘La campagne est commencée depuis plusieurs mois maintenant. Nous nous sommes réunis avec les Jeunes-FGTB, ABVV-Jongeren et la Jeunesse Ouvrière Chrétienne pour développer un programme commun : un emploi décent pour tous, l’arrêt de la chasse aux chômeurs et la lutte contre toutes les formes de discrimination. Nous n’avons, bien sûr, pas fait que discuter du programme, nous sommes aussi intervenus en rue. Au fur-et-à-mesure du développement de la campagne, d’autres associations et quelques jeunes non organisés se sont également impliqués.’

    ‘‘Je me rappelle d’une intervention que nous avions faite avec le PSL, alors que nous étions encore en discussion avec les premières organisations signataires de la plateforme. C’était à l’European Jobs Day, où des milliers de chômeurs étaient présents. Les files étaient véritablement impressionnantes. C’est un exemple concret qui dément toute la rhétorique selon laquelle les jeunes se complaisent au chômage.’’

    ‘‘Ensuite, nous avons mené des actions en commun avec les Jeunes FGTB et la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, dans l’idée de ne pas seulement impliquer des organisations mais aussi toute cette couche de jeunes qui sont à la recherche de solutions contre la précarité, le coût des études, le chômage,… Cet été, nous sommes intervenus à différents festivals pour mobiliser pour une réunion en septembre et pour la marche du 14 octobre. Nous nous sommes aussi rendus devant les agences intérims, dans les marchés, etc. Lors de la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats du 29 septembre dernier, une délégation de Jeunes en Lutte pour l’Emploi était présente avec les jeunesses syndicales pour construire la campagne bien sûr, mais aussi pour mettre en avant la nécessité d’une résistance internationale contre tous les plans d’austérité qui arrivent en Europe.’’ ‘‘Toutes ces interventions nous ont permis d’impliquer quelques jeunes non-organisés dans la campagne même si aujourd’hui le nombre de jeunes qui voient l’utilité de s’organiser pour un emploi décent reste encore limité.’’

    ‘‘Beaucoup de jeunes croient encore aux solutions individuelles, à la débrouille, aux formations,… pour se tirer d’affaire. Mais c’est un élément qui commence à tourner avec la crise économique. On voit bien en France que dans le mouvement contre la réforme des retraites, les travailleurs ont été massivement rejoints par les jeunes, étudiants et lycéens. Toute une série de jeunes se rendent bien compte que ces attaques les concernent aussi directement. Si les travailleurs plus âgés restent au boulot plus longtemps, ça fait moins de place pour eux. Seule l’unité des jeunes et des travailleurs permet de lutter contre ces plans.’’

    ‘‘Pour nous, en Belgique, cette campagne des Jeunes en lutte pour l’emploi sert à construire un outil de lutte pour les jeunes et les travailleurs dans la perspective des futurs plans d’austérité. Mais même aujourd’hui, le soutien passif pour cette campagne est très large, tant parmi la jeunesse que chez des travailleurs plus âgés.’’

    LS : Et pour la suite?

    AP : ‘‘Le défi est de réellement construire des comités dans les quartiers, les entreprises, les universités et les écoles. C’est le meilleur moyen pour élargir cette campagne et commencer à construire un rapport de force. Pour l’instant, il y a des comités à Anneessens, Flagey, Schaerbeek, à l’ULB et à la VUB. Nous allons avoir des réunions de ces comités dans les semaines à venir afin de discuter et de proposer de nouvelles actions pour poursuivre la construction de cette campagne.’

    LS : Et toi, en tant que membre du PSL?

    ‘‘Au niveau très pratique, comme nous sommes une organisation nationale, c’est plus évident de faire le lien avec les différentes initiatives dans le Hainaut, à Liège, mais aussi en Flandre où le PSL a récemment organisé une action à la Millionaire Fair pour dénoncer le fossé entre riches et pauvres. Le PSL a entretenu une tradition militante et combative en étant systématiquement en rue pour vendre son journal, distribuer des tracts,… C’est évidemment un grand atout dans ce type de campagne.’’

    ‘‘Le PSL-LSP propose l’unité des travailleurs contre le communautarisme, le racisme, le sexisme pour lutter contre l’austérité. Nous nous battons contre le système qui est à la base de tous ces problèmes : le capitalisme. Pour moi, la question fondamentale est de savoir pour quelle alternative on se bat. On nous a matraqué durant des années que le capitalisme était le seul système viable, pourtant ce n’est clairement pas le cas. Le capitalisme a fait faillite, nous avons besoin d’une société qui pourra répondre aux besoins de chacun, une société socialiste.’’

  • [PHOTOS] 150 manifestants pour la Marche des jeunes pour l’emploi à Liège

    Après Mons, Bruxelles et Charleroi, une marche des Jeunes en lutte pour l’emploi s’est déroulée à Liège ce samedi 6 novembre. Dans une atmosphère combative, environ 150 personnes ont défilé au centre ville précédés d’un cercueil symbolisant l’emploi décent décédé, devenant de moins en moins la norme face aux emplois précaires.

    Par Barbara (Liège)

    Cette Marche est à voir dans le cadre de la construction du comité des Jeunes en lutte pour l’emploi à Liège et non comme un évènement unique. C’est d’ailleurs ce qui a par la suite été discuté à l’Aquilone, où se sont succédés un débat sur le thème "Comment lutter pour notre avenir?" et une soirée. D’autres actions y ont été discutées, et le débat a permis un échange de vue très intéressant, avec également la participation de camarades de Gand et d’Anvers venus soutenir l’initiative et aussi de membres de la commission des pensionnés de la FGTB.

  • [PHOTOS] Marche des jeunes pour l’emploi à Charleroi

    Dans une atmosphère très combative, environ 90 personnes ont défilé dans les rues de Charleroi pour réclamer un véritable emploi pour tous, la fin de la chasse aux chômeurs, les 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire,… Cette marche était un bon pas pour continuer à construire le comité des Jeunes en lutte pour l’emploi du Hainaut, et de nombreux jeunes et travailleurs présents ont laissé leurs coordonnées pour participer à la suite des actions.

    Photos de Clément (Hainaut)

  • 6 novembre: Marche des Jeunes pour l’emploi à Liège

    De vrais emplois pour tous !

    Après les marche de Bruxelles (le 14 octobre dernier) et celle de Charleroi (ce jeudi), ce sera au tour de la Cité Ardente de connaître une Marche des Jeunes pour l’emploi, suivie d’un débat ("Comment lutter pour notre avenir?") et d’une soirée (entrée libre!) avec les groupes Xaman Ek, Omega 2 et Shana.

    Tract du comité Jeunes en lutte pour l’emploi – Liège

    Manifestation: départ à 17h, place Xavier Neujean – Débat et soirée à l’Aquilone (Boulevard Saucy, 25)

    • 19h: Débat “ Comment lutter pour notre avenir ? ”
    • 21h : Soirée avec Xaman Ek, Omega 2 et Shana (entrée libre)

    => Rubrique "Jeunes en lutte pour l’emploi"

    Les jeunes ne veulent plus payer pour la crise du capitalisme!

    Notre combat au quotidien :

    STOP aux statuts précaires! La stabilité de l’emploi est un droit, pas un privilège ! Nous voulons des jobs durables et non des intérims !

    STOP à la chasse aux chômeurs! La situation est claire : il n’y a pas assez d’emplois réels et décents disponibles sur le marché du travail. La droite et le patronat doivent cesser de stigmatiser les demandeurs d’emplois en les pointant du doigt comme étant les seuls responsables de la situation actuelle.

    TOUS égaux sur le marché de l’emploi! STOP aux discriminations à l’embauche! C’est “tous ensemble”, femmes, hommes, belges et immigrés que nous vaincrons la crise et construirons une société plus juste et prospère.

    Meilleure REPARTITION du temps de travail! Des millions de personnes sont au chômage ou sous-employées alors que dans le même temps la charge de travail d’un grand nombre de gens devient indécente. Répartir plus équitablement les activités permettrait aux uns d’obtenir un travail, aux autres d’avoir une vie où le bien-être ne serait plus un luxe inatteignable.

    GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT! Afin que chacun puisse être formé pour l’emploi qu’il souhaite, la gratuité de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur est une nécessité. Dans les années 80’, la part du PIB consacrée à l’enseignement était de 7%, aujourd’hui, elle n’atteint même plus les 5%. Ce n’est qu’une question de priorité gouvernementale et non de faisabilité !

    HALTE au détricotage de la sécurité sociale! Il est impératif de conserver et de renforcer un service public de protection sociale basé sur la solidarité, garant de l’entraide intergénérationnelle.

    STOP aux privatisations! Le chômage et l’emploi précaire sont les conséquences de la course aux profits des entreprises privées. Chaque entreprise publique privatisée a opéré des plans de “restructuration”, diminuant ainsi l’emploi pour être, selon elle, plus “compétitive”.

    NOUS AVONS BESOIN DE TON AIDE !

    Jeunes en Lutte pour l’Emploi est une initiative citoyenne ouverte à tous.

    N’hésite plus et rejoins-nous… C’est ton avenir qui est en jeu !

    Plus d’infos : jle_liege@hotmail.com 0499.34.14.83 – 0493.18.85.92 – 0485.05.86.39

    Premières organisations signatrices: Jeunes-FGTB, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, EcoloJ, Parti Socialiste de Lutte, Comac, Ligue Communiste Révolutionnaire

  • Charleroi: Soirée Jeunes en lutte pour l’emploi

    Venez vibrer sur les sons festifs de DJ MARTINOVITCH et du BORIANO DOUBITCHOU SOUND, et soutenir par la même occasion les ‘Jeunes en lutte pour l’emploi’ en vue de la grande marche qu’ils organisent dans les rues de Charleroi le jeudi 28 octobre prochain à 18h!

    Ce vendredi 22 octobre, à partir de 20h: Soirée ska, reggae, roots, rock and gipsy!

    Où? Au "Centre Jeunes Taboo" (8 rue Basslé à Charleroi, entre la rue de la Montagne et la rue d’Orléans)

    PAF: Prix Libre!

    …Les JEUNES EN LUTTE, c’est quoi ça? Ben, c’est des jeunes qui en ont assez de subir la « crise », de se voir réclamer de l’expérience alors qu’ils sortent de l’école, de travailler continuellement en intérim, de devoir être ‘Activa’, ‘PFI’ ou ‘Win-Win’, d’être contrôlés sans arrêt dans leur recherche d’un emploi dont même le FOREM avoue à demi-mots qu’il n’existe pas… Bref, des jeunes qui n’acceptent plus de fermer leur g***** et qui réclament des emplois décents pour tous et des contrats qui permettent de se projeter dans le futur.

    Le jeudi 28 octobre à 18h, ils marcheront dans les rues de Charleroi pour porter haut et fort leurs revendications! Rejoignez-les 🙂 RDV dès 18h à la gare de Charleroi!

    Les Jeunes en lutte en Hainaut, c’est : les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), les Jeunes FGTB Charleroi, la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), la Fédération des Jeunes Socialistes de Charleroi, le Centre Jeunes TABOO, les jeunes du Parti Socialiste de Lutte (PSL), les jeunes de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), COMAC,…


    • Rubrique "Jeunes en lutte pour l’emploi" de ce site
    • Site des "Jeunes en lutte pour l’emploi – Hainaut"
    • Marche des Jeunes en lutte pour l’emploi à Bruxelles – reportage-photos
    • ‘‘Un autre monde est possible, mais faut peut-être alors commencer à bouger son cul’’ Interview d’Antoine Thioux, animateur au centre Jeunes-Taboo et pour les jeunes-FGTB de Charleroi, un des initiateurs du comité du Hainaut.
  • Une centaine de jeunes à la Marche des jeunes pour l’emploi de Bruxelles

    Ce jeudi soir, une centaine de jeunes ont défilé dan les rues de Bruxelles aux cris de "Les vieux dans la misère, les jeunes dans la galère, de cette société là, on n’en veut pas !" ou encore de "Contre le chômage et les emplois précaires, 32 heures sans perte de salaires !" Ce n’est pas aux jeunes et aux travailleurs de payer leur crise !

  • Marches locales de jeunes pour l’emploi – Pour avoir un avenir, nous devons lutter !

    Le mois d’octobre est un mois chargé d’activités pour les différents comités Jeunes en lutte pour l’emploi. Après une première sortie réussie à Mons lors du 1er mai, à Bruxelles, dans le Brabant Wallon, à Charleroi et à Liège auront lieu de nouvelles actions. A Anvers, la première action s’est déroulée le 25 septembre dernier. Dans la foulée de la participation à la manifestation européenne du 29 septembre, les comités lancent leurs propres campagnes locales.

    Par Baptiste (Wavre), article de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    L’enthousiasme envers ces actions est très présent, et d’une manière plus générale la campagne de Marche des jeunes est ressentie partout comme une bonne première étape dans la formulation d’une réponse collective des jeunes face aux conditions de vie et de travail que leur offre le capitalisme.

    Seuls face au chantage patronal et à la précarité

    30 années de néolibéralisme n’ont amené que de la précarité : une suite sans fin de petits boulots toujours plus raccourcis et misérables au fil du temps et un chantage patronal pour « aller voir ailleurs » au moindre mécontentement. La crise n’a fait qu’empirer cette situation, avec le chômage massif structurel qui se développe, environ 750.000 travailleurs se retrouvent aujourd’hui sans emploi et, au total, ce sont 1,3 million de personnes qui reçoivent une allocation de l’ONEM (la différence s’explique surtout par le chômage temporaire – situation où il faut vivre au jour le jour avec l’angoisse de perdre son emploi, au bon vouloir des actionnaires).

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    Jeunes, emploi et galère

    "Je me suis inscrite dans 5 agences d’intérim, en tant qu’étudiante, pour payer la fin de mes études. Lors des inscriptions, on se sent minables, dévalorisés. Les questions sont aussi souvent absurdes. En tant que femme, les seuls emplois qu’on m’offre sont des jobs de femmes de ménage, à des horaires et à des endroits compliqués pour suivre mes études. Je n’ai rien reçu d’autre comme offre d’emploi, même si je ne compte pas les lettres de motivation et les CV que j’ai envoyés. Et en plus, en cas de refus, on ne sait jamais pourquoi, c’est déprimant."

    Mandy, 25 ans

    "Les aides à l’embauche, comme le Plan Formation-Insertion, c’est beaucoup d’avantages pour les employeurs, peu pour les travailleurs. Avec le PFI, durant la première moitié du contrat d’embauche, on est toujours considéré comme étant au chômage, le patron payant une sorte de complément. Pour la suite, il est obligé d’engager normalement, mais rien ne l’empêche de ne pas poursuivre le contrat, ce qui m’est arrivé… J’ai donc travaillé un an, mais je n’ai pas droit au chômage, juste au revenu d’attente, et d’autres aides à l’embauche me sont fermées (activa, win-win,…) puisque j’ai travaillé. Et maintenant, je galère pour trouver un autre job, les patrons ne recherchent que de gens bénéficiant des diverses aides…"

    Barbara, 26 ans

    => Rubrique "Jeunes en lutte pour l’emploi"

    Marches des jeunes pour l’emploi

    • Bruxelles: Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens, Marche des jeunes pour l’emploi
    • Louvain-la-neuve: Vendredi 15 octobre, à 9h30, Place Montesquieu, le comité Jeunes en lutte pour l’emploi du Brabant Wallon participe à l’euromarche pour l’emploi à Ottignies – Louvain-La-Neuve
    • Charleroi: Jeudi 28 octobre, à 18h, Marche des jeunes pour l’emploi
    • Liège: Samedi 6 novembre, 17h, place Xavier Neujean, Marche des jeunes pour l’emploi

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      Les jeunes sont particulièrement touchés par cette situation. La seule réponse du gouvernement est de brandir le spectre de la chasse aux chômeurs, tout en mettant en avant qu’ils créent des emplois pour les jeunes avec leur plan win-win. Ce plan mérite d’être rebaptisé plan win-loose, car son avantage est de permettre aux patrons d’avoir une main d’œuvre pendant deux ans dont ils ne payent que 10% du salaire. Et le reste? Sur le dos de la collectivité. Et est-ce vraiment un emploi créé lorsque la personne est quasi certaine de devoir rechercher un emploi après ces deux années de travail ?

      Face aux intimidations du patron, il est impossible de faire valoir son mécontentement tout seul. Et la concertation visant à aménager la précarité des plans d’assainissements n’est pas une solution : même avec des dédommagements pour des licenciements, ce sont autant d’emplois que des jeunes n’auront plus. La seule solution est de s’organiser et de lutter ensemble pour nos acquis sociaux. L’histoire du mouvement ouvrier nous le prouve : seule la lutte paie. Récemment, les travailleurs d’InBev et de Bayer ont encore démontré cela. Et les marches locales des jeunes pour l’emploi permettent de remettre cette idée là à l’ordre du jour en mobilisant dans les écoles, quartiers, entreprises…tous les jeunes qui cherchent une réponse à leurs problèmes liés au manque d’un emploi stable avec un salaire décent.

      Organiser la colère et la résistance

      Pour arriver à atteindre tous ces jeunes, il est nécessaire de passer par des comités locaux avant d’appeler à une manifestation nationale. Les décennies de néolibéralisme ont également affecté le degré de politisation dans la société et cela se reflète sur les difficultés rencontrées dans la dernière période par les organisations de jeunesses politiques et syndicales. Le fait que ces comités soient locaux permet justement de stimuler cette idée dans le plus de quartiers, d’écoles, d’entreprises et d’impliquer et d’organiser le plus de jeunes possibles, de faire prendre part à la discussion sur le programme et les actions à mener. C’est une étape indispensable pour reconstruire des organisations de jeunesse du mouvement ouvrier.

      Récemment, un comité Jeunes en lutte s’est mis sur pied à La Louvière, sur base de ce qui est construit à Mons et Charleroi. Clairement, la colère contre la précarité dans la jeunesse pousse les jeunes à chercher une solution, et canaliser cette colère en l’organisant et en la politisant est la meilleure solution. Et bien que le manque de luttes de masse victorieuses dans la dernière période se reflète dans un certain manque de confiance dans la lutte, l’immense majorité des jeunes rencontrés dans ces comités sont conscient que ce n’est qu’en s’organisant qu’on peut arracher un emploi et avenir, et que l’on n(a rien à attendre des « marchés » et des gouvernements qui ne cherchent qu’à satisfaire ces derniers.

      Ces marches locales ne sont pas des fins en soi, ni même une manifestation nationale où seraient présents tous les comités Jeunes en lutte. Chaque petite manifestation ne va pas faire plier le gouvernement. Mais ces marches locales sont un moyen pour construire un mouvement et un rapport de force à terme, une organisation combative des jeunes travailleurs qui puisse elle avoir un impact. Dans le Brabant Wallon, l’organisation d’une telle marche est en soi un événement qui peut avoir un effet parmi les jeunes que l’on va rencontrer. C’est la construction d’un point d’attraction pour les jeunes qui recherchent une solution, et les marches locales vont avoir cet effet d’attraction là où nous mobiliserons.

      Nous n’avons pour le moment pas de gouvernement, mais s’il y a un point sur lequel tous les partis autour de la table sont d’accord c’est qu’il faudra assainir 22 milliards d’euros sur les 4 années qui viennent. Car il faut «satisfaire les marchés». Ce n’est pas notre logique : c’est nous qui créons les richesses dans la société et ce sont les besoins de la population qu’il faut satisfaire et non pas les intérêts d’une poignée de banksters. Quand est-ce qu’un plan d’austérité clair va tomber ? C’est difficile de le savoir. Quoi qu’il en soit, commençons à nous préparer à riposter en construisant nos comités Jeunes en lutte pour l’emploi !

      Saisissons cet automne pour populariser nos comités et construire un rapport de force dans la jeunesse et parmi les travailleurs.

      Rejoins ces comités !

  • ‘‘Un autre monde est possible, mais faut peut-être alors commencer à bouger son cul’’

    Pour des marches locales de Jeunes pour l’emploi !

    Depuis quelques mois maintenant, des comités de ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ se développent en Wallonie et à Bruxelles. A la rentrée, les premières activités seront également lancées en Flandre (voir ci-dessous). Nous avons interviewé Antoine Thioux, animateur au centre Jeunes-Taboo (un centre jeunes lié à la FGTB) et pour les jeunes-FGTB de Charleroi. Il est l’un des initiateurs du comité du Hainaut.

    Interview d’Antoine Thioux à propos de la campagne ‘‘jeunes en lutte pour l’emploi’’

    Lutte Socialiste : Pourquoi as-tu trouvé nécessaire et important de t’impliquer dans ce comité de Jeunes en lutte pour l’emploi ?

    Antoine Thioux : ‘‘On vit dans une société de la pensée unique, et depuis quelques décennies, le modèle qu’on nous a poussé dans le crâne, c’est celui du tout au profit. Ce n’est pas vraiment activement contesté chez les jeunes et cette campagne, c’est aussi l’opportunité de commencer quelque chose par rapport à ça. Les jeunes ne sont pas uniquement des consommateurs, comme on cherche très souvent à le faire croire et à leur faire croire. Ils peuvent être de réels acteurs, des acteurs de la démocratie. La démocratie, ce n’est pas seulement aller voter de temps à autre, c’est s’impliquer en tant que citoyen dans la société. La démocratie doit être la plus participative et la plus directe possible, et çà c’est à nous, citoyen de le concrétiser.

    ‘‘Il faut aussi dénoncer l’hypocrisie actuelle. On nous dit que c’est la crise, mais la plupart des entreprises continuent à faire des profits alors qu’on constate que le chômage chez les jeunes n’a jamais été si important. On utilise l’argument de la crise et l’augmentation du chômage pour faire pression sur le travail, pour faire accepter des salaires au rabais et ce genre de chose. Cela a particulièrement été visible à Charleroi, à Caterpillar par exemple, où, après avoir licencié plusieurs centaines de travailleurs, on en a maintenant réengagé, mais sous contrats à durée déterminée, avec des conditions de travail pires qu’avant. Et la grosse majorité de ces jobs sont subsidiés par l’état via les aides à l’emploi. Ce sont donc les contribuables, les travailleurs et les ménages, qui paient pour ces emplois qui, en plus, ne sont même pas de vrais jobs, ils sont temporaires. En fait, on assiste à la création d’un système de rotation de l’emploi.

    ‘‘On détruit le monde du travail et les conquêtes sociales, c’est donc urgent et important de mettre en place un mouvement fédéré d’organisations de jeunes qui puissent mettre en avant les aspirations des jeunes travailleurs, des jeunes futurs travailleurs, des jeunes précaires,…’’

    LS : Comment les choses se sont-elles lancées dans le Hainaut et à Charleroi ?

    AT : ‘‘Cela s’est fait assez naturellement à vrai dire. Une plate-forme Hainaut s’est crée et nous avons rapidement rejoint la campagne. Une première Marche a eu lieu à Mons le 1er mai et a rassemblé une centaine de jeunes. A la suite de cela, un groupe d’action s’est crée à Charleroi. Une première rencontre a eu lieu avec la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) et le PSL il y a 4 ou 5 mois. De là, on a discuté des revendications à lancer et des actions à faire à Charleroi et dans le Hainaut plus généralement. Puis on a lancé une série d’invitations à des mouvements de jeunes présents sur Charleroi pour mettre en place le groupe le plus large possible et ainsi toucher un maximum de jeunes avec ces réseaux. Pour l’instant il y a le PSL, les jeunes de Comac-Charleroi (le mouvement des jeunes du PTB), le Mouvement des Jeunes Socialiste de Charleroi, la JOC, les Jeunes FGTB, les jeunes de la LCR de Charleroi, et des jeunes politisés mais n’appartenant pas à une organisation ou un parti.

    ‘‘Avec le groupe, on s’est très vite dit qu’on ne devait pas uniquement se baser sur les organisations, mais aussi chercher à toucher des couches plus larges qui ne sont pas organisées pour les impliquer activement dans la campagne. C’est un principe de base démocratique et participatif auquel nous tenons dans cette campagne. Un des buts de la campagne, c’est que des groupes autonomes de mobilisation puissent se créer un peu partout, dans les écoles, dans les quartiers, dans les lieux de travail…

    ‘‘Le comité d’action a mis en place un agenda d’activités allant vers une manifestation qui se déroulera à Charleroi le 28 octobre avec jusqu’à cette date, des soirées de sensibilisations, des concerts, des distributions de tracts, la tenue de stands dans les artères de la ville. Un meeting de lancement et de présentation de la campagne a eu lieu le 25 août au centre jeunes, près de 40 jeunes étaient présents.’’

    LS : Les jeunes en lutte seront présents à la manifestation européenne du 29 septembre, comment considères-tu cette initiative.

    AT : ‘‘Nous lançons des activités au niveau local, mais le 29 nous voulons être fortement présents. Les organisateurs de la manif ont d’ailleurs décidé de laisser la tête du cortège aux jeunes, ce qui est important en termes de visibilité. Mais être présent est très important dans un cadre plus global. Notre lutte est une lutte internationaliste et internationale, contre des structures elles aussi internationales. Il nous faut la solidarité la plus large et la plus internationale possible pour mener à bien ce combat.

    ‘‘Mais pour mener ce combat, on ne doit pas seulement faire des manifs tous les deux ans. Le but de la campagne s’est aussi de montrer qu’on doit s’impliquer dans les luttes sur le long terme, sur le terrain, dans les quartiers, bien taper sur le clou au quotidien. Ce n’est pas en faisant une sortie de temps à autre qu’on va arriver quelque part. Il nous faut un plan stratégique de lutte globale, on ne peut pas se contenter de défendre nos conquêtes sociales ….C’est donc aussi l’occasion de lancer un message aux structures syndicales entre autres. Elles sont un outil de lutte des travailleurs, elles ont tendances à l’oublier : pour l’instant, on se limite à des activités de défense, mais on doit riposter et attaquer.

    "Un autre monde est possible, comme on dit, ouais, mais faudrait peut-être alors commencer à se bouger le cul…’’

    ==>jeunesenlutte.wordpress.com

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