Your cart is currently empty!
Régularisation de tous les sans-papiers – COMBATTONS LE RACISME PAR LA SOLIDARITÉ

Ce samedi 20 juin, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Bruxelles et à Liège à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié pour exiger la régularisation des personnes sans-papiers. Voici ci-dessous le tract qui a été distribué par les militants du PSL à ces deux rassemblements.
Inspirée par la jeunesse noire aux USA, une explosion de colère parcourt le globe. Des milliers de personnes sortent dans les rues pour faire entendre « Black Lives Matter ». Un mouvement historique contre le racisme se développe dénonçant les violences policières mais également la misère sociale, le manque des logements à loyers abordables et le manque d’emplois décents… plus généralement les nombreuses injustices créées par le système dans lequel nous vivons. La régularisation des sans-papiers doit faire partie de ce combat !
Depuis le début du confinement, les sans-papiers ont ouvert la voie à la mobilisation sociale. La rage et la colère des travailleurs et travailleuses sans-papiers est énorme. Aucune mesure concrète n’a été prise par ce gouvernement : il n’y a eu, ni dépistages massifs dans les occupations, ni accélération de l’aide médicale urgente pour accéder aux soins de santé, ni même un permis de séjour temporaire octroyé aux sans-papiers. Pourtant, celui-ci aurait pu aider à protéger toute la population du virus comme cela a été fait au Portugal ou en Italie.
Le gouvernement a fermé les yeux pendant plus de 10 ans alors que le nombre de personnes sans titre de séjour légal continuait à grandir en Belgique : jusqu’à 150.000 personnes sont ainsi présentes sur le sol belge. C’est évidemment une volonté politique de tous les gouvernements : faire un cadeau au patronat belge pour construire un réservoir de main d’oeuvre corvéable à merci et bon marché. Beaucoup de sanspapiers ont travaillé dans des secteurs essentiels pendant le confinement. Laisser autant de personnes sans droits et sans accès à la santé met en danger la santé publique.
Nous pensons, militants sans-papiers du PSL, que pour gagner la régularisation, il faudra lier notre mouvement à de larges couches de la classe des travailleurs pour pouvoir se battre ensemble contre ce qui nous divise : le racisme et le dumping social.
Nous devons nous battre tous ensemble quel que soit nos origines ou notre couleur de peau, en essayant de construire le mouvement le plus large possible sur la base d’un programme sociale. Il faudra également tisser des liens avec toutes les organisations du secteur social qui subissent aujourd’hui une attaque très dure, mais aussi avec les secteurs de la santé. Les syndicats doivent organiser les travailleurs sans-papiers et soutenir pleinement le mouvement pour la régularisation car le mouvement des travailleurs est aussi fort que son maillon le plus faible.
La politique de régression sociale et la stigmatisation des réfugiés et des sans-papiers créent un terreau idéal pour le racisme dans la société. L’extrême droite et la NVA l’alimente depuis des années. La politique antisociale des partis traditionnels portent une responsabilité directe dans l’explosion du racisme. Comme Malcom X disait : « il n’y a pas de capitalisme sans racisme ». Le racisme et les discriminations servent aux capitalistes à diviser pour mieux régner afin de garantir les profits des 1% les plus riches. Les pays pauvres sont en proies au néocolonialisme et leurs victimes qui fuient ici sont mis dans une position exploitable et corvéable à merci.
- Régularisation immédiate de tous les sans-papiers.
- Annulation de la suspension de l’enregistrement des réfugiés et de toutes les demandes d’asile et l’introduction d’une procédure accéléré en vue de la régularisation de tous et toutes.
- Abolition des politiques inhumaines de détention et d’expulsion massive, tous les migrants doivent bénéficier de tous les droits.
- Luttons contre les causes qui poussent à fuir : la guerre, le terrorisme, l’exploitation et la destruction de l’environnement. Stop au néocolonialisme ! Les matières premières et les richesses doivent appartenir à la collectivité, pas aux capitalistes. Annulation des dettes publiques.
- Pour un plan massif d’investissements publics : logements sociaux, enseignement de qualité et gratuit, des emplois décents avec un salaire de minimum 14€/heure, des soins de santé gratuits et de qualité.
- Défendons une alternative au capitalisme : une société socialiste basée sur les besoins de la majorité de la population et non les profits d’une poignée par la nationalisation sous contrôle et gestion démocratique de la collectivité des secteurs clés de l’économie.
Reportages photos de Bruxelles et Liège
Bruxelles

Liège
