Près d’un an après, rien ne laisse présager la fin de l’horreur à Gaza. Depuis le 7 octobre, plus de 40.000 personnes ont été tuées, dont environ 15.000 enfants. Il s’agit là d’une estimation prudente : la revue scientifique The Lancet parlait début juillet d’une possibilité de 200.000 morts, soit 7 à 9 % de la population de Gaza. C’est autant de morts que l’ensemble de la population de la ville de Liège.
Article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste
Le 10 août, un massacre a eu lieu à l’école Al-Tabi’een dans la ville de Gaza, une école dans laquelle des Palestinien.ne.s avaient cherché refuge. 93 personnes ont été tuées, dont 11 enfants. Malgré l’indignation de la “communauté internationale”, d’autres attaques contre des écoles ont suivi. Des centaines de milliers de Palestinien.ne.s ont tout perdu. Des maladies telles que la polio et l’hépatite ont refait surface. L’ampleur de la catastrophe n’est pas encore connue.
Après des mois de génocide, le régime israélien n’a encore atteint aucun de ses objectifs officiels. Le Hamas n’a pas disparu et les otages israélien.ne.s n’ont pas été restitué.e.s. En outre, l’escalade régionale est de plus en plus concrète, comme le font craindre les affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Le ministre Gallant appelle à une “guerre qui change la réalité” à la frontière entre Israël et le Liban. L’armée israélienne a lancé des frappes sur Beyrouth, a bombardé le Yémen et a assassiné le chef du Hamas, Haniyeh, alors qu’il se trouvait à Téhéran.
Mais la violence guerrière n’offrira aucune protection à la population. Les arguments relatifs à la protection des femmes et des enfants sont cyniques après la mort de 15.000 enfants palestiniens. Fin juillet, des extrémistes de droite armés, dont des députés du Parlement israélien, ont pris d’assaut une base militaire pour “libérer” des soldats accusés d’avoir torturé et abusé sexuellement de prisonnier.ère.s palestinien.ne.s.
La seule lueur d’espoir dans toute cette misère est le développement d’un vaste mouvement international de solidarité. Le mouvement ouvrier a lui-même fait ses premiers pas dans cette direction. Ce mouvement n’a pas encore réussi à arrêter le génocide, mais il a forcé certains gouvernements occidentaux à modérer ou même à critiquer – même si très légèrement – l’oppression extrême des Palestiniens. Cependant, l’essence des liens entre le capitalisme israélien et l’impérialisme occidental reste intacte.
La protestation des jeunes s’est répandue dans le monde entier et a inspiré les Palestinien.ne.s. La période des examens et des vacances a rendu difficile la poursuite de la protestation, mais la colère des masses n’a pas disparu. Elle ne manquera pas d’éclater à nouveau. Ces dernières semaines, des manifestations et des grèves palestiniennes ont éclaté en Cisjordanie. Malgré les assassinats, les arrestations et l’ampleur de la répression, la volonté de lutter pour un avenir et une vie digne n’a pas disparu.
De nouvelles actions auront lieu cet automne. Dans diverses universités, des mobilisations sont déjà prévues. Ne laissons pas la jeunesse s’engager seule dans ce combat! Le mouvement ouvrier a une responsabilité dans l’organisation de la solidarité avec toutes les victimes de génocide, d’oppression et d’exploitation.
Le génocide et l’escalade régionale ne s’arrêteront pas sur la base de vagues slogans sur le changement, la démocratie et la paix, mais par une résistance toujours plus forte à toutes les formes d’oppression nationale et de tous les travailleurs. Cela signifie de lutter contre l’impérialisme, le stade suprême du capitalisme, pour obtenir un contrôle démocratique sur les ressources et connaissances disponibles par le biais d’un changement socialiste de la société, afin que ces ressources puissent être utilisées pour la reconstruction de la société, l’éradication de la pauvreté et la garantie du bien-être et de sécurité d’existence pour tous.tes.
Cela contraste avec la politique capitaliste nationaliste qui défend des régimes oppressifs et tout un système d’inégalité et de crises multiples, ce qui a conduit tout droit au carnage historique actuel. Rejoignez-nous dans ce combat pour le renversement du capitalisme et l’instauration d’une société socialiste démocratique !
Nous invitons à participer aux prochains rassemblement appelés par un large éventail d’organisations :
- 5 octobre, Liège : 14h, Place Saint Lambert.
- 20 octobre, Bruxelles : Manifestation nationale, 15h, Gare du Nord.