Picqué ne s’en vante pas, mais la course à la distribution des Sanctions Administratives Communales (SAC) a démarré à St Gilles.

Un tract a été récemment distribué à St Gilles (Bruxelles) vantant les mérites de l’opération ‘‘lutte pour la propreté’’ (qui dura du 23 au 30 septembre) lancée par l’administration communale, avec un palmarès ‘‘impressionnant’’ expliquant comment, en mobilisant l’administration et les services de police, ils avaient réussi à ‘‘promouvoir la propreté’’… en distribuant 34 SAC.

Par Clément (Bruxelles)

Ce tract voulait montrer comment la commune avait réussi à retirer des tags et à verbaliser les dépôts sauvage de poubelles. Apparemment la campagne du PS (la mention ‘‘éditeur responsable : Charles Picqué’’ quoique petite est clairement visible) a commencé. Mais distribuer 34 SAC pour des dépôts de poubelles est-ce régler le problème du manque de propreté ?

Entendons-nous, nous aussi nous nous battons pour plus de propreté et des quartiers où il fait bon vivre. Néanmoins distribuer des Amendes Communales pour créer des ‘‘Rues Propres’’ c’est promouvoir la répression plutôt que des réponses sociales aux problèmes sociaux et nous pensons qu’une approche répressive n’empêche pas les incivilités et la délinquance : par exemple il nous faut plus de poubelles publiques et une collecte des déchets gratuite et régulière pour éviter les dépôts illégaux.

L’austérité à tous les niveaux de pouvoir

Les SAC ne répondent pas au problème des incivilités et de la délinquance. Il s’agit d’une mesure arbitraire destinée à combler les trous dans les budgets communaux. Et c’est particulièrement vrai pour St Gilles qui postpose depuis un an le dépôt de son budget. Mais l’austérité frappe et à tous les niveaux de pouvoirs. A Ixelles il était question de distribuer 2.000 SAC par an pour arriver à l’équilibre budgétaire. Mais quid de la réduction de la fréquence des collectes ? Quid de la réduction des effectifs de Bruxelles Propreté ?

Car ce qu’amène ces questions c’est qu’on demande à la population de payer des amendes ou alors de garder les poubelles chez eux (au risque d’insalubrité) car l’austérité a frappé et qu’il a fallu réduire drastiquement les effectifs de Bruxelles propreté. C’est en fait faire payer cette austérité aux travailleurs et à leur famille.

Quelle alternative ?

Face aux problèmes sociaux il ne peut y avoir de réponse durable qui passe par un autre problème social (la répression). C’est pour cela que le PSL participe activement à la campagne StopSAC : pour défendre des réponses sociales face aux problèmes sociaux et en allant défendre cela dans la rue via nos stands (notamment au parvis de St Gilles) ou encore lors de la manifestation nationale contre les SAC du 26 octobre (rdv à 14h à Gare du nord).

Mais c’est également pour ces réponses sociales que le PSL s’était présenté en octobre 2012 aux communales avec ‘‘Gauches Communes’’ et continuera de se présenter pour défendre la nécessité d’un investissement public massif pour répondre aux besoins des jeunes et des travailleurs et non aggraver les problèmes.

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