Envoyons la facture de la crise dans l'autre direction

IL EST TEMPS D’AVOIR DES REPRÉSENTANTS POLITIQUES POUR ET PAR LE MONDE DU TRAVAIL

Personne ne pense que la politique communale est plus propre. D’après la liste des mandats publiée par le Moniteur belge, il apparaît que ce sont surtout les politiciens locaux qui sont des cumulards, et peuvent jouir d’un bon pactole. Alors que celui qui bosse au noir, parce qu’il reste encore une bonne partie du mois à vivre quand son salaire est dépensé, est accusé de ‘‘fraude sociale’’, les politiciens traditionnels, quant à eux, peuvent en toute légalité accumuler de généreux salaires avec leurs mandats rémunérés. Ça, c’est une politique pour les riches !

Par Els Deschoemacker

STOP au cumul des mandats ! Pour des représentants politiques qui gagnent le salaire d’un ouvrier qualifié !

STOP aux projets de prestige – pour une politique d’investissements publics qui répond aux besoins réels de la population!

Les familles à la recherche d’un logement social, d’une crèche publique, d’un accueil pour personnes handicapées (etc.) arrivent, de plus en plus souvent, directement au bas d’une longue liste d’attente. Pour résoudre ce problème, les politiciens établis disent ne pas avoir d’argent. Toute leur attention va aux détenteurs de capitaux à la recherche d’investissements lucratifs. Les villes connaissent des projets de prestige et de city-marketing sans cesse plus ambitieux. Et quand, enfin, il est question d’investissements dans les soins aux personnes âgées ou dans l’enseignement, on parle invariablement de partenariat public-privé, un principe où la collectivité va payer plus cher des services de qualité moindre.

À quand des politiciens représentant les travailleurs ?

Ce qu’il nous faut, ce sont des représentants politiques qui ne considèrent pas leur position élue comme un moyen de faire une carrière bien juteuse tout en aidant leurs amis capitalistes. Ce qu’il nous faut, ce sont des partisans de la lutte pour une politique réellement socialiste, pour des services publics communaux qui ont pour principale priorité de répondre aux besoins criants de la population.

Ce que les politiciens traditionnels disent maintenant (pour autant qu’ils disent quelque chose) est bien différent de ce qu’ils feront une fois élus. Le PSL veut d’ores et déjà avertir des coupes budgétaires qui frapperont les services sociaux et l’emploi communal dans notre proche avenir. Le naufrage de Dexia et la dépendance vis-àvis de ses dividendes ont laissé de nombreuses communes avec une sévère gueule de bois. Ce sera à nouveau à nous de payer. Nous n’avons pas à l’accepter ! Car les choses peuvent être différentes. Tous les acquis sociaux dont nous disposons aujourd’hui sont le fruit de grandes luttes, et c’est de cette manière que nous les défendrons et les élargirons. Dans ce combat, pouvoir compter sur des représentants politiques qui sont de notre côté et qui peuvent renforcer la lutte peut faire une grande différence.

À Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de Syriza (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. À Liège, nous participons à la liste déposée par la coopérative politique ‘‘Verts et à gauche’’ (VEGA), sur laquelle seront également présents divers candidats du Mouvement Socialiste et du Mouvement politique des objecteurs de croissance. En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a, l’équivalent flamand du PS, et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! notamment à Gand et à Anvers. Là où nous ne sommes pas présents, nous appelons à voter pour des syndicalistes et des militants issus du mouvement ouvrier.

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