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[TRACT] Brisons la loi sur les salaires par la grève!
Pouvoir d’achat, services publics, libertés syndicales,… Imposons par la force un programme d’urgence sociale !
Manifestation nationale en front commun syndical le 20 juin, 11h, Gare de Bruxelles Nord
Il pleut des crises. Sanitaire. Economique. Climatique. Militaire. Energétique. Alimentaire. Elles s’alimentent l’une l’autre. La précarité explose. Tout le système capitaliste va droit dans le mur. Mais la poignée de profiteurs à sa tête s’en sort très bien. Crise énergétique ? Selon l’Agence internationale de l’énergie, les entreprises du secteur ont déjà amassé 200 milliards d’euros de bénéfices « exceptionnels » dans l’Union européenne en raison de la hausse des prix.
- Tract du PSL – Tract en version PDF
Ce système est organisé autour de tels profiteurs de crises et profiteurs de guerre. Pour 2030, une enveloppe de 20 milliards d’euros a été dégagée pour la défense. Aucun autre ministère fédéral n’a été si bien servi, et le gouvernement veut continuer sur cette voie. Et on nous dit qu’il n’y a pas d’argent ?
Quand les banques étaient menacées en 2008-09, les autorités n’ont pas hésité une seconde avant de les sauver. Pendant la pandémie, la santé des entreprises a toujours été prioritaire et des mesures impensables jusque-là ont été prises pour les soutenir. Mais quand il s’agit de notre pouvoir d’achat… La coalition Vivaldi y va « piano »… Un groupe d’experts a été mandaté pour émettre un premier rapport fin juin. Et la TVA sur le gaz et l’électricité restera à 6% jusque septembre, juste avant qu’on ne relance le chauffage… Le gouvernement fait comme si l’index solutionnait tout, mais il est appliqué après coup et les gouvernements précédents se sont assuré qu’il ne reflète pas l’augmentation réelle du coût de la vie.
Ils organisent notre misère – Organisons notre colère
C’est scandaleux ! En mai, l’inflation a atteint son plus haut niveau depuis août 1982. Ça fait 40 ans ! Et ça ne va pas en rester là. La colère monte. Il y a d’abord eu des grèves spontanées dans plusieurs entreprises de Wallonie et de Bruxelles. Puis plusieurs journées d’actions en mars, avril et mai, avec la perspective de la manifestation nationale du 20 juin.
Il y a urgence, et pas que pour nos salaires. Les métiers de l’enseignement francophone l’ont déjà crié lors de 3 manifestations (10.000 à Bruxelles le 10 février, 7.000 à Mons le 29 mars et 15.000 à Liège le 5 mai). La grève des services publics du 31 mai l’a encore souligné : il faut des moyens à la hauteur des besoins ! En Flandre, les travailleuses et travailleurs de la petite enfance sont aussi entrés en actions. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est un programme et un plan d’action capable d’unir les différents secteurs en lutte pour construire un rapport de force qui ne peut pas être ignoré. Sinon quoi ? Encore un Accord Interprofessionnel (AIP) vide en fin d’année ? Une nouvelle réforme des pensions qui nous envoie directement du boulot au cercueil ? Une réforme fiscale qui cajole encore plus les grandes entreprises ?
Notre ambition ne doit pas se limiter à envoyer à la poubelle le durcissement de la « loi-prison » sur les salaires de 1996 instauré par le gouvernement Michel en 2017. Les AIP honteux datent de bien avant ça. C’est toute cette loi qui doit être abattue au plus vite. Pour commencer.
Une Opération vérité et un plan d’action
Imaginons ce que donnerait aujourd’hui une « Opération vérité » des organisations syndicales pour contrer les mensonges patronaux. Le patronat défend ainsi qu’il existe une spirale prix-salaire, nous savons qu’il existe surtout une spirale prix-profits ! Une telle campagne d’information avait précédé la « Grève du siècle » de l’hiver 60-61. Ce type de campagne (avec meetings publics, assemblées du personnel,…) sur les lieux de travail et dans les quartiers serait renforcé par l’édition d’un « journal du pouvoir d’achat » similaire au « journal des pensions » du front commun syndical qui avait accompagné la mobilisation – victorieuse – contre le système de pension à points en 2018. Ceci devrait évidemment être couplé aux moyens de mobilisation habituels de tractage, de collage d’affiches au boulot, pourquoi pas faites par la délégation elle-même, et même d’affichage d’articles intéressants des médias pour alimenter l’attention des collègues.
Parallèlement, nous avons besoin d’un plan d’action sérieux comportant plusieurs dates-clés connues suffisamment à l’avance, à l’image de celui de l’automne 2014, quand la puissance de la force du mouvement ouvrier organisé avait fait vaciller le gouvernement Michel. Si ce dernier est malgré tout resté en place, c’est uniquement parce qu’il n’y a pas eu de deuxième plan d’action plus fort, avec une série de grèves générales de 24, 48 et 72 heures par exemple.
La meilleure manière de faire en sorte que la dynamique ne soit pas stoppée d’en-haut, c’est par l’organisation à la base. L’importance de la tenue d’assemblées générales a été soulignée durant ce premier semestre. C’est généralement là où elles ont pris place que la mobilisation a été plus importante, y compris à certains endroits (comme des écoles) où des jeunes travailleuses et travailleurs n’en avaient tout simplement jamais connues. Au-delà de l’information, elles peuvent permettre d’organiser des moments de confection de banderoles et de slogans spécifiques pour assurer que ce ne soient pas les revendications vagues qui dominent les actions. Ce sont aussi d’excellentes occasions de renforcer les délégations avec des discussions plus informelles en petits groupes. Mais ces assemblées peuvent également voter démocratiquement des motions concernant le plan d’action qui s’impose, ce qu’il convient d’exiger, etc.
Faire du 20 juin le plus grand succès possible
Nous connaissions le premier défi : assurer la mobilisation vers la manifestation nationale du 20 juin. Cette date doit être un tremplin vers de nouvelles actions à la rentrée. L’objectif des actions pour notre pouvoir d’achat ne doit pas être de simplement faire pression pour influencer le travail parlementaire ou renforcer la «gauche» dans les débats gouvernementaux. Il s’agit de construire un rapport de forces que les patrons et leurs représentants politiques ne pourront ignorer. Une telle lutte pour le pouvoir d’achat permettrait de mieux nous positionner pour faire face aux nombreux autres défis actuels. Le rythme de travail et la pression ne cessent d’augmenter, le climat s’affole, toutes les formes de discrimination s’aggravent, l’enseignement et les soins de santé ne font plus le poids… Tout cela est lié. Ce ne sont pas des excès, mais la conséquence inéluctable du système capitaliste. Ce système doit disparaître.
Lors de la crise sanitaire, on a vu que ce système était incapable d’offrir une gestion de crise rationnelle. La guerre et l’inflation doivent nous pousser à discuter de la manière d’organiser la production de biens et services essentiels sur d’autres bases que celle de la propriété privée des moyens de production. L’idée que le marché privé offre de meilleurs services et à meilleur prix est battue en brèche par la réalité. Mais on ne contrôle pas ce que l’on ne possède pas. Il faut ainsi nationaliser le secteur de l’énergie pour deux raisons : préparer la transition énergétique vers une économie décarbonée et offrir de l’énergie verte à l’ensemble de la population à un coût abordable.
Il est grand temps de se battre pour un autre système : une alternative socialiste démocratique, c’est-à-dire une société démocratiquement planifiée où le cœur de l’économie (finance et assurances, énergie, pharmacie,…) serait sous contrôle et gestion démocratiques des travailleuses et travailleurs. C’est la seule manière de pouvoir mobiliser l’ensemble des ressources et techniques disponibles pour que l’humanité n’aille plus droit dans le mur.
Un programme qui repose sur ce qui est nécessaire
- Payer pour se rendre au travail ? Pas question ! Remboursement intégral des frais de transport.
- Restauration complète de l’index avec un contrôle de la classe travailleuse sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’indice est dépassé, tous les salaires et allocations doivent augmenter immédiatement.
- Brisons la loi sur les salaires ! Augmentons tous les salaires de 2 euros par heure !
- Augmentons le salaire minimum à 15 euros de l’heure ou 2470 euros bruts par mois et de la pension minimale à 1700 euros.
- Contre la charge de travail intenable et pour l’emploi : la semaine des 30 heures, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires.
- Il nous faut un plan d’investissements publics massifs visant à étendre et à rendre gratuits les services publics tels que les transports publics, les garderies, l’enseignement, les soins de santé …
- Pour notre porte-monnaie et pour une transition verte : nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique !
- Gel de tous les loyers. Pour la construction massive de logements sociaux afin que le marché immobilier ne soit pas laissé aux caprices des propriétaires et des spéculateurs.
- Plaçons le secteur financier entre les mains du public afin que la collectivité ait un aperçu de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
- Pour une économie démocratiquement planifiée, le socialisme démocratique.
