Pour une rupture anticapitaliste radicale : venez renforcer la marche « Basta » !

La ‘Grande Colère’ organisée par le PTB en mars 2020.
  • Investissements massifs dans les soins de santé et le social

  • Nationalisation du secteur de l’énergie

  • Stop au gel des salaires

  • Levée des brevets

Au cours de cette crise sanitaire historique, les 10 personnes les plus riches au monde ont doublé leur fortune : de 700 à 1.500 milliards de dollars. Oxfam a calculé qu’au cours de la même période, le revenu moyen de 99 % de la population mondiale a diminué. Impardonnable. Nos soins de santé et tous les services sociaux et publics craquent sous les coupes budgétaires et le manque de moyens. Mais les plus riches accumulent des quantités astronomiques de richesses.

Tract du PSL/LSP – Tract en version PDF

Le dimanche 27 février, le PTB appelle à manifester à Bruxelles sous le slogan « Basta ! Protégeons les gens, pas les puissants ». Nous saluons cette initiative. Il était temps que le PTB assume ce rôle et organise une manifestation pour qu’une critique explicite de gauche se fasse entendre non seulement au parlement mais aussi dans la rue. La gravité de la crise pour la classe des travailleur.euse.s exige la construction d’un large mouvement de lutte. La marche « Basta ! » peut y contribuer.

Nous contribuerons à faire de cette action un succès et nous espérons que d’autres, y compris les syndicats, feront de même. Le défi est trop grand pour ne pas le relever ensemble.

Les brevets assassins doivent disparaître ! Big pharma, la science, l’énergie et la santé aux mains du public

Plus d’un an après la percée scientifique des vaccins contre le corona, seule la moitié de la population mondiale y a accès. Dans les pays à faible revenu, ce chiffre n’est que de 9,5 %. Pourtant, dans le monde néocolonial, il existe au moins 125 sites de production capables de produire ces vaccins. Ils sont inutilisés. Big Pharma veut le jackpot : produire tous les vaccins et en tirer le profit maximal.

De nombreuses personnes estiment que la politique sanitaire ne tient pas debout et est bourrée de contradictions et d’absurdités. Ce bricolage conduit à des décès inutiles, à la division et au désespoir. Ce que cela a surtout démontré, c’est que le capitalisme est incapable d’élaborer un plan coordonné à l’échelle internationale pour lutter contre cette pandémie.

Comme pour la gestion de la crise climatique, la coopération et la solidarité internationales sont cruciales. Il aurait aussi fallu mobiliser des ressources massives pour affronter cette crise. Nous n’avons rien eu de tout ça. À la place, nous avons eu le nationalisme vaccinal, la concurrence géopolitique, la crise dans les soins de santé et la protection des profits des grands capitalistes.

Il est impossible de créer une île isolée du Covid-19, c’est désormais évident. Pendant que les gros actionnaires de Big Pharma amassent des fortunes hallucinantes, la pandémie continue ses ravages. Il faut mettre un terme à ces pratiques criminelles. Tant que les moyens de production resteront aux mains de particuliers, les besoins de la majorité des habitants de cette planète seront subordonnés aux profits de quelques-uns.

La recherche et la production pharmaceutiques doivent être placées dans des mains de la collectivité, sous un contrôle et une gestion démocratiques exercés par la majorité de la population. Nous pourrions ainsi libérer la science des conséquences de la course frénétique aux profits qui l’emprisonne. C’est la principale raison de la méfiance croissante d’une partie de la population envers elle.

La vie de plus en plus chère et nos salaires ne suivent pas

La baisse des salaires et de notre pouvoir d’achat met en difficulté de nombreuses familles. La hausse des prix de l’énergie entraînera de plus un énorme transfert de moyens de la population vers les super-riches. Au même moment, les investissements massifs dans la transition énergétique font toujours défaut. On ne peut rien attendre de mieux des acteurs privés qui dominent le marché.

La crise énergétique affecte le pouvoir d’achat de toutes et tous, mais elle frappe plus durement les plus socialement vulnérables. Les tragédies humaines s’accumulent. Ramener la TVA sur l’énergie à 6 % est une mesure de crise importante pour endiguer l’hémorragie. Il faut aller beaucoup plus loin pour faire baisser efficacement les prix. Les prix de l’énergie augmentent en raison de la logique à court terme dictée par les profits du privé et, par conséquent, de l’incapacité à planifier à plus long terme. Les tensions géopolitiques croissantes (Ukraine…) poussent également les prix à la hausse.

Raoul Hedebouw remarque à juste titre : « Nous n’avons pas besoin de changer de fournisseur d’énergie, nous devons changer l’ensemble du système. » Même un éditorialiste de De Standaard du lundi 17 janvier affirme que le gouvernement devrait examiner « ce que le gouvernement peut reprendre du marché ». La revendication d’un secteur de l’énergie en mains publiques, telle que défendue par Raoul dans son discours du Nouvel An, devrait être une des revendications centrales de Basta ! Ce n’est que sous un contrôle et une gestion démocratiques qu’il serait possible de réaliser une transition énergétique planifiée tout en maîtrisant les prix. Cette bataille commence au niveau national, mais en fin de compte, elle doit être menée au niveau international.

En action jusqu’à la fin du gel des salaires !

Le PTB exige à juste titre la fin du gel des salaires. Il fait valoir que c’est la classe ouvrière qui fait fonctionner ce pays, et non les actionnaires. Pourtant, ces derniers s’approprient une part toujours plus grande du gâteau. Il faut que ça cesse.

Il nous faut le rétablissement de l’indice complet, des négociations salariales libres et un salaire minimum de 14 euros de l’heure (ce devrait déjà être 15 euros). Les syndicats ont lancé une pétition signée par 25.000 personnes en une semaine. Ils prévoient également des actions et des manifestations dans le courant de l’année. Seul un véritable plan d’action crescendo, avec grève(s) générale(s) si nécessaire, peut construire le rapport de force qu’exige l’abandon de la loi sur la norme salariale. Des comités de mobilisation peuvent être mis en place sur les lieux de travail. Ils pourraient également collaborer avec les syndicats et les associations de consommateur.trice.s pour surveiller les prix et mesurer l’augmentation réelle du coût de la vie pour les travailleur.euse.s.

Le 8 mars : une journée de lutte

Le 8 mars, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) organise des actions dans tout le pays. Cette année, elles se concentreront sur la lutte contre les violences de genre et en faveur d’investissements publics massifs dans les soins et le social. Rejoignez ces actions et contactez la Campagne ROSA pour agir ensemble contre la violence de genre, la culture du viol et la position économique plus vulnérable des femmes.

La crise sanitaire a illustré toute l’importance de disposer d’un système de soins de santé solide, doté d’un personnel suffisant et rémunéré à hauteur de ses sacrifices. Nous avons besoin de beaucoup plus de moyens publics pour la prévention, l’élimination des listes d’attente, le logement social, l’Aide à la jeunesse, le conseil psychosocial, les soins aux personnes âgées, etc. L’éducation et la garde d’enfants ont besoin d’urgence de plus de ressources pour le personnel et les infrastructures. Les travailleur.euse.s des professions essentielles méritent d’être mieux payés et de voir leur charge de travail allégée. Une montagne de besoins sociaux nous fait face. Et les moyens existent. Nous n’y avons tout simplement pas accès ! La classe travailleuse doit prendre le contrôle des richesses qu’elle produit afin de pouvoir les satisfaire ses besoins.

Un véritable parti de gauche ne doit pas se limiter à critiquer ce qui va mal. Nous devons également proposer une alternative. On attend bien plus qu’un diagnostic d’un médecin, même si un diagnostic correct est extrêmement important. On attend également un remède. Le diagnostic que nous partageons avec le PTB est que le capitalisme est un système en faillite.

Le PSL relie le combat pour nos revendications immédiates à la lutte pour une transformation socialiste de la société. Aucune conquête sociale n’est sûre sous le capitalisme. Les bons arguments ou la bonne volonté ne convaincront pas les capitalistes. L’expérience grecque du gouvernement Syriza, entre autres, nous l’a montré. Tenter de réformer un système totalement antisocial, inefficace, destructeur et mortel n’est pas un remède. Le seul remède durable est de construire un système différent, un monde socialiste où la nature et l’être humain ne seront pas exploités au profit d’une infime élite.

La marche Basta ne doit pas être une conclusion

La manifestation du 27 février est une initiative importante. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette manifestation. Une véritable lutte doit être construite autour des revendications de ce tract, par les syndicats, les partis de la gauche cohérente et les nombreux jeunes militant.e.s qui sont descendus dans la rue ces dernières années contre toutes les formes possibles de discrimination, le sexisme, le racisme, la LGBTQIA+-phobie,… et dans le contexte de la crise climatique. Ensemble, tout cela constitue la force sociale qui peut transformer la colère et la frustration de la société dans le changement social qui s’impose. Loin du capitalisme, pour un monde socialiste.

D’autres actions et campagnes sont nécessaires autour de tous les revendications et thèmes abordés dans la marche Basta. Ce devrait être le point de départ d’un plan d’action global visant à construire un contre-pouvoir social capable d’imposer le changement. Nous avons besoin de plus que des manifestations ponctuelles. Des comités de lutte locaux pourraient être mis en place pour réunir les militant.e.s et les mobiliser pour la prochaine action. Des conférences locales et régionales de militant.e.s pourraient être organisées avec des syndicalistes, des activistes de gauche, des travailleur.euse.s, des jeunes en colère contre le changement climatique, des féministes et toutes celles et ceux qui défendent une société différente dans un puissant mouvement social.

Rejoignez le PSL/LSP – Rejoignez le mouvement mondial ASI

Lutter activement pour une transformation socialiste de la société, c’est ce que défend le PSL/LSP, section belge d’Alternative socialiste internationale (ASI). Participez à ce combat pour rendre possible un avenir socialiste !

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