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Hommage à Léon Lesoil
Ce dimanche 12 février, quelques camarades du PSL ont rejoint Gustave Dache, vétéran carolo du mouvement trotskiste, afin de rendre hommage à Léon Lesoil, l’un des pionniers du trotskisme en Belgique.
Nous aurions difficilement pu trouver une meilleure date pour une telle commémoration : cette année est non seulement le centenaire de la révolution russe, mais également celui de la conversion de Léon Lesoil au bolchevisme, alors qu’il servait en Russie en tant que soldat belge. dès ce moment, il ne cessera jamais de défendre le marxisme révolutionnaire, jusqu’à sa mort en camp de concentration en 1942.
Il fut l’un des co-fondateurs du Parti communiste en Belgique et participa notamment au IIIe Congrès de l’Internationale communiste (la Komintern). Face à la dégénérescence bureaucratique de l’Union Soviétique et de la Komintern, il se rallia aux positions défendues par Léon Trotsky et fut exclu du parti en 1928. Il poursuivit son combat et figura parmi les fondateurs du mouvement trotskiste en Belgique. Il fut également l’un des dirigeants de la grève des mineurs de Charleroi en 1932.
Cet hommage, le premier que nous faisons sur la tombe de Léon Lesoil mais certainement pas le dernier, est un outil pour nous réapproprier notre histoire. Aujourd’hui, les commémorations portent majoritairement sur l’histoire de la classe dominante ou sur la manière dont celle-ci voudrait que l’on comprenne les événements historiques. La faiblesse actuelle des organisations de travailleurs a considérablement diminué le nombre de commémorations ayant pour but de nous souvenir de l’histoire ouvrière, de ses luttes et de ses héros. Il reste bien entendu le Premier mai, par exemple, mais il s’agit presque d’une exception.
Il fut pourtant un temps où les commémorations ouvrières étaient nombreuses et à l’affluence massive. A Liège, la vague de révoltes ouvrières de 1886 a d’ailleurs commencé par une manifestation de quelques milliers de travailleurs dont le cortège commémorait les 15 ans de la Commune de Paris.
Le parti que le PSL a l’ambition de construire ne se veut pas seulement un instrument visant à la prise du pouvoir par la classe des travailleurs. Il veut aussi faire œuvre de mémoire du mouvement ouvrier et des luttes oubliées par l’histoire officielle. C’est d’autant plus le cas concernant l’histoire des véritables bolcheviks et des trotskistes.

