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Stopper le trumpisme par la lutte
Un raciste imprévisible, condamné pour sexisme, narcissique et queerphobe trône à la Maison Blanche. L’avenir s’annonce de plus en plus effrayant. Trump veut faire de Gaza un projet immobilier expurgé des masses palestiniennes, un appel du pied évident au régime sioniste pour qu’il intensifie le génocide. Pour être plus fort face au régime chinois, il cherche à se rapprocher de Poutine, ce qui ne fait qu’augmenter le danger de guerres. Aux États-Unis, les réfugié.es et les personnes dont l’expression de genre ne correspond pas aux normes traditionnelles sont en ligne de mire. Elon Musk sort sa tronçonneuse pour s’attaquer aux fonctionnaires fédéraux. La crise climatique est niée et un complotiste anti-vaccin se retrouve ministre de la Santé. La situation pourrait-elle être encore pire ?
Le fait de se voir refuser le droit d’être soi-même ou de craindre les rafles suivies d’expulsions humiliantes est très concret, les victimes ressentent l’attaque au plus profond de leur chair. La peur est loin d’être abstraite, elle est existentielle. Elle entraîne une certaine paralysie, tout particulièrement dans un contexte international où l’extrême droite semble progresser partout et remet en cause toutes les conquêtes sociales et toutes les certitudes. Nous n’avons pas le choix. Il faut mener le combat.
L’extrême droite au pouvoir fait inévitablement penser aux années 1930. Mais cette décennie était aussi une période de résistance et de luttes qui avaient le potentiel de vaincre le fascisme. De la révolution espagnole à la grève générale en Belgique en 1936, en passant par le potentiel révolutionnaire en France en 1936, de grandes opportunités se sont présentées. Si nous assistons aujourd’hui à une offensive réactionnaire de grande ampleur, soyons assuré.es qu’il y aura une riposte. Des activistes courageux.euses prennent déjà les devants. Il est essentiel d’organiser une résistance de masse en visant l’objectif d’une transformation totale de la société.
Le trumpisme fait des émules en Belgique. Le gouvernement De Wever, par exemple, représente une attaque sans précédent contre les réfugié.es. Le gouvernement Arizona prend des mesures pour criminaliser l’opposition au génocide à Gaza. Les attaques contre les droits à la retraite et les conditions de travail puent la tronçonneuse d’Elon Musk.
Ne nous y trompons pas : cette tendance réactionnaire ne sert que les intérêts d’une petite minorité, celle des super-riches. C’est pourquoi tous les grands patrons de la big tech aux États-Unis s’en remettent à Trump. Il s’agit en partie d’ouvrir toutes les vannes par lesquelles la propagande de haine et de division peut avoir un impact.
Tout ce qui divise la classe travailleuse dans toute sa diversité l’affaiblit. C’est l’objectif explicite du trumpisme, y compris ses variantes belges dans les figures de De Wever et Bouchez. Trump s’attaque aussi directement à la classe travailleuse. Par exemple, le National Labor Relations Board, qui veille au respect du droit d’organisation des travailleur.euse.s, a été immédiatement mis sur la sellette. Que ce conseil soit intervenu contre des licenciements abusifs chez SpaceX, l’entreprise spatiale de Musk, n’est pas étranger à la décision de Trump.
La résistance à l’extrême droite est nécessaire et possible. Il est crucial que nous partions d’une approche de solidarité qui reconnaisse et inclue toutes les victimes des politiques d’extrême droite dans cette résistance. Nous devons lutter activement contre les préjugés qui sèment la discorde, y compris au sein du mouvement des travailleur.euses dans son ensemble. À partir d’une solidarité active, nous pouvons construire la résistance, créer des liens entre activistes et être plus fort.es ensemble. Cela peut jeter les bases non seulement pour repousser l’extrême droite, mais aussi pour lutter en faveur d’une rupture avec le capitalisme et pour une société socialiste qui élimine l’exploitation et toutes les formes d’oppression une fois pour toutes. C’est ce que nous, marxistes révolutionnaires, défendons !