Bruxelles : Bonus indécents pour les dirigeants d’IRIS !

Malgré un contexte budgétaire très difficile et dans un secteur qui connait déjà de nombreuses pénuries, le réseau Iris, qui regroupe les 5 hôpitaux publics de la région Bruxelloise, a octroyé à sa direction des bonus exorbitants.

Tract du PSL

Partout l’actualité est marquée par les mauvaises nouvelles économiques et les mesures d’austérité pleuvent. Cette voie est imposée comme l’unique solution à la crise: faire payer les travailleurs, assainir nos services publics. “Efforts sur la modération salariale” et “gel des salaires” sont mis en avant dans l’accord budgétaire 2013-2014. La région Bruxelloise n’est pas épargnée. Les discussions sur le budget annoncent des économies à hauteur de 122 millions d’euros cette année.

C’est dans ce contexte que le réseau IRIS a débloqué les bonus pour ses trois dirigeants principaux: non pas un 13ième mois, mais un 14ème et 15ème mois supplémentaires. Ces bonus correspondent à 85% d’un salaire mensuel brut atteignant 12000 euros. Le parallèle avec les efforts imposés aux travailleurs révèle une situation indécente. Nos services publics seraient impayables, le personnel et les usagers peuvent bien payer l’addition, par contre les dirigeants eux sont grassement récompensés pour leur “capacité à rencontrer certains objectifs ».

Si des objectifs sont atteints ne serait-il pas normal de récompenser les acteurs quotidiens qui ont permis la réussite de ces objectifs? Il semble plutôt qu’IRIS fonctionne comme une entreprise privée qui remercie ses dirigeants pour avoir atteint des objectifs fixés par le CA. Mais est-ce qu’il s’agit d’objectifs visant l’amélioration du service? Parce que cela fait maintenant longtemps que les travailleurs du secteur ont fixé des objectifs dans ce sens: augmentations salariales, nominations de l’ensemble du personnel, embaucher pour diminuer la charge de travail, améliorer les conditions de travail pour améliorer l’accueil des patients,…

Les mesures d’austérité ne touchent pas tout le monde de la même manière. Cette situation doit être dénoncée vigoureusement. Ce n’est pas aux travailleurs ni aux usagers de payer la crise.

Lors des débats pour le refinancement de Bruxelles, le gouvernement Picqué avait annoncé que ce refinancement serait l’occasion d’une revalorisation des conditions de travail des fonctionnaires bruxellois. Maintenant que le refinancement est sur les rails, cette promesse sera-t-elle honorée? Ils peuvent bien payer les bonus extravagants des managers mais quand vont-ils répondre aux revendications pour la nomination de l’ensemble du personnel?

Bonus pour la direction, parking payant pour les travailleurs.

L’austérité pousse les politiques à chercher de nouvelles sources de revenus. Partout à Bruxelles, on a vu les coûts de distribution d’énergie augmenter. C’est de l’argent pompée sur les factures de chacun et qui rentrent dans les caisses des communes.

De la même manière, les travailleurs du site Horta, comme d’ailleurs de nombreux bruxellois, ont vu venir dernièrement le plan mobilité de la ville de Bruxelles. C’est une autre manière de faire rentrer de l’argent dans le budget en rendant partout le parking payant.

Ceci représenterait un coût annuel supérieur à 700 euros pour chaque travailleur. Les syndicats ont organisé plusieurs AG et actions “parking gratuit” devant les portes de l’hôpital Brugmann. Pour le moment, malheureusement, aucune solution ne semble arriver et la ville semble déterminée à imposer son plan. De nouvelles actions seront certainement nécessaires pour faire plier les politiques de la Ville. Une fois de plus, il est important de noter qu’il y a un fossé énorme entre ce qu’on impose au personnel et ce qu’on distribue aux directions.

Les politiciens traditionnels montrent une nouvelle fois leur vrai visage. Luttons contre leur politique.

Ce genre de structure publique apparait toujours plus comme un débouché lucratif pour les pontes et amis des partis politiques traditionnels. Le PS n’y échappe pas, bien au contraire, surtout après plus de 30 années passées au sein des divers gouvernements, notamment au parlement de la région Bruxelloise. Ces bonus rendent explicite le carriérisme qui règne au PS.

Il n’y a pas un quelconque idéal mythique comme celui défendu et ressorti à chaque scrutin par les partis traditionnels. L’acceptation des règles capitalistes implique l’application des mesures les plus impopulaires: l’austérité en première ligne mais aussi les bonus et privilèges pour les dirigeants.

La politique semble alors très lucrative, les salaires des ministres et parlementaires ne le contrediront pas. Les amis des politiciens, par exemple, sont assurés de trouver un bon poste après chaque victoire électorale: nous assistons alors à un jeu de chaises musicales sans queue ni tête où chacun se retrouve avec de nouvelles compétences de manière totalement bureaucratique.

Face à ces situations les travailleurs doivent faire entendre leur voix. Les travailleurs représentent la majorité ils doivent jouer un rôle primordial. Nous ne pouvons pas compter sur les partis traditionnels. Nous avons besoin de nos propres outils politiques contrôlés et construits par la classe des travailleurs. Nous avons besoin d’un plan d’action pour l’emploi, pour nos conditions de travail, contre l’austérité. Si nous voulons que nos revendications rencontrent le succès nous devons lutter pour les imposer et faire en sorte qu’émerge de ce processus un nouveau parti des travailleurs, des jeunes et de leur famille capable de balayer les anciennes formations gangrénées par des intérêts opposés aux nôtres.

Unifions nos luttes dans un plan d’action combatif démocratiquement élaboré contre l’austérité et pour l’emploi!

  • Pour la défense de services publics gratuits et de qualité,
  • Pour la défense de l’emploi et des conditions de travail,
  • Pour une société tournée vers les besoins des travailleurs et de la population,

Le Parti Socialiste de Lutte se bat pour une société ou ne règne pas le profit, une société socialiste.

Author

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop