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Tunisie : Grève générale le 13 décembre – La révolution tunisienne à la croisée des chemins
Près de deux ans après l’immolation de Mohamed Bouazizi, les yeux de beaucoup de travailleurs et de jeunes se tournent une nouvelle fois vers la Tunisie
La révolution tunisienne est entrée maintenant dans une phase décisive. L’appel à une grève générale nationale le 13 décembre par le syndicat historique l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) engage les travailleurs et les masses révolutionnaires dans la voie d’une confrontation ouverte avec le nouveau régime de la ‘Troïka’, dirigé par le parti de droite religieux Ennahda.
Par des correspondants du CIO
Un peu plus d’un an après la montée au pouvoir de ce parti, la colère de la population est immense, ainsi que le désir d’en découdre avec ce gouvernement d’usurpateurs et de vendus. « Le peuple veut la chute du régime », « Le peuple en a marre des nouveaux Trabelsi », « Gouvernement du colonialisme, tu as vendu la Tunisie », les slogans se répètent et se font écho aux quatre coins d’un pays las de la misère, du chômage de masse, du mépris et de la violence du nouveau pouvoir, ainsi que de sa politique économique néolibérale, de plus en plus clairement assimilée à celle de l’ancien régime.
Cette grève s’inscrit dans un contexte où les tensions sont à leur comble, et où le gouvernement, fortement affaibli, est assis sur un baril de poudre. Depuis des mois et des mois, le pays vit au rythme presqu’ininterrompu des grèves -y compris un nombre incalculable de grèves générales localisées- des actes de désobéissance civile, des blocages de routes, des manifestations, des sit-ins et des émeutes.
Les récents événements dans la ville de Siliana (Sud-Ouest de Tunis), épicentre d’une importante explosion sociale accompagnée d’une violente répression policière, ont contribué à précipiter la crise actuelle. Ils ne sont pourtant qu’un symptôme de ce qui couve dans tout le pays, et en particulier dans les régions plus pauvres de l’intérieur. Ces régions n’ont rien vu venir comme changement depuis la chute de Ben Ali, si ce n’est la couleur politique du parti qui organise leur misère et commande la flicaille qui leur tire dessus.
Les cinq jours de grève générale qui ont pris place à Siliana ont obligé le gouvernement à lâcher un peu de lest sur une des revendications principales des habitants, à savoir le départ du gouverneur local, dans une tentative de désamorcer la crise et prévenir son extension. En parallèle, les négociations qui avaient lieu entre la fédération patronale l’UTICA et les syndicats, ont abouti à ce que le patronat concède une augmentation salariale de 6% dans le secteur privé.
Ces deux épisodes ont contribué à construire une atmosphère de confiance et de victoire parmi d’importantes couches de travailleurs, face à une coalition gouvernementale plus divisée que jamais, et dont le soutien est en perte de vitesse vertigineuse.
C’est dans ce contexte que le parti au pouvoir, humilié et blessé, a tenté un coup de force en envoyant ses milices par centaines, armées de bâtons et de couteaux, contre une manifestation tenue par des syndicalistes à Tunis, en commémoration du soixantième anniversaire de la mort de Ferhat Hached, le fondateur de l’UGTT.
Cette provocation, qui a mené à plusieurs dizaines de blessés dans les rangs des syndicalistes, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle eut un effet électrifiant et fut rapidement suivie de manifestations spontanées de travailleurs et de jeunes, dans beaucoup d’endroits, exigeant que l’UGTT appelle à la grève générale.
Dès le soir même, les sections régionales de l’UGTT de quatre gouvernorats stratégiques (Gafsa, la ville minière aux longues traditions militantes, Sfax, le poumon industriel du pays, Sidi Bouzid, berceau de la révolution du 14 janvier, ainsi que Kasserine, la ville qui a payé le plus lourd tribut en termes de martyrs durant la révolution) annonçaient des grèves générales régionales dans leur fiefs respectifs pour le jeudi 6 décembre.
Le lendemain, la réunion exceptionnelle de la Commission administrative de l’UGTT, sous la pression de ses supporters et affiliés, décrétait la grève générale nationale pour le 13 décembre en réponse aux attaques perpétrées sur ses militants.
Un nouveau chapitre
Cette décision marque un point tournant dans la relation entre le pouvoir chancelant et le mouvement syndical tunisien, dont la force de frappe a peu d’égal dans la région, et dont la mobilisation des troupes avait déjà été décisive dans la chute du dictateur déchu Ben Ali. Strictement parlant, il ne s’agit que de la troisième véritable grève générale dans toute l’histoire du pays.
La dernière eut lieu en 1978, comme point culminant d’une période de confrontation grandissante entre l’UGTT et le régime nationaliste de Bourguiba. Elle fut écrasée dans le sang par l’armée, menant à plusieurs centaines de morts, des milliers d’arrestations, et à une répression féroce contre la gauche dans la foulée.
Dans la conscience collective de la classe ouvrière tunisienne, la grève générale est une affaire sérieuse. Dans le climat actuel, elle pourrait prendre des allures d’insurrection. Depuis des mois en effet, beaucoup de secteurs et de localités se sont retrouvés a se battre souvent isolés les uns des autres contre le pouvoir en place. La grève du 13 décembre offre pour la première fois l’opportunité d’une riposte coordonnée le même jour à l’échelle du pays tout entier. Incontestablement, elle sera vue par les masses comme un jour historique offrant une occasion unique pour une démonstration de force contre le gouvernement et ses valets et soutiens divers.
L’appel à la grève générale par la direction de l’UGTT n’allait pourtant pas de soi. Depuis des mois en effet, la direction du syndicat a tergiversé avec le pouvoir, jouant le chaud et le froid, mariant une rhétorique occasionnelle de confrontation avec des propositions d’apaisement et de ‘dialogue national’. De ce fait, beaucoup de temps a déjà été perdu. « Les dirigeants syndicaux doivent nommer une date pour une grève générale de 24 heures », disions-nous déjà à la suite de la manifestation réussie du 25 février dernier, organisée par l’UGTT en réaction a une attaque ultérieure des milices d’Ennahda sur ses locaux.
La même direction syndicale qui évoquait encore il y a quelques semaines la nécessité d’un consensus large impliquant toutes les forces politiques majeures du pays, a repris depuis le chemin des critiques acerbes à l’égard du pouvoir, sous la pression de sa propre base.
Pour un plan de bataille sérieux qui s’inscrit dans la durée
Pour faire de cette journée un succès, un sérieux plan de bataille est nécessaire, qui s’inscrit dans la durée et qui n’a pas peur d’identifier clairement les ennemis de la révolution et d’en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.
Cette grève doit être une étape décisive en vue de faire tomber ce gouvernement. Le pouvoir en place doit en effet être reconnu comme ce qu’il est : un gouvernement au service de la contre-révolution capitaliste, animé par la seule volonté de restaurer l’ordre au profit des exploiteurs privés, des propriétaires d’usines, des multinationales et des spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos de la population.
Pour atteindre ce but, le gouvernement est prêt a tout, y compris en ré-adoptant les méthodes de l’ancien régime, en tirant sur les protestataires à coups de chevrotine, en muselant les médias, ou en envoyant ses milices contre l’UGTT, sans laquelle pourtant ce pouvoir ne serait même pas la où il est.
Deux ans après la révolution, les conditions de vie de la majorité sont, sous de nombreux aspects, pires qu’avant. Les prix des produits de base explosent, le chômage aussi, les patrons jettent des milliers de travailleurs à la porte et ferment les usines à la recherche de plus juteux bénéfices, tandis que le pouvoir non seulement s’engage à payer les dettes de l’ancien régime, mais contracte de nouveaux prêts vis-à-vis de créanciers internationaux, dont la note sera inévitablement présentée aux pauvres, aux chômeurs, aux travailleurs et à leurs familles.
Inutile de dire qu’il n’y a absolument rien à attendre d’un gouvernement pareil. Les moralistes bien-pensants et représentants effarouchés des partis de pouvoir qui lèvent tous les yeux au ciel pour dénoncer l’acte ‘politique’ de l’UGTT n’y feront rien : ce gouvernement a perdu toute forme de légitimité, laquelle ne se mesure pas par une arithmétique électorale dépassée par les faits, mais par les faits eux-mêmes.
Ces faits sont sans ambigüité : sans surprise, ce gouvernement a failli sur absolument toutes les revendications élémentaires de la révolution, et agit et légifère contre elle à chaque instant. Un tel gouvernement doit dégager. S’il ne veut pas quitter la scène, le mouvement révolutionnaire, et le mouvement ouvrier en particulier, en redéployant toute sa puissance, lui indiquera la porte de sortie. Si la grève du 13 n’est pas suffisante pour lui faire comprendre, une autre mobilisation générale devra lui succéder.
Malheureusement, jusqu’à présent, la direction de l’UGTT s’en tient à des revendications d’ordre minimal pour la grève: elle exige la dissolution des milices au service d’Ennahda et leur traduction en justice. Au moment ou partout dans le pays, des manifestations exigent la chute du régime, ces revendications sont bien en-dessous de ce que la situation exige : demander à Ennahda de dissoudre ses propres milices demeurera un vœux pieu si on lui laisse les rênes du pouvoir entre les mains.
De plus, le gouvernement, bien qu’affaibli, n’a pas encore dit son dernier mot. Si l’objectif de la grève manque d’ambitions, et ne s’inscrit pas dans une dynamique de luttes visant à arracher le pouvoir des mains de la contre-révolution afin de le transmettre à la révolution elle-même ; si l’élan enclenché fait place a des tergiversations sur la suite à donner au mouvement, ou à une nouvelle phase de tentatives de négociations avec le pouvoir, la contre-révolution pourrait tenter de reprendre l’initiative et s’engager dans une violente contre-attaque. Pour cela, Ennahda pourrait s’appuyer sur une partie importante de l’appareil d’Etat qui, bien qu’en désaccords ponctuels avec ce parti sur la marche à suivre, pourrait très bien trouver un terrain d’entente lorsqu’il s’agit de briser le coup de la révolution et de ‘neutraliser’ une UGTT par trop bruyante à son gout.
Un succès initial de la grève pourrait forcer l’ennemi à battre en retraite pour un temps, mais s’accompagner ensuite d’un ‘retour de flamme’ par des actes de représailles et de violence vengeresse ciblant les symboles de la révolution et ses forces vives, à commencer par l’UGTT elle-même.
C’est pourquoi l’enjeu du combat qui s’engage doit être saisi correctement. Les jours qui viennent doivent pouvoir permettre une préparation minutieuse de la grève. Des meetings de masse dans les quartiers, des assemblées générales sur les lieux de travail et dans les facs, doivent aider à construire un soutien massif et actif pour la grève partout dans le pays, et de discuter largement sur l’engagement de chacun et de chacune à en faire une réussite. Des comités d’action dans les quartiers, des piquets de grève volants, des services d’ordre aguerris et coordonnés entre eux, ainsi que des manifestations massives et disciplinées aideront à assurer le bon déroulement de la grève et à prévenir toutes attaques, provocations ou débordements.
Pour un gouvernement des travailleurs et de la jeunesse révolutionnaire !
Même avant l’annonce de la grève générale, le président de la République Moncef Marzouki avait cru bon de préciser lors d’un discours télévisé que « Nous n’avons pas une seule Siliana (…) j’ai peur que cela se reproduise dans plusieurs régions et que cela menace l’avenir de la révolution ». Une phrase qui en dit long sur l’incertitude et la panique qui traversent les rangs du pouvoir.
Le spectre de la révolution qui a fait chuter Ben Ali effraie, dans le palais de Carthage et dans les ministères. En effet, l’UGTT occupe une place centrale dans le paysage tunisien, et est incontestablement la seule force organisée qui dispose d’un appui de masse dans la population tunisienne. Son appel à la grève générale a fait tomber les masques de tous ceux qui essaient de surfer sur le mécontentement populaire pour leurs propres intérêts opportunistes.
Le chargé d’information du parti salafiste ‘Hizb Attahrir’ a par exemple émis un appel à condamner et à incriminer l’UGTT, qualifiant l’appel à une grève générale le 13 décembre de « saut vers l’inconnu », ajoutant aussi que l’UGTT a été du côté de Ben Ali jusqu’au bout, et niant un quelconque apport de la centrale syndicale a la révolution de janvier 2011.
L’apport qu’aurait eu Hizb Attahrir à la révolution est une question tellement ridicule en soi qu’elle ne mérite même pas débat. Par contre, si la direction précédente de l’UGTT était effectivement mouillée jusqu’au coup à la dictature de Ben Ali, le syndicat, qui dispose de centaines de milliers de travailleurs dans ses rangs, n’en a pas moins fourni la colonne vertébrale des mobilisations révolutionnaires qui ont abouti à la chute de la dictature.
Et c’est aujourd’hui vers la restauration d’une dictature, bien que sous un vernis idéologique différent, que la trajectoire d’Ennahda se dirige, lentement mais surement. Déjà, la torture a repris du service, les milices ont pignon sur rue, les procès politiques se multiplient, la corruption pullule, et les masses souffrent, encore et toujours.
Le temps d’en finir avec ce pouvoir est maintenant venu, et ca, les masses l’ont bien compris. La grève générale, qui couvait depuis des mois, est l’arme la plus puissante dont dispose la classe ouvrière dans son arsenal. De sa réussite et de ses suites dépendent rien de moins que le sort de la révolution et le futur du pays.
Même la Confédération Générale Tunisienne des Travailleurs (CGTT), un petit syndicat formé après la révolution et qui réclame quelque 50.000 membres, a déclaré jeudi dernier qu’il était en « pleine solidarité » avec l’UGTT. Le syndicat des agents et cadres de l’assemblée nationale constituante (ANC) relevant de l’UGTT a décidé quant à lui d’observer une grève du 11 au 13 décembre pour témoigner de son refus “des nominations partisanes” et de la tentative de la Troika de s’ingérer dans l’administration. Ce genre d’exemples illustre à quel point si la force des travailleurs, tous secteurs confondus, est mobilisée dans toute sa puissance, le pays peut s’arrêter de tourner du jour au lendemain, et le pouvoir ne tenir plus qu’à un fil.
Déjà, les grèves générales régionales le 6 décembre ont vu une participation massive, avec par exemple 95% de participation dans le gouvernorat de Gafsa, selon les chiffres donnés par l’UGTT. Dans tous les gouvernorats concernés, les différentes villes et localités étaient largement paralysées, avec une proportion très importante d’institutions publiques et privées complètement fermées.
Cela donne une indication du caractère potentiellement explosif que la grève générale du 13 décembre pourrait acquérir. Malgré que la direction nationale de l’UGTT essaie d’en limiter l’impact, cet appel en soi a ouvert une brèche dans laquelle les masses pourraient s’engouffrer, avec la possibilité que ce mouvement échappe en partie au contrôle et au cadre que ses dirigeants veulent lui donner.
Tous les politiciens et les capitalistes savent qu’une chute du gouvernement actuel ouvrirait un nouveau chapitre pour la révolution tunisienne. En démontrant une fois de plus la force des travailleurs et du mouvement de masses, un tel développement s’accompagnerait d’une nouvelle poussée revendicative et de répercussions dépassant les frontières tunisiennes.
Najib Chebbi, du parti ‘Al Joumhouri’, dont le parti n’a visiblement plus d’autre ambition que de servir de rustine à la bourgeoisie lorsqu’elle en a besoin, n’exprime pas autres chose lorsqu’il demande à Ennahda de faire des « excuses publiques » à l’UGTT. Tous savent qu’une grève générale crée les conditions objectives pour une possible chute du pouvoir en place. Le pouvoir est déchiré comme jamais, et la grève du 13 pourrait lui donner le coup fatal.
Le moment est en ce sens historique : la contradiction entre la possibilité pour l’UGTT, vu le poids qu’elle a dans le mouvement ouvrier tunisien, de prendre le pouvoir d’une part, et le manque de volonté de sa propre direction à le prendre effectivement entre les mains, d’autre part, pourrait être posée dans les prochaines journées et semaines de manière plus aigue que jamais.
La tournure des événements pourrait même forcer la classe dominante, dans le contexte d’une impasse politique structurelle, à tenter de composer un nouveau gouvernement impliquant des représentants de la direction de l’UGTT. Dans ce contexte, il est crucial que les leçons du passé récent soient tirées : si tous les gouvernements qui se sont succédé depuis la chute de Ben Ali ont été incapables de répondre aux besoins des masses et à leurs aspirations révolutionnaires, la raison en est simple : tous ont agi avec la volonté, affichée ou inavouée, de défendre les intérêts du capital contre ceux du travail, les profits des actionnaires et des investisseurs -qui n’investissent pas- plutôt que les besoins sociaux criants de la population. Dans le contexte de la crise historique et globale du capitalisme, la possibilité pour une amélioration durable quelconque des conditions de vie de la population est complètement illusoire.
C’est pourquoi la seule solution réside dans la préparation stratégique des masses travailleuses à la prise du pouvoir politique et économique. Les travailleurs doivent refuser avec obstination tout accord gouvernemental entre des représentants de la gauche et du mouvement ouvrier avec des forces ou des politiciens pro-capitalistes, quelles qu’ils soient.
En ce sens, le Front Populaire (=une coalition de partis d’extrême-gauche et nationalistes arabes), qui joue un rôle de premier plan dans les mobilisations actuelles, a une responsabilité première à formuler un programme d’action et une stratégie qui maintiennent une indépendance totale vis-à-vis de la classe capitaliste et de ses partis.
Malheureusement, les formules ambigües formulées par certains dirigeants du Front, évoquant «un gouvernement de crise» sans en préciser le contenu politique et économique, atteste de la réticence manifeste de ces derniers à appeler un chat un chat.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) pense que l’UGTT, en tant que la plus grosse organisation ouvrière du pays, doit encourager les travailleurs à exercer le pouvoir en leurs noms, assistée en ce sens par l’UDC et par les organisations de gauche et populaires qui partagent ce but. Pour qu’une telle opération ne soit pas le prélude à une démoralisation et à une désillusion massive dans les rangs des masses révolutionnaires, dont certains flancs de la réaction (police, armée salafistes, milices du pouvoir) risqueraient de profiter par la suite, un tel gouvernement devra user de l’élan révolutionnaire ainsi créé pour s’attaquer sans tarder au système économique capitaliste actuel, lequel produit la pauvreté, le chômage, la vie chère et les bas salaires dans l’unique but d’enrichir toujours plus une clique de parasites qui possèdent et contrôlent les moyens de production.
Seul un programme socialiste, organisant les travailleurs, la jeunesse et les pauvres en vue de la saisie des grandes propriétés, la nationalisation des banques et des multinationales, la réquisition des entreprises qui ferment et licencient, le refus de payer la dette, et la mobilisation rationnelle, démocratique et planifiée de toutes les ressources du pays en vue de répondre aux besoins sociaux, pourra offrir un avenir décent à la hauteur des sacrifices effectués.
- Bas les pattes de l’UGTT ! Pour la défense de l’expression syndicale et du droit de grève
- Ennahda dégage ! Grève générale en vue de la chute du gouvernement !
- Pour la constitution et la généralisation de comités d’action partout dans le pays pour préparer la grève et ses suites
- Pour une lutte soutenue jusqu’à un gouvernement révolutionnaire des travailleurs et de la jeunesse, appuyé par l’UGTT et les organisations populaires
- Pour la nationalisation immédiate des secteurs stratégiques de l’économie sous le contrôle des travailleurs
- Solidarité avec nos frères et sœurs d’Egypte dans leur lutte
- Pour le socialisme démocratique, pour la révolution internationale.