Tout augmente… Nos salaires et allocations doivent suivre

Tout coûte plus cher. Le gaz naturel coûte presque 50 % de plus qu’il y a un an : plus de 130 euros supplémentaires sur la facture annuelle. L’électricité est 17 % plus chère qu’il y a un an, battant ainsi son record historique. Le prix du carburant a augmenté de 15 % en un an. Les salaires sont à la traîne. L’indice santé n’a augmenté que de 2,3%, alors que l’inflation est déjà de 2,73% en Belgique et même de 2,88% pour le quart le plus pauvre de la population (où l’inflation est plus élevée car le logement et l’énergie pèsent plus lourd dans le budget). Ce n’est pas la norme salariale de 0,4 % sur deux ans en plus de l’indexation qui va empêcher les salariés et les allocataires de s’appauvrir.

Par Thomas (Gand)

Les inégalités augmentent depuis des années : une part toujours plus grande de la valeur que nous produisons atterrit dans les poches déjà bien remplies des actionnaires. Cet argent, ils le réinvestissent à peine, car cela leur rapporte trop peu. Ils préfèrent spéculer sur les matières premières, le logement et le casino boursier. Les multimilliardaires crachent sur les plus pauvres et s’affrontent lors de courses dans l’espace.

Pour faire barrage aux inégalités croissantes et assurer que le compte des salariés et des allocataires ne soit pas dans le rouge avant la fin du mois, les organisations syndicales doivent développer un rapport de forces. Il n’y a pas d’autre choix que de lutter pour défendre les revendications en matière de salaires, d’avantages sociaux, de logements abordables, de baisse des prix de l’énergie,… Les bonnes propositions au Parlement ou les actions qui ne servent qu’à se défouler ne nous conduiront pas bien loin. En nous battant, nous pouvons vaincre. C’est ainsi que le personnel soignant a gagné des milliards d’euros de budget supplémentaire : avec la colère blanche et les actions du réseau d’action militant « La Santé en Lutte ». Le projet de la pension à points a été coulé en 2018 après une campagne comprenant la diffusion à grand tirage du « journal des pensions » et une manifestation de masse. La campagne « Fight for 14€ » a remporté une victoire pour le personnel et les sous-traitants de l’université de Gand grâce à une campagne de longue haleine impliquant le personnel, mais aussi les étudiants et d’autres sympathisants qui a préparé une grève réussie lors de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes de mars 2020.

Nous avons par le passé souvent dû nous limiter à défendre des conquêtes sociales précédemment arrachées. Certains croyaient qu’elles étaient éternelles. Mais aucun progrès social n’est garanti définitivement dans ce système, les capitalistes essayent sans cesse de revenir sur ce qu’ils ont été forcés de concéder. Défendre ce que nous avons ne suffit plus. La pression au travail est si forte que beaucoup ne tiennent plus le coup, travailler jusqu’à 67 ans est impossible, les salaires minimums inférieurs à 14 euros de l’heure (ou 2.300 euros par mois) sont insupportables, les services publics s’effondrent par manque de moyens, les investissements supplémentaires dans les soins de santé et l’enseignement ne suffisent pas à combler les trous.

Les revendications de la classe ouvrière ne peuvent prendre vie qu’au travers de mouvements de lutte et de campagnes actives sur le terrain des entreprises, dans les quartiers, les écoles,… Clarifions sans équivoque à quel point nous sommes sérieux à l’aide d’un programme et d’une perspective stratégique qui rende la victoire possible. Dans ce système, la moindre avancée, aussi minime soit-elle, exige de nous battre comme si notre vie en dépendait. C’est pourquoi nous devons lier nos revendications à une transformation totale de la société. Le capitalisme est en faillite : il menace nos conditions de vie et même tout simplement la vie humaine sur terre. Il nous faut un autre système : une société socialiste où la classe ouvrière décidera démocratiquement de ce qui doit être produit et de la manière de le faire, dans le respect des ressources disponibles. C’est la seule manière de garantir l’avenir des générations futures.

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