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Ils sèment la misère, organisons la colère!
La crise n’a pas été dure pour tout le monde : cette année s’est déroulée sous le signe des super bonus pour les banquiers et les grands actionnaires. Par contre, les gouvernements européens, après avoir grassement assaisonné l’élite capitaliste avec l’argent du contribuable, demandent aujourd’hui aux travailleurs de rembourser l’argent donné aux super-riches. Partout en Europe, les mesurent d’austérité tombent comme un couperet sur la tête de l’ensemble des travailleurs. Diminution des salaires, recul de l’âge de la pension, licenciements massifs de fonctionnaires, accès aux allocations sociales rendu plus difficile, coupe dans la sécurité sociale,… En Angleterre, il est même envisagé de faire gratuitement travailler les chômeurs !
Par Laure (Bruxelles)
Ces attaques ne font qu’aggraver une situation déjà extrêmement alarmante. En Belgique, 15% de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté, soit 1 personnes sur 7, et nous ne connaissons pas encore le détail des mesures d’austérité qui suivront la formation d’un gouvernement !
Seulement, la pauvreté ne se décompte pas uniquement en chiffres, ce sont surtout des conséquences dramatiques qui font les choux gras des rubriques de faits ‘‘tristement’’ divers dans la presse bourgeoise. Une des dernières en date faisait état de cette mère de deux enfants qui avait abandonné son petit dernier dans un parking en expliquant ‘‘qu’elle n’avait pas les moyens financiers de s’en occuper’’ (Le Soir, 7 octobre 2010).
La précarité, aujourd’hui, ne touche plus seulement les couches les plus fragilisées de la population, les chômeurs, les pensionnés, les femmes, les immigrés (même si celles-ci restent les plus exposées), elle frappe une proportion de plus en plus importante de travailleurs. Le nombre de travailleurs pauvres n’a cessé d’augmenter ces dernières années et s’élevait déjà en 2009 plus de 4% des travailleurs déclarés (la moyenne européenne s’élève quant à elle à plus de 15%). Mais selon le service de lutte contre la pauvreté, les travailleurs entre 18 et 65 ans risquant de se retrouver dans la pauvreté atteignait les 24,6% en 2008, et n’a depuis fait que croître !
Cela n’a malheureusement rien d’étonnant puisque les bas salaires se généralisent et les vrais contrats se raréfient, laissant place à l’expansion des boulots précaires, à durée déterminée, ultra-flexibles. D’autre part, depuis la crise, les licenciements pleuvent sévèrement et viennent gonfler le flot déjà important du chômage : la FGTB dénonçait en février dernier la perte de 350 emplois par jour en Belgique !
En parallèle, les salaires n’augmentent pas, tandis que le coût de la vie, lui, ne cesse de croître. Comment est-il possible de vivre décemment lorsque le loyer constitue en moyenne déjà plus d’un tiers du revenu, et certainement lorsque ce revenu est inférieur à 2.000€? Chaque région de Belgique compte des dizaines de milliers de personnes sur les listes d’attente d’un logement social.
Non seulement, les capitalistes, bien installés dans leur tour d’ivoire et de satin, se dorent la pilule sur le dos des travailleurs, en les exploitant, en les pressant comme des citrons pour des salaires de misère, mais, en plus, ils sont les seuls responsables de la crise dont nous sommes victimes, et qu’ils veulent nous faire payer aujourd’hui.
En nous enfonçant dans la précarité, les capitalistes se font leur beurre, cette situation doit cesser ! Organisons nous pour lutter contre les coupes budgétaires, contre les licenciements, contre tout ce qui signifie pour nous un pas en plus vers la précarité ! Organisons nous et résistons contre ce système qui engendre la misère ! Pour une réelle répartition des richesses : nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle des travailleurs ! Pour une lutte contre le chômage, non contre les chômeurs : 32 heures de travail par semaine, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !