Bruxelles : un débat sur le sexisme couronné de succès

Viols, harcèlements, atteintes au droit à l’avortement… Lutter contre le sexisme reste nécessaire !

vrouwenbxl9Le 6 mai, le PSL avait organisé un débat à Bruxelles consacré au sexisme présent dans la société ainsi qu’aux nouvelles formes de féminisme. Une trentaine des personnes ont participé à l’événement introduit par notre camarade Anja Deschoemacker. Elle a parlé des différents mouvements contre le harcèlement et le sexisme ordinaire, comme “wij overdrijven niet” en Flandre («nous n’exagérons pas», du nom d’un hashtag lancé par une blogueuse au sujet du sexisme). Aujourd’hui, le féminisme prend un nouvel élan dans le monde anglo-saxon. En Turquie et en Inde, de grandes mobilisations ont pris place contre le viol et les agressions sexuelles. Tous ces mouvements sont bienvenus et illustrent que le féminisme n’est pas une donnée isolée.

Par Marisa (Bruxelles), photos de Boubaker (Bruxelles)

Au même temps, la politique d’austérité touche plus fortement les femmes. Notamment en conséquence de nombreuses années de sous-financement du secteur de l’éducation, de plus en plus d’étudiantes doivent se prostituer pour payer leurs études! Le travail dit «féminin» est de plus en plus précarisé et les chômeurs cohabitants, majoritairement des femmes, n’ont presque plus de droits.

Durant la discussion qui a suivi l’introduction, les questions n’ont ps manqué à propos des revendications et de la stratégie à suivre pour obtenir une véritable émancipation des femmes. Tout cela a largement été débattu. Plusieurs intervenants ont souligné que le sexisme est un problème fort large, présent dans l’ensemble de la société, mais également que les revendications féministes doivent répondre à la situation de dépendance financière des femmes, et ne pas être limitées à une question de droits légaux.

Nos meilleurs alliés dans la lutte contre le sexisme sont ceux qui luttent contre tout mauvais contrat de travail, pour la revalorisation du travail féminin, pour la défense des services publics et pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Le féminisme bourgeois n’ira jamais aussi loin, car ces revendications posent directement un problème aux intérêts de la classe dominante.

L’oppression de la femme n’est pas une question biologique, elle est structurellement liée à la société capitaliste. Obtenir une véritable émancipation des femmes nécessite un changement de société. C’est avec les femmes et les hommes du mouvement des travailleurs qu’on peut amener une lutte collective pour nos intérêts de classe.

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