Stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !

NON au désert économique !

Nationaliser pour sauver l’emploi ! Pour un plan d’action contre l’austérité !

L’année 2012 fut l’année la plus mortelle de l’histoire du pays en termes de faillites : pas moins de 10.587. En moyenne, une trentaine d’entreprises par jour ont mis la clé sous le paillasson ! Le record de 2011 (10.224 faillites) est donc enfoncé, et 2013 ne s’annonce pas mieux : des analystes préviennent que le cap des 12.000 faillites sera dépassé.

Devant nous, des milliers d’emplois sont encore directement menacés, à l’instar de ceux de Ford Genk ou de la sidérurgie liégeoise. Auparavant, les fermetures concernaient essentiellement des PME, mais des entreprises de plus grandes tailles sont maintenant touchées, avec un effet d’entrainement plus important. L’avalanche gagne en taille et en vitesse. La fonction publique elle non plus n’est pas épargnée. La destruction de nos services publics se poursuit sous le couvert des termes de ‘‘modernisation’’ ou de ‘‘réforme’’. Au cours de la première moitié de l’an dernier uniquement, chez les fonctionnaires fédéraux, 1.463 équivalents temps plein sont passés à la trappe. A la SNCB ou encore à bpost, la tendance est identique.

Face aux troubles économiques actuels, la politique d’austérité n’est d’aucun secours, bien au contraire. La crise s’amplifie, devient plus profonde, entraîne sans cesse de nouvelles pertes d’emplois, plus massives. Une avalanche gagne en ampleur et en vitesse au fur-et-à-mesure de son développement, et c’est très exactement de cela dont il est question. Au plus nous laissons cette avalanche d’austérité se poursuivre, au plus il sera difficile d’en stopper les effets.

Tous les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs sont liés. La fermeture de Ford sert d’argument pour expliquer l’absence d’avenir de la sidérurgie liégeoise voisine. La disparition de l’activité d’ArcelorMittal aura quant à elle de désastreuses répercussions sur le transport ferroviaire de marchandises. La suppression de tant d’emplois et l’augmentation du chômage pèsera sur les caisses de la collectivité, une pression qui sera utilisée comme prétexte pour appliquer de nouvelles mesures d’austérité, encore plus profondes, dans les services publics et les divers services des autorités. Jusqu’où ?

Ce cercle vicieux, il faut le briser. Isolés chacun dans notre lieu de travail, cette tâche est impossible. Nous devons – public et privé – lutter ensemble contre l’austérité et pour l’emploi. Une grande manifestation nationale serait une bonne première étape. Cela pourrait aider à tisser des liens entre les travailleurs impliqués afin d’aller plus loin, avec un plan d’action.

Le front commun syndical d’ArcelorMittal revendique la nationalisation de la sidérurgie intégrée liégeoise. La CGSP défend également la nationalisation, pour toutes les implantations d’ArcelorMittal en Wallonie. Pourquoi ne pas défendre cette revendication pour Ford-Genk, ses sous-traitants et pour toute entreprise du pays procédant à des licenciements collectifs ? Plusieurs nationalisations ne peuvent que se renforcer les unes les autres de même que tous les services publics, pour autant que leur activité soit coordonnée. Quelle meilleure base peut exister pour un plan de relance favorable aux travailleurs ?

Cette approche permettrait d’éviter de se baser sur la logique de concurrence qui nous a conduits là où nous en sommes et au contraire de se baser sur la force de la solidarité. Les besoins sociaux sont nombreux dans le pays, le travail ne manque pas, la collectivité saurait parfaitement décider de l’orientation économique de ces entreprises, beaucoup mieux que les rapaces capitalistes responsables de la crise.

Pour initier ce processus, nous devons organiser une lutte commune, avec un plan d’action combatif comprenant notamment, en plus de l’arme de la grève, celle de l’occupation des lieux de travail. Ce serait une très bonne étape pour amener non seulement la question de la propriété publique, mais aussi celle du contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité dans son ensemble.

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