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Elections sociales : Votez pour des candidats combatifs !
Du 7 au 20 mai, les travailleurs de 6.738 entreprises vont élire leurs délégués au sein des conseils d’entreprise (CE) et des comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT), soit dans 145 entreprises de plus qu’en 2008. Ces élections sociales, qui se déroulent tous les quatre ans, concernent environ 130.000 candidats. Il s’agit d’une opportunité de mettre en avant des délégués syndicaux combatifs.
La taille importante de ces élections sociales illustre quelle est la force des syndicats en Belgique. Dans les entreprises où les syndicats sont implantés, les salaires sont généralement plus élevés et une plus grande attention est portée aux conditions de travail. C’est ça la force de l’organisation collective! Prendre part aux élections sociales, c’est renforcer ce travail.
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Dans quelles entreprises il y a-t-il des élections sociales?
Les entreprises du secteur privé qui ont au moins 100 travailleurs doivent mettrre sur pied un comité d’entreprise (CE), et les entreprises qui ont au moins 50 travailleurs doivent avoir un Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT).
Pourquoi construire un CE ? Pourquoi construire un CPPT ?
Le CE est un organe au sein duquel les travailleurs et les patrons sont représentés. Le patron doit informer de la situation économique de l’entreprise. En outre, le CE décide de tout ce qui concerne l’application de la législation du travail ainsi que le ‘‘travail social’’ (comme les cantines).
Le CPPT conseille sur toutes les questions relatives à la santé, à la sécurité et au bien-être des travailleurs. Dans les entreprises qui ont entre 50 et 100 travailleurs, les pouvoirs du CPPT sont limités.
Quelle différence fait une délégation syndicale ?
Dans la plupart des cas, une délégation syndicale est un organe informel qui n’est pas élu. Dans certains cas, la délégation est élue lors d’élections sociales (dans le secteur de la métallurgie en Wallonie, c’est par exemple le cas). La délégation syndicale est un organe qui se base principalement sur le rapport de forces au sein de l’entreprise.
La délégation syndicale peut négocier des conventions collectives au niveau de l’entreprise et contrôler l’application de la législation sociale, des conventions collectives, des contrats individuels et de la législation du travail.
Dans la pratique, la délégation syndicale joue un rôle crucial pour coordonner le travail syndical.
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Malgré le fait que ce vote n’est pas obligatoire, en 2008, le taux de participation était supérieur à 70% (1,4 million de travailleurs pouvaient participer). Ce chiffre réfute à lui seul tous les mensonges destinés à faire croire que les syndicats sont dépassés ou ont un impact négligeable. Quelle est la force sociale capable de mobiliser autant de personnes ?
Dans ce contexte d’offensive contre nos salaires et nos conditions de travail, il est nécessaire de nous préparer pour la bataille va inévitablement arriver. Le gouvernement Di Rupo a déjà lancé une première salve d’attaques contre les pensions et les chômeurs, notamment, mais cette avalanche d’austérité n’en restera pas là. Dans le reste de l’Europe, l’offensive est véritablement générale contre tous les acquis sociaux.
Notre lutte ne peut pas reposer un seul instant sur les politiciens établis et les médias traditionnels. La manifestation nationale du 2 décembre, la grève générale des services publics du 22 décembre ou la grève générale du 30 janvier, nous ont donné suffisamment d’exemples pour étayer ce constat. Mais cette campagne antisyndicale a trouvé face à elle une réponse vigoureuse avec la grande implication de la base syndicale. Cette réponse peut encore être renforcée pour l’avenir avec ces élections sociales.
Le résultat final est bien entendu impossible à prévoir. En 2008, le résultat fut un statu quo avec environ 53% pour la CSC, 36% pour la FGTB et 10% pour la CGSLB. Mais le plus important n’est pas ce résultat global, mais bien celui remporté par les délégations et les syndicalistes combatifs. Il nous est impossible de lancer un appel général tant les situations varient d’une entreprise à l’autre. Nous appelons à soutenir des candidats combatifs, qui optent au quotidien pour un syndicalisme de combat. Les actions syndicales de ces derniers mois ont permis de voir émerger divers délégués, militants et travailleurs déterminer à lutter pour leurs droits. Nous appelons à les soutenir, indépendamment de la couleur de leur syndicat.
Nous sommes en faveur de campagnes de fond pour ces élections sociales. Il s’agit d’un évènement sérieux qui ne doit être ni un sondage de popularité ni une campagne de gadgets gratuits. Comment sinon se préparer pour les luttes à venir ? Avec des tracts basés sur un contenu militant, des vidéos et les sites internet, il est possible d’utiliser cette campagne pour renforcer le syndicat dans une orientation de combat.