Un plan d’action pour une réelle augmentation et un minimum de 14 €/h !

Ne nous battons pas pour des miettes !

On nous manque de respect, et la norme salariale le confirme une fois de plus. Il nous faut un plan d’action visant à augmenter tous les salaires et à mettre fin aux salaires de misère inférieurs à 14 euros brut de l’heure. En nous battant, nous pouvons gagner. Sans rien faire, nous avons déjà perdu !

Brisons la camisole de force

La loi sur les salaires nous impose une camisole de force qui empêche à ces derniers d’augmenter de plus de 0,4 % pour les deux prochaines années. Voilà ce que proposent les patrons puisque, comme ils le justifient, nous traversons la plus grande crise économique depuis la guerre. Ils jugent irresponsable de parler d’augmentations de salaire et d’entrer en grève. Et puisque les arguments manquent, ils recourent au chantage. Vous voulez un salaire plus élevé ? Alors il y aura des licenciements. Les médias traditionnels leur emboîtent le pas sans critiques. Il faut avouer qu’ils estiment déjà en temps normal que les grèves sont irresponsables.

Mais nous sommes dans une période différente. Après la dernière crise économique, les mesures d’austérité et les cadeaux aux grandes entreprises et aux riches n’ont fait que rendre la reprise plus lente et plus difficile. La FEB propose pourtant la même recette dans ces négociations salariales. Cela n’a pas de sens. Le plan de relance américain de Joe Biden est très limité, mais il comprend un chèque de 1.400 dollars pour chaque Américain. Quel plan de relance les gouvernements de ce pays proposent-ils pour stimuler l’économie ? Abolir la loi sur les salaires pour mettre en œuvre une sérieuse augmentation des salaires pour toutes et tous ainsi qu’un salaire minimum de 14 euros brut de l’heure serait un bon premier pas !

Mener la lutte

Cela ne tombera pas du ciel, nous devons nous organiser et lutter. Chaque conquête sociale a été arrachée en nous organisant pour nous battre. Cela était et reste toujours possible, même en période de difficultés économiques. L’arme de la grève est essentielle car elle démontre qui produit les richesses : nous, la classe ouvrière !

Les dirigeants syndicaux, le PTB et Marc Goblet (député du PS et ancien président de la FGTB) veulent rendre la norme salariale facultative au lieu d’obligatoire et assortie de sanctions en cas de dépassement, comme c’est le cas actuellement. Ce serait un pas en avant, surtout si cette loi est obtenue par la lutte dans la rue. Après la lutte, les secteurs les plus forts pourraient jouer le rôle de locomotive pour impliquer les secteurs à bas salaires. Si le débat sur le projet de loi Goblet-Hedebouw reste confiné au parlement, cela sera considéré comme une simple pression du PTB sur le PS. Les autres partis voteront alors tout simplement contre.

Les actions d’aujourd’hui garantissent que le gouvernement et les patrons ne peuvent pas tout simplement dominer l’agenda. Mais il en faudra davantage. Une campagne d’information liée aux mobilisations permettrait d’accroître la pression extra-parlementaire. Hedebouw et Goblet, avec les syndicats, pourraient prendre des initiatives en cette direction avec des assemblées générales ouvertes dans toutes les régions suivies d’actions. Ces assemblées générales pourraient être utilisées pour élaborer une plate-forme de revendications basée sur les besoins des travailleurs et de leur famille, et non sur ce qui est acceptable pour l’establishment capitaliste.

Les secteurs les plus forts, où les travailleurs sont mieux organisés, devraient utiliser leur rapport de force pour assister les autres. Le salaire minimum de 14 euros de l’heure devrait absolument être lié à la conclusion du moindre accord.

Lutter pour tous les salaires et pour chaque emploi

C’est pour TOUS les salaires et pour CHAQUE emploi que nous devons nous battre. Il nous faut un plan d’action sérieux, avec l’implication maximale de la base, pour rassembler toute la force du mouvement ouvrier et balancer la loi de 1996 à la poubelle tout en imposant le salaire minimum à 14 euros de l’heure et une norme salariale qui représente un MINIMUM d’augmentation salariale, pas un maximum.

Si des entreprises se disent incapables de supporter les augmentations, qu’elles ouvrent d’abord leur comptabilité que cela puisse être vérifié. Face à la menace d’une avalanche de licenciements, ripostons par la nationalisation sous contrôle des travailleuses et des travailleurs des entreprises qui ferment ou procèdent à des licenciements collectifs. S’il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, répartissons-le par la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.

La construction d’un rapport de forces est nécessaire non seulement pour remporter une victoire, mais aussi pour la défendre par la suite. En période de crise, toute réforme progressiste sera immédiatement mise sous pression. C’est pourquoi le PSL lie toujours la lutte pour de nouvelles conquêtes à la nécessité d’une alternative socialiste. Le socialisme n’est pas un mot à mentionner le 1er Mai, c’est au cœur de nos campagnes de tous les jours. Pour obtenir des salaires, des pensions et des services publics dignes de ce nom, la classe ouvrière doit gérer et contrôler l’économie par elle-même.

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