Your cart is currently empty!
Résistons à l’avalanche de licenciements !

La direction de Sodexo Belgique veut se débarrasser de 380 travailleurs personnes. Chez Miclobel, 167 emplois ont menacés. Et 140 chez Continental-Malines. Chez Makro, c’est le personnel sous contrat temporaire qui va casquer au cours de ces prochains mois. Tout ça, ce ne sont que des annonces qui ont eu lieu ces dernières semaines.
Article tiré de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste
La procédure Renault – qui impose à l’entreprise qui prévoit un licenciement collectif d’organiser le dialogue entre sa direction et les délégations syndicales – a été enclenchée dans la plupart des cas. Les directions disent à chaque fois vouloir ‘‘mener un dialogue social constructif avec les partenaires sociaux’’ (Sodexho). Mais souvent, elles ne considèrent la procédure Renault que comme une manière d’étouffer l’organisation de la résistance des travailleuses et des travailleurs dès que les projets de licenciements sont connus. Cas inédit, en septembre, l’entreprise aérienne Ryanair a annoncé en septembre vouloir passer de 91 à 172 licenciements en pleine procédure Renault.
Les solutions du patronat
C’est bien connu, le patronat ne lésine devant rien pour faire payer par les travailleurs une crise, ses propres erreurs ou n’importe quel imprévu. Le prétexte de la crise sanitaire et économique va être utilisé jusqu’à la corde pour faire passer les réductions de personnel comme autant de fatalités. Et exiger les contreparties les plus juteuses possibles des autorités. Certains pousseront leur arrogance plus loin, comme Ryanair. D’autres essayeront d’arrondir les angles avec des cadeaux empoisonnés.
Le fournisseur de services en ressources humaines LHH a ainsi dévoilé une trouvaille : favoriser les départs volontaires au lieu des licenciements puisque cela permettrait à une entreprise d’économiser jusqu’à 10.000 euros par travailleur, même si celui-ci touche une indemnité de départ deux fois plus importante que s’il avait été simplement licencié. D’après LHH, le coût d’un licenciement collectif est facilement 10% supérieur à celui d’un départ volontaire. Mais il y a un souci, et de taille : un départ volontaire ne donne pas droit aux allocations de chômage, puisque le contrat de travail est résilié d’un commun accord.
Passons à l’offensive !
Les syndicats se disent débordés par les demandes de nouveaux affiliés à indemniser et en demande d’information. ‘‘On est passé de 300.000 cas à un million de dossiers !’’, dit-on à la CSC. A la FGTB on affirme avoir ‘‘une augmentation du travail multiplié par trois’’ sur ce terrain. L’avalanche de pertes d’emplois a déjà commencé, il est plus que temps d’organiser notre résistance autour de revendications à hauteur des enjeux de cette période historique de crise du capitalisme et dont le point d’ancrage doit être la défense intransigeante des intérêts des travailleuses et des travailleurs.
Le PSL propose la nationalisation, sans rachat ni indemnité, sous contrôle et gestion des travailleurs de chaque entreprise qui menace de délocaliser ou de procéder à des licenciements collectifs. La crise sanitaire a démontré que les manques à pourvoir sont légion dans cette société, les entreprises ainsi saisies pourraient voir leur production réorientée pour satisfaire les nécessités sociales. Et qui est mieux à même de le faire que le personnel lui-même ? Nous n’avons que faire des managers qui gèrent les entreprises publiques comme privées. Ce sont les travailleurs qui produisent les richesses, à eux de décider ! Et pour répartir le temps de travail disponible en fonction des forces disponibles et sans laisser personne sur le carreau, nous défendons la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
Évidemment, cela exigera de construire un rapport de forces conséquent, avec un plan d’action à long terme, avec des manifestations, des journées de grèves nationales, des grèves de solidarité avec les travailleurs menacés par les licenciements, des marches de chômeurs, etc. Notre seule issue est un syndicalisme de lutte qui n’a pas peur de menacer l’existence même du capitalisme.