LEURS MÉDIAS CONTRE NOS ACTIONS

Nous avons pu constater à plusieurs reprises que les quotidiens et les journaux télévisés n’ont pas exactement livrés des rapports corrects et objectifs des actions syndicales. Ils se disent ‘‘neutre’’, mais ne le sont vraiment pas du tout.

Le site français Acrimed (Action-critique-médias) a publié une revue de presse des journaux de la grève du 22 décembre : des articles et des titres hystériques contre la grève. Les journaux parlaient d’une journée noire, de la nécessité des réformes, du fait que Di Rupo a bien tenu le coup,… Le Soir et La Dernière Heure étaient sur la même longueur d’onde le 23 décembre en disant ‘‘une grève pour rien.’’

Ce n’était pas mieux du côté néerlandophone. Alors que 80.000 personnes manifestaient le 2 décembre, les médias ont accordé plus d’attention à la petite action des petits patrons de la fédération patronale Unizo. Le 22 décembre, les médias n’ont pas donné la parole aux cheminots pour expliquer comment la grève était suivie chez eux. Leur grand reportage portait sur le fait que seuls 3% des fonctionnaires du gouvernement flamand étaient en grève. Le pourcentage des grévistes à De Lijn n’a bizarrement pas non plus été communiqué.

Si l’on en croit les médias traditionnels, la majorité de la population est victime des actions d’une minorité. C’est une tentative pour masquer les contradictions réelles de la société – entre le 1% les plus riches et les autres 99%. Pour parler de notre colère et des causes de nos protestations, nous ne devons pas compter sur les médias contrôlés par les 1%. Nous devons développer nos propres médias. Ce journal veut donner apporter sa modeste contribution à ce processus.