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Le mouvement des travailleurs doit faire entendre sa voix !

Cette crise a démontré une fois de plus que sans le travail et les efforts du personnel soignant, de la distribution, des transports, de la collecte de déchets,… rien ne fonctionne. Personne ne dispose d’une meilleure vue sur la manière dont les choses sont produites que les travailleuses et travailleurs eux-mêmes. C’est également à l’initiative des travailleurs que les premières mesures de protection ont été introduites dans de nombreux endroits ou que la production a été arrêtée.
- Ceci est une partie du programme plus global du PSL face à la crise du coronavirus auquel vous pouvez accéder en cliquant ici.
Nous ne pouvons accepter que cette crise serve de prétexte pour prendre des mesures de prévention et de protection sans que les travailleurs eux-mêmes ne soient impliqués. C’est précisément à cela que servent les Comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT), avec des représentants élus du personnel. Qui oserait dire que cette crise ne concerne pas la prévention et la protection au travail ?
Les mesures antidémocratiques telles que l’annulation des réunions des CPPT (qui peuvent cependant se dérouler parfaitement de manière numérique) doivent être repoussées de la manière la plus ferme. Le mouvement des travailleurs doit organiser ses comités de crise sur chaque lieu de travail, basés sur les CPPT, pour discuter des mesures de protection qui s’imposent ou tout simplement stopper la production non essentielle. Ces comités devraient également jouer un rôle central dans la planification du déconfinement, le suivi de la relance de la production et tout ce qui concerne la protection des travailleurs.
Dans le même temps, les syndicats doivent continuer à présenter des revendications pour la défense de la sécurité sociale, des conditions de travail et des salaires. Dans le cas contraire, les conséquences de cette crise pourraient être reportées sur les travailleurs et leurs familles.
Il aura fallu toute cette crise pour qu’un gouvernement fédéral de plein exercice soit mis sur pied en Belgique, provisoire et sans majorité parlementaire, mais disposant des pouvoirs spéciaux. L’histoire de l’utilisation des pouvoirs spéciaux en Belgique est sans équivoque : la méthode permit de faire adopter au pas de charge toute une série de mesures antisociales durant les années ’80 (sauts d’index, limitation des dépenses publiques, baisses des cotisations patronales, réduction de la sécurité sociale,…).
Pour l’instant, il est difficile pour les partis traditionnels de parler ouvertement d’économies sur la sécurité sociale, comme l’avait fait la N-VA avant cette crise avec sa proposition d’y économiser 5 milliards d’euros. La Première Ministre MR n’avait pas hésité, alors qu’elle était ministre du budget du gouvernement Michel, à justifier les 900 millions d’euros d’économies dans les soins de santé et à parler de ‘‘surcapacité’’ dans les hôpitaux. Les services publics si essentiels pour faire face à cette crise ont été traités ces dernières années comme de la vulgaire crasse où l’on pouvait encore diminuer le rôle de l’Etat. Nous ne pouvons pas faire confiance à ces politiciens austéritaire pour prendre en main la crise des soins de santé et à ses conséquences économiques ! Tant dans le domaine syndical que politique, le mouvement des travailleurs doit prendre position et entrer en action pour la défense des intérêts des travailleurs et de leurs familles.
Nous exigeons :
- Le développement de médias et d’outils de communication reposant sur les travailleurs et qui laissent un large espace aux scientifiques et à leurs recommandations. Les organisations syndicales doivent prendre des initiatives en ce sens.
- Le rejet de toute mesure antidémocratique prise sous couvert de la crise sanitaire. Les travailleurs savent mieux que quiconque ce qui doit être fait sur leur lieu de travail, c’est à eux que doit revenir l’organisation de comités de crise sur chaque lieu de travail afin de discuter des mesures de protection et les imposer, y compris l’arrêt de la production non essentielle.
- Le rejet des pouvoirs spéciaux pour faire payer la crise aux travailleurs et à leurs familles. Il y a assez d’argent parmi les riches et les puissants. Pas d’économies sur la sécurité sociale, les soins de santé, les services publics ou les salaires des travailleurs !
- L’élaboration d’une campagne combative avec des revendications et des propositions claires pour faire payer la crise aux super-riches, et non aux travailleurs. Cette campagne peut être popularisée par une sensibilisation sur les lieux de travail et par des campagnes et réunions en ligne.