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Il faut une alternative politique à la pensée unique néolibérale
En Belgique la crise n’a à ce jour pas frappé au point qu’un ravage soit nécessaire dans les dépenses sociales pour sauver les banques, et surtout les profits des grands actionnaires de celles-ci. Mais ce n’est qu’une question de temps avant que la facture de la crise ne doive être payée ici aussi.
Par Bart Vandersteene
La somme à assainir est encore sujette à discussions, mais les partis au Parlement sont unanimes pour affirmer que ces coupes sont nécessaires et inévitables. On parle d’un assainissement à la hauteur du Plan Global (1993). Il est utile de se rafraichir la mémoire à ce sujet : gel salarial de deux ans, érosion de l’indexation des salaires avec l’instauration de l’index-santé, deux milliards de coupes dans les dépenses sociales, une augmentation de la TVA de 19,5 à 20,5%,… Ce type de plan est le scénario minimal pour les années à venir, sans nouvelle phase dans la crise économique et si les banques belges restent stables.
Les profits des grandes entreprises montent, les salaires et les bonus des managers ont recommencé leur ascension, mais les travailleurs et leurs familles vont devoir payer pour une crise pour laquelle ils ne sont en rien responsables. Vous avez déjà entendu un parlementaire remettre ça en question, vous ?
Dans tous les pays européens frappés, les partis sociaux-démocrates appliquent docilement la politique d’austérité. Ils se sont une fois encore rangés dans le camp de ceux qui mettent les intérêts des banques et des grandes entreprises avant ceux de la population travailleuse. Il est plus que correct qu’ils soient électoralement punis pour cela. Seule la menace que les choses seraient encore pires sans eux leur garantit un certain soutien. La résistance à la logique d’austérité renforce la nécessité d’une alternative politique.
En Irlande, l’United Left Alliance a gagné cinq parlementaires aux dernières élections, dont deux sièges pour nos camarades de notre parti-frère le Socialist Party. En Angleterre, pour les élections communales du 5 mai, environ 200 candidats présentent une nouvelle initiative ; la Trade Unionist and Socialist Coalition. Des dizaines de représentants importants des syndicats défendent, ensemble avec des militants réellement socialistes et combatifs, un programme qui s’oppose aux attaques antisociales. Au Portugal, le Bloc de Gauche et le Parti Communiste (ensemble presque 20% dans les sondages) discutent pour la première fois de leur histoire des possibilités de coopération.
La crise actuelle du capitalisme est un test pour la gauche et le PSL veut aider à construire une gauche plus forte. En Belgique francophone, le Front des Gauches est né des dernières élections (avec six organisations participantes, dont le PSL). Ce Front a de suite franchi le cap de 1%. En Flandre, la Table Ronde des Socialistes rassemble des socialistes combatifs de différents courants. Le samedi 29 octobre aura lieu une nouvelle Journée du Socialisme (700 personnes avaient participé à la première édition). De plus un membre du SP.a, Erik de Bruyn, qui avait obtenu plus de 30% des voix en 2007 lors des élections pour la présidence du parti en 2007, vient d’annoncer qu’il voulait créer une nouvelle initiative ‘‘Rood!’’
Ces ébauches de coopération sont importantes et le PSL veut y participer de façon constructive, mais il faut plus. La meilleure alternative à la pensée unique néolibérale est un nouveau parti des travailleurs rassemblant tous les courants qui veulent se battre contre la logique capitaliste. Un tel parti sera beaucoup plus que le rassemblement des organisations politiques de gauche existantes. Il doit être le résultat de la conclusion tirée parmi des groupes importants des travailleurs, de syndicalistes et de militants qu’il faut reconstruire une nouvelle force politique à leur initiative.