Rassemblement ce dimanche 28 mars 2010 à 14h Place Saint- Lambert (à Liège) et manifestation jusqu’au centre fermé de Vottem (à l’appel du CRACPE).
Selon le CRER (Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Regularisation), il y aurait entre 25.000 et 100.000 sans papiers enfermés dans des centres fermés en Union Européenne, dont 8.000 en Belgique uniquement. Leur seul crime est d’avoir fui la misère et la répression dans leur pays à la recherche d’un meilleur avenir. Les conditions de vie à l’intérieur de ces centres fermés sont pires que dans les prisons: l’isolement des détenus est total, aucun recours judiciaire n’est possible (de plus, toute plainte entraîne une accélération de la procédure d’expulsion), les difficultés dues à la diversité des langues sont énormes,…
Les pays du Tiers-Monde sont obligés d’ouvrir leurs marchés aux entreprises occidentales. Les grandes puissances n’hésitent pas à utiliser la force pour assurer leur domination économique et politique. La politique de pillage des richesses et de surexploitation de la main d’oeuvre ne sert que les intérêts des multinationales. Comme seuls leurs profits comptent à leurs yeux, ces multinationales jouent un rôle important dans le maintien des régimes réactionnaires dans le monde néocolonial. Le capitalisme ne peut exister sans exploitation, sans oppression et donc sans “flots massifs” de réfugiés.
Les multinationales et les puissances occidentales sont donc les premiers responsables des conditions qui poussent les immigrés à quitter leur famille et leur pays pour l’inconnu. Mais l’acceuil est rude. La politique de répression de l’Europe Forteresse tue chaque année 10.000 personnes à ses portes. Car l’Europe préfère s’en prendre aux immigrés plutôt qu’aux causes de l’immigration, ce qui obligerait à s’en prendre à l’impérialisme et aux multinationales.
En Belgique, les expulsions forcées sont passées de 1871 en 1999 à 7742 en 2004. Elles ont donc quadruplé en l’espace de 5 années seulement. La politique d’expulsions pousse des dizaines de milliers de personnes dans la clandestinité. Avec la dérégulation néolibérale du marché du travail, des pans entiers de l’économie capitaliste basculent dans l’illégalité.
Les travailleurs sans-papiers sont privés de toute protection sociale et doivent accepter des conditions de travail que les autres refusent. Ils sont ainsi utilisés comme main d’œuvre bon marché et comme outil pour saper les salaires et conditions de travail de tous. Nous militons pour la régularisation des sans-papiers, mais pas pour répartir la pénurie d’emploi et la misère : nous luttons pour un bon emploi pour tous, avec de bons salaires.
L’Union Européenne, de son côté, a enteriné la «libre circulation» des personnes. Cela ne concerne bien entendu pas les sans-papiers. Mais les travailleurs qui ont un permis de séjour et qui travaillent pour une entreprise étrangère dans nos pays ne sont pas protégés par les conventions sectorielles locales. La Cour Européenne de Justice considère en effet que seuls les salaires minimums nationaux du pays d’origine des travailleurs doivent être respectés. L’Union Européenne a donc offert aux capitalistes le moyen d’exploiter plus encore les travailleurs, ce qui contribue, en conséquence, à encore baisser les conditions que sont obligés d’accepter les sans-papiers.
- Suppression des centres fermés
- Arrêt des expulsions
- Régularisation des sans papiers
- De bons emplois pour tous, pour une répartition du temps de travail par les 32 heures de travail par semaine avec embauches compensatoires et sans perte de salaire pour en finir avec le chômage
- C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime: pour la solidarité internationale des travailleurs
- Pour une société débarassée de l’exploitation capitaliste, pour une société socialiste