2e édition de l'École ibérique du CIO: De grandes opportunités en Espagne et au Portugal

espagne_meetingC’est le weekend du samedi 15 et du dimanche 16 octobre que s’est déroulée à Barcelone la deuxième édition de l’École Ibérique, organisée par Socialismo Revolucionario (section espagnole du Comité pour une Internationale Ouvrière). Cette rencontre a permis de constater les très bons développements du travail du CIO en Espagne et au Portugal. La section portugaise, constituée de jeunes membres avec beaucoup de dynamisme et d’engagement, a particulièrement réalisé de grands pas en avant tant vis-à-vis de sa croissance numérique qu’au niveau de la portée de son travail. La section espagnole s’est consolidée et voit avec enthousiasme les perspectives de collaboration avec Izquierda Revolucionaria. En plus des camarades espagnols et portugais, des camarades d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, de Suède et d’Irlande ont aussi participé à ce weekend de formation et de discussion.

Rapport de Marisa (Bruxelles), photos de Natalia Medina 

espagne_ecole01 L’ordre de jour a été très intensif: le samedi matin, nous avons discuté de la situation mondiale avec une analyse de la crise économique mondiale qui a donné lieu à des conséquences graves dans beaucoup de pays, même hors de l’Europe. La situation en Chine a été soulignée. Le pays a connu sa croissance économique la plus basse de ces 25 dernières années en 2015. Les autorités avaient notamment réalisé le plus grand sauvetage économique de l’histoire afin de sauver les banques. Ce sauvetage, qui se poursuit à l’aide de constantes injections de liquidités dans les marchés financiers, a couté très cher à la classe ouvrière chinoise, le gouvernement a mis en route un plan de licenciements collectifs qui prévoit la disparition de 5 millions d’emplois dans les deux années à venir.

La crise actuelle est le résultat des contradictions inhérentes au système capitaliste. Elle a eu différentes conséquences politiques dans différents pays. Dans plusieurs pays européens, on assiste à une montée dangereuse de l’extrême droite, mais des avancées significatives ont aussi eu lieu à gauche avec les mouvements de soutien à des figures comme Bernie Sanders aux USA et à Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne. Ces deux exemples illustrent la recherche d’une réponse aux problèmes sociaux dans l’intérêt des jeunes et des travailleurs ainsi que la volonté de donner suite à la lutte contre la crise et les politiques d’austérité.

espagne_ecole03Le samedi a également comporté une discussion sur la situation politique en Espagne et au Portugal. En Espagne, l’impasse dans la formation du gouvernement s’est traduite dans une crise dans la social-démocratie (le PSOE). Les manœuvres de la direction pour pousser le secrétaire général du PSOE à démissionner et pouvoir ainsi amener la droite au gouvernement ont dégouté les militants de base du parti. La nouvelle formation Podemos, malgré sa volatilité, se consolide dans l’opposition de gauche, surtout au niveau de l’Etat. Cette formation est aussi traversée par des divisions internes. Le secteur représenté par son leader, Pablo Iglesias, a récemment fait un virage à gauche dans son discours en appelant à une grève générale si la droite arrivait à former un gouvernement.

Le nouveau gouvernement sera plus faible et instable et il sera poussé par l’UE à appliquer des coupes budgétaires comprises entre 16 et 20 milliards d’euros. C’est un cocktail explosif où la colère contenue pendant les dernières années de cycle électoral explosera d’une façon ou d’une autre. La reconstruction des mouvements sociaux et des travailleurs, s’ils prennent de l’ampleur, sera capable de bousculer ce gouvernement et de le balayer. L’énorme participation à la grève étudiante de ce mercredi 26 octobre, avec 200.000 manifestants dans plusieurs régions, et le rassemblement devant le congrès des députés contre le nouveau gouvernement de droite et l’abstention du PSOE, avec 100.000 participants indiquent clairement qu’une nouvelle phase de lutte a déjà commencé.

espagne_ecole04Le samedi soir, une conférence publique organisée par Socialismo Revolucionario a attiré à presque 50 personnes dont plusieurs étudiants de différentes universités. Les orateurs étaient John Hird, ancien président de jeunes travaillistes en Angleterre et Bart Vandersteene, de la section belge du CIO qui a notamment joué un rôle actif aux USA dans la campagne “mouvement4bernie”. La campagne de soutien à Corbyn, le Brexit, la campagne de Sanders et les nouvelles opportunités pour la gauche ont été les thèmes abordés dans ce débat.

Le dimanche, de nouvelles discussions ont eu lieu. La première session s’est centrée sur l’histoire des différentes Internationales et leur continuité représentée par le CIO. La deuxième session a abordé la construction et le développement des forces du CIO en Espagne et au Portugal. A l’avenir, le travail de notre internationale dans la péninsule ibérique pourra connaitre un grand bond en avant.

Author

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop