Après la manif du 24 mai: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement!

tract_24_mai_bannerLe plan d’action qui démarre aujourd’hui doit se transformer en épreuve de force contre le gouvernement. Si nous n’arrêtons pas Michel maintenant, il poursuivra simplement la casse sociale, notamment avec la ‘Loi Peeters’. Selon Peeters, les vraies mesures d’austérité doivent d’ailleurs encore venir cet été. Une seule certitude : le gouvernement concocte à nos dépens de nouveaux cadeaux pour les entreprises et les riches.

Tract du PSL pour la manifestation de ce 24 mai // Tract en PDF

tract_24_maiLe gouvernement dit suivre la tendance internationale. C’est vrai, ses comparses font pareil à l’étranger, qu’ils soient conservateurs de droite ou sociaux-démocrates. Mais il est également vrai que ces partis perdent progressivement leur emprise sur la société à l’avantage de la résistance sociale. De nouveaux partis plus à gauche émergent et, en leur absence, des partis de droite populiste et d’extrême-droite aussi malheureusement. L’interminable avidité des capitalistes pour toujours plus de compétitivité est au détriment de ceux qui travaillent durement, de ceux qui l’ont fait auparavant et de ceux qui doivent encore le faire.

Ils sortent tout leur arsenal: l’escroquerie électorale, les grands groupes médiatiques, la poursuite en justice des militants et des lanceurs d’alerte, voire même la mise hors-jeu du parlement. De la compréhension pour une grève ? Seulement s’il ne peut plus en être autrement, comme avec les bagagistes. Le gouvernement préfère laisser dégénérer la juste colère en violences, avec l’aide d’agents provocateurs si besoin. Lorsque les agents pénitentiaires, à bout de souffle, partent en grève pour dénoncer les conditions dans les prisons, on leur envoie l’armée en ‘mission humanitaire’ pour briser la grève. Ce sont les mêmes moyens que lors des attentats. Pas de surprises si l’extrémiste Van Eetvelt nous qualifie de ‘‘terroristes’’.

Le mouvement des travailleurs, seul moteur de changement

Au cours du plan d’action de l’automne 2014, le mouvement des travailleurs a confirmé être toujours le moteur du changement social, capable d’attirer à lui des pans entiers de la population. Nous n’avons hélas pas renversé le gouvernement. Aujourd’hui, les relations de forces nous sont encore plus favorables. Dans les sondages, les partis au pouvoir s’écrasent. Si des élections survenaient demain, Michel perdrait sa majorité. Parallèlement, il n’y a jamais eu autant de candidats lors des élections sociales, les syndicats ont gagné 200.000 membres depuis 2006, les trois quarts des Belges estiment que les syndicats sont nécessaires et la moitié soutient déjà nos manifs et nos grèves.

Notre défi est de mobiliser ce soutien. Si Michel tombe suite à la lutte sociale, ses complices à l’étranger vont eux aussi commencer à tomber. Chaque gouvernement suivant, qu’importe sa composition, devra en tenir compte. En tant qu’habitant d’un quartier, parlez-en à vos voisins. En tant qu’étudiant, rendez visite aux grévistes ou faites une action de solidarité. Organisez des assemblés du personnel sur les lieux de travail ou demandez-le à un délégué. Faites-y circuler l’information, mais soumettez-y aussi le plan d’action au vote pour qu’il devienne une décision collective qui ne pourra que difficilement être bloquée par la direction syndicale. Réfléchissez à la manière d’organiser le piquet et élaborez des revendications spécifiques pour votre entreprise et votre secteur en fonction des intérêts de toute la collectivité, pas des profits.

Le programme de compétitivité des patrons et des riches est connu. Celui d’une société basée sur la solidarité est encore trop peu discuté. La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, la restauration complète de l’index, la défense et l’augmentation des pensions, le rétablissement de la prépension et de toutes les allocations devront certainement en faire partie. Imposer ce programme exige des syndicats belges de rompre avec leurs ‘‘partenaires’’ traditionnels en faveur d’une initiative politique audacieuse ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et aux autres forces de la gauche radicale, y compris le PSL. Le PSL ne s’oppose pas à un impôt sur les fortunes, mais nous pensons que seule la nationalisation sous contrôle des travailleurs et de la collectivité des secteurs-clés de l’économie (dont le secteur financier) permettra de mobiliser toute la connaissance et les moyens actuels au bénéfice de tous. Soutenez notre programme démocratique et vraiment socialiste en adhérant au PSL.

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