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La FGTB appelle à une grande manifestation fin mai
Ce gouvernement thatchérien continue de s’en prendre à nos conditions de vie et a même directement annoncé que le prochain contrôle budgétaire, en juin, sera du même tonneau austéritaire. Sans construire la résistance sociale contre ce gouvernement antisocial, l’avalanche d’attaques se poursuivra. Cet état d’esprit était au cœur de la concentration militante de la FGTB à Bruxelles aujourd’hui. Les orateurs ont annoncé l’organisation d’une nouvelle grande manifestation fin du mois de mai.
A côté de Bruxelles, il y a également eu des concentrations militantes à Liège, Charleroi et Namur à l’initiative de la FGTB là aussi. En dépit du temps de mobilisation très court, la participation fut sérieuse: 3500 syndicalistes à Bruxelles, 2500 à Liège, 2000 à Charleroi et encore quelques centaines à Namur. Pris ensemble, ces chiffres dépassent celui des participants de la FGTB à la première concentration militante qui a suivi la formation du gouvernement de droite, en septembre 2014.
L’appel à un deuxième plan d’action à l’image de celui de l’automne 2014 qui avait culminé avec la grève générale nationale du 15 décembre était porté par de nombreux participants. Nombreux sont ceux qui ont eux aussi tiré les leçons de ce plan d’action, tant au niveau de ses aspects positifs (manière de formuler nos revendications, gouvernement poussé au bord du gouffre,…) qu’à celui de ses faiblesses, essentiellement la façon dont les actions ont été stoppées dans la pratique. L’annonce d’une manifestation nationale fin mai a été bien accueillie, mais se limiter à une marche pour nous défouler ne nous conduira pas bien loin.
Ce gouvernement continuera son oeuvre si nous ne l’en empêchons pas. Le Premier ministre Charles Michel l’a d’ailleurs souligné une fois de plus dans une interview accordée au journal De Tijd ce week-end: «Je continue à souligner que cette coalition sans précédent a l’opportunité de faire des réformes structurelles pour modifier l’ADN de notre pays.» Des contre-réformes structurelles destinées à saper nos conditions de vie sont donc encore à venir.
Cette manifestation fin mai offre l’opportunité de renforcer la mobilisation. La colère est très grande contre ces mesures de flexibilisation du travail qui comprennent l’abolition de la semaine des 38 heures, une attaque contre les pensions des fonctionnaires et de nouvelles hausses d’impôts pour le carburant, entre autres. Les déclarations de Kris Peeters, pour qui nous vivons tous au-dessus de nos moyens, ont encore alimenté ce mécontentement. Et tout cela alors que les Panama Papers dominent l’actualité.
Cette colère, il faut l’organiser ! Pour cela, un bon premier pas est d’assurer la tenue d’assemblées générales du personnel sur les lieux de travail pour se préparer à la manifestation de fin mai et mener la campagne de mobilisation la plus large possible ! Nous aurons également besoin d’une perspective pour après l’été. Dans notre tract, nous expliquions : « Des assemblées générales interprofessionnelles et une nouvelle manifestation nationale (on parle du 23 mai), comme celle du 6 novembre 2014 seraient un bon point de départ. Cela ébranlerait sérieusement le gouvernement. Si, après l’été, nous embrayons avec de nouveaux jours de grève provinciaux, suivis d’une grève nationale de 48 heures, nous pourrons mettre un terme à ce gouvernement de l’horreur. Chaque gouvernement qui viendra ensuite au pouvoir devra se chauffer d’un autre bois. »
