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Pas de racisme au nom du féminisme!
Le jeudi 4 février, environ 200 personnes se sont réunies devant les bureaux du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Théo Francken, pour dénoncer son instrumentalisation raciste des agressions sexistes survenues durant la nuit du Nouvel An à Cologne, avec sa proposition de donner des cours de “respect de la femme” aux réfugiés. Nous avons signé l’appel pour cette action lancée par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs) et avons été présents au rassemblement avec des jeunes des Étudiants de Gauche Actifs (organisation de jeunesse du PSL) et des membres du PSL.
Par Marisa (Bruxelles) // Un reportage-photos et un bref rapports avaient déjà été précédemment publiés (disponible ici).
Plusieurs oratrices se sont succédées pour prendre la parole, afin de dénoncer le sexisme mais aussi son instrumentalisation raciste. Une femme du Comité des Femmes Sans-Papiers a dénoncé leur manque de protection face à des agressions physiques ou sexuelles. Une autre oratrice, représentante des JOC, a dénoncé la façon dont les viols sont généralement négligés ou banalisés et seulement médiatisés dès lors qu’il s’agit d’alimenter la haine des étrangers.
Nous avons également pris la parole, avec une jeune membre d’EGA et une représentante de la Commission Femmes du PSL. Nous avons surtout accentué le fait que le sexisme n’est pas lié à une culture particulière, ce phénomène est inhérent au système capitaliste. Ce constat est crucial pour dénoncer l’hypocrisie sur laquelle reposent les propos de Théo Francken ainsi que les prétendues valeurs occidentales qu’il affirme vouloir inculquer.
C’est le gouvernement avec son offensive austéritaire qui attaque les femmes. Les mesures du gouvernement concernant les pensions et la fin de carrière auront des conséquences dramatiques pour de nombreuses femmes. La diminution des dépenses dans les services publics entraine le fait que ce sont les femmes qui compensent la pénurie dans ces services au sein de la cellule familiale. De femmes sont obligées à travailler à temps partiel ou à quitter leur emploi pour parvenir à combiner vie privée et vie professionnelle. L’Allocation de Garantie de Revenus (AGR) est réduite de moitié pour les temps partiels involontaires et la plupart des exclus du chômage avec limitation des allocations d’insertion sont des femmes. Le résultat de cette politique est aussi que de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent. En Belgique, le plus grand nombre des violences contre les femmes sont des violences domestiques.
Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Il nous faut lutter collectivement pour défendre nos services publics et nos conquêtes sociales, ainsi que contre toute forme de sexisme et de racisme. Mais leurs symptômes ne sont pas les seuls à devoir être combattus, il faut aller jusqu’à leur cause. Aujourd’hui plus que jamais, une alternative à la politique d’austérité et une transformation socialiste de la société sont nécessaires.
Parmi les signataires de l’appel à cette action se trouvaient également : Vie Féminine, Le Monde selon les Femmes, le Cercle féministe de l’ULB, Féminisme Libertaire, Feminisme-Yeah, les Femmes CSC-Bruxelles et le Comité d’action « V’là la facture ».
Quelques prochaines activités sur ce thème :
- Gand. 21 février. Mobilisation contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme (plus d’infos).
- Namur. 22 février. Réunion ouverte. Le racisme n’est pas une réponse au sexisme! (plus d’infos)
- Bruxelles. 5 mars. Journée de formation et de débat. Émancipation des femmes et socialisme: des luttes indissociables! (plus d’infos)
- Bruxelles. 6 mars. Manifestation des Femmes Sans-Papiers (plus d’infos).
- Bruxelles. 9 avril. Journée “Socialisme 2016” (plus d’infos).