Leur système marche à l’envers: mettons-le à terre! Rapport de Paris

COP21_CWIEn vue des manifestations de protestation se tenant en marge de la COP21, une petite équipe du PSL s’est rendue à Paris soutenir nos membres de la section française du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), la Gauche Révolutionnaire (GR), renforçant ainsi (au côté d’autres membres de sections européennes du CIO) notre volonté commune de lutter contre le capitalisme pour l’obtention d’une société débarrassée des crises de surproduction ainsi que de la pollution et du gaspillage inhérent au mode production lié a l’économie de marché.

Par Max (Mons)

Dans les conditions d’un Etat d’urgence rendant toute manifestation difficile à tenir, il ne fut pas permis aux travailleurs et jeunes sensibles à la question climatique de s’organiser comme ils l’auraient voulu. Les contrôles de police incessants et l’arrestation préventive des militants écologistes ayant déjà fait l’objet de garde à vue par le passé ont mis une pression supplémentaire sur les organisateurs des différents évènements. Mais aussi sur leur volonté de dénoncer l’illusion des espoirs de changements pouvant être obtenu au sortir de, la réunion des élites mondiales sponsorisée par les plus grands pollueurs de la planète que sont les multinationales, la COP21.

Il est à penser que sans l’importation de la guerre syrienne en Europe au travers des attentats de Paris, la manifestation pour laquelle nous avons, comme tant d’autres organisations non gouvernementales, tenté de mobiliser notamment tout l’été, aurait été gigantesque. Le nombre de personnes qui auraient manifesté ce jour-là pour le climat à travers le monde aurait dépassé le million (le 29 novembre, 780.000 personnes ont manifesté dans plus d’une centaine de pays). Cela aurait eu un impact certainement plus important. La crise migratoire et les attentats se sont inscrits comme des facteurs auxquels une réponse devait être apportée également, étant donné l’urgence, par le camp des travailleurs unis, mais même dans les conditions actuelles, la volonté de mobiliser est restée forte et si nous n’avons pas pu avoir cette manifestation d’ampleur, il est certain que les gens concernés par la question climatique sont toujours en nombre croissant. De plus en plus de mouvements syndicaux des secteurs polluants l’économie comme elle est conçue aujourd’hui, émergent également avec la volonté de se positionner dans la lutte pour un meilleur climat.

En dépit du contexte sécuritaire, l’intervention s’est bien passée et nous avons pu, grâce à une équipe formée par des camarades venus de 6 pays différents, apporter notre soutien à la cause environnementale via un très bon meeting organisé par notre internationale précédé d’une intervention dans les rues parisiennes qui bordent les désormais tristement célèbres lieux des attentats du 13 novembre. S’en suivit, le lendemain, une participation à deux rassemblements de quelques milliers de personnes issus de tout horizon qui, elle aussi, fut productive concernant la volonté commune aux différentes sections du CIO de lier la lutte pour le climat à la lutte pour des conditions de vie et de travail meilleures avec l’idée que ces luttes sont les préoccupations légitimes des 99% des travailleurs de la société capitaliste.

Ainsi, s’il est évident pour tant et tant de personnes que les changements d’orientation de production vers une production rationnelle, durable et écologique ne viendront pas de la COP21 et des gouvernements assujettis aux multinationales. Il est également évident pour le PSL, et pour tant d’autres, que seule la pression exercée par un mouvement des travailleurs organisé et fort permettra d’imposer ces changements. Seul l’impulsion de la base de la société sera le moteur du changement positif social et écologique nécessaire car ce mouvement veut par essence en finir avec l’exploitation capitaliste de l’homme et de la nature, et sa volonté de profits de toute façon accaparés par la minorité possédante des moyens de production. En tant que socialistes, nous réclamons la nationalisation, sous contrôle démocratique de la base des travailleurs et de la société, des secteurs clés de l’économie (énergivores et polluants pour certains d’entre eux) pour choisir collectivement de l’orientation à donner à la production au bénéfice de la majorité sociale et dans le respect de l’environnement.

Le chemin que nous fait prendre ce système n’est définitivement pas le bon pour le PSL et pour de plus en plus de personnes commençant à s’intéresser ou déjà informées des problèmes écologiques et économiques.

Nous devons construire nos propres organisations indépendantes et liées à notre classe exploitée pour lutter efficacement contre ce système définitivement obsolète et destructeur. Leur système marche à l’envers : mettons-le à terre !

Photos : Gauche révolutionnaire

COP21 - protest

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