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Ce gouvernement et la politique d’austérité peuvent être balayés par la grève !
En avant vers la plus grande grève générale de 24 heures de l’histoire belge !
Michel I a été totalement surpris par les plus de 120.000 manifestants du 6 novembre. Soudainement, une petite taxe sur le capital bien symbolique semblait négociable pour faire passer la pilule. On peut donc faire trembler ce gouvernement. Mais tant que nous ne l’aurons pas complètement balayé par la grève, il va se redresser et lancer de nouvelles attaques. En faisant du 15 décembre la plus grande grève générale de 24 heures de l’histoire du pays, nous pouvons lui infliger une nouvelle claque. Le gouvernement survivra-t-il ? Il sera au moins fortement affaibli. Il ne sera probablement plus capable d’encaisser un deuxième plan d’action début 2015.
Tract du PSL – Tract en version PDF
La volonté du gouvernement pour des concessions n’a pas duré longtemps. Le temps passant, la manifestation massive a été réduite à un fait divers et toute l’attention a été détournée vers les violences qui ont eu lieu à sa marge. Jusqu’à ce que l’Open VLD et la N-VA aient la confiance d’exiger de limiter les allocations de chômage dans le temps en contrepartie de “l’impôt sur la fortune”. La manœuvre était évidente et visait à totalement évacuer de la table l’impôt sur la fortune. Et alors que le Secrétaire d’Etat Tommelein (Open VLD) veut vérifier si les allocataires vivent vraiment seuls en comparant leur consommation d’eau, la Secrétaire d’Etat Elke Sleurs (N-VA) a déclaré, même après l’affaire Luxleaks et les frasques de Marc Coucke (Omega Pharma), que les entreprises et bourgeois qui fraudaient le fisc devaient être traités ‘‘avec compréhension et en tant que partenaires’’.
Entretemps les salariés, les chômeurs, les retraités, les malades, les personnes handicapées et aussi beaucoup de petits indépendants sont plumés. Le saut d’index, les attaques contre les pensions des fonctionnaires, contre les services publics, contre les chômeurs et contre le droit de grève sont accompagnées par de nombreuses mesures plus petites qui, ensemble, sont l’équivalent d’une morsure de requin sur notre budget. Chaque jour, les coalitions au pouvoir en rajoutent : augmentation des prix à la TEC, non-indexation rétrospective des quelques déductions fiscales dont bénéficient le commun des mortels, révision du panier de l’index, etc. A chaque fois, les plus faibles revenus sont les plus touchés.
Le gouvernement soutient que la compétitivité des entreprises sera ainsi restaurée et que des dizaines de milliers d’emplois seront créés. Mais même le journal d’affaires De Tijd reconnaît que les entreprises belges se portent bien. ‘‘Les sociétés belges en crise? Quelle crise?”, a-t-on pu lire dans ses pages le 15 novembre. Il apparait que les entreprises ne veulent pas investir leurs réserves (240 milliards d’euros!) mais surtout payer leurs actionnaires. Le gouvernement ne le sait que trop bien. Sur une carrière complète, les salariés perdront entre 25.000 et 40.000 € avec un saut d’index. Aucun ministre ne dit combien d’emplois cela créera : ‘‘Nous vivons dans une économie de marché, pas dans une économie planifiée.” Cependant, il ressort du budget que le gouvernement n’a pas confiance. Sur les 1,2 milliard d’euros qui iront vers les entreprises en 2015 avec un saut d’index, il s’attend à ce que 850 millions (les 2/3) aillent à l’augmentation des profits des entreprises et non à la création d’emplois.
Le 6 novembre a démontré qu’il existe une grande volonté d’agir. Pourtant, chacun de nous doit argumenter contre des collègues qui chérissent l’illusion que si nous serrons les dents maintenant, ça ira mieux ensuite. Des collègues qui pensent qu’il n’y a pas de solution alternative, que faire grève ne sert à rien et qui se sont laissé entrainer par la couverture médiatique des émeutes après la manifestation. Nous ne voulons pas les pousser dans les bras des patrons. Nous avons des arguments pour les convaincre comme jamais auparavant. Des tracts et des discussions sont indispensables sur les lieux de travail, mais aussi et surtout des assemblées générales du personnel pour expliquer les mesures gouvernementales, pour faire l’évaluation du plan d’action, pour préparer les actions mais aussi pour clarifier qu’il ne s’agit pas d’une grève ‘‘des syndicats’’, mais de chacun d’entre nous, assistée par les syndicats.
Les syndicats, de leur côté, ont intérêt à ce que se développe une dynamique qui implique tout le monde dans l’organisation du plan d’action. Pourquoi, dans les secteurs et les régionales, ne pas organiser des assemblées générales ouvertes en front commun syndical afin d’évaluer la grève et de discuter des moyens de faire du 15 décembre un succès sans précédent? Pourquoi ne pas également planifier des assemblées générales après le 15 décembre pour faire démocratiquement l’évaluation et voir comment procéder après nouvel an ? Le point le plus faible de notre plan d’action reste la question de l’alternative. La coalition de droite dure souligne subtilement que le gouvernement précédent n’a pas introduit d’impôt sur la fortune. Il est vrai que si nous balayons Michel I par la grève, nous freineront également fortement du même coup la politique de casse sociale du prochain gouvernement, qu’il s’appelle Di Rupo II ou Peeters I. Mais ce mouvement a un potentiel bien plus grand que de simplement assurer le retour d’une tripartite au pouvoir. Ce serait une déception.
Ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement qui défend aussi fermement les intérêts des travailleurs que le gouvernement actuel défend ceux des patrons. Nos assemblées du personnel ne doivent pas se limiter à l’évaluation et à la préparation des actions, elles pourraient contribuer à l’élaboration d’une véritable alternative en construisant et en faisant vivre de la base – par entreprises et par secteurs – le cahier de revendications des travailleurs. En se rabattant toujours sur le moindre mal – la social-démocratie pour la FGTB, la démocratie chrétienne pour l’ACV et les verts pour certains autres – nous n’avons fait que préparer le lit pour l’arrivée de la droite dure au pouvoir. Le mouvement des travailleurs mérite de meilleurs représentants. La FGTB de Charleroi & Sud Hainaut appelle depuis deux ans à rompre avec la social-démocratie et les Verts pour s’unir dans un vaste parti de lutte de la gauche. Le PSL reste disponible et veut entièrement coopérer.
Le Parti Socialiste de Lutte défend:
• Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure!
• Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
• Bas les pattes du statut des fonctionnaires! Aucun démantèlement des services publics! Aucune privatisation ou libéralisation! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing!
• Bas les pattes de nos pensions. Maintien de la prépension et de la retraite anticipée!
• Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
• Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service communautaire! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
• Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité!
• L’économie de marché chaotique et la course aux profits n’offrent aucune garantie d’emplois. Pour une économie planifiée, gérée et contrôlée démocratiquement par la collectivité : pour un socialisme démocratique et moderne!
