SNCB. Personnel et usagers : Luttons ensemble pour la sauvegarde de nos transports publics !

Le 3 octobre dernier, les cheminots étaient en grève contre les projets de réforme de la SNCB du ministre Magnette. Les médias étaient alors tous sur le pied de guerre : rapports tronqués des réactions des voyageurs, déclarations des organisations patronales à l’offensive pour un service minimum,… Aujourd’hui, il est vrai qu’il n’est pas tous les jours facile d’être navetteur ou simplement voyageur. Retards constants, trains annulés, service généralement dégradé,…. Mais cette grève visait très précisément la politique responsable de cette situation.

Par un correspondant, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

Le 3 octobre dernier, les cheminots étaient en grève contre les projets de réforme de la SNCB du ministre Magnette. Les médias étaient alors tous sur le pied de guerre : rapports tronqués des réactions des voyageurs, déclarations des organisations patronales à l’offensive pour un service minimum,… Aujourd’hui, il est vrai qu’il n’est pas tous les jours facile d’être navetteur ou simplement voyageur. Retards constants, trains annulés, service généralement dégradé,…. Mais cette grève visait très précisément la politique responsable de cette situation.

Médias, politiciens et employeurs défendent-ils vraiment les usagers ?

Les médias nous ‘‘informent’’ qu’il s’agit juste d’une question de statut de travail, mais c’est bien plus que cela. Cette réforme porte sur l’avenir même du service et est nécessaire pour permettre au gestionnaire de réseau Infabel de louer à l’avenir ses services à des compagnies ferroviaires privées concurrentes de la SNCB, qui restera seule avec une sérieuse dette sur le dos ainsi que toutes les activités non-rentables.

La privatisation entraînera une baisse des prix ? Voyez la Grande-Bretagne, où les voyageurs paient leur billet parfois jusqu’à dix fois plus cher que dans d’autres pays européens. Quant aux coûts pour le gouvernement, il n’a fait qu’augmenter depuis la privatisation. Il n’est dès lors guère surprenant que la majorité des Britanniques soient favorables à la renationalisation des chemins de fer!

Sur ce point, le camp anti-grève se tait dans toutes les langues, ce qui n’est pas surprenant quand on sait que ce camp est dirigé par les organisations patronales et les partis libéraux. Pour les patrons, la privatisation du transport de voyageurs est une opportunité supplémentaire de réaliser des profits au détriment de la collectivité. Quant aux partis établis, nous n’avons rien à attendre de leur part. Le seul train qui les intéresse vraiment, c’est celui de l’austérité à nous imposer. Ce large front anti-grève est capable d’instrumentaliser sans pitié chaque faiblesse syndicale. Ce constat s’impose au regard des réactions qui ont suivi les déclarations (maladroites) du président de la CGSPCheminot Jos Digneffe qui avait qualifié les voyageurs d’égoïstes et les ont instrumentalisées.

Pour une campagne d’information et de mobilisation vers le personnel et les voyageurs

La campagne anti-grève a inévitablement eu un certain effet sur certains voyageurs. Cela nécessite une riposte. Quelques semaines avant la grève du 3 octobre, un tract du front commun syndical des cheminots a été distribué pour informer les voyageurs de l’impact des réformes. C’est une première étape importante, mais il en faudra davantage. Nous avons besoin d’une campagne de longue haleine dans le but de mener sérieusement le combat ensemble.

Aucune action ludique ne sera capable de bloquer les attaques antisociales visant nos transports en commun. En Flandre, face à de profondes coupes budgétaires, les syndicats ont mené diverses actions symboliques vers les voyageurs (pétitions,…). Rien n’a été obtenu. Ici et là, la pression a toutefois été trop grande et des actions plus importantes, mais toujours limitées, ont eu lieu, comme à Gand où 500 voyageurs ont manifesté en défense du service de transports en commun.

Le besoin d’un plan d’action constructif pour lutter efficacement contre la réforme du chemin de fer devient chaque jour plus pressant. Des réunions régulières d’information du personnel ferroviaire peuvent poser les bases d’une campagne à destination du reste du personnel et des voyageurs. Un point de ce plan d’action peut, par exemple, être l’organisation d’une manifestation conjointe du personnel et des voyageurs pour revendiquer un service de meilleur qualité et moins cher.

Ne laissons pas les cheminots se battre seuls

Les travailleurs du rail ne doivent pas être isolés. Les voyageurs sont également des travailleurs, des jeunes, des retraités,… touchés de plein fouet par les politiques d’austérité. Grâce à leurs propres moyens d’information et à leurs délégués, les syndicats nationaux peuvent initier une campagne et faire comprendre que cette réforme résulte directement des politiques antisociales plus globales menées par les partis établis.

L’opposition à la réforme de la SNCB peut être liée à une campagne générale contre l’austérité, pour le renforcement de l’ensemble de nos services publics et pour la sauvegarde de chaque emploi.

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