Duferco, NMLK : Luttons pour chaque emploi !

Jeudi dernier, deux entreprises sidérurgiques à La Louvière, NLMK et Duferco, ont annoncé un plan d’économies. Le plan prévoit le licenciement de la moitié des travailleurs, soit 601 personnes mises à la porte ! Les travailleurs ont mené quelques arrêts de travail spontanés pour protester contre cette décision mais les syndicats n’ont pour le moment établi aucun plan d’action offensif. Plusieurs réunions de "concertation" ainsi qu’une assemblée générale des travailleurs sont prévues dans les prochains jours.

Par Pierre (Namur)

Alors que les politiciens nous promettaient il y a encore quelques mois que l’économie belge était sur la voie de la relance et que le plus dur était bientôt passé, les preuves que le pays s’enfonce dans la crise deviennent de plus en plus flagrantes. Ces dernières semaines la liste noire des licenciements massifs de travailleurs s’est considérablement allongée. Ford Genk, hp, photohall, etc. et maintenant NLMK et Duferco : plus aucun secteur ni aucune région n’est épargnée.

Et les dégâts ne se limitent jamais au nombre de licenciements directs, il faut y ajouter les emplois indirects chez les sous-traitants, le manque à gagner pour les commerces dans la région, les énormes pressions supplémentaires que vont subir ceux qui garderont leur boulot, les pertes que cela va engendrer pour les pouvoirs publics, etc… Un cercle vicieux auquel nos politiques se contentent de répondre par de belles paroles ou des petites mesures qui ne s’attaquent jamais au fond du problème.

Ces licenciements sont justifiés par l’effondrement de la demande sur le marché – totalement anarchique – capitaliste. Quand ces entreprises font des millions d’euros de profits, l’argent coule à flot dans les poches des actionnaires ; lorsqu’elles font des pertes, ce sont les travailleurs qui se font virer ! Les patrons en profitent alors pour nous culpabiliser en parlant des "coûts salariaux trop élevés" (alors que la productivité du travailleur belge est l’une des meilleures au monde) et rabaisser encore un peu plus notre niveau de vie !

La seule solution, c’est la mise en place d’une économie planifiée démocratiquement où la soif de profit de quelques-uns ne mettrait pas en péril le niveau de vie de milliers d’autres. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain et certainement pas avec des partis complices au pouvoir. Ce que nous devons faire maintenant, c’est construire un rapport de force suffisant pour exiger le maintien de ces emplois avec notamment la revendication de la nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs. Cette lutte doit être liée avec celle de tous les travailleurs menacés : une intervention à la manifestation du 11 novembre en solidarité avec les travailleurs de Ford Genk et l’organisation d’une véritable grève générale européenne après une journée d’action internationale combative le 14 novembre seraient de bons premiers pas dans ce sens.

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