Quand les frais scolaires étranglent les ménages

En juin dernier, un grand assureur a lancé une nouvelle formule garantissant à un parent l’octroi d’une allocation visant à payer les frais scolaires des enfants en cas de décès du conjoint. Même le privé semble donc avoir remarqué que le coût de l’enseignement dépasse les bornes, malgré toutes les belles promesses de nos politiciens concernant la ‘‘gratuité’’ de l’enseignement’’.

Par Tim (Bruxelles)

‘‘Le Marché a toujours raison’’, pensait Jesse Livermore. Dans ce cas précis, nous ne pouvons qu’approuver ce spéculateur boursier. Les assureurs ont sans doute trouvé un marché doré. Les parents peuvent s’attendre à ce que ces prochaines semaines soient très lourdes financièrement, tout comme l’ont calculé la Ligue des Familles et son homologue flamand le Gezinsbond. Les données concernant la moyenne annuelle des frais de l’enseignement sont alarmantes : 1000€ pour le maternel, 2000€ pour le primaire et jusqu’à 3000€ dans le secondaire. Dans le supérieur, les parents doivent même compter entre 8.000€ et 15.000€ par an ! Ces montants couvrent les frais d’inscription, le coût du matériel, les factures à payer pour les photocopies, les livres, les excursions, le transport jusqu’à l’école, la garde d’enfants et l’accompagnement scolaire. Pour l’enseignement supérieur, il faudrait encore le plus souvent rajouter le loyer d’un kot.

Un des problèmes sur lequel les Ligues de Familles mettent le doigt est l’augmentation des ‘‘rattrapages’’ en dehors de l’école. Les écoles n’ont plus les moyens d’en offrir et les parents font alors appel à des cours privés (80% des enfants qui suivent des cours privés le font d’ailleurs sur avis explicite de leur école !). Tout un marché d’organisations offrant des cours de rattrapage s’est donc développé, pour un coût horaire compris entre 20€ et 40€. Les parents au compte en banque bien rempli peuvent offrir un tel accompagnement à leurs enfants en difficulté, les autres n’ont qu’à rester en queue de peloton…

Le PSL revendique un enseignement gratuit à tous niveaux, par un refinancement public de l’enseignement.

L’excuse selon laquelle les moyens manqueraient ne tient pas la route, il suffit d’aller puiser dans les milliards d’euros de profits des grandes entreprises. Concrètement, nous revendiquons que les écoles disposent de suffisamment de moyens pour prendre intégralement en charge le matériel, les excursions, la garde d’enfants et les cours de rattrapage. Nous revendiquons aussi un transport public gratuit et de qualité, pas seulement pour la jeunesse d’ailleurs, mais pour tous. Dans l’enseignement supérieur, nous voulons également l’instauration d’un salaire étudiant afin que chacun puisse entamer des études supérieures sans s’attirer de problèmes financiers. Ce programme est celui que notre organisation étudiante, Étudiants de Gauche Actifs, défendra dans les écoles et universités de tout le pays. Rejoignez-nous !

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