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France. Harcèlements, agressions, féminicides,… Non pas « gérer le problème », mais totalement l’éradiquer!

A quelques jours du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif français #NousToutes avait appelé à l’organisation de plusieurs manifestation dans le pays le samedi 20 novembre, par ailleurs également journée mondiale de protection de l’enfance et journée internationale du souvenir trans. A Paris, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel, parmi lesquelles une équipe de militant.e.s d’Alternative Socialiste Internationale (ASI) avec pour tract principal le texte suivant.

En 2020, 67 viols par jour ont été déclarés en moyenne en France. Presque 3 par heure, et il ne s’agit que des victimes qui ont porté plainte, la réalité est encore bien plus horrible. Du harcèlement au féminicide, les violences sexistes sont omniprésentes. C’est un problème sociétal, ancré dans l’ADN du système capitaliste lui-même, avec des impacts personnels terrifiants.
Le capitalisme pervertit chaque avancée sociale. La libération sexuelle a été dénaturée et le corps des femmes est devenu une marchandise, un objet marketing. Cette objectification alimente la culture du viol. Dans la récente enquête du collectif #NousToutes, neuf femmes sur dix “déclarent avoir fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel”.
Le capitalisme déforme les relations humaines. Des gens peuvent être contraints de rester dans des relations pour des raisons financières ou parce qu’ils s’inquiètent des stigmates du divorce, du statut de parent isolé, etc. En détruisant les services publics et la sécurité sociale, les politiques d’austérité contribuent à rejeter toute la pression de la société sur les familles, avec tous les risques que cela comporte avec l’accumulation des difficultés quotidiennes, comme l’a illustrée l’augmentation des cas de violences domestiques lors des confinements.
Le capitalisme utilise le sexisme pour garder la moitié de la population dans une position de second rang. Les préjugés sur le rôle soi-disant naturel des femmes servent par exemple d’excuse pour les bas salaires dans le secteur des soins aux personnes, où les femmes sont surreprésentées.
Le capitalisme utilise le sexisme et la LGBTQIA+phobie, tout comme le racisme, pour diviser les travailleur.euse.s et continuer à mieux les exploiter. L’unité des exploité.e.s et des opprimé.e.s et leur entrée en action en défense d’une alternative est le plus grand danger pour la survie du capitalisme.
ASSEZ DE BLABLA : DES ACTES ET DES MOYENS
- Les violences sexistes et LGBTQIA+phobes doivent être condamnées sans équivoque. Stop à la culpabilisation des victimes !
- Pour ne plus être traité.e.s comme des objets : stop à la marchandisation de nos corps. Pour l’utilisation des espaces publicitaires à des fins sociales (prévention, culture,…) et non commerciales.µ
- Pour ne plus laisser quelqu’un en détresse sans soutien : un plan d’investissement public d’aide aux victimes établi sur base des besoins.
- Pour ne plus laisser une victime de violence domestique sans possibilité de relogement : suffisamment de refuges d’urgence et de logements sociaux.
- Pour ne plus être considéré.e.s comme des citoyen.ne.s de seconde zone et pour notre indépendance financière : des emplois décents, la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires ainsi qu’une augmentation généralisée des salaires.
Pour un féminisme de lutte
Le capitalisme est de plus en plus contesté à travers le monde : de la réémergence des grèves des jeunes pour le climat aux grèves des travailleur.euse.s pour de meilleurs salaires, en passant par les soulèvements révolutionnaires en Colombie et au Myanmar et par la lutte des peuples indigènes contre la destruction de la forêt amazonienne. Dans tous ces cas, les femmes se sont retrouvées en première ligne de la lutte.
Plus spécifiquement concernant les droits des femmes, des millions de personnes ont manifesté, fait grève et participé à des occupations avec le mouvement NiUnaMenos en Amérique latine pour exiger de réels droit à l’avortement et la fin des féminicides. Le droit à l’avortement a ainsi été arraché en Argentine, puis au Mexique. Au Pays Basque, 3.500 travailleur.euse.s ont fait grève en octobre chez Mercedes contre les violences sexistes après le féminicide d’une collègue, Erika Tavares. En réponse aux projets de loi anti-avortement repris par la Cour suprême des États-Unis et à la scandaleuse interdiction de l’avortement au Texas, des dizaines de milliers de femmes ont manifesté le 2 octobre. À Brasilia, plus de 5.000 femmes autochtones ont manifesté contre la sécession de terres de leurs communautés à des compagnies minières. Ces luttes sont des sources d’inspiration pour notre combat.
Nous devons accorder une attention particulière aux triples et aux quadruples oppressions subies, par exemple, par les femmes de la classe travailleuse qui sont également discriminées pour leur origine, leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle. Nous devons nous battre pour défendre un mouvement démocratique représentatif de tou.te.s, qui défende les droits de l’ensemble des groupes opprimés et dans lequel chacun.e peut participer. Mais nous devons considérer ce qui nous unit plutôt que ce qui nous rend différents : c’est-à-dire notre position en tant que membres d’une classe sociale qui est capable de mettre à plat l’économie capitaliste par la grève. Si la pandémie a bien démontré quelque chose, c’est que ce sont les travailleur.euse.s qui font tourner le monde, il est temps qu’iels le prennent en main !
Pour un féminisme socialiste
Nous défendons un féminisme dont l’objectif est une société libérée de toute oppression, inégalité et violence : une société socialiste démocratique reposant sur la satisfaction des besoins de tou.te.s dans le respect de l’environnement.
En nationalisant les grandes entreprises et les banques sous contrôle et gestion démocratiques des travailleur.euse.s, nous pourrons utiliser les richesses monumentales qui existent aujourd’hui afin de répondre aux besoins de la majorité de la population. Il serait ainsi possible de massivement augmenter les salaires et de réduire collectivement le temps de travail afin de le répartir, sans perte de salaire, pour que chacun.e dispose de bonnes conditions de vie et de suffisamment de temps libre pour s’épanouir.
Une telle libération économique permettrait de concilier harmonieusement travail et vie de famille. Il serait ainsi également possible de mettre un terme à une relation violente ou simplement malheureuse au moment de son choix. Le refinancement massif des services publics et leur extension permettrait la prise en charge collective d’un maximum de tâches domestiques (cantines de quartier, lavoirs, crèches,…) tout en ouvrant réellement l’accès à des soins de santé gratuits, y compris l’avortement et la contraception gratuits, pour tou.te.s. Mais ce n’est encore qu’un seul aspect de la question. En transformant le système économique, nous pourrons également modifier fondamentalement les attitudes envers les femmes qui sont ancrées dans la société de classes et les relations de pouvoir qui en découlent.
Si un monde sans milliardaires est un monde que tu aimerais défendre, tu es sûrement féministe socialiste ! Découvre qui nous sommes et rejoins-nous aujourd’hui !
Rejoins Alternative Socialiste Internationale !
Alternative Socialiste Internationale (ASI) est une organisation socialiste révolutionnaire qui aide à construire les mouvements de lutte contre le système capitaliste dans plus de 30 pays à travers le monde. Nous développons également nos propres initiatives et actions, notamment au travers du réseau international féministe socialiste ROSA.
Nous avons notamment mené une campagne internationale de solidarité contre les violences sexuelles systématiques perpétrées par l’armée au Myanmar dans le cadre de la répression du soulèvement contre le coup d’État militaire.
ASI – France :
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ASI :
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