Contre la crise climatique : luttons pour le socialisme

Pas moins de 70.000 personnes ont manifesté pour le climat dans les rues de Bruxelles le 10 octobre. L’ampleur de la mobilisation a surpris tout le monde. Nous étions aux premières loges avec le Parti Socialiste de Lutte, la Campagne ROSA et les Etudiants de Gauche Actifs. Ce qui nous a permis d’observer un changement frappant par rapport à l’époque des grèves scolaires pour le climat en 2019 : la compréhension qu’il nous faut un changement radical de société est beaucoup plus répandue.

Par Jeremy (Namur)

Il ne faut pas aller chercher bien loin pour en comprendre l’origine. Les effets du dérèglement climatique sont devenus une réalité concrète pour de très nombreuses personnes partout dans le monde y compris en Belgique. Pensons simplement aux inondations de cet été.
Autre chose désormais plus évidente pour plus de monde : l’incapacité des gouvernements à prendre les mesures qui s’imposent puisqu’ils refusent de toucher aux profits des capitalistes. La gestion calamiteuse de la crise du coronavirus en a donné la preuve éclatante : les soins de santé souffrent toujours d’un dramatique sous-financement tandis que les géants pharmaceutiques ont pu dicter leur loi pour enrichir leurs actionnaires !

Respecter la dictature des marchés, cela condamne aux belles promesses. En septembre, le président du PS, Paul Magnette, déclarait que son parti voulait la gratuité de tous les transports en commun. Quand on sait que le transport routier représente à lui seul 12 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et pas moins de 22 % à l’échelle du pays, une telle mesure s’impose évidemment comme une nécessité. Cela exige un refinancement public massif des transports publics pour en augmenter l’offre et embaucher suffisamment de personnel avec augmentation de salaire pour faire face au sous-effectif.

Il n’a pas fallu longtemps pour que Magnette n’évoque la gratuité de la SNCB uniquement et seulement pour les moins de 24 ans et les plus de 65 ans. Comme si ces catégories d’âge étaient celles qui prenaient le plus la voiture pour aller travailler… Et dans le budget fédéral ? Plus un mot. Trop cher.

Pourtant, l’argent ne manque pas ! L’affaire des Pandora papers l’a une nouvelle fois démontré. Et ça n’est que la toute petite partie émergée de l’iceberg. Le monde n’a jamais porté autant de richesses. Le seul paradoxe c’est que ces richesses sont le produit du travail combiné de l’immense majorité de la population, mais qu’elles sont accaparées par une infime minorité de capitalistes.

Il y a deux ans, les jeunes menaient des grèves pour le climat. Depuis lors, la pandémie et les confinements ont illustré que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font tourner le monde, pas les actionnaires ! La classe travailleuse peut faire grève et bloquer toute l’économie, elle peut aussi très bien la faire tourner pour elle-même en étant débarrassée des patrons et actionnaires !
De cette façon, il serait possible d’organiser la planification démocratique de l’économie dans le respect de l’environnement afin de répondre aux besoins de l’ensemble de la population plutôt qu’à la soif de profits d’une poignée de milliardaires capitalistes qui n’ont rien de mieux à faire que polluer la planète en se faisant la course à l’espace.

Comment faire de cet objectif une réalité ? Venez en discuter avec nous lors de notre journée « Socialisme » du 4 décembre prochain.

Programme et informations pratiques

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