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Shame: Manifestation et mécontentement massifs contre la crise politique
Hier, les rues de Bruxelles ont résonné au rythme d’une manifestation de plusieurs dizaines de milliers personnes (entre 35 et 45.000). L’ensemble des médias n’avaient eu de cesse de parler de cet appel la semaine dernière, la différence est frappante avec la manière dont sont traitées les mobilisations syndicales de cette ampleur, généralement reléguée au rang de vulgaires ‘fait divers’. La participation massive à la manifestation ‘Shame’ est toutefois un reflet de l’énorme mécontentement qui se développe face à la crise politique. La question est cependant de savoir quel gouvernement nous voulons…
Ce mécontentement, cette colère, les partis traditionnels ne peuvent l’ignorer. Même le président de la N-VA Bart De Wever a été relativement prudent dans sa manière de traiter du sujet, certainement la semaine dernière. Il sait bien entendu pertinemment bien qu’il est actuellement impossible de rassembler un nombre similaire de partisans de la scission de la Belgique dans une manifestation.
La manifestation elle-même rassemblait des publics très divers et avait un caractère confus quant au contenu. On pouvait retrouver dans le cortège des manifestants de l’extrême-droite à la gauche. A côté d’appels à “dissoudre tous les partis” pour donner le pouvoir au Roi se trouvaient des appels pour plus de solidarité, avec notamment une banderole en néerlandais comportant le slogan: “Geen Vlaanderen van de werkgevers” (‘‘Non à une Flandre des patrons’’). De nombreux symboles nationalistes étaient présents (des drapeaux belges), mais des groupes de manifestants n’étaient clairement pas là pour ça. D’autre part, il ne s’agissait pas d’une manifestation de ‘‘francophones’’, de très nombreux Flamands étaient aussi là, avec pancartes et banderoles en néerlandais.
Concernant le caractère confus, les organisateurs avaient tout fait pour le préserver en appelant à une manifestation “apolitique”. C’est d’ailleurs très étrange dans le cadre d’une manifestation visant à réclamer la formation d’un gouvernement… Ces mêmes organisateurs ont pourtant déclaré qu’il s’agissait d’un signal clair ‘‘au politique’’.
Le PSL était présent, mais en aucun cas pour ce ranger derrière le drapeau tricolore ou pour soutenir la formation de n’importe quel gouvernement. Il était important pour nous d’être présents à une manifestation semblable pour répondre au mécontentement et tenter de donner une orientation concernant le contenu.
Nous sommes donc intervenus derrière le slogan: “Un gouvernement pour s’attaquer aux banques et aux spéculateurs, pas aux travailleurs et à leurs familles / Een regering om de banken en speculanten aan te pakken, niet de werknemers en hun gezinnen”, un slogan qui clarifie de suite quel type de gouvernement nous voulons. Il est certain que pour une telle orientation, nous ne pouvons en aucun cas nous en remettre aux partis qui négocient actuellement et qui ont en tête de constituer un gouvernement de casse sociale, un gouvernement d’austérité qui voudra nous faire payer la crise. Nous publions également quelques photos de la manifestation :
- Reportage-photos (1)
- Reportage-photos (2)