Allons chercher l'argent dans la poche des riches!

De Wever et le gouvernement Michel ont la sécurité sociale dans le collimateur

  • 62 personnes aussi riches que la moitié de la population mondiale
  • 7600 milliards de dollars dans les paradis fiscaux
  • 700 millions d’euros d’avantages fiscaux injustifiés pour les grandes entreprises

ls208Le capitalisme en 2016 et en chiffres: les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité; 7.600 milliards de dollars sont planqués par les entreprises sur des comptes à l’étranger; parmi les 201 plus grandes entreprises, 188 sont actives dans des paradis fiscaux; leur existence entraine une perte de revenus de 170 milliards de dollars chaque année pour les pays sous-développés. Voilà l’état lamentable dans lequel le monde se trouve aujourd’hui, selon un nouveau rapport d’Oxfam. Et que propose donc Bart De Wever, le premier ministre de l’ombre du gouvernement fédéral belge? De saigner encore plus les budgets de la sécurité sociale.

Par Jarmo (Anvers)

La Belgique ne fait aucunement exception à la règle, nous le savons depuis longtemps déjà. Les plus grandes entreprises du pays apprécient les comptes en banque à l’étranger et sont très actives dans les paradis fiscaux. Au cours des dernières décennies, aucun gouvernement belge n’a pris de mesures pour éviter cette hémorragie de rentrées financières. Au contraire, à l’aide de la Déduction des intérêts notionnels et d’autres cadeaux fiscaux aux patrons, la Belgique a créé un ‘‘climat d’investissement’’ où les plus riches ne paient presque pas de taxes. C’est nous, la classe des travailleurs, qui supportons le prix de tous ces profits gigantesques par la perte de notre pouvoir d’achat et avec les attaques sur la sécurité sociale et sur nos services publiques, de l’enseignement aux piscines publiques.

Récemment encore, le gouvernement belge a établi des accords d’excess profit rulings – des mesures allégeant la fiscalité sur des bénéfices anormalement élevés – avec 35 multinationale déjà extrêmement riches. Ce gouvernement, qui ne cesse pourtant de parler d’austérité et qui n’hésite pas à s’en prendre à nos besoins les plus élémentaires, néglige volontairement d’importantes sources de revenus en faveur d’une élite qui nage dans l’argent. Même pour la Commission européenne, qu’on ne peut pas franchement qualifier comme étant ‘‘de gauche’’, ces accords représentent un pas trop loin. Elle les a déclarés illégaux et exige que le gouvernement récupère les sommes concernées. Quand un travailleur ou un petit indépendant doit repayer des taxes, il n’a qu’une option: payer aussi vite possible. Pour les multinationales, les règles sont différentes. Le ministre des Finances Van Overtveldt veut contester la décision de la Commission européenne devant les tribunaux.

Le gouvernement poursuit sa lutte, faisons-en de même !

Bart De Wever, président de la N-VA, n’a pas laissé planer le moindre doute dès le début de l’année : la guerre contre les travailleurs et les chômeurs sera totale. Il appelle à tous les partis de la majorité à prendre leurs responsabilités. Ces partis néolibéraux veulent encore plus amputer notre pouvoir d’achat. Le rapport d’Oxfam et l’illégalité des accords d’excess profit ruligns ne les convaincront pas de procéder autrement. Pour De Wever, la seule source de rentrées financières qui s’offre encore au gouvernement, c’est le budget de la sécurité sociale.

Croire que ce gouvernement sert les intérêts des petits commerçants ou des petits patrons ne tient pas la route. Souvent, ces couches sont – à l’instar de la classe des travailleurs – écrasées par la chasse aux profits des grands capitalistes. Le gouvernement veut tout faire pour satisfaire les désirs des multinationales et défendre leurs intérêts. Le droit de grève – la seule arme que les travailleurs possèdent pour réellement défendre leurs intérêts – doit par exemple être démoli par des restrictions au point d’être graduellement anéanti. Pourquoi donc ? Même des chercheurs du FMI avouent que des syndicats forts freinent le développement de l’inégalité. Dans le monde de De Wever, c’est inacceptable. Il fustige ses partenaires de coalition qui ne lui emboitent pas le pas avec suffisamment d’enthousiasme: ‘‘j’espère pour 2016 que tout le monde va démarrer et que personne ne va essayer de se mettre sur le porte-bagage.’’

Défendre nos conditions de vie, cela exige de renverser ce gouvernement et tout autre qui s’accrochant à la politique d’austérité. Organisons-nous autour d’un plan d’action à l’image de celui de l’automne 2014. Faire face à des années d’austérité dure sans réagir ne peut pas être une option. Combattez avec nous la barbarie du capitalisme et pour la construction d’une alternative socialiste.

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