Nucléaire: Pour une transition énergétique démocratique et durable

nucleaire_stopAlors que la zone de Fukushima est toujours mise en quarantaine et que de nombreux animaux souffrent de la pollution radioactive, le gouvernement belge offre un beau cadeau de fin d’année à Electrabel en l’autorisant à prolonger la durée de vie de deux de ces plus vieux réacteurs.

Par Ammar (Bruxelles)

Comme tout objet, un réacteur a une date de péremption déterminée lors de la construction par les ingénieurs qui l’ont conçu. Or la date de péremption d’un réacteur implique l’arrêt de celui-ci, sa destruction et son éventuel remplacement. Des frais qu’Electrabel – qui ne se préoccupe que de ses bénéfices – refuse bien évidemment de consentir à faire. Au contraire, le gouvernement Michel lui a donné son feu vert pour prolonger la vie de plusieurs centrales alors que la plupart des études font état, depuis plusieurs années, d’un nombre de plus en plus important d’incidents dans les réacteurs et de risques accru de jour en jour.

Mais bien sûr, cela n’est pas une préoccupation pour la classe dominante qui ne se soucie que de son «retour sur investissement . Pourtant, cet investissement a été payé par le contribuable belge il y a plusieurs années, mais profite aujourd’hui uniquement à une poignée de grands actionnaires grâce à des factures d’électricité de plus en plus chères.

En laissant – par sa propriété privée – le contrôle et la gestion énergétique dans les mains de la classe capitaliste, il n’existe aucune garantie pour la vie de plusieurs centaines de milliers de personnes qui vivent dans la région des centrales nucléaires. De plus, malgré le cout élevé de l’électricité, on ne peut pas, dans ce cadre, s’attendre à ce que l’argent soit réinvestit dans le durable – dans des centrales qui permettrait de produire une électricité verte – car elles n’assureraient pas un profit aussi élevé.

Il est donc absolument nécessaire que la population s’organise pour lutter afin de prendre démocratiquement le contrôle du secteur de l’énergie afin de pouvoir évaluer pleinement les possibilités technologiques qui s’offrent à nous – par le développement d’une recherche scientifique publique massivement financée – et de prendre ensemble les meilleures décisions pour la collectivité. Cela ne peut passer que par une nationalisation du secteur énergétique – depuis l’extraction jusqu’à la distribution – et de la recherche, sous contrôle et gestion démocratiques. Une planification démocratique de la production en fonction des besoins et des ressources disponibles – une gestion rationnelle de la production – est également nécessaire contre le chaos de la production et du gaspillage capitalistes.

Seule une économie gérée et planifiée démocratiquement peut permettre une réelle transition énergétique.

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