BM&S : Plus que temps de faire du bruit!

BMS_octobreL’année passée, tout le monde du travail et les médias se sont sensibilisés sur le combat exemplaire de quatorze travailleurs de la société BM&S, sous-traitante du nettoyage des trains à la SNCB.

Déclaration des 14 ouvriers de BM&S et du comité de soutien aux grévistes de BM&S composé de nombreux délégués et affiliés de la CGSP cheminots, CGSP ALR, CGSP Enseignement, SETCA, ACOD-SPOOR,…

Une lutte exemplaire de plus quatre mois qui s’est soldée par la réintégration temporaire des deux délégués et la promesse d’un contrat CDI à trois travailleurs intérimaires.

A peine un mois après la signature du protocole d’accord entre les instances syndicales et les représentants de BM&S, la situation est revenue au point mort. Les cinq travailleurs restent dehors!

Pour rappel :

A la fin du mois d’août 2014, 14 travailleurs de la société de nettoyage BM&S du site de Schaerbeek se mettent en grève.

Les raisons : le licenciement de deux délégués syndicaux accusés de fraude et corruption (l’enquête par la suite prouvera que ce n’est pas le cas) et le non-renouvellement du contrat de trois travailleurs intérimaires à qui la société avait promis un contrat à durée indéterminée après un an et demi de loyaux services.

Les exigences des travailleurs : la réintégration sur le site de Schaerbeek des deux délégués licenciés injustement ainsi que des travailleurs intérimaires.

Pendant plus de quatre mois, les grévistes, les instances syndicales et les avocats de BM&S vont se livrer à un véritable bras de fer. La solidarité entre les quatorze ouvriers est exemplaire et suscite l’admiration et le soutien de tout le monde du travail.

Mais BM&S est une société sans scrupule qui utilisera tous les moyens en son pouvoir pour contourner le dialogue direct avec les interlocuteurs sociaux et c’est à la voie juridique qu’elle a préféré recourir, tentant de briser à plusieurs reprises le piquet en introduisant des intérimaires extérieurs pour les remplacer.

A la fin du mois de décembre 2014, c’est avec confiance que les travailleurs vont accepter le compromis signé entre leur permanent syndical et BM&S, celui-ci laissant entrevoir la possibilité d’une reprise définitive sur le site de Schaerbeek malgré un passage obligé sur des sites néerlandophones.

Mais à peine quelques semaines après la reprise, c’était déjà le désenchantement pour les anciens grévistes.

Les deux délégués ont dans une premier temps été affectés l’un à Leuven l’autre à Anvers.

Ils y ont constaté sur ces sites des conditions de travail déplorables, des agents qui n’ont pas de tenue règlementaire ( gilet réfléchissant, chaussures de sécurité et tenue de sécurité, matériel adapté), qui mettent leur vie en danger en lançant des seaux d’eau à quelques centimètres des caténaires, qui traversent les voies en dehors des chemins prévus, en bref, des agents stressés qui répondent à des ordres de rentabilité irréalisables…

Après quelques semaines de travail, les délégués étaient mis au chômage économique parce qu’ils ne parlaient pas le néerlandais.

Les intérimaires quant à eux, n’ont jamais retrouvé le travail promis, ils ont juste eu le droit de faire un aller retour à Hasselt, renvoyés pour avoir refusé de signer un papier en néerlandais qu’ils ne comprenaient pas.

En parallèle, tandis que tous étaient prioritaires sur l’atelier de Schaerbeek, leurs 9 collègues ont vu débarqué sur le site 9 autres nouvelles recrues, et plusieurs tentatives de faire entrer d’autres intérimaires engagés par une autre firme sous traitante à BM&S.

Depuis lors, les tentatives de leur permanent pour faire respecter le protocole et récuser BM&S sont restées lettre morte.

Ce qui est le plus aberrant c’est qu’une telle société n’ayant aucun scrupule à s’assoir sur ses promesses, ses engagements écrits et les conditions de travail et de sécurité de ses employés, continue d’être présente et défendue par la SNCB.

Comme si cela ne suffisait pas, après trois mois de chômage économique, les délégués ont été priés de retourner sur les sites auxquels ils avaient été affectés en janvier, pour être, une fois sur place, immédiatement remerciés parce qu’ils ne parlaient pas le néerlandais!

A croire que la direction de BM&S, ne se satisfait pas de leur infliger ses peines, il faut qu’elle en rajoute dans l’humiliation.

Ainsi, le combat de ses 14 courageux ouvriers est loin d’être terminé. Et ils ont plus que jamais besoin de votre soutien.

Exigeons tous ensemble la réintégration immédiate de ces 5 travailleurs sur le site de Schaerbeek, et un suivi sur le champ de toutes les conditions de sécurité et de travail dans l’ensemble des chantiers de l’entreprise.

Vous pouvez dans un premier temps si vous le souhaitez, pour marquer votre désaccord face à la situation, envoyer un email à la société sur: info@bm-services.be

Si d’ici quelques jours, le protocole n’est toujours pas respecté, et que les 5 ne sont pas réintégrés sur Schaerbeek, alors qu’ils sont prioritaires, et qu’il y a un manque avéré de personnel sur le site, des actions seront à prévoir, nous espérons alors pouvoir compter sur votre soutien,

Merci pour votre solidarité et votre attention,

Bien à vous

 

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