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Grève régionale : rapport de la région du centre
Ce jeudi, deux équipes de militants du PSL ont tourné sur les différents piquets de la région du centre, certains n’ont cependant pas pu être visités au vu de l’ampleur des blocages routiers, notamment à Soignies. Les piquets étaient numériquement importants, mais aussi enthousiastes et combatifs. Pour beaucoup de participants, il s’agissait de leur premier contact avec le PSL.
Par Thomas (Charleroi)
Nous avions comme objectif de soutenir les travailleurs en lutte et d’intervenir avec un tract politique et notre mensuel, Lutte Socialiste, pour provoquer les discussions sur la grève, ses objectifs et les méthodes nécessaires pour construire un rapport de force en notre faveur.
Dans une région de tradition fort combative, comme cela s’est encore vérifié à l’occasion de la grève régionale, les mots d’ordre ont été bien suivis. La compréhension que cette première journée de grève régionale tournante devait absolument être une réussite était grande.
Au centre ville de La louvière, une assemblée générale de la CGSP s’est tenue vers 11 heures, en présence de 150 à 200 militants. La direction syndicale tenait à décrire les mesures gouvernementales et à expliquer le plan d’action mis sur pied par l’appareil. Un plan ambitieux, comme la génération des plus jeunes n’en a encore jamais connu.
Mais, c’est lorsque la parole a été donnée à la salle que l’on a pu réellement se rendre compte de l’ampleur de la volonté de lutter chez les militants louvièrois. Une petite heure de débat animé a imposé par le vote la tenue d’Assemblées Générales interproffesionnelle de la FGTB tous les lundis à 18h, dans les locaux de la CGSP, afin de préparer au mieux la grève du 15 décembre.
Le sentiment était général que le plan actuel ne suffirait pas à récolter les fruits de la lutte. Un permanent syndical lui-même faisait référence aux trentes glorieuses, lorsqu’au sortir de la guerre le mouvement ouvrier était si fort que la bourgeoisie, par peur de perdre tous ses privilèges, lachait concessions sur concessions. On l’a entendu de la tribune « on doit faire peur à la bourgeoisie, la FGTB est un syndicat de gauche, on a besoin d’idéologie ».
L’organisation de la grève et de chaque piquet et la construction d’un mouvement massif pour gagner la lutte sont revenus très régulièrement. Des interventions soutenaient de ne pas s’arrêter à combattre tel ou tel parti de droite, mais de profiter du mouvement actuel pour faire tomber chaque gouvernement, jusqu’à celui qui répondrait à nos interêts de travailleurs. Un gouvernement qui rencontrerait nos revendications de travailleurs, autour d’un cahier de revendication que les syndicats devraient construire.
On soulignera également les références à la brochure des huit questions de la FGTB de Charleroi et d’édifier un relais large à la gauche du PS et d’ECOLO, celles sur la chute du gouvernement de droite en 87 ou encore les rappels de la grande grève de 60-61 et de ses leçons pour aujourdhui.
L’AG s’est terminée sur une manifestation sponanée, votée à main levée, vers la commune et le centre ville. On aura levé nos mains deux fois, la précédente sondait l’asemblée à la fin du débat sur un durcissement ou non des actions à venir. Trois bras seulement sont restés baissés.
Le débat a été cloturé par un permanent par ces mots : « il faut dépassé le syndicat ».