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La crise sanitaire fait voler en éclat la doctrine libérale… Même Gwendolyn Rutten l’admet !

Fin janvier, Gwendolyn Rutten, ancienne présidente de l’Open VLD, a déclaré que “Les vaccins contre le Covid-19 devraient être un bien public. Pas de brevets, pas de monopoles. Au lieu de diviser les sociétés: partager le savoir, l’ouvrir, le rendre meilleur. L’ouverture comme réponse aux frustrations, aux confinements et au coût en vies humaines.” Visiblement, l’orthodoxie néo-libérale commence à être difficile à justifier publiquement…
Par un travailleur du secteur pharmaceutique
De son côté, Maxime Prévot, capitaine du navire en perdition cdH, déclarait début février que “Même au plus fort d’une crise sanitaire mondiale, les intérêts économiques continuent à prendre le dessus, c’est inacceptable. Il y a une vraie capacité de mobilisation d’outils de production. […] On a été capables de mobiliser des milliards pour les banques en 2008 – et c’est légitime –, on doit mobiliser le réseau pharmaceutique aujourd’hui.”
Cela constitue une reconnaissance des limites du capitalisme et de l’anarchie du marché privé. Mais ne prenons pas ces vessies pour des lanternes. Leur objectif fondamental reste d’assurer la survie du système capitaliste et de la soif de profits des grandes entreprises. Mais face à la crainte que la crise ne mette leur système à nu et que les contradictions de celui-ci s’aiguisent jusqu’à un point politiquement et socialement intenable, de nombreux capitalistes se tournent vers leur État.
Les grandes entreprises traversent la crise comme un cocaïnomane invité à une soirée chez Pablo Escobar. Pfizer estime par exemple que son vaccin covid atteindra les 15 milliards de dollars de ventes en 2021. Beaucoup de travailleurs sont indignés par cela et c’est bien normal. Soyons cependant clairs : tant que les actionnaires restent au pouvoir, rien ne sera fondamentalement solutionné.
Le vaccin devrait certes être un bien public. Malheureusement, si un profit ne peut en être tiré, cela intéressera beaucoup moins les actionnaires de Big pharma et nous ne serons pas plus avancés. Faisons du vaccin un bien public et donnons-nous les moyens de le produire: nationalisons le secteur pharmaceutique, de la recherche à la production. Organisons une campagne de vaccination ambitieuse et utilisons les gigantesques profits du secteur pour financer les soins de santé et les services publics.